AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,37

sur 139 notes
Clarisse est addictologue, elle s'occupe donc de soigner les gens ayant des addictions. Elle décide de créer un groupe de parole avec plusieurs de ses patients. C'est ainsi que se rencontrent Mariette, accroc à la drogue, Mylène, accroc du shopping, Elizabeth, alcoolique, Gunter, accroc au jeu, Pablo, accroc au sport, Damien, accroc au sexe et Jean-Charles, le curé qui ressemble comme deux gouttes d'eau au Pape, accroc à la... cocaïne.
Plusieurs fois, tout ce petit monde se rejoint autour de Clarisse, pour parler d'eux, parler de leur addiction, essayer de se sevrer. Mais ça ne se passe pas vraiment comme prévue, puisque Clarisse arrête les groupes de paroles, laissant chacun à leur addiction et aux mains de leurs nouveaux amis. Mylène, en plus d'être une mordue du shopping devient kleptomane, Pablo enchaîne les séjours à l'hôpital et Jean-Charles part même en prison. Petit à petit chacun perd emploi, domicile, argent et tout le monde est recueilli par Elizabeth, la seule à avoir réussi à reprendre sa vie en main.
Pour essayer de se renflouer un peu afin de payer leurs dettes, le petit groupe entreprend d'apprendre le poker et envisage même de participer au plus gros tournoi de poker de Las Vegas. Entrainement sportif pour faire face à la pression, prise de drogue pour tenir le coup, ce n'est plus une mais plusieurs addictions auquel le groupe est maintenant confronté.
Leur problème d'addiction n'est pas réglé, bien au contraire, mais ils sont heureux, heureux tous ensemble, heureux avec leurs addictions.

Tout d'abord je remercie Babelio et les éditions Flammarion de m'avoir permis de passer un si bon moment de lecture. Les ennemis de la vie ordinaire est une comédie hilarante qui nous permet facilement de nous évader.
Le sujet des addictions est un sujet intéressant, de plus ici, plusieurs formes d'addictions sont présentes, les plus connues comme l'alcoolisme ou l'addiction à la drogue, mais d'autres sont plus surprenantes comme l'addiction au sport, au sexe et au shopping. On suit le quotidien et les péripéties de ces accrocs, on réalise donc tous les problèmes que peuvent engendrer les addictions. Cependant, ici le sujet est traité avec légèreté, avec humour, il n'y a pas de moral, de leçon de vie, de jugement, tout est fait pour nous faire rire.
On se retrouve souvent dans des situations loufoques, et très souvent on a le sourire au lèvres en lisant le roman. Un sujet qui est grave devient ici le thème d'une comédie. L'auteure n'hésite pas à emmener ses personnages dans des situations encore plus ridicules pour faire rire le lecteur, de mon côté ça a marché puisque j'ai passé la majorité de ma lecture avec le sourire aux lèvres et dans l'attente de voir ce qui allait encore se passer dans la suite.
On rentre tout de suite dans l'histoire et d'emblée on sait à quoi s'attendre. J'ai un peu été déçue de la fin qui à mon sens arrive trop brutalement, la fin que je voulais sur plusieurs pages, voire plusieurs chapitres était résumé sur une page.
Les protagonistes sont tous différents, ils ont chacun leur personnalité, ils sont tous un peu dérangés mais surtout ils sont tous très attachants. Alors bien sûr au cours de la lecture, le lecteur préférera tel ou tel personnage plus que tel ou tel autre, personnellement j'ai préféré Jean-Charles le curé drogué, mais dans l'ensemble tout le monde est attachant. le lecteur peut se retrouver dans les personnages puisqu'on est tous un peu accroc à quelques choses, à des degrés différents bien sûr. A aucun moment je n'ai jugé les personnages, même si parfois leurs actes sont pas très moraux, au contraire, on prend du plaisir à les suivre dans leurs mésaventures puisqu'ils arrivent toujours à s'en dépatouiller.
Concernant le style de l'auteure je l'ai beaucoup aimé, c'est clair, direct, l'auteure ne prend pas quinze milles chemins pour dire quelque chose. le style change un peu par rapport au personnage qu'on suit pendant le chapitre. Par exemple pour les chapitres de Mariette, le jeune droguée, le style est peu travaillé, la jeune femme est parfois vulgaire, elle parle comme une jeune. Alors que pour les chapitres de Damien qui est plus cultivé, le style est un peu plus soutenu. Cette différence de style entre les différents chapitre ne m'a pas posé de problèmes, au contraire cela nous permet de nous mettre dans la peau de chaque personne. le livre se lit très vite et très facilement, les chapitres sont courts.

