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Critique de Pirouette0001


Le dernier roman de Javier Marías n'est sans doute pas plus facile à lire que les précédents. Il n'y a guère plus d'histoire, tout est dans l'écriture, mais quelle écriture ciselée, quelle poésie dans chaque détail. Et sont présents tous ses thèmes récurrents.

Car pour ceux qui aiment cet auteur, ce roman s'inscrit pleinement dans ce qui est son oeuvre, parfaitement cohérente.

On y retrouve un personnage partagé entre Madrid et Oxford, jouant des deux langues, comme le personnage de L'Homme sentimental et surtout des trois volumes de Ton visage, demain.... et finalement comme l'auteur lui-même, qui a été ou est encore, je ne sais pas, professeur à Oxford de langue espagnole.

On y retrouve également le personnage du professeur Wheeler qui apparaissait déjà dans ces autres romans, avec ce même thème de l'espionnage, du non-dit dans un couple, de l'interprétation de chacun du rôle ou des faits et gestes de l'autre.

On y retrouve enfin cette analyse au scalpel des relations de couple ou simplement amoureuses.

L'on perçoit au-delà du roman singulier l'oeuvre d'un immense auteur, formant un véritable tout.

Pour moi, cela a été, comme d'habitude, un véritable régal, même si je comprends les critiques inverses, car c'est véritablement un univers particulier que celui de Javier Marías. On y entre et devient aficionado, ou l'on passe à côté, me semble-t-il. Ce qui n'est pas grave en soi, il y a tellement d'auteurs et de genres littéraires.

Mais celui-ci me convient véritablement tout à fait.

Un seul petit bémol, la traduction, pas aussi performante à première vue que les précédentes, par l'usage en français de termes triviaux un peu incongrus dans l'univers lexical, toujours élégant, de cet auteur. Mais je ne peux m'en prendre qu'à moi, il me faut apprendre la langue de Cervantes pour lire dans le texte, évidemment.
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