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Dans ce deuxième tome, Jean-Yves le Naour, Marko et Iñaki Holgado s'intéressent au dramatique siège du fort de Vaux.

Fin mai 1916, le fort de Vaux est un élément capital de la défense française autour de Verdun. Il est intégré au réseau de tranchées et est la cible principale de l'armée allemande dans la région. le commandant Raynal en prend le commandement alors que se prépare un siège infernal. Rapidement dépourvu en vivres et en eau, le fort rallie tous les soldats français des parages qui ne supportent plus le bombardement incessant. Ces hommes vont lutter pied à pied, ne cédant chaque pouce de terrain qu'après de terribles sacrifices. Les actes de bravoure sont quotidiens. Ils tiendront une semaine et ne se rendront que lorsqu'ils auront acquis la certitude qu'aucun renfort ne viendra les sauver.

Les auteurs ne nous épargnent pas les horreurs de la bataille, que ce soit l'effroyable feu roulant qui aplatit les lignes françaises, l'emploi du lance-flamme ou celui du gaz. Ils nous montrent ces hommes en train de souffrir des bombardements continus, de la faim et de la soif, et pourtant ils nous les montrent en train de tenir le choc, jour après jour.
Quelques rares moments de gaieté viennent compenser ce scénario infernal, comme le commandant Raynal nouvellement nommé, réveillé en sursaut par les roucoulements des pigeons voyageurs, ou la scène de rencontre entre Raynal et le cocker Quiqui.

Cet album éclaire le courage de ces hommes communs et le peu de cas qu'en faisait le commandement, bien à l'abri très loin du front.
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Jean-Yves le Naour raconte avec le sérieux de l'historien un deuxième épisode mythique de la bataille de Verdun, six jours de Juin 1916.

Le commandant Raynal s'était porté volontaire pour prendre le commandement du fort de Vaux. Aux avant-postes des lignes françaises, sans canons et avec quelques pigeons pour la transmission d'informations, il a tenu tête avec ses hommes à l'offensive allemande. Cette bravoure sera utilisée par la propagande française.

Marko à la mise en scène et Holgado au dessin s'attachent à rendre avec réalisme les conditions épouvantables dans lesquelles Raynal et ses hommes vont se battre avec acharnement.
Le tout est convaincant et montre comment la B.D. peut rendre compte de manière très puissante (voir l'attaque allemande au lance flammes) de ce fait héroïque.
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Entre politique, compromis et compromission, une poignée de soldats sont abandonnés par leur hiérarchie au fond d'un fort où il n'y a bientôt plus ni nourriture ni eau.
Après plusieurs jours dans ces conditions et sans espoir de délivrance, leur commandant accepte la rédition et ce que l'armée française n'a pas su leur donner, c'est l'ennemi qui leur fournit à savoir de l'eau.
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Verdun, mai 1916… le temps est horrible sur Verdun, il pleut des bombes !

Le commandant Raynal s'est porté volontaire pour prendre le commandement du fort de Vaux et tenir la place, afin que les casques à pointes ne le prennent pas. Une mission suicide.

Mais avant d'arriver au fort, il faut traverser un paysage infernal, un paysage qui, à force de se prendre des bombes, ne ressemble plus à rien.

Une fois de plus, les dessins en disent beaucoup, pas besoin de faire de longues descriptions, on comprend tout de suite que l'armée française s'est prise un déluge de feu sur la tête.

Raynal, ce n'est pas un comique, il veut de l'ordre, il veut de la discipline, il ne veut pas que le fort ressemble à un foutoir et les hommes comprennent que ce ne sera pas un marrant.

Ni un marrant, ni un vétéran, car il ose demander à ses soldats s'ils ont été sévèrement bombardés… Déjà qu'il s'était demandé, lors de son voyage vers le fort, ce qu'était ce bruit (les bombes qui tombaient). Hé oui, première fois à Verdun. Il va vite comprendre.

Bon, entre nous, il faut sans doute l'avoir vécu pour le comprendre. Nous savons ce qu'il s'est passé, mais sans y être, nous ne pourrions pas dire ce que l'on pouvait ressentir là-bas.

Les combats sont terribles, les hommes, réfugiés dans le fort, subiront le feu roulant de l'ennemi, des attaques de toutes parts, et eux, ils doivent résister avec peu de matériel, puisqu'ils n'ont même pas de canon de 75 dans les tourelles du fort.

Pourtant, ils résistent, encore et toujours. Ailleurs, les propagandes vont bon train. On loue le courage des Français, pour redonner le moral à la France et l'Allemagne loue aussi la résistance de ces hommes, entassés dans le fort, afin d'avoir un plus grand mérite lorsqu'ils les auront vaincus… Oui, la propagande, c'est un métier !

C'est la chronique de leur mort annoncée, que met en image cette bédé. Ils doivent tenir, sans eau, sans secours, avec juste leur courage. Et le billet de félicitation du général Joffre pour s'être défendu devant les assauts répétés des Allemands… Personne ne lui a fait bouffer, à Joffre, son putain de message ?

Le commandant Raynal n'était pas un marrant, mais il savait commander, soutenir ses hommes, prendre des décisions. Et puis, lui, contrairement à d'autres, n'était pas planqué dans une belle maison, dans le confort et la sécurité.

Un album rempli d'émotions, surtout à la fin, dans les dernières pages.

Il y avait des hommes courageux et ce sont eux qui devraient recevoir les mérites, les honneurs, les noms de rues. Pas les généraux d'opérette planqués à l'abri.

Un deuxième album magnifique, qui montre toute l'horreur de cette guerre, de ces combats, de ces morts. Un album qui rend hommage à ces héros de l'ombre, ceux dont on ne parle jamais. À tort !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un deuxième tome de la série Verdun qui concerne le fort de Vaux et ses défenseurs. Comme dans le volume précédent, on peut constater que les hautes autorités militaires ne sont pas présentées sous un beau jour, décisions non prises ou trop tard.
Les véritables héros sont ces soldats et leurs supérieurs immédiats, ils iront jusqu'au bout de leurs forces pour tenir face à l'ennemi.
Ces récits sonnent d'autant plus pour moi qui aie visité la région et les lieux de commémoration de la grande guerre. Chacun devrait aller au fort de vaux, à Douaumont, dans tous ces endroits de souvenirs afin de comprendre le sacrifice de nos ancêtres.
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13 mai 1916

La bataille de Verdun est engagée, et les places fortes françaises sont mises à mal.

Il faut un volontaire pour aller reprendre le Fort de Vaux, une mission quasi suicidaire, car la place forte est en première ligne.

Le commandant Raynal se porte volontaire et rejoint l'édifice sous le feu ennemi, gage que la partie est loin d'être gagnée.

Les ordres sont clairs, il faut tenir.

Le Commandant Raynal va d'abord s'employer à réorganiser la défense du Fort, repousser les attaques ennemies, à la mitrailleuse, les canons ayant été retirés plusieurs mois auparavant car on les estimait plus utiles en campagne qu'isolés.

Les soldats du Fort de Vaux vont offrir une résistance héroïque aux assauts teutons, mais devront, faute de nourriture, eau, médicaments, munitions... se rendre le 7 juin.

Ils sortiront avec les Honneurs rendus par l'armée allemande qui saluera ainsi la bravoure de ces soldats.

Voici leur Histoire !
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Après la lecture du tome 1 qui place en quelque sorte le décor, ce tome 2 s'attarde sur un épisode bien précis de la bataille de Verdun: le siège du Fort de Vaux. Je ne connaissais absolument pas cet épisode (n'ayant pas encore commencé 1916 de le Naour) j'ai été frappée et émue. Frappée de voir à quel point ces hommes ont étés littéralement abandonnés par la hiérarchie dans ce fort qui aurait pu devenir leur tombeau..., émue de voir leur courage et leur force face à l'angoisse et la soif. J'ai également été fascinée par la logistique insoupçonnée que nécessite la défense d'un fort, d'une place ou plus largement d'un pays...et que cette logistique peut être le cœur même de la victoire ou de la défaite. Frappée également de constater que même jusqu’en 1916 les Allemands semble largement au dessus...
Encore une fois, superbe dessins qui ont une force évocatrice et une puissance remarquable.
Hâte de découvrir le tome 3 !
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Un second tome qui conte La Défense du Fort de Vaux par les soldats français.
Un album qui dépeint toute la tragédie de cette guerre mais aussi l'abnégation de ces soldats français qui, au prix de grands sacrifices et de grandes souffrances, ont remplis leur mission.
L'atrocité de la guerre est brossée de façon crue avec ces visages meurtris, ces combats brefs mais violents, ces hommes fatigués, ces souffrances, ces morts abandonnés... bref sur ce point de vue la BD est très bien faite et est très frappante.
Également, l'auteur n'oubli pas ces dirigeants militaires qui demandaient tant de sacrifices aux troupes... Tout en faisant rien pour les réduire.
Une reproduction réussite de cette période de l'histoire.
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L'action se situe dans le fort de Vaux, il faut savoir que suite à la défaite de 1870 et à l'annexion de l'Alsace et de la Moselle, la France établit une ligne de fortifications pour protéger sa nouvelle frontière. le fort de Vaux fait partie des 43 forts et ouvrages de la place fortifiée de Verdun construits à partir de 1873. Durant l'été 1915, suite à la décision du Général Joffre de renforcer l'artillerie sur le front, les canons présents dans les forts sont retirés. Les ouvrages perdent également leur garnison. A Vaux, il ne reste que deux canons de 75 mm sous tourelle. Fin mai 1916, le général Nivelle remplace au commandement de l'Armée de Verdun le général Pétain qui vient d'être nommé commandant du Groupe des Armées du centre. Il envoie le commandant Raynal prendre la direction du fort de Vaux quelques jours avant la grande attaque allemande du 1er juin 1916. Nous vivons avec les soldats les 6 jours de siège qui précéderont la reddition. Encerclée par les allemands, la garnison commandée par le commandant Raynal défend avec acharnement chaque mètre de galerie. Suite à une contre-attaque française qui échoue à libérer le fort faute de moyens suffisants, les défenseurs se rendent finalement le 7 juin, abandonnés de tous, exténués par les combats et vaincus par la soif. En effet, la citerne de l'ouvrage a été fendue du fait des bombardements incessants.
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Le fort de vaux est l une des places fortes de Verdun, où il y a eu une grosse résistance de la part des français, contrairement à Douaumont qui était tombé sans réel combat. Ici les français ont été au bout de leurs forces, cette bd retrace bien cet épisode de la grande guerre sous la direction éclairer de Jean Yves le Naour, grand spécialiste de cette période.
Graphiquement cette bd est d'un bon niveau sans pour autant nous laisser bouche bée. On passe un moment agréable et apprenant.
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