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3,37

sur 139 notes
Hé bien, en voilà une brochette de personnages pas banals...
Une curé cocainomane et qui a détourné l'argent de l'archevêché
Un prof de la Sorbonne accro au sexe et au déguisement
Un banquier addict au sport et soumis par une épouse ambitieuse
Un mec paumé dont le seul but est de gagner de l'argent au poker et de tout perdre à la roulette
Une jeune femme accro au shopping et endettée jusqu'au cou
Une gentille épouse alcoolique dont le mari la trompe sous ses yeux
Une gamine paumée et junkie jusqu'à l'os
Et une thérapeute qui se dit que de réunir tous ces profils dans une même pièce pour les entraider serait l'idée du siècle...

Joyeux bordel en perspective ! !

Et ça ne rate pas !

Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman c'est la façon dont chacune des addictions est traitée. Cela va vraiment au fond des choses, quitte à être cru par moment. On arrive à entrevoir les côtés les plus sombres de ces âmes perdues...
Par contre, j'ai trouvé que l'auteure a complètement perdu le fil et la lectrice que je suis au moment où elle parle poker, poker et... poker. C'est dommage, ça casse le rythme du roman et gâche toute la fin...
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Comme souvent, le titre m'a attirée, puis le résumé de quatrième de couverture.
Au final, j'ai bien aimé, mais cette lecture ne m'a pas marquée plus que ça. La structure reste assez classique, et on la décèle trop facilement à mon goût : c'est l'histoire d'un groupe de marginaux, de déclassés ou de perdants que tout oppose et qui finissent par s'unir pour prendre leur revanche sur la vie ordinaire, c'est-à-dire la société.
Ce n'est pas tant la structure ou le déroulement prévisible de l'histoire que je regrette, mais plutôt que le propos reste assez convenu, et que même dans les outrances des personnages, on sente une forme de complaisance ou de facilité. J'ai pensé à Poulets grillés, par exemple, auquel je reproche, surtout dans les opus suivants, les mêmes défauts (ou comment il est difficile d'aller au bout d'une idée sans la dénaturer).
C'est dommage, car j'aurais attendu une vision plus surprenante de ce qui oppose marginalité et vie ordinaire, quelque chose qui amorce une réflexion plus profonde sur les limites et les contraintes sociales, sur la liberté et l'aliénation, ou bien la folie de la vie dite ordinaire contre la radicale sagesse de la marginalité, toutes choses étant égales par ailleurs. Ces idées en elles-mêmes ne sont pas originales, mais arriver à les traiter en renouvelant la perspective est une gageure qu'il n'est pas facile de relever. Ce pourquoi finalement, j'ai bien aimé ce roman, ses personnages et ses intentions.
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Parfois triste, souvent drôle, et en tout cas parfaitement jubilatoire, Les ennemis de la vie ordinaire est pour moi une découverte totale et un coup de coeur absolu.
Dans son quatrième roman, publié chez Flammarion, Héléna Marienské décrit la tentative d'une psychothérapeute pour aider des addicts à s'en sortir : elle monte un groupe de parole composé de sept patients qui sont chacun accros à quelque chose d'autre : alcool et drogue bien sûr, mais aussi sexe, jeu, shopping, sport. Cette initiative inédite leur permettra, elle l'espère, de discuter ouvertement avec les autres et de mettre un pied devant l'autre en direction d'une guérison commune. Mais voilà : bien vite, le groupe échappe à tout contrôle. Ainsi, les patients si dissemblables qui avaient passé les premières séances à se mépriser, voire à s'insulter, commencèrent à s'apprécier, à se voir en dehors des séances, à lier une amitié improbables. Pour finir, alors que chacun est au plus bas, par s'installer ensemble dans un même appartement et monter des stratégies pour se renflouer, tout en s'adonnant avec joie à la polyaddiction…
Les personnages d'Héléna Marienské sont particulièrement hauts en couleurs. Prenons Jean-Charles, curé cocaïnomane et sosie du pape François, qui a pour ainsi dire sniffé toutes les subventions que le service des Monuments historiques lui avait accordées pour réparer le toit de son église. Ou Damien, professeur de littérature à la Sorbonne et sex-addict qui aime se déguiser en soldats de différentes époques pour accomplir son office amoureux. Ou encore Mylène, accro au shopping qui ne se sent coupable que des sommes qu'elle dépense et enfouit ses achats sous son lit dans d'anonymes sacs poubelle…
Ce roman est bien écrit, infiniment drôle, intelligent. Dans chacune de ces sept figures pathologiques mais, en fin de compte, heureuses, il y a un peu de nous. le livre d'Héléna Marienské nous rappelle qu'il est facile de sombrer dans une addiction, et beaucoup moins de s'en sortir. Il nous rappelle que c'est avant tout l'argent (ou plutôt le manque d'argent) qui bride nos pulsions, et qu'on est plus forts à plusieurs. Qu'en groupe, il peut parfois sembler possible de tout surmonter.
En bref, ce roman polyphonique, écrit tantôt à la troisième tantôt à la première personne (lettres ou journaux intimes) est réellement une belle surprise : drôle, passionnant, brillant.
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Jeunes ou moins jeunes voyageurs à travers la monotonie ambiante, ne vous laissez pas abattre, il y aura toujours une place pour vous dans le royaume des pieds nickelés d'Héléna Marienské ! Son dernier roman, Les ennemis de la vie ordinaire, nous y invite avec un humour décalé et de toute beauté. Ses personnages sont les fondateurs d'une abbaye de Thélème moderne où la devise rabelaisienne Fais ce que voudras prend des tournures encore plus libertaires. Il faut dire que les temps ont changé, les produits paradisiaques aussi : cocaïne, alcool, sexe, sport, jeux, achats compulsifs. Sous la forme d'un groupe de parole, tout ce beau monde suit, sous la houlette de Clarisse Albéniz, une psy elle-même assez fragile, une thérapie collective qui va se révéler non seulement inopérante, mais porteuse des effets encore plus immodérés. Croyant dur comme fer aux vertus analeptiques de la thérapie par l'excès, ils vont mettre au point une curieuse et paradoxale stratégie curative commune. Héros de la contagion salutaire, ces trouble-fête de «la vie ordinaire» sont loin de se douter où leur aventure va les emmener. Les lecteurs non plus !
Lien : https://lettrescapitales.com..
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Roman réaliste.
Comédie.
Un groupe de dépendants en tous genres : alcoolique, drogué, joueur, obsédé sexuel, sont réunis autour d’une psychothérapeute, Clarisse, afin d’exprimer les raisons de leur penchant maladif qui est bien sûr considéré comme abusif, anormal, non ordinaires.
C’est la fameuse réunion des « Addicts Anonymes ».

