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EAN : 9782361399474
188 pages
Mot et le Reste (17/02/2022)
3.78/5   25 notes
Résumé :
Depuis des jours, à la même heure et au même endroit sur son terrain, le sergent-détective Mazenc trouve une canette de boisson énergisante : un désagrément d’abord mineur, puis de plus en plus irritant, surtout à l’aube d’une semaine de vacances bien méritée. En bon protecteur de la bucolique région mandevilloise, Mazenc se met en tête de pincer le pollueur, s’attendant à trouver un vulgaire vandale à sermonner, sans plus.
Mais la forêt abrite des criminels... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Les missives de Fanny H pour Collectif Polar
Enfin une semaine de vacances ! le sergent-détective Steve Mazenc l'attendait avec impatience. Il pourra s'adonner à ce qu'il aime : nager, jardiner, bricoler, et surtout courir pour se vider la tête car il en a besoin. Bon, pour qu'elle se passe relativement bien et dans la sérénité, il faudrait que le petit rigolo qui balance devant sa maison une canette de Red Bull tous les matins cesse son activité ! Cela commence sérieusement à l'agacer... Il n'en fallait pas plus pour que le sergent veuille le retrouver et lui dire ses quatre vérités. Facile, il va demander une recherche d'empreintes. Quand quelque chose le travaille, ça peut lui gâcher chaque instant de ses journées et de ses nuits. Lui aussi traine un passé. C'est déjà bien suffisant qu'il n'ait jamais réussi à coincer le tueur en série des meurtres horribles de la région qui ont eu lieu deux ans auparavant.
Pourtant, il y a six mois, il est venu habiter en dehors du village pour avoir le plus de tranquillité possible, une petite maison dans un coin paisible au bord de la rivière Mastigouche à Mandeville. Il a des voisins mais beaucoup plus loin, les autres maisons se situent sur divers autres petits chemins.

Et bien sûr, tout ne se passera pas comme prévu, loin de là. Lui qui pensait juste avoir à faire une leçon de morale au coupable, le voici embarqué dans une affaire qui va dépasser ce qu'il aurait pu imaginer. C'est simple, il ne contrôlera plus rien. de plus, le gérant du bar le Rendez-vous est retrouvé mort dans son établissement en feu. le policier adjoint Blondeau sera ravi de prendre le relais et de trouver la moindre occasion pour se mettre en avant.

L'ennemi public numéro un, un passé pas si lointain qui refait surface, un trafic, l'affaire du tueur en série non-résolue, Steve pourra-t-il vraiment être un jour en vacances ? Vous le saurez en lisant Irrécupérables.



Dans Irrécupérables (suite de Bienvenue à Meurtreville) , j'ai été ravie de retrouver la plume d'André Marois et donc les aventures du sergent-détective Steve Mazenc. Ce polar se divise en trois grandes parties : Mandeville, Plus tôt sur la Côte-Nord et Retour à Mandeville.
Cette fois-ci, l'auteur a choisi de mettre en avant le personnage du sergent et nous le retrouvons donc au centre de ce polar. Nous le découvrons petit à petit avec son passé, ses pensées, sa façon d'agir, de réagir, ses défauts et ses qualités. Nous entrons dans l'intimité, la vie et surtout la tête du détective. Dans une histoire où Steve Mazenc ne maitrise plus rien, André Marois la maitrise totalement et il va malmener quelque peu son héros.

Quel bonheur également de retrