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Denis-Armand Canal (Traducteur)
EAN : 9782847344110
299 pages
Tallandier (08/03/2007)
3.82/5   17 notes
Résumé :
Blond, yeux bleus, haute stature, physique athlétique, uniforme noir, casquette à tête de mort vissée sur la tête, Reinhard Tristan Eugen Heydrich (1904-1942) a été, de 1933 à 1942, l'incarnation paroxysmique de la terreur nazie.

Bras droit du Reichsführer SS Himmler, il dirige d'une poigne de fer l'appareil répressif nazi. À la tête du service de sécurité de la SS (SD), de la police criminelle (Kripo) et de la Gestapo, il transforme les visions haine... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici un ouvrage retracant les moments-cles de Heydrich depuis son interet pour le national-socialisme jusqu'à son deces en passant par la mise en oeuvre de la solution finale!
Biographie qui remet les points sur les"i" quant aux faits historiques averes
Seul bemol pour moi:l'auteur attend de sa descendance qu'elle manifeste des excuses,qu'ils aient un geste de sympathie...sans tenir compte du fait qu'ils sont les enfants,neveu de Heydrich,et qu'ils doivent porter le poids de la culpabilite pour des faits qu'ils n'ont en aucun cas commis
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Il s'agit de la biographie de Reinhard Heydrich, un officier général nazi de la SS, le "bras droit" de Heinrich Himmler, commandant de la SS.

Un livre divisé en 6 chapitres : Ses origines, enfance, jeunesse et jeune adulte jusqu'à l'ascension de Hitler; sa ascension rapide avant le début de la guerre; la planification de l'élimination des Juifs; la période en tant que gouverneur (Statthalter) en Tchécoslovaquie; l'attentat et la mort en 1942 et, enfin les suites de sa famille.

Les apparences sont trompeuses, très trompeuses. Tout au début, lorsque je me suis intéressé à cette époque de l'histoire, j'ai regardé les portraits des dignitaires nazis. Si on enlève le képi à la tête de mort de Heydrich, on dirait presque qu'il est, disons, moins antipathique que ses acolytes : Hitler, Himmler, Goëring ou Goebbels.

C'est probablement le pire d'entre eux. Nazi convaincu, bien plus intelligent que son supérieur Himmler, il est ambitieux, opportuniste, machiavélique. Ses qualités méthodologiques étaient reconnues par Himmler et Hitler.

On lui doit l'organisation de la "Solution Finale" formalisée lors de la "Conférence de Wannsee" - conférence qui n'a duré qu'une heure. On ne parle pas assez dans ce livre.

Quoi que Dederichs n'était pas historien, il s'agit d'un travail journalistique d'investigation de, à mon humble avis, très bonne qualité. Ce livre, avec ses 200 pages, brosse un portrait assez fidèle de Reinhard Heydrich. Si on veut aller plus loin, il faut lire la biographie de Heydrich, par Robert Gerwarth, puis "Heydrich et la solution finale" de Edouard Husson et "La conférence de Wannsee" de Peter Longerich.

A noter que Mario Dederichs est décédé en 2004. Ce livre a été publié juste après sa mort.