Ainsi, Clarisse a l’espoir de trouver une solution à plus grande échelle pour soigner ces cas particuliers, en rassemblant tous les individus dans une seule pièce.
Cependant, elle ne prévoyait pas le pire : la polyaddiction. L’aggravement de leur état.
Du meilleur au pire, de la guérison momentanée à l’adaptation des dépendances au quotidien, du déni à l’assumé ; tous se rejoignent et s’entraident autour du poker.

Des liens importants vont se lier entre les patients.
Une aventure peu ordinaire, peu commune, inattendue aussi, se présente à eux.
Une belle comédie qui donne presque envie de participer à un tournoi de poker.

Même si certains personnages sont éclipsés un peu trop vite — du au changement de scénario soudain, si le caractère épistolaire d’une partie du texte s’avèrent inutile tout comme la mise en avant abusive de la ressemblance du prêtre Jean Charles au pape François ; le roman est amusant et se trouve être une chouette photographie des dépendances de plus en plus importantes dont sont victimes les gens dans notre société actuelle. Des personnes soumises à la frustration de ne pas être vues, comprises, et de ne pas avoir tout tout de suite.
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Absorbée toute la journée par la lecture frénétique de ce roman brillantissime, jouissif, original, très bien écrit, vivant, génialement déjanté, et haletant.
A lire absolument, ce n'est pas tous les jours qu'on a autant de plaisir à lire!
Merci Héléna Marienské!
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Mon avis: Lorsque Babelio m'a proposé de lire ce roman par le biais d'une Masse critique privilégiée, je me suis dis tiens c'est pas spécialement mon genre de lecture habituel mais l'addiction est un sujet qui me plait énormément donc pourquoi pas tenter ce livre. L'auteure je ne connais pas et les livres de la rentrée littéraire, j'en lis que très peu, une nouvelle expérience et une nouvelle découverte de littérature sur un sujet que j'aime, je saute le pas et je remercie Babelio et les éditions Flammarion pour m'avoir ainsi fait confiance. je ne suis absolument pas déçue de ce livre qui est une comédie loufoque sur un sujet malheureusement d'actualité.