Au final je suis très contente d'avoir fait cette lecture, j'avais un peu peur à cause de la couverture qui n'est pas vraiment à mon goût, mais finalement le livre est super. Comme quoi il ne faut pas toujours se fier à la couverture. J'ai adoré l'histoire mais surtout les protagonistes et leurs addictions. le thème est traité de façon à ce que ne soit pas lourd. La lecture est fluide et agréable.
Lien : http://lesmotsdeclo.eklablog..
Commenter  J’apprécie          30
Gunter, le triste joueur aux dents du bonheur, Pablo, l'athlète en miettes, Jean-Charles, le vicaire sosie du pape François cocaïnomane, Damien le sorbonnard fou de foutre, Mylène l'acheteuse fiévreuse, Elizabeth l'aristocrate alcoolique, Mariette, l'ado complètement camée sont réunis en groupe de parole par Clarisse, une thérapeute pas très consciente du mélange détonnant qu'elle assied en rond, chaque semaine.

Quelles sont les clés de ces personnages - car je suis persuadée qu'il y a ? On entrevoit certaines ... L'essentiel est ailleurs : comment surmonter le déni de l'addiction, ouvrir la parole, laisser s'exprimer le désarroi, les idées parfois suicidaires, décrire la déréliction, la répétition compulsive sans but, sans résultat, sans plaisir.

On voit ces pauvres addicts progresser mais aussi rechuter lourdement. Clarisse n'en est pas surprise : la rechute est un moment essentiel du sevrage, une étape indispensable dans le processus de guérison de l'addiction. L'idée de la thérapeute est de rompre la solitude de ces pauvres loques. Elle va y parvenir, mais pas tout à fait comme prévu.

On pense a priori qu'on entre dans un livre de psychologie de bazar ... Quelle erreur ! Car la mécanique échappe bientôt à son initiatrice, dans un sabbat échevelé de situations granguignolesques, parfois bien gores ...

On se retrouve - pas très vite, hélas - embarqué dans un scénario à la Bunuel, ou dans l'humour à la Pulp Fiction, ou enfin chez Brett Easton Ellis avec la citation de grandes marques. C'est loufoque, flamboyant, totalement invraisemblable, coloré, irrémédiablement décalé et suprêmement immoral. Car ce n'est pas l'addiction qui pose problème, mais son financement. Et le groupe de parole va se muer en équipe de guerriers solidaires et sans pitié, superbement efficace. Une scène finale époustouflante, totalement délirante, en un mot : délivrante. Ainsi soit-il ...

Le loufoque des situations comme des personnages est "habillé" par le style étincelant de l'auteur. Héléna Marienské (mais qui se cache derrière ce pseudo ?) s'immisce tour à tour dans le discours de chaque héros avec une facilité diabolique. C'est un exercice de style, jouissif à lire, même si c'est totalement irréaliste ... Oh pardon ! Je devrais dire plutôt surréaliste ?

Livre lu et commenté dans le cadre de l'opération "masse critique".

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          30
Un ramassis de banalités et de vulgarités... illisible !

"Les ennemis de la vie ordinaire" : le synopsis annonçait une comédie burlesque mettant en scène une bande de personnages addicts et farfelus.
"Héléna Marienské" : sa biographie la gratifie d'une maîtrise de lettres à la Sorbonne, voire une agrégation !
A priori, un bon moment de lecture en perspective...

Quelle déception !
La troupe farfelue regroupée par une addictologue de pacotille se révèle totalement improbable. Comment réunir des personnes de milieux aussi différents qu'une bourgeoise friquée, une junkie s.d.f, un prêtre addict à la schnouf, un professeur obsédé par sa quéquette, un banquier obsédé par ses biceps, et bien sûr les inévitables poivrots addicts aux casinos ?
Les échanges, sur fond de psychologie curative, sont d'un niveau au-dessous de celui du ras des pâquerettes.
Le style d'écriture atteint des sommets de vulgarité illisible quand la junkie se met à écrire son journal avec des mots "choisis", fautes d'orthographe occasionnelles pour faire plus réaliste, mélangés à des expressions techniques compréhensibles par les seuls spécialistes en poker.

Quand j'ai découvert que l'auteur avait contribué à l'émission culte de télévision... "Cocoricocoboy" avec Stéphane Collaro... Tout s'explique !
Commenter  J’apprécie          20
Un prêtre qui snife de la cocaine, cela ne pouvait que me plaire. C'est plaisant à lire. On rit parfois et les personnages sont attachants. La fin est délicieusement amorale. A lire pour passer un bon « petit » moment.
Commenter  J’apprécie          20
Différentes addictions sont mélangées lors d'une réunion organisée par une thérapeute. Un mélange explosif. Une vraie fausse bonne idée? Drôle et décalé.
Lien : http://blondes-and-litterair..
Commenter  J’apprécie          20
Ce roman m'avait intéressé parce que j'avais cru qu'Helena Marienské contait son histoire avec beaucoup de drôlerie dans sa prose. Sur ce plan-là, j'avoue avoir été légèrement déçu, car, malgré une histoire qui prête à rire, le style est assez ordinaire. Toutefois, quelques bons mots et un style assez différencié entre les personnages qui rend ces derniers reconnaissables.

