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EAN : 9782212567595
188 pages
Eyrolles (25/05/2017)
3.59/5   565 notes
Résumé :

Un livre de développement personnel pour ceux qui détestent le développement personnel

Le discours ambiant nous pousse sans cesse à nous améliorer. Sois plus heureux. Sois en meilleur santé. Sois plus intelligent, plus rapide, plus riche, plus sexy, plus productif. Mais il faut en finir avec la pensée positive, nous dit Mark Manson. - Soyons honnêtes : parfois tout va de travers, et il faut faire avec. -
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
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sur 565 notes
"Everything has been said before
There's nothing left to say anymore
When it's all the same
You can ask fot it by name"
(Marilyn Manson, "This is the new *hit")

Je ne vois que deux possibles raisons pour lesquelles mon amie A. a pu m'offrir ce concentré de bien-être à la couverture fauve.
Soit elle a confondu M. Manson avec l'autre M. Manson...
... ou alors, sachant que toute image d'une yogini entortillée en position de trombone sur un fond du soleil couchant, flanquée d'une citation pseudo-bouddhiste, me cause des dépressions profondes sur plusieurs semaines, elle a cru les mots de Mark Manson qui dit que son livre est différent. Car Mark affirme détester(!) les livres sur le développement personnel, et il propose AUTRE chose !
Et comme le titre (une demi-étoile) nous a fait marrer toutes les deux, j'ai laissé tomber mes préjugés idiots en me disant que ce sera peut-être intéressant.

Ben... ça ne l'était pas.
Ce sont les histoires de la vie d'un jeune homme qui a connu des hauts et des bas, a fait quelques erreurs, et après avoir lu deux, trois bouquins, il pense devenir expert pour donner des conseils aux autres.
D'accord, il est contre le faux positivisme qui nous met en face d'un miroir pour nous persuader que nous sommes beaux, intelligents, riches, et aimés de tout le monde, en espérant qu'à force on finira par y croire.
Mark part du postulat qu'on devrait se réconcilier avec la triste vérité que l'écrasante majorité d'entre nous n'a rien d'exceptionnel. Alors, gérons seulement les problèmes qui sont en notre pouvoir, et pour le reste - il vaut mieux s'en foutre ! Je mets donc une étoile supplémentaire rien que pour le fait que quelqu'un a enfin osé formuler cette découverte révolutionnaire noir sur blanc.

Mais à part ça, franchement...
Le livre commence par l'histoire de Charles Bukowski. Mark veut nous montrer qu'un loser ivrogne qui rote, pète et utilise des gros mots, a quand-même pu devenir célèbre en s'en FOUTANT. Ce n'est pas un peu contradictoire ? Si on n'a rien d'exceptionnel, pourquoi vouloir devenir célèbre ? D'autant plus qu'on est censé s'en foutre ?
Puis, Mark essaie de jouer un peu à Bukowski, en mettant plein de "merde" et de "bordel" dans son bouquin d'anti-développement personnel; et quelque chose me dit que lui aussi, il est devenu assez célèbre. Mais pas une seule fois il ne considère la possibilité que Bukowski sache vraiment écrire.
N'est pas écrivain qui veut, même si Mark a sûrement pondu son best-seller sur "être soi-même" en rotant, pétant, et jurant comme un charretier. Dommage...
Mais peut-être que ça va te plaire, si ça ne te dérange pas que Mark te tutoie à tout va, comme s'il se sentait très proche de toi (sauf que lui, il aurait dit : "vachement proche"). Et peut-être même que tu trouveras qu'il ne raconte pas que des c*** *. (*Sorry, Mark, j'ai encore un peu du mal !)
Mais cette histoire de Bukowski m'a emm**dée dès début (ça commence à venir, mais il faut quand-même que je foute mes étoiles restantes quelque part...), et ce n'est pas la seule contradiction entre ses hypothèses je-m'en-foutistes et les histoires censées les illustrer. Et le livre finit, étrangement, sur l'intéressante pensée que même si nous valons que dalle, nous sommes quand-même tous géniaux.

Mais arrivée à ce stade là, je m'en foutais déjà tellement des observations hautement philosophiques de Mark, que je pense qu'il pourrait s'applaudir lui-même de cette réussite !
Pour revenir à son homonyme au dentier métallique, il a réussi, avec beaucoup d'art subtil, à mettre l'intégralité de mes opinions sur les théories bavardes de Mark dans ces quatre courtes lignes :

"And now it's you know who
I got the you know what
I stick it you know where
You know why, you don't care"

Mais il est très possible que vous vous-en foutiez...
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Faut-il, tel un Bukowski, "être un raté et en prendre son parti", pour ne pas faire une fixette sur ce qui est mieux ou supérieur, dont nous sommes abreuvés dans le discours ambiant et qui nous rappelle en boucle "ce que nous ne sommes pas, ce que nous n'avons pas, ce que nous aurions dû être mais avons échoué à devenir" ?

Pour ne pas angoisser d'angoisser, il vaut mieux s'en foutre. "Pour résumer : laisser tomber".

C'est le credo de cet essai. Toujours chercher à faire mieux, à faire bien, à faire plus, est une expérience négative en soi.

Alors que s'en foutre ; ce qui ne signifie pas être indifférent mais plutôt être à l'aise avec le sentiment d'être indifférent, permet de relativiser les choses.

L'ambition de Mark Manson, c'est d'aider son lecteur à y voir plus clair dans ses choix de vie, à faire le tri entre ce à quoi il choisit d'accorder de l'importance et ce qu'il décide de tenir pour quantité négligeable.
A relativiser donc...

A mon avis :
La première partie de cet essai apporte des éléments de réflexion sur le lâcher prise, sur l'obligatoire relativisation de nos émotions et de ce qui nous touche.

Si l'auteur avait dû se limiter à cet objet, qui reflète le titre de son livre, il lui aurait manqué sans doute de la matière et l'oeuvre se serait limitée à la moitié des pages.

Alors, vous trouverez également d'autres considérations approchantes, mais néanmoins hors sujet, qui sèment la confusion dans l'esprit du lecteur qui essaye désespérément de se raccrocher au titre et qui ne comprend pas pourquoi ça part en vrille comme ça.

Il y a donc une bonne partie de cet essai qui n'a rien à faire là.
Comme c'est la deuxième partie du bouquin, on est tenté de le refermer avant terme à plusieurs reprises. Je ne l'ai pas fait, mais ce n'est pas l'envie qui m'a manqué.

Néanmoins, si l'on se concentre sur la première partie, il y a donc matière à en apprendre sur la nécessaire prise de distance à avoir par rapport à notre environnement, même si l'auteur enfonce parfois des portes ouvertes et si dire les choses n'est pas forcément le remède pour les mettre en oeuvre.

Au final donc, quelques idées sont intéressantes à retenir, notamment parce qu'il va à l'encontre des idées habituelles rencontrées dans les livres de développement personnel, mais il laisse une impression d'être brouillon, même s'il est assez court.
Sans grand intérêt quoi...

Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures sur mon blog :
https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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Dans "L'Art subtil de s'en foutre" de Mark Manson, je me suis plongée dans un essai de développement personnel qui va à l'encontre de la pression omniprésente du bonheur, mais aussi à contre-courant dans le style. Bien que le langage direct de l'auteur, parfois digne d'un talk-show, ait pu me dérouter par moment, je dois admettre que ses arguments sont instructifs et stimulants : il est toujours intéressant d'avoir des avis différents des nôtres, permettant de mettre en perspective nos propres avis, fonctionnements. Je ne prétends pas que ce livre est un guide infaillible de développement personnel, mais plutôt une source d'inspiration pour compléter les pratiques déjà en place.

Il y a plusieurs éléments qui m'ont parlé, d'autres sur lesquels je n'étais pas d'accord. La propension de l'auteur à se prendre en exemple reflète sa propre expérience, et n'est donc pas un enseignement universel. Nos expériences de vie et nos préférences personnelles varient considérablement, ce qui signifie que ce qui fonctionne pour moi peut ne pas fonctionner pour quelqu'un d'autre. Chacun est libre de prendre ce qui résonne le mieux avec lui et de laisser de côté ce qui ne correspond pas à sa propre trajectoire.

L'une des parties les plus marquantes de ce livre est la discussion sur l'échec et la réussite. Manson démonte habilement notre conception souvent erronée de l'échec, en le présentant comme une opportunité d'apprendre et de grandir : comment apprendre de nouvelles choses si on est dans une réussite constante et linéaire ? Cette perspective peut être difficile à accepter, car la société nous pousse souvent à éviter l'échec à tout prix : réussir et entreprendre. Cependant, il est essentiel de reconnaître que l'échec fait partie intégrante de la vie et peut être le catalyseur d'une croissance personnelle significative : j'essaye, je réussis, j'échoue, j'apprends, j'avance.

Manson nous invite à réfléchir à nos propres valeurs et à nous concentrer sur ce qui est authentiquement important pour nous. Cette approche met en lumière l'idée que le développement personnel est un voyage personnel. L'essentiel est de rester ouvert à de nouvelles idées, d'expérimenter différentes approches et de personnaliser notre parcours en fonction de nos besoins et de notre expérience individuelle. Mais peut-on pour autant se « foutre de tout » ? J'ai apprécié cette partie où justement, il nous rappelle qu'il faut savoir mettre son énergie là où c'est important de le faire. Durant ma lecture, j'ai fait un parallèle avec le stoïcisme justement qui nous parle de l'ego et de la manière de voir nos émotions. Il n'est pas question de les effacer, mais de se poser des questions pour voir ce qui est touché en nous. Et donc, des éléments plus futiles qui peuvent nous demander de l'énergie, et d'autres où nous plaçons peut-être des oeillères… Réflexion personnelle ^^.

