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EAN : 9782212558180
214 pages
Eyrolles (25/04/2014)
3.19/5   8 notes
Résumé :
Angoisse, phobie, stress, peur de l'autre... La peur est universelle et se présente sous différentes formes. Excessive, elle peut vous limiter dans votre accomplissement. La peur questionne les fondements de votre personnalité : " qui a peur en moi ? ". En explorant votre système intérieur, vous pourrez déjouer les pièges de nombreuses peurs souterraines. Riches de leur expérience de psychothérapeutes, Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont vous proposent ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La peur appartient toujours à notre histoire, notre enfance, et réveille des pans entiers de notre vécu. Tahar Ben Jelloun, écrivain et poète marocain de langue française, disait bien : « La peur, c'est l'enfant en nous qui panique ». L'enfant que nous étions, et qui n'a pas forcément été accompagné dans ses peurs, finit un jour ou l'autre par les revivre dans sa vie d'adulte. Nos « monstres du placard », comme les nomment Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont, ressurgissent tôt ou tard et nous handicapent de façon insidieuse ou totalement paralysante.

Cela peut aller de la peur de conduire à la peur de s'exprimer en public, en passant par la peur d'être trahi en amour. Les peurs sont multiples et nous empêchent d'avancer.

Pour déjouer les pièges de vos angoisses en tous genres et enfin les apprivoiser, Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont proposent cinq conseils issus de leur ouvrage J'arrête d'avoir peur !.

Mieux respirer pour sortir la peur de son corps
Respirer est un acte naturel, mais en situation de peur, il arrive que l'on oublie de le faire. Pour les auteurs de J'arrête d'avoir peur !, « la peur ne dit pas la vérité », elle crée des sensations visuelles et auditives très fortes auxquelles on croit. En réalité, nous sommes dans l'interprétation. Nous imaginons par exemple qu'une amie nous en veut, alors qu'en réalité, il suffit de prendre le risque de lui parler pour comprendre que ce n'est pas le cas. Selon Emmanuel Ballet de Coquereaumont, « en réalité c'est un contenu inconscient qui remonte à la surface et nous dépasse, en modifiant notre perception du réel. Quelqu'un nous dit quelque chose, et on l'on comprend le contraire. La peur est la soeur de l'imagination ».

> Conseil : Quand la peur nous submerge, on entre dans une sorte de transe. Pour en sortir, les auteurs conseillent de respirer pleinement à travers tout notre corps, en imaginant que la respiration s'effectue progressivement au niveau des pieds, puis du ventre et enfin du torse. La peur est comme l'excitation, mais sans la respiration. le fait de bien respirer va donc atténuer les sensations et sentiments qui nous font perdre le contrôle.

Le plus : Faire un pas de côté pour prendre de la distance est un petit rituel, une démarche psycho-corporelle très forte. le but ? Donner de la vérité à notre peur en la reproduisant physiquement, avec notre corps. Effectuer ce pas de côté permet donc de prendre de la distance pour, concrètement, laisser sa peur sur le côté.

S'interroger pour comprendre : qui a peur en moi ?
Lorsque la peur survient, on a l'impression que tout notre être est paralysé. En réalité, seule une partie de nous a peur et prend le pouvoir. L'enfant en nous panique, et peut avoir peur d'un échec professionnel ou sentimental, de déplaire, d'aller contre l'interdit. Pour surmonter ces peurs, il faut avant tout aller à l'écoute de sa fragilité pour prendre soin de cette partie de nous qui n'a pas été entendue.

> Conseil : Emmanuel Ballet de Coquereaumont préconise de symboliser sa peur en prenant un objet pour la représenter. de cette façon, en mettant la peur à l'extérieur, nous pouvons lui demander : « Qui a peur en moi ? ». Comme un doudou, notre objet (porte-clé ou vraie peluche) va représenter cette peur que l'on va pouvoir ainsi visualiser et écouter.

Identifier ses désirs et ses besoins dans chaque peur
Même si elle est excessive et handicapante, et qu'elle ne dit pas la vérité, la peur peut devenir une alliée. C'est une alarme pour être plus à l'écoute de soi, plus empathique. Si on l'amadoue, elle nous permettra de se sentir vivant et d'oser davantage de choses.

> Conseil : Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont suggèrent de toujours se rappeler que derrière chaque peur, il y a un désir et un besoin. Plutôt que de prendre la peur comme un élément isolé, il faut se souvenir qu'elle est rattachée à des parties en soi, et reliée à des besoins particuliers. Beaucoup de gens s'arrêtent à leurs symptômes sans les nommer. Pour avancer, il faut mettre des mots sur nos peurs pour les comprendre. A noter que si vos peurs se transforment en réelles angoisses handicapantes au quotidien, il vaut mieux consulter pour obtenir une aide extérieur.

Exemple : Si l'on se dit « J'ai peur d'échouer à un examen », il faut aller au-delà de la simple constatation « je désire ou j'ai besoin de réussir cet examen », en identifiant ses besoins. Dans ce cas précis, le désir est une réussite personnelle, et le besoin est lié à la quête de reconnaissance et de confiance en soi. Ainsi, en sachant pourquoi on a peur, notre attitude va changer et l'on va se sentir plus serein.

Cesser d'avoir honte et de culpabiliser
La peur est bien souvent couplée à la honte. Une partie de nous pense que l'on est ridicule d'avoir peur, ce qui va générer de la culpabilité. Emmanuel Ballet de Coquereaumont prend l'exemple de la peur de dire ce qu'on pense à une amie alors qu'il n'y a pas de raison, ou la peur de prendre le volant de sa voiture. Instinctivement, on se trouve ridicule. Cette impression d'être "nul" va faire naître de la culpabilité et nous empêcher de passer à l'action. On se sent fautif. Tout notre corps subit cette pression que l'on se met tout seul. Une tension intérieure se crée, nos muscles nous font mal. Pris dans cette dualité, on nourrit une lutte interne extrêmement « énergivore », atteignant notre vitalité et notre énergie.

> Conseil : certaines personnes préconisent d'entrer en guerre contre sa peur mais cette technique n'est pas forcément recommandée. Se faire violence n'est pas la solution. La partie vulnérable en nous est déjà tendue, nul besoin de la contrarier davantage en étant brusque avec elle. Ce moyen peut fonctionner chez certaines personnes, mais la solution ne sera que provisoire. Emmanuel Ballet de Coquereaumont raconte les résultats d'une étude faite par les grands hôtels, qui rapportent que beaucoup de clients oublient leurs peluches dans leurs chambres. On pourrait penser qu'ils ont grandi et laissent leur enfance derrière eux, mais c'est en réalité tout le contraire qui se produit. Avoir une peluche est un signe de maturité, elle symbolise notre fragilité intérieure. En l'oubliant, cela signifie que nous n'en prenons pas soin. Dire à sa peluche « je suis là avec toi » est un moyen de rassurer l'enfant que nous étions, redonner toute sa place à sa sensibilité et réconcilier les deux parties qui sont en nous : l'enfant et l'adulte ne font plus qu'un.

Dans une société où l'on nous demande d'être toujours plus fort, toujours plus parfait, il faut avoir le courage de faire le chemin inverse : s'amadouer, s'autoriser à avoir peur.

S'accepter et se faire du bien
La peur est le reflet de nombreux interdits qui viennent de notre éducation, de nos croyances, et parfois même de nos valeurs. Nos peurs résultent d'un processus d'adaptation. Pour se sentir accepté, reconnu et aimé, l'individu est prêt à s'adapter à des contraintes familiales et sociales qui l'éloignent de ses ressources. Que l'on ait peur du ridicule ou de perdre l'amour, tout se joue par rapport à l'autre. On pense souvent qu'il faut être parfait pour plaire à l'être aimé, être irréprochable pour plaire à son boss ou voir régulièrement ses amis pour qu'ils ne nous oublient pas. Cette pression sociale nous empêche d'être nous-mêmes et limite notre champ des possibles. Les auteurs de J'arrête d'avoir peur ! expliquent que beaucoup de nos peurs sont souvent culturelles. Par exemple, au Japon, de nombreuses choses liées au corps sont considérées comme honteuses : aux toilettes, de la musique est diffusée pour ne pas entendre les bruits.

> Conseil : Les psychopraticiens suggèrent de s'offrir de nouvelles autorisations, en les écrivant en couleur sur des feuilles blanches, que l'on peut placarder chez nous, aux endroits où l'on passe régulièrement (salle de bain, table de chevet...). A force de les lire et les relire, on va les croire. Par exemple, s'autoriser des émotions, pleurer en public, avoir droit d'être triste sans se dire que l'on va être jugé en permanence. Emmanuel Ballet de Coquereaumont ajoute : « On a le droit de faire des erreurs, c'est même conseillé. Il faut se planter pour germer ! Redonner de la valeur à l'erreur, c'est nécessaire. C'est en se trompant qu'on apprend. Notre société nous fait croire que l'erreur est une défaillance, alors que non ! ». Il faut également répondre à ses besoins, en s'autorisant à se faire plaisir. Oui, vous avez le droit d'aller à votre cours de yoga et penser à vous. La joie se cultive. En faisant attention à vous, en vous autorisant à exister, la peur sera bien moins présente dans votre vie.
Pour en savoir plus sur les techniques pour en finir avec vos peurs, découvrez le livre de Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont, J'arrête d'avoir peur ! (ed. Eyrolles).
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