Du coté de l'histoire: Clarisse, est une thérapeute parisienne, qui a un projet un peu fou, celui de réunir plusieurs personnes atteintes d'addictions aussi différentes les unes que les autres. Pour cela, elle décide de réaliser deux fois par semaine des réunions de groupe entre ces personnes qu'elle suit déjà individuellement. C'est pourquoi, Mariette, une consommatrice d'héroïne, Jean Charles, le prêtre accro à la cocaïne, Pablo un addict du sport, Mylène l'accro au shopping, Gunter le fou de jeux d'argent, Damien le sex-addict et Élisabeth l'alcoolique notoire se réunissent tous ensemble autour de leur thérapeute et apprennent à faire connaissance les uns des autres. Ce petit groupe de sept personnes réunies autour de Clarisse va t-il arrivé à s'entendre pour enfin sortir de leurs addictions ou ce projet va t-il capoter? C'est ce que l'on va découvrir tout au long de ce roman ...

Du coté de l'écriture: Je ne connaissais pas du tout cette auteure et j'ai découvert avec ce roman une écriture toute particulière, sur un sujet pas spécialement réjouissant, elle arrive de sa belle plume à nous faire rire de situations coquasses, ce n'est pas que ça non plus, puisqu'à de nombreux moments, j'ai trouvé ce roman vraiment touchant où, passée l'euphorie du moment, nos personnages retombent dans la honte et l'incertitude ou le déni que leur procure leur addiction. Pour parler de ces personnages, aussi différents les uns que les autres, je les ai trouvés tous très attachants même si pour moi Élisabeth et Jean-Charles ont eu ma préférence. Suis-je moi même une addict de la lecture ? ou une acheteuse compulsive ? Après avoir lu ce roman je me le demande vraiment. En tout cas j'ai pris un certain plaisir à les suivre tous...
Dès les premières pages nous rentrons de suite dans l'histoire, emmenée au plus profond des sentiments de nos personnages, malgré cela j'ai tout de même été un peu déçue par la fin que j'ai trouvé trop brutale, quelques pages de plus auraient étés les bienvenues .

En conclusion: J'ai vraiment aimé cette lecture toute particulière, un genre de littérature que je lis très peu, une auteure et une plume que j'ai aimé découvrir et un sujet vraiment épineux, atypique je dirais même, ce n'est pas l'apologie de l'addiction, non, Héléna Marienské nous a concocté une belle comédie loufoque dans laquelle nous rions mais nous passons également par des moments plus émouvants et intenses. Je conseille vraiment de découvrir ce roman mais aussi la plume si particulière de cette auteure.

Je remercie les éditions Flammarion pour l'envoi de ce roman et Babelio pour m'avoir fait découvrir ce roman que je n'aurais probablement pas lu sans leur proposition de cette masse critique.
Lien : http://aupaysdelire.blogspot..
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Certains portraits sont forts drôles, notamment celui du prêtre qui ressemble au pape François.

Certains passages prêtent à sourire.

Mais la dernière partie pendant les entraînement au poker m'a moins passionnée. Et j'aurais aimé en savoir plus sur Clarisse, la psy à l'origine de ce grand bazar.

Au final, des personnages attachants dans une histoire sympathique.

L'image que je retiendrai :

