Cet album oppose monde bleu et planète rose, chacun occupant la moitié de la Terre.
Sur la planète rose il y a des filles, coquettes, et uniquement des éléments féminins : cour, maîtresse, table, gomme, etc.
Dans le monde bleu il y a des garçons, costauds, et uniquement des éléments masculins : préau, maître, bureau, crayon, etc.
Le souci apparaît nettement lorsqu'on se retrouve dans une bibliothèque sans UN seul livre, ou au conservatoire sans UNE seule note de musique.
Heureusement, Bracada la baguette va rassembler tout ce qui est séparé et apporter des nuances dans ce monde bicolore.
Cette histoire montre bien que le masculin et le féminin ont besoin l'un de l'autre et sont complémentaires. Ce qui n'est jamais du luxe.
Le petit documentaire qui le conclue donne le nom de femmes ayant lutté pour l'égalité des droits entre filles et garçons. J'aurais aimé une petite phrase pour expliquer le rôle de chacune d'entre elles.
Terminons par la préface. Si elle explique les grandes avancées dans l'égalité entre hommes et femmes, elle rappelle fort justement que du chemin reste à faire pour accéder à une égalité concrète.
Deux nuances sont cependant à apporter selon moi : au terme "égalité", je préfère celui d'"équité" qui tient compte de nos différences, quelles qu'elles soient.
Et malheureusement on retrouve l'idée reçue (et largement diffusée) qu'en grammaire "le masculin l'emporte sur le féminin". Ce qui est évidemment erroné : en français, le masculin se confond avec le neutre, qui est donc moins flagrant qu'en anglais ou en allemand et donne l'impression que la forme masculine prédomine. Pour ceux que cela intéresse, un article l'explique très bien ici : https://blogs.mediapart.fr/irma-afnani/blog/011117/lecriture-inclusive-occulterait-elle-le-neutre-grammatical-francais
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