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Antimanuel d'économie tome 2 sur 3
EAN : 9782749506296
382 pages
Breal (07/10/2006)
4.07/5   44 notes
Résumé :
Après le tome des fourmis, travailleuses et raisonneuses, voici la revanche des cigales. Et si l’inutile, la gratuité, le don, l’insouciance, le plaisir, la recherche désintéressée, la poésie, la création hasardeuse engendraient de la valeur ? Et si les marchands dépendaient – ô combien ! – des poètes ? Et si les fourmis n’étaient rien sans les cigales ? Voici venu le temps d’affirmer, contre les économistes, que l’ inutile crée de l’utilité, que la gratuité crée de... >Voir plus
Que lire après Antimanuel d'économie, tome 2 : Les cigalesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est le premier ouvrage d'économie que je lis, étant un total profane en la matière mais un profane qui s'intéresse depuis quelque temps aux tenants et aboutissants de ce qu'on nomme le "libéralisme", "le capitalisme", seule religion économique désormais de la mondialisation.
D'autre part, j'avais depuis longtemps entendu Bernard Maris sur France Inter et me situais résolument dans son camp face à M. Sylvestre le vendredi matin. Par ailleurs peut-on être autrement que contre M.Sylvestre? (c'est vraiment son nom, j'en ris encore!)
Bref me voilà donc plongé dans cet ouvrage que j'ai absorbé à doses homéopathiques.
D'abord la chose est abondamment illustrée tant par des photos, dessins, gravures de toutes sortes que par des textes d'auteur reprenant les propos de M. Bernard. Tout concourt à démontrer l'absurdité du "toujours plus" (je pense pas que ce soit dans le sens de M. de Closet!), à prôner la gratuité, la non-productivité comme la conversation, le plaisir de faire comme éminemment productifs. B. Maris s'interroge sur l'utilisation faite des brevets d'inventions, comme freins à la créativité de la découverte, souvent fruit du hasard et surtout de la collectivité des chercheurs.

"Toutes ces notions - la recherche qui interdit d'exclure autrui de ce que l'on cherche; l'imitation,la copie; l'apprentissage; la création qui n'existerait pas sans l'imitation, sans le plaisir, sans l'esprit de don et beaucoup d'autres choses - toutes ces notions donc, échappent au marché qui déteste ce que pourrait, peu ou prou, s'approcher de l'abondance." (147)

Il n'en reste pas moins vigilant sur les réactions humaines et montre comment le capitalisme a tué tout ce qui l'homme pouvait avoir à partager, en éliminant sa propension à avoir besoin de l'autre tout en le servant.Car le capistalisme s'ingénie à créer des besoins que les gens n'ont pas à la base et à les conditionner de sorte que nombre d'entre nous ne peuvent plus se passer de certaines technologies (portables, automobiles,etc...)
Les exemples de certains peuples dits "primitifs" qui cultivent et récoltent juste pour leurs besoins, ceux du partage sur le net de fichiers "peer to peer" ainsi que le fameux logiciel "Linux" sont quelques pistes d'économie raisonnable.

"Les marchands, eux, n'inventent rien de scientifique. Ils inventent des marques, des modèles, des standards." (150)

Autour de ce libéralisme ambiant gravitent bien sûr d'autres sphères dont les religions ne sont pas les moindres. B. Maris convoque aussi la psychanalyse pour expliquer les enjeux du capitalisme et des textes de Freud viennent émailler ses propos.
Voilà donc un ouvrage qui se lit comme un roman, dans lequel on pourrait citer moult phrases qui auraient valeur de proverbe et qui rassure quant aux idées toutes faites que cultivent les radios et TV sur l'économie d'un pays qui semblerait en faillite, le dernier du monde et peuplé de paresseux qui ne pensent qu'à leurs loisirs alors que certains "modèles" d'économie libérale avancée proposent à une partie de leur population de vivre comme dans un pays "en voie de développement".
Et puis c'est d'une telle richesse, ce bouquin, d'une telle intelligence, d'une telle réflexion que je pourrais remplir des pages mais à quoi bon. Lisible par les néophytes aussi bien que par les spécialistes, voilà un ouvrage essentiel. Reste à me tourner vers les fourmis m'étant reconnu dans les cigales.
Choisissez votre camp camarades!

"L'épargnant, l'actionnaire, haute figure des libéraux, est un être méprisable pour Keynes. le taux d'intérêt n'est pas la récompense de sa vertu, mais l'indice de sa peur." (253)

Dire que j'étais keynésien sans le savoir!
Je fus très affecté quand j'ai appris qu'il faisait partie des morts de Charlie Hebdo.
Reposez en paix Bernard Maris, Oncle Bernard...
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Second volume, consacré à la gratuité. Où l'on tente de montrer que bien souvent la concurrence est inefficace et la coopération donne les meilleurs résultats. Moins convaincant que le premier volume. En même temps, ses livres vont beaucoup me manquer...
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Un libre plaisant à lire, parlant d'économie sans se prendre la tête.
3 grandes parties que j'ai lu dans l'ordre de mes préférences :
Partie 1 :Pourquoi le capitalisme ?
Partie 2 : L'inventeur et le marchand
Partie 3 : L'économie sur le divan

Chaque chapitre est suivi de texte choisie qui approfondisse le sujet.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
"...L'homme est un animal communicant. Il parle, écoute, répond. La plupart de ses activités sont des activités de réciprocité et d'échange gratuites. L'amitié, l'amour, la séduction ne sont pas guidés, en général, par des motifs monétaires..."

P144 Chapitre : l'inventeur et le marchand
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travailleur... depuis que l'économie use du mensonge plus que de la violence pour le mener à son gré.
Il a plus d'indignation que de colère...il se conduit en débiteur conciliant et sollicite des délais de paiement auprès du système usuraire qui l'escroque.
Prisonnier d'un libre choix que lui imposent ses besoins programmés, il en arrive à ne concevoir l'indépendance qu'à l'intérieur d'un système tutélaire dont il redoute d'être exclu.
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Christiane Singer raconte... Un formateur américain, un sportif, arrive dans un village d'Afrique... Il organise une course : "Le premier arrivé aura une récompense." Bang ! Départ. Et... tous les enfants se prennent par la main et arrivent ensemble...
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Disons que tout naît de la rareté. Il n'y a de problème économique que parce qu'il y a de la rareté. La rareté implique le calcul, l'organisation, le partage, bref, l'économie.
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...il n'y avait aucun lien entre croissance et développement. Tout dépend du contenu de la croissance.
Non seulement les adversaires de la croissance ne sont pas les ennemis du développement, mais ils sont sans doute les meilleurs défenseurs de la civilisation, l'autre nom du développement.
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Videos de Bernard Maris (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Maris
Dans son nouvel album "Oncle Bernard cherche son chien", Yukiko Noritake dépeint un Paris gourmand et surréaliste, où l'on parcourt la ville de page en page, métamorphosée sous les pinceaux malicieux de l'autrice… Gourmandise assurée dans cette déclaration d'amour à Paris… et à la pâtisserie !
Actes Sud junior, mars 2022.
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