Celle du prêtre JC jouant au tournoi international de Las Vegas déguisé en pape François.
Lien : http://alexmotamots.wordpres..
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Héléna Marienské n'a pas son pareil pour humer l'air du temps et la retranscrire en joyeuses comédies, en fantaisie-sarabande. Dans son nouveau roman, qui met en scène sept victimes d'addictions, elle réussit même à imaginer des personnages et des situations qu'un lecteur boulimique aura déjà croisé dans d'autres romans. On retrouve, par exemple, dans le portrait de Pablo, beaucoup du personnage de Cécile Coulon dans le Coeur du Pélican. Mais plus étonnant encore, le personnage de Jamal imaginé par Michel Bussi dans N'oublier jamais a la même obsession que ce coureur à pied addictif : il «se verrait bien faire le super trail du Mont-Blanc avec une patte en titane.»
Au-delà de la coïncidence, on imagine la manière dont l'auteur se documente pour donner chair aux personnages. On se dit, par exemple, qu'elle a dû s'inscrire à un site de jeux en ligne, faire quelques sorties au casino d'Enghien, suivre quelques compétitions de poker à la télé pour camper le personnage de Gunter, joueur addictif. Car au-delà du jargon utilisé, elle sait parfaitement rendre l'atmosphère du lieu, la tension qui préside au moment ou rien ne va plus.
Mais reprenons. le roman s'ouvre au moment où Clarisse, thérapeute spécialisée dans le traitement des addictions, vient proposer un nouveau traitement. Elle entend organiser la rencontre de patients victimes de troubles différents : «tous les addicts qui décident de participer à un groupe de parole ont déjà touché le fond et sont prêts pour l'aventure de l'abstinence. Ils ont tous des stratégies. Toutes sont différentes. Leur entraide sera du jamais-vu. Moi, je les mets en synergie. J'attends des résultats époustouflants.»
Aux côtés de Gunter et Pablo, on va retrouver au sein de ce groupe – et par ordre d'apparition – Jean-Charles, sosie du pape François, qui ne dédaigne pas sniffer une ligne de coke en disant la messe, Damien, le professeur d'université qui éprouve un besoin constant de sexe, Mariette, la jeune et jolie junkie, qui n'arrive pas à décrocher, Mylène dont le compte en banque n'a pu résister à ses achats compulsifs et Élisabeth qui tente de noyer la déliquescence de son mariage dans l'alcool. Voici donc les septe plaies d'Egypte réunies autour d'une thérapeute qui ne sait pas trop si elle vient d'inventer un concept génial ou si elle a ouvert la boîte de Pandore.
Car bien vite, on passe du dérapage à un joyeux capharnaüm et à la rechute quasi-simultanée de tous les membres du groupe, avant que la simple addiction ne devienne une addiction multiple.
Clarisse va bien tenter de reprendre la main en affirmant que la rechute fait partie intégrante de son traitement et que cette étape est même nécessaire à une meilleure prise en compte de leur addiction, sorte de tremplin vers la guérison. Mais, s'agissant d'une première expérience de ce type, elle ne peut qu'émettre cette hypothèse. Peut-être pour conjurer le sort.
Il serait dommage de révéler ici comment tout cela va finir. Disons simplement que, comme toujours avec Héléna, les choses ne vont pas tarder à déraper, les situations devenir aussi cocasses qu'incongrues et que le final est comme un grand feu d'artifice qui fera fi des conventions et du politiquement correct. C'est jouissif et cru, immoral en diable et effectivement bien loin de la vie ordinaire. En un mot, c'est addictif !
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Lu dans le cadre de l'opération Masse critique. Merci à Babélio et à Flammarion pour l'envoi de ce livre.
Une psychologue sûre de son savoir de thérapeute réunit des hommes et des femmes victimes d'addiction. Il y a le joueur compulsif, dépendant de la roulette, l'héroïnomane en voie de clochardisation, l'accro au sport qui finit en fauteuil roulant, l'obsédé du sexe (et grand littéraire) qui va passer les bornes, la bourgeoise alcoolique et humiliée par son commissaire priseur de mari, le prêtre cocaïnomane sosie du pape et j'en oublie, ils sont sept en tout. Tous ces personnages sont habilement caractérisés, chacun ses habitudes, ses tics de langage, ses passions.
Cette belle galerie d'originaux va évoluer dans une direction non voulue. le mélange des ces personnalités addictives va faire des étincelles. Ils vont apprendre les uns des autres, que ce soit l'amour ou le poker. La thérapeute, qui incarne une sorte de norme, bienveillante mais imbue d'elle même, va se retrouver dépassée jusqu'à disparaître. L'addiction, ou plutôt la polyaddiction, devient la norme. Et le roman va se boucler jusqu'à sa conclusion burlesque....
C'est une belle manière d'inverser notre rapport au monde: les humiliés, ceux qui sont en échec, deviennent à la fin les vainqueurs éphémères.
Si j'ai aimé ? Je me suis laissé happer par l'histoire, j'ai admiré le savoir-faire et l'habileté de Héléna Marienské pour créer ses personnages, mais le roman souffre de son efficacité et de son (relatif) happy end. J'aurais aimé plus de noirceur et un final vraiment apocalyptique...
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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