On retrouve Clémentine, la jeune femme en quête de sens du premier tome... Lorsque les participants à un stage de méditation l'avaient oubliée lors d'une pause pipi, Clémentine avait fait la rencontre d'Antoine qui lui avait ouvert les yeux et l'esprit grâce à de petits contes zen. Deux ans plus tard, Clémentine est assertive, déterminée, volontaire. Les choses ont donc changé. Mais Clémentine n'est pas 100% heureuse pour autant.
Elle retourne voir Antoine... et trouve Simon, spécialiste en physique quantique, qui a repris l'épicerie d'Antoine et fait du miel maintenant. Pour progresser, Clémentine doit ouvrir les yeux encore plus grands. Voir au-delà des oeillères qu'elle s'impose quand elle envisage l'avenir et ses opportunités. Commence alors un parcours initiatique où Clémentine va rencontrer des êtres solaires qui vont faire rayonner leur bien-être vers la jeune femme.
Il est assez évident que lorsque nous envisageons les choix qui s'offrent à nous, nous éliminons une série de possibilités, sorte d'auto-censure. Par exemple, quand je sors de mon boulot le soir, j'ai quelques options, mais toutes me ramènent chez moi, près de ma compagne et de mes enfants. Effectivement, je pourrais prendre un taxi, aller à l'aéroport et m'engager dans les forces de défense de Marioupol en Ukraine... Voilà un peu le sujet de ce tome: reconsidérer les possibilités, ne plus se brider quand on les envisage, etc. Il y a cette expression-bateau lors des brainstorms professionnels... think out of the box... version revisitée du The sky is the limit.
Tout cela est bel et bien bon, et une fois passée la révélation que nous fabriquons nos propres chaînes, une fois que nous avons admis qu'il ne faut pas faire "ce que nos parents décident pour nous" et que nous devons suivre nos propres pas... que propose le tome? D'embarquer pour l'inconnu avec un petit sac et de faire confiance à sa bonne étoile. Certes. Mais si on gratte un peu la BD (et les psys et autres coaches aux commandes), on voit que l'idée qui gouverne ces changements et ces nouveaux horizons, c'est la réussite. On met un vernis de "développement personnel", de "réalisation de soi", mais Antoine est un conférencier international habitué aux hôtels 5* (ce qui lui permet de s'encanailler quand il le souhaite, ce qui n'est pas le cas de tout le monde). Et les personnes que rencontre Clémentine ont toutes réussi, aisance matérielle et renommée à la clé. Je suis extrêmement sceptique fasse à cette "philosophie". le seul intérêt du tome est de reprendre Clémentine et de créer une sorte de saga, plutôt que de faire des tomes de philo de comptoir dissociés les uns des autres.
Conte de fées, compte sur moi... comme disait
Louis de Funès dans Les Grandes Vacances (de mémoire). Sans moi.
Restent les dessins et la mise en couleur, autant de havres de paix, reposants et délicats.