Les trafiquants des étoiles, tome 5 : Histoire de robots

Les robots sont un vieux mythe. Au sens où tout le monde les connait mais qu'ils n'ont jamais existé. Tout comme les vampires et les zombies. Dans l'industrie on appelle indûment "robots" des machines de production sophistiquée mais qui ne répondent nullement à la définition. Un robot doit être humanoïde tout en étant électro-mécanique. Ils se distinguent donc d'une autre catégorie. d'apparence plus humaine, les androïdes.
Les robots ont, on peut dire, fait de grands progrès depuis ceux de Isaac Asimov qui était, de par son époque, assez proche des machines de Turing. Toutefois les immenses progrès de l'électronique et de l'informatique n'ont pas conduit à faire des robots. Car ils manquent à ceux-ci ce qu'on appelle "intelligence artificielle" (AI) qui est très différente de ce que peut faire un ordinateur fut-il sophistiqué. À commencer par la conscience de soi.
On a toutefois écrit des bêtises sur ces hypothétiques robots nantis d'une IA. Comme la capacité de pleurer. Je vois tout de suite les grimaces des constructeurs : implanter un réservoir d'eau salée avec une électro-pompe.
Sérieusement les robots (dont les robots de mon livre) font exactement le contraire : ils décomposent les sentiments humains en logique robotique. Par exemple un robot content est un robot qui constate qu'il fait un travail utile. Un robot satisfait est celui qui a du prendre une décision, pas du tout évidente au départ et qui s'aperçoit après coup qu'il a fait le bon choix.
Les robots de mon livre, tout au moins la catégorie la plus "intellectuelles" apprécient les langages humains car ceux-ci, plurivoques, ouvrent des perspectives logiques que le langage univoque, analogue au code informatique, n'a pas.
Ce qui reste des robots d'Isaac Asimov sont les fameuses "trois lois de la robotique" auxquelles il a adjoint, dans son dernier livre "Les robots et l'Empire" une "loi zéro" considérant que la survie du groupe est prioritaire sur la survie de l'individu.
Dans mon livre on rencontrera deux types de robots : ceux suivant, à leur façon, les lois d'Asimov et d'autres, n'ayant pas hésité à tuer leurs créateurs et devenant, en quelques sortes des terminators en voulant supprimer toute vie organique.
Mais les robots civilisés du premier groupe sont orphelins, leurs créateurs sont morts à cause d'une dégénérescence génétique les empêchant de se reproduire. Ils pourraient vivre de façon autonome, mais ne le désirent pas, ils sont une civilisation de services et doivent servir une civilisation organique qui a besoin d'eux. le capitaine Thomas Posadas qui les a découvert les compare aux rônins japonais dont le maître est mort et qui ne peuvent vivre en étant autonome ou vivant avec d'autres qui ne sont pas dignes d'être servis par eux. Les humains, et les autres espèces civilisées associés à eux seront-ils dignes d'être servis par ces robots ?
Autre débat, plus philosophique, consacre l'essence fondamentale entre robots et autres espèces organiques, les premiers sont bien des "créatures" car ils ont été créés par des créateurs même s'ils sont devenus autonomes pour se construire. Mais les organiques sont des "incréés", purs produits "du hasard et de la nécessité" comme le définissait le fondateur de la biologie moléculaire Jaques Monot. Et le "but de la vie" d'un incréé, de la bactérie au super intellectuel, est de vivre le mieux possible. Un des robots, un super philosophe et logicien, dénie à une mystique le titre de "créature" de son dieu car celui-ci n'a jamais montré le bout de son nez dans cette vallée de larme et n'est qu'un fantasme de la soit-disante créature.

Tout cela est donc traité dans le tome 5 de la série des "Trafiquants des étoiles" intitulé, justement, "Histoires de robots" en référence et en hommage à Isaac Asimov.

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