J'ai toujours aimé lire. Dans mon enfance, mon adolescence, et après, j'ai engouffré des livres, en vrac, avec passion. Certains sont restés en moi si fortement qu'ils ont formé mon squelette. Ma structure est faite de bouquins disparates et adorés. Il m'arrive de pleurer en arrivant à la fin d'un livre, justement parce qu'il est fini, alors que je voudrais, le lire encore, le découvrir encore. Il me semble qu'il me quitte, que je viens de vivre avec lui une passion et qu'il m'abandonne pour d'autre yeux, d'autres doigts qui vont le caresser, tourner ses pages une à une, chacune d'elles découvrant un trésor. Madame Bovary. Crime et Châtiment. Le Sapeur Camember. Les Dialogues, de Platon. A la recherche du temps perdu. Autant en emporte le vent. Les Malheurs de Sophie. Le Père Goriot. Requiem pour une nonne. Kildine la méchante princesse. Le Mur. L'Etranger. Les Mandarins. Le Rivage des Syrtes...
332 - [Le Livre de Poche n° 5423, p. 6] Préface
Une préface m'à toujours semblé être une excuse ou une justification. Soit l'auteur explique lui-même la signification de son oeuvre et je me demande alors pourquoi il l'a écrite comme il l'a ecrite et non pas comme il dit, dans sa préface, qu'il aurait pu l'écrire. Soit on prie une personnalité de servir de caution à un texte et, du coup, ce texte me paraît à priori douteux : faible, incompréhensible, mauvais.
Justement me voilà en train de faire une préface pour un de mes livres !
Préface page 5
Jacqueline Duhême Une vie (extraits) conversation avec Jacqueline Duhême à la Maison des artistes de Nogent-sur-Marne le 8 février 2020 et où il est notamment question d'une mère libraire à Neuilly, de Jacques Prévert et de Henri Matisse, de Paul Eluard et de Grain d'aile, de Maurice Girodias et d'Henri Miller, de Maurice Druon et de Miguel-Angel Asturias, de dessins, de reportages dessinés et de crobards, d'Hélène Lazareff et du journal Elle, de Jacqueline Laurent et de Jacqueline Kennedy, de Marie Cardinale et de Lucien Bodard, de Charles de Gaulle et du voyage du pape en Terre Sainte, de "Tistou les pouces verts" et de "Ma vie en crobards", de Pierre Marchand et des éditions Gallimard, d'amour et de rencontres -
"Ce que j'avais à faire, je l'ai fait de mon mieux. le reste est peu de chose." (Henri Matisse ).
"Je ne sais en quel temps c'était, je confonds toujours l'enfance et l'Eden – comme je mêle la mort à la vie – un pont de douceur les relie." (Miguel Angel Asturias)
+ Lire la suite