Lien : http://lecture.jose-marcio.o..
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Heydrich, l'incarnation paroxysmique de la terreur nazie.
Bras droit d' Himmler, il dirige l'appareil répressif nazi. le " diable à forme humaine " disparaît lors d'un attentat perpétré en mai 1942 par des résistants tchèques.Hitler le décrivait comme " extraordinairement doué, extraordinairement dangereux ". Un homme mû par une volonté froide d'affirmer sa puissance, exécutant les ordres les plus inhumains avec un maximum d'efficacité. Un malveillant, un ambitieux n'ayant jamais hésité à concurrencer Himmler dans l'horreur.
Si Mme HARENDT qui a été si ignorée, si humiliée, si raillée, si méprisée n'avait au fond pas raison. Cet homme, en dehors de quelques "failles", n'était qu'un homme dévoré pas une ambition d'atteindre les sommets et qui a tout fait pour atteindre cet objectif au mépris de tout en poussant l'insondable et l'innommable à son maximum de ce que l'être humain est prêt à faire. Tout le monde a fermé les yeux après 14/18, tout le monde a fermé les yeux pendant la république de Weimer et en premier " les peuples allemands", tout le monde a fermé les yeux à partir des années 1930...et après il a été trop tard. L'innommable de l'esprit humain a pris forme et c'est pour cela que tout le monde s'est déchainé contre Madame HARENDS et sa "banalité du mal"...parceque les autres hommes ne veulent pas l'imaginer, parceque cela à été possible avec leur complicité, avec leur complaisance; et de cela ils ne veulent s'en remettre, ni l'admettre.
Ces mêmes "monstres" trouveront à exercer leurs activités pour la France, pour les Etats-Unis, pour l'Angleterre, ...pour contrer l'URSS.
Au final, on peut se poser la question de savoir qui sont les monstres : ceux qui ont fait ou ceux qui ont laissé faire tout en sachant ce qui se passait, ce qui se passerait.
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Biographie fouillée sur cet affidé d'Hitler et d'Himmler qui a réussi à dépasser parfois ses maîtres dans l'ignominie. L'humanité a eu la joie de le voir disparaître un peu avant les autres, dans un attentat aussi rocambolesque que l'enjeu était important. Dommage qu'Hitler ait eu plus de chance ! La biographie déborde sur la famille, femme et enfants, dont l'arrogance paraît consternante. Il faut dire qu'une telle culpabilité imposée doit être dure à porter.
Si l'histoire paraît bien documentée, étayée par de nombreuses citations, j'y ai trouvé une approche de journaliste plus que d'historien, les faits primant trop sur la mise en perspective de l'homme – peut-on l'appeler ainsi malgré ses talents musicaux ? – dans le cloaque nazi.
L'extension sur les suites vécues par ses proches collaborateurs est intéressante dans sa démonstration que la justice internationale ou allemande fut souvent à géométrie variable.
Donc une biographie correcte et utile pour jeter un oeil méprisant sur cet artisan de la terreur nazie.
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La vie d'un des hommes qui a contribué à mettre sur pied les théories d'une des plus monstrueuses idéologie de l'Histoire.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
(p. 95)
Le soir de novembre 1938 où l'Allemagne retomba dans la barbarie, le couple Heydrich était allé se coucher de bonne heure, dans sa maison de Berlin-Schlachtensee. Des coups frappés à la porte de la chambre éveillent soudain Lina, tandis que son époux continue de dormir. "Qui frappe ?" crie-t-elle. Le garde du corps répond : "C'est Schmidt. Le général doit appeler le bureau tout de suite!" Elle demande : "Qu'est-ce qui se passe ?", la réponse tombe : "Les synagogues brûlent!" Elle réveille son mari. Il se dépêche de revêtir son uniforme noir et part en trombe. Il ne revient que plusieurs heures après et paraît à sa femme "troublé et absent". Il déclare pour finir : "Ils ont tout cassé", saccagé et pillé les magasins... On ne pourra plus freiner les agressions contre les Juifs, à présent."

C'est ainsi qu'apparaît le rôle de Heydrich dans la "Nuit de cristal" du 9 au 10 novembre 1938 - au moins si l'on en croit Lina Heydrich et ses Mémoires (Leben mit einem Kriegsverbrecher, "La vie avec un criminel de guerre"). Mais rien de tout cela n'est vrai.

Ce soir-là en fait, comme tout ce que le nazisme comptait d'élites, Heydrich était à Munich, loin de Lina. ...
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(p.93)
C'est qu'entre-temps, la Gestapo et le SD s'étaient comportés à merveille à l'occasion de l'entrée du Führer en Autriche : exploitant les listes dressées par les services de Heydrich, ils avaient arrêté tous les opposants, et jeté en un tournemain sur le petit pays alpin les filets de la police d'État. Le 14 mars, le Führer célébra à l'Hotel Imperial de Vienne la parfaite réussite de l'Anschluss de l'Autriche à l'Altreich ("Ancien Empire"), au mépris du diktat de 1919. Il loua publiquement Heydrich : "Vous avez contribué de façon décisive à l'abolition du traité de Saint-Germain. C'est magnifique et je vous en remercie !"
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(p. 157)
Dans l'intimité, Heydrich laissait déjà percevoir qu'il voulait être un jour "le premier homme dans le Reich allemand". Le Führer vieillissant aurait pu prendre alors une fonction purement cérémonielle. En marge des championnats d'escrime à Bad Kreuznach, en 1941, Heydrich aurait même dit à deux amis sportifs - en termes assez vifs - qu'il mettrait Hitler hors d'état de nuire, si "le vieux foutait la merde".
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