L'histoire en elle-même est relativement drôle et multiplie également les rebondissements, jusqu'à la fin, ce qui permet de maintenir un certain rythme dans la narration. de plus, chaque personnage est haut en couleur et possède ses propres attitudes et son propre langage qui les rendent chacun unique, ce qui donne un roman relativement jouissif. Par contre, le langage parfois un peu cru de certaines scènes peut en choquer certains et certaines.

En somme, un roman relativement distrayant qui vous promet un chouette moment de lecture et comme le dit si justement la petite phrase de fin de la quatrième de couverture…Abstinents, s'abstenir ! :)
Lien : http://leslecturesduprofesse..
Commenter  J’apprécie          20
« Les ennemis de la vie ordinaire» de Héléna Marienské est un livre que j'ai pu découvrir via l'opération Masse Critique de Babelio (Merci !). Il n'est pas encore prévu en adaptation à ma connaissance, mais son pitch m'a fait penser à un autre roman que j'avais adoré "Vous descendez?" de Nick Hornby (mon avis ici).

"Les ennemis de la vie ordinaire" nous raconte l'histoire d'êtres en marge de ce que l'on appelle la norme et l'équilibre d'une vie que l'on dit "normale". Des hommes, des femmes, déséquilibrés par leurs addictions comme le sexe, le jeu, le sport, la drogue, le shopping, l'alcool, ils se retrouvent un jour réuni par une thérapeute qui pense que les réunir peut leurs permettre de se comprendre et de se resocialiser. Mais la vie moderne n'est pas un conte de fée…

Dans un style fluide, drôle et parfois vraiment cru, "les ennemis de la vie ordinaire" se compose de chapitres mettant un des personnages principaux au coeur du récit, tantôt l'on suit Mariette et son addiction aux drogues, tantôt l'on suit Jean-Michel accro au sport au point de se détruire physiquement en allant au bout de ses limites, puis l'on suit Pablo et son addiction maladive au sexe, Gunter et sa passion du poker ou encore Mylène accro au shopping et Elisabeth qui ne peut vivre depuis des années sans sa dose d'alcool journalière…

En voulant rapprocher des êtres souffrant d'addiction, Clarisse, la psychologue, est loin de se douter que loin de les adoucir elles vont faire naitre une solidarité inattendue. Et nous faire redécouvrir que finalement l'aide vient toujours de l'extérieur mais aussi de soi-même.

Héléna Marienské maitrise parfaitement la mise en avant de chacun de ses personnages en nous les rendant à la fois touchant et attendrissant malgré leurs vices.

Un titre parfait pour un récit émouvant qui prouve que ces ennemis de la vie ordinaire sont des êtres qui cachent tous quelque chose de profond et sensible et qui sont peut-être finalement bien plus solide que l'on ne pense. Il rappelle également que les attachements peuvent prendre des formes très différentes et que parfois aller au bout des choses permet de se révéler complètement et vivre pleinement. le temps que cela dure au moins... Un récit complètement immoral qui donne le sourire et qui bien que sombre met en lumière l'être humain et ses forces par ses faiblesses...

En bref : Un conte moderne plutôt irrévérencieux et immoral mais attendrissant. Qu'importe l'addiction tant que l'on ne fait pas de mal aux autres et que l'on est heureux...
Lien : http://noaetsonmonde.blogspo..
Commenter  J’apprécie          20
Prenez un sexe-addict, une toxicomane, un drogué du sport, un joueur compulsif, une accro du shopping, une alcoolique et un curé cocainomane. Mettez les tous ensemble pour une thérapie de groupe avec une psy pas trop compétente et mélangez bien avec une bonne dose d'humour.

