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Lucette-Marie Sagnières (Collaborateur)
EAN : 9782843375057
209 pages
Anne Carrière (15/10/2008)
3.67/5   9 notes
Résumé :

Comment peut-on se construire si l'on ne sait pas d'où l'on vient ? Après avoir supporté pendant des décennies le mystère de ses origines, Katherine Maroger s'est décidée, au milieu de sa vie, à remonter le cours de son histoire jusqu'à sa source. Refaisant le chemin à l'envers, revenant vers les fjords de sa terre natale, elle est allée à la recherche de sa mère biologique. Née, en Nor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une belle aventure humaine que nous fait partager l'auteur, elle retrouve ses parents biologiques. née dans un lebensborn en Norvège, après une vie bien réussie, elle se décide à affronter toutes les interrogations qui entourent sa naissance et ses deux premières années de vie, entre les étapes de ses découvertes et ses rencontres elle se livre sans jamais tomber dans la mélancolie. Une belle leçon de force et d'histoire aussi.
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Très touchée par la récente lecture de « la race des orphelins » d'Oscar Lalo, j'y ai trouvé une référence à ce livre que j'ai souhaité découvrir.
Katherine Maroger est rhumatologue à Nîmes. Elle est née en 1944 à Hurdal en Norvège, dans l'un des « Lebensborns » créés par l'état nazi. Adoptée à l'âge de deux ans par Charles et Constance, un couple parisien, elle a choisi durant de longues années d'occulter ses origines, pensant ainsi s'autoriser à construire sa vie sereinement. Si elle parvient effectivement à achever avec succès des études de médecine et à fonder une famille unie, le moment viendra où le besoin de retrouver « les siens » deviendra impérieux et indispensable.
Par le biais de l'ambassade norvégienne elle découvrira le nom de sa mère, Anne, une jeune fille âgée de 15 ans lors de sa venue au monde, puis, d'autres recherches révèleront assez rapidement l'identité de son père, Paul, un jeune soldat allemand de 18 ans à l'époque. Très vite, l'autrice prendra le risque de contacter « ses familles » qui accepteront de la rencontrer, lui permettant ainsi de combler les lacunes d'un passé douloureux et de compléter son identité. Si Katherine a eu la chance de pouvoir faire ce parcours et d'obtenir les réponses à une grande partie de ses questionnements, elle souligne néanmoins le fait qu'un grand nombre d'enfants nés dans des Lebensborns, s'ils sont arrivés à l'âge adulte, ne sont jamais parvenus à se reconstruire et ont porté toute leur existence le néant de leurs origines et la douleur du rejet et de la honte.
Un livre témoignage qui complète parfaitement les recherches historiques faites sur ce sujet trop souvent ignoré.
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Katherine Maroger est née dans un Lebensborn mais, dans son malheur, elle a eu de la chance: elle n'y est pas restée. Pourtant, cela va la suivre tout au long de sa vie.


Ce qu'elle raconte, sa reconstruction, est plutôt touchante. Même si on sent tout de même dans ses propos une certaine retenue.
Ce qui m'a vraiment intéressée dans son texte c'est le thème des lebensborn. Elle n'en a aucun souvenirs mais elle s'est bien documentée. Elle évoque également le sort réservé après la guerre à tous ses enfants nés "dans la honte" : le mépris des populations, la gène, la négligence, les maltraitances... Des informations glaçantes mais essentielles car ces enfants, victimes de la folie des adultes, sont très souvent oubliés: volontairement sans doute.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
C'est seulement bien plus tard que j'ai découvert que, avant de s'illustrer comme on sait au côté du Führer, l'initiateur des Lebensborn avait commencé sa triste carrière en lançant les tout premiers élevages de poulets en batterie ! Celui qui avait dirigé la répression contre les adversaires du régime nazi, organisé les camps, créé les Lebensborn, était un éleveur de gallinacés !

[p15]
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Le mal absolu est ordinaire, parfois suave, le plus souvent inodore, incolore. Il ne se fait pas remarquer.

[p100-101]
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- Cette enfant est intenable, monsieur ! s'écria la dame, rouge d'indignation. Après tout, qui pourrait s'en étonner ? On ne sait même pas d'où elle sort.
- Mais, chère madame, elle sort d'un utérus, comme tout le monde.

[p44]
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