Le style du livre désarçonne, provocant à souhait, et au bout d'un moment, l'effet fraicheur se dissipe tout de même. de plus, l'auteur centre ses réflexions sur son expérience personnelle. J'aurais davantage apprécié une ouverture avec des observations et des exemples plus larges. de plus, certaines répétitions alourdissaient la lecture.

En bref : "L'Art subtil de s'en foutre" nous rappelle que le développement personnel est un chemin personnel, et il est tout à fait normal de choisir les enseignements qui correspondent le mieux à nos besoins individuels. le livre nous incite à réfléchir à nos propres valeurs, à reconsidérer notre perception de l'échec et à embrasser le fait que chaque voyage vers le bonheur est unique. C'est en explorant différentes approches que nous pouvons trouver celles qui nous aident à avancer, à nous sentir épanouis et à atteindre nos objectifs personnels.
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L'art subtil de ne rien foutre est la bible du célèbre blogger #MarkManson.

Optant pour ce qu'il nomme une "approche contre-intuitive pour améliorer sa vie", l'auteur essaye de nous partager ses années d'analyse de soi-même et en arrive à la conclusion qu'en fait rien n'est grave et qu'il faut trouver le détachement nécessaire pour solutionner tout probleme .

Mark Manson donne des outils pour arrêter de se soucier de ce qui n'est pas important et avancer vers ce que nous voulons vraiment. Il faut selon lui accorder plus d'attention aux choses importantes et ignorer les choses superficielles . Mark Manson s'adresse au lecteur un peu comme il s'adresserait à un ami sans le prendre de haut et ce ton est plutot bienvenu vu la teneur du propos.

Plus original et interessant que tous les livres de développement personnel qui abreuvent les librairies ou grandes surfaces qui vendent des produits non essentiels, ce livre vient d'être réédité dans une édition augmentée chez Eyrolles.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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On attend, j'attends, toujours trop de choses de genre de livre.
Quel genre ?
Le genre de livre de développement personnel…
Mais justement ce livre se tue à répéter :
- qu'il n'est pas CE genre de livre
- qu'il n'est pas de ceux qui « conseillent de répéter que vous êtes le “meilleur” devant la glace tous les matins ».

Il dénonce avec justesse que toutes ses injonctions au bonheur…

Il incite vraiment à se poser les bonnes questions, les bonnes priorités.
A ne pas se fixer les buts matériels, exogènes.
Si on les atteint, on se sent vide sans but. S'ils nous échappent, on est tout malheureux.
Il incite à se fixer ses propres valeurs plutôt que des buts.
Valeurs ou qualités que l'on peut améliorer toute ça vie…

L'auteur le dit mieux que moi, mais « Not giving a f_uck » ce n'est pas « en avoir rien à foutre ».

Il dit clairement que se fixer de bonnes priorités n'est pas facile et que :

> We suffer for the simple reason that suffering is biologically useful. It is nature's preferred agent for inspiring change.

Si je devais en 3 citations cerner le message du livre, ce serait :

> Happiness Comes from Solving Problems
> Life is essentially an endless series of problems
> Hope for a life full of good problems

Alors 3 étoiles sur 5 pour l'instant.
Et on verra si dans 2, 3, ou 5 ans, j'ai réussi à ne pas m'en foutre des valeurs importantes que j'aurais choisies et à ne pas m'encombrer du reste.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Citations et extraits (330) Voir plus Ajouter une citation
Or, nous avons besoin de nous opposer pour nous positionner, nous affirmer. Si tout se vaut, si tel truc n'est pas meilleur ou plus désirable que tel autre, pas de sens ni de but, nulle part. Pas de pilotage possible.
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Quand c'est toi qui choisis tes problèmes, tu te sens fort. Dés lors qu'on te les impose, tu te vis comme une malheureuse victime.
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Alors mets-toi bien ça dans la tête : tu fais tout le temps des choix, que tu reconnaisses ou pas. Tout le temps.
Tout ça pour dire qu'en réalité, s'en foutre, ça n'existe pas. Impossible de se foutre de tout sans distinction. Il existe toujours quelque chose dont on ne se fout pas. D'ailleurs se foutre de tout, c'est encore faire attention à quelque chose.
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Quels critères retient-on quand il s'agit de prendre la mesure de notre vie ?
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On ne contrôle certes pas toujours ce qui survient. Mais on contrôle toujours le regard que l'on porte sur ce qui nous arrive et la façon dont on y réagit.
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