Il y en a un petit peu plus, je vous le mets quand même?
Lien : http://noid.ch/les-ennemis-d..
Commenter  J’apprécie          20
C'est un livre qui m'a été proposé par Babelio et je les remercie. Ce n'est pas vraiment le genre de livre qui m'attire au premier abord car je préfère les thrillers mais puisqu'il était offert, comment refuser....
Les addictions, comment les définir ? Comment vivre avec ? Est-il si facile de s'en débarrasser ? A-t-on conscience de cette dépendance malveillante ? C'est un sujet que je ne connaissais pas, je ne côtoie personne qui en souffre donc je me suis laissée tenter par curiosité car la quatrième de couverture était intéressante :

Quatrième de couverture : L'un boit, l'autre sniffe, le troisième fornique à corps perdu. Les autres ne sont pas en reste. Tous sont addicts et se trouvent embarqués dans une thérapie de groupe d'un nouveau genre. Ils y trouveront ce qui n'était pas prévu : la polyaddiction. Ca secoue. Mais pas seulement : car ces ennemis de la vie ordinaire vont aussi découvrir dans le groupe l'entraide, l'amitié, et l'amour, le bel amour.
Comédie hilarante, portée par une écriture brillante et rythmée, ce roman s'empare d'un sujet de société contemporain, l'addiction, pour mieux le détourner : un conte moderne aussi réjouissant qu'immoral.
Abstinents s'abstenir.

Le premier chapitre est intitulé "les épaves". Très bon choix de titre, il résume bien les différents personnages du roman qui ne vivent que pour leur addiction. S'ils sont tout à fait conscients qu'elle les détruit, qu'elle les met en marge de la société, ils ne peuvent y résister, l'envie, le besoin, la souffrance est trop forte. Succomber encore et encore fait terriblement de bien sur le coup et permet de repartir du bon pied. Je félicite d'ailleurs l'auteure pour toutes ces descriptions très précises de ses héros, on arrive facilement à entrer dans la tête des personnages, à se mettre à leur place même si d'un point de vue extérieur, d'un abstinent, on se dit que nous aurions la force de nous battre davantage pour résister. L'addict sexuel fait particulièrement froid dans le dos, les mots utilisés sont crus, sauvages, violents, c'est même douloureux à lire mais c'était sûrement la volonté de l'auteure.

Clarisse, l'addictologue de tous ces patients décide de tenter un nouveau protocole : une thérapie de groupe où chacun pourra parler des ses problèmes librement. Les épaves se lancent dans l'aventure en se disant qu'ils n'ont rien à perdre. C'est là que les caractères de chacun entrent en scène. Il y a ceux qui s'étalent sur leurs souffrances, ceux qui se taisent, ceux qui critiquent et rabaissent, ceux qui se moquent, ceux qui encouragent et compatissent... Bref les premières séances se passent plutôt bien et elles sont intéressantes à lire.

Mais les progrès ne viennent pas assez vite, les patients s'impatientent, se découragent et retombent facilement dans leurs excès. Cependant quelque chose va les lier, l'entraide, une certaine amitié, la compréhension vont finalement leur permettre de fuir leur solitude et de communiquer davantage. A tel point qu'ils décident de monter un coup pour gagner une grosse somme d'argent qui sera utile à chacun...

Et je n'en dirai pas plus. J'ai vraiment apprécié les trois quarts du roman. On parvient à s'attacher aux personnages, à certains plus qu'à d'autres je l'admets, on a envie qu'ils s'en sortent, qu'ils trouvent la force, le courage de résister et d'aller de l'avant. On apprécie leurs échanges, les liens qui se créent entre eux tout doucement. Leur idée collective est surprenante, ça a été mon premier décrochage. Avec le recul cependant, je me dis que pour les personnages, elle est finalement tout à fait logique. Mais je dois avouer que la fin m'a un peu déçue et j'en suis désolée. D'autres lecteurs, je l'espère vivement, l'apprécieront sans doute mais pour moi ça n'a pas été le cas et c'est dommage car à nouveau j'ai beaucoup aimé les trois quarts du roman.


Commenter  J’apprécie          21
En théorie, l’addiction et son traitement thérapeutique ne sont pas des sujets très drôles. Pourtant, ce roman va vous offrir quelques fous rires et ce, malgré les situations morbides dans laquelle la dépendance a plongé les patients de Clarisse. Pour le meilleur ou pour le pire, la jeune psychologue a réuni ces divers addicts pour une thérapie de groupe.
A priori, ce groupe d’accros désespérés (drogues, shopping, sport, alcool, jeu, sexe…) ne devraient pas vraiment s’attirer votre compassion. Et pourtant ! Ces antihéros risquent bien de vous surprendre et leur humanité, de vous toucher. C’est peut-être bien grâce aux autres que les personnages principaux de cette histoire pourront s’en sortir. Des associations improbables qui donneront des résultats tout aussi improbables aux yeux du docteur à qui la situation échappe vite…
Avec un humour décapant et un style maitrisé, Héléna Marienské réussi brillamment a abordé ce sujet de société encore tabou mais tout à fait d’actualité.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (301) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20196 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}