Voici un roman historique retraçant la vie d'une jeune fille durant l'hiver 43 - 44 .
Elle parcourt les chemins de montagne inlassablement à la recherche d'une aide providentielle en ces temps de restriction alimentaire .
Souvent très lasse elle part au petit jour sur une bicyclette vétuste vers les villages où elle doit escalader les pentes du causse par d'invraisemblables sentiers , l'estomac déjà criant famine .
Elle travaillait à la ville avant la guerre comme ouvrière , elle fait connaissance avec des paysans renfrognés qui rechignent à lui vendre de simples denrées..
L 'hiver est pourtant rude: la misère est partout : dominant , l'occupant campe en vainqueur .
Au cours de ses pérégrinations , elle rencontrera l'amour mais aussi les maquisards qui ,faisant écho à ses idées bien arrêtées et pétries de révolte , vont la convaincre de s'enrôler dans la résistance sous couvert d'un rôle de servante au sein d'une famille bourgeoise….
Un destin tragique l'attend . …….
C'est un récit un peu maladroit, évoquant anecdotes savoureuses et commentaires visionnaires sur les moeurs de ce temps sombre , combines , horreurs de la guerre, mensonges , trahisons , bavardages inconséquents , appât du gain, marché noir , dénonciations , morgue des allemands sous leur casquette plate , ,pénétrés de leur importance, organisation de la résistance , actions dangereuses , collaboration, sacrifices , pendaisons, attentats , compromissions de toute sorte, chagrin de mères et d'épouses de soldats prisonniers en Allemagne , lâchetés ……..choses terribles , singulières , propres à cette époque tourmentée ….
Je m'intéresse beaucoup à cette période .
Déçue , j'ai pourtant eu du mal à aller jusqu'au bout, construction pas assez rigoureuse , trop superficielle , décousue , sans profondeur , écriture correcte , en fait le roman est la forme fictionnelle de ce que l'auteure , institutrice, a écrit dans ses carnets , 1931- 1948.
Un roman historique emprunté par hasard à la médiathèque….
Je ne connais pas l'auteure …
Le titre m'avait attirée ….
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j'ai adoré, c'est très bien écrit, et en même temps assez simple à lire. le quotidien d'une jeune fille sous l'occupation, avec la simplicité de l'horreur, on arrive parfaitement à se mettre à sa place
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« Elle distinguait l’église et ses clochetons d’ardoise, le pont métallique posé comme un trait noir sur l’épaisseur glauque de la rivière . Celle - ci verte et luisante , sinuait entre les peupliers , telle une grosse couleuvre parmi les herbes .
Mais nul feuillage n’égayait le paysage. C’était l’hiver: dans quelques coins ombreux sur l’avers brillaient de grandes plaques de gelée blanche » ……
« Voilà comment on comprenait le patriotisme dans ces milieux - là!
Pour certaines , il n’y avait pas de patrie , mais seulement des affinités de classe.
Mon dieu!
Pourquoi les femmes dans ce jeu dégoûtant ?
Avaient - elles tant de goût pour les compromissions ?
Ou bien la duplicité féminine trouvait - elle là de séduisants emplois?
——Vous vous y mettrez toutes , à la fin, lui avait dit sa mère , un jour de chagrin » …
L'odeur des pins,
riche de floraisons printanières,
la fit s'arrêter un moment ,
attendrie.
Un arôme vivifiant,
un peu amer
.Et, tout autour,
cet air vif,
presque marin,
jouant parmi les branches.
C'était comme si la vaste mer
arrivait jusqu'ici
avec son bruit de ressac
sur d'invisibles jetées,
dans ce lent balancement des fûts dociles
et cette senteur de résine chauffée
qui évoque goudron et coques calfatées...