Soeur des cygnes, tome 2

[Chronique de la duologie complète]

Éprise des Highlands, des forêts irlandaises et des contes celtes, lire "Soeur des Cygnes" était un peu une évidence pour moi.
Il s'agit d'une réécriture (adulte) du conte "Les 6 cygnes" des frères Grimm, lui-même inspiré des "Cygnes sauvages" d'Anderson, au coeur d'une Irlande médiévale imprégnée de légendes et de croyances.

Au-delà de la belle et cruelle histoire qu'il raconte, que je connaissais d'ailleurs déjà, ce roman m'a beaucoup plu pour plusieurs raisons...
Pour son héroïne, Sorcha, extrêmement touchante, sa force de caractère et sa résilience presque surhumaine, que l'on voit grandir malgré elle et avancer malgré ses peurs.
Pour les sujets abordés, de façon particulièrement juste et assumée : rivalités claniques, abus sexuels, mutisme, accusations de sorcellerie, mais aussi des thèmes plus lumineux, la fraternité surtout, l'amour inconditionnel pour l'autre et pour sa terre.
Pour ses paysages verdoyants, ses courses effrénées au bord des lacs, cette bouffée de nature qui m'a enveloppée pendant toute ma lecture et qui, en dépit de ses épines, apporte une grande tendresse au roman.

Quelques petites choses ont fait que je n'ai pas eu de coup de coeur - des chapitres trèèèèèèès longs, des passages qui s'essoufflent un peu et créent quelques longueurs, des éléments parfois moins crédibles que le reste - mais ce fut une excellente lecture que je recommande chaudement aux amoureux.ses des grands paysages et des contes.

Peut-être que je lirai la suite qui porte sur les descendants de Sorcha... je me demande ce que l'autrice a pu tisser autour de ces enfants, à la fois j'ai l'impression que le tour a été fait dans ce premier tome, à la fois je suis curieuse d'en découvrir plus !

Est-ce que vous aussi vous aimez les contes ? Si oui, vous allez adorer cette série. Elle contient deux livres. C’est une fantasy médiévale irlandaise qui s’inspire d’un conte des frères Grimm. 

On suit une fratrie de sept enfants dont Sorcha, l’héroïne. Leur mère est morte en couche il y longtemps et leur père délaisse quelque peu leur éducation, surtout celle de Sorcha. Elle vit comme une sauvageonne, elle connaît les dangers de la forêt ses mystères, mais aussi ses vertus. Ce n’est pas vraiment ce que l’on attend d’une jeune fille de bonne famille. Rien d’étonnant à ça quand on sait qu’elle est le portrait craché de sa mère et que son père ne peut pas la regarder sans y voir un souvenir de sa femme.

Mais tout cela va changer lorsque leur père se remarie. La nouvelle épouse est une puissante sorcière qui malmènera la fratrie, son but ? Les éloigner de leur père et du domaine familiale. Elle y arrivera, la malédiction qu’elle leur lancera séparera Sorcha de ses frères.

C’est ainsi que commence l’aventure de Sorcha, elle est la seule à pouvoir briser la malédiction qui fait de ses frères des cygnes la majeur partie de l’année, pour ne pas dire la totalité de l’année. Son éducation quelque peu atypique lui sera utile pour survivre aux épreuves qui la e l'Irlande aux côtes britanniques. 

Si Sorcha découvrira un monde et des peuples différents, jamais elle ne perdra courage quitte à risquer sa vie. Son dévouement et sa quête ne vous laisseront pas de marbre tout comme un certain Briton.

En bref, c’est un conte magnifique que j’ai relu à plusieurs reprises, Sorcha est attachante et on a envie de connaître la fin d’histoire. Pour ma part, c’est un coup de cœur.
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En lisant les dernières pages, j'étais presque déçue que l'aventure ne continue pas. On reste sur une grande frustration avec tous ces frères qui se dispersent. Comme de beaucoup de lecteurs, je refuse cette fin où toute la famille est démembrée alors que tout le but du roman a été de la réunir, de l'unifier au-delà des intrigues politiques et malfaisantes des antagonistes. Je ne souhaitais pas lire la suite de la saga de Septenaigue, mais il semble qu'il le faille à tout prix ! Ceci dit, Hélène Bury a fait une très bonne traduction et ce sera donc avec plaisir que je me replongerai dans cet univers au mois de mars (oui, tout est déjà calculé).

L'intrigue en elle-même est bien ficelée. La séparation en deux volumes nous coupe un peu de l'univers féerique du tome 1, mais cela concorde bien avec l'arrivée de Sorcha dans un pays où les vieilles croyances sont de la sorcellerie. Néanmoins, cette escalade dans la souffrance devient irréelle. Je me suis crue à un moment dans une tragédie grecque tant le peuple des fées et Richard en veulent à Sorcha. le passage le plus difficile a été avec Richard qui ne cesse d'enrober ses discours pour dire très souvent la même chose. Mais ceci dit, on ressent très bien les sentiments de l'héroïne à ce moment-là. On a vu juste envie de le tuer à sa place.

En refermant ce tome 2, on se dit que beaucoup d'entre nous auraient craqué bien avant notre petite Sorcha. C'est là tout le charisme du personnage. La surenchère de son malheur, même si elle nous paraît invraisemblable, est plausible dans ce roman parce que nous traitons d'un conte et nous connaissons leur cruauté surtout chez les frères Grimm. Un très bon roman à offrir pour Noël !
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Si à la fin du premier tome, j'avais des sentiments ambivalents quant au fait que Sorcha quitte son Irlande bien-aimée, j'ai bien vite ravalé ma déception et ai embarqué à 100% dans la suite de son histoire se situant maintenant en terre ennemie, chez les Britons.

Dans cette suite, on est dans un environnement complètement différent du premier, dans une Grande-Bretagne dont les moeurs et les coutumes se sont développées différemment. Ici, pas d'elfes et de fées de la forêt, mais des accusations de sorcellerie malveillantes qu'il faut punir. Étant étrangère, muette, sauvage et maigre, accomplissant un travail douloureux et répétitif, Sorcha a absolument tout pour qu'on la prenne pour une sorcière. C'est donc sans surprise qu'une fois son protecteur parti, Sorcha est accusée de sorcellerie et condamnée au bûcher. Il y a bien longtemps que je n'ai pas lu un livre qui ait fait débattre mon coeur comme cela, j'avais envie de crier pour Sorcha toute l'injustice de sa situation alors qu'elle est condamnée au silence.

Contrairement à d'autres, j'ai beaucoup aimé que la fin ne soit pas complètement rose, et que beaucoup de questions demeurent irrésolues. Se voulant une adaptation d'un conte de Grimm, la fin ne pouvait tout simplement pas être complètement rose. C'est pourquoi elle me satisfait entièrement.

J'ai bien l'intention de lire la suite un jour, même si elle ne répond probablement pas aux questions que l'on se pose à propos des frères de Sorcha. En effet, l'histoire se passe dans les générations qui suivent celle de Sorcha. Mais je suis si complètement tombée sous le charme de la plume de Marillier et de son monde que je n'hésiterai pas à me lancer dans une nouvelle aventure en sa compagnie.
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Un magnifique roman qui ouvre une réelle parenthèse dans notre vie citadine : on y fait le plein de calme, de forêts et de vieilles traditions dans lesquelles le petit peuple joue avec le destin des hommes. La plume de l'auteure nous emporte en quelques mots dans le monde de Sorcha et véhicule avec beaucoup de justesse les émotions de son héroïne, nous offrant quelques moments poignants qui marquent aussi bien nos esprits que celui des personnages. La suite viendra sans aucun doute rejoindre mes étagères !

Un très joli conte qui, malgré un rythme lent, parvient à capter le lecteur et à lui laisser un petit peu de ce monde enchanteur, même après avoir refermé le livre.
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