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Critique de Verdorie


Un polar sympa plus tourné vers l'énigme qu'empreint d'action. Donc, peu de castagnes et pas de courses-poursuites en bagnoles puisque la scène de crime principale se situe à quelques rues du 36 Quai des Orfèvres. Ainsi, c'est à pied que le commandant Chanel va constater que la très belle quadragénaire Albane Saint-Germain de Ray a perdu de sa superbe pour toujours... Et cela juste après ou pendant un cambriolage.
On croirait volontiers que la chance ne sourit pas à certaines personnes... déjà que six mois plus tôt, le meurtre de son dernier mari, sous-préfet de police et grand collectionneur d'art primitif africain, avait rendu Albane veuve pour la troisième fois...
Chanel ordonne à son équipe en sous-effectif de rechercher immédiatement les crocheteurs : qu'ils aient oui-ou-non troué la peau d'Albane reste à prouver, mais il faut les alpaguer ! Or, si l'un des voleurs se trouve par un (premier !) heureux hasard rapidement derrière le miroir sans tain...l'autre semble avoir pu se mettre au vert, quelque part dans la "cité" labyrinthique de la Gare de Lyon...

J'ai donc emboîté le pas à la brigade et aux deux stagiaires-femmes imposées au commandant, pour suivre l'enquête qui se concentre bien vite sur l'envoûtant art africain et le passé mouvementé d'Albane...

Si j'ai pris plaisir à suivre cet imbroglio de meurtres qui se succèdent de façon antichronologique, je n'ai, hélas, pas trop "adhéré" au protagoniste principal qui est Chanel. Il n'est certes pas antipathique (malgré une apparente tendance à la misogynie) et il a même bon coeur, mais sa façon de s'exprimer trop ampoulé, m'a un peu agacé. Comme d'ailleurs le langage procédural dont l'auteur abuse un peu trop à mes goûts (en 270 pages) pour mettre le lecteur aux faits du système judiciaire.

Outre le fugueur-en-vert aux chaussures de Mercure, c'est surtout la jeune Salomé que j'ai apprécié. Personnage secondaire vivifiant et naturel qui représente par excellence la jeunesse perdue, rêveuse d'un monde meilleur, et par qui un deuxième heureux hasard arrive...

Il est évident qu'en si peu de chapitres, il est quasi impossible d'approfondir les caractères. L'enquête prime et là, on peut dire que, malgré un épilogue précipité, l'auteur tire au final, bien convenablement son épingle du jeu !

Je remercie Pascal Marmet, les éditions Michalon et Babelio pour ce moment de lecture divertissante.
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