La victoire a une sale gueule !
À Verdun, le général Boyer dirigeait la 52e division, et le colonel Bernard la 103e brigade. J'accuse le premier d'avoir réclamé la mort sans jugement des lieutenants Herduin et Millant que lui suggérait le second. J'accuse le ministre Louis Barthou de les couvrir. Lorsque le général Boyer circulera dans les rues de Bourges, je veux que le cri d'Assassin parte du cœur des veuves, mères on enfants des morts de cette guerre.
—Un village ? Mais je ne vois rien...
—Mort pour la France lui aussi. Rasé par les obus...
Je n'ai que faire de vos pensions et de vos médailles, je veux qu'on lui rende l'Honneur qu'on lui a pris.
Qu’on nous donne un fusil. Nous marcherons droit sur l’ennemi. S’il vous plaît, nous ne voulons pas tomber sous des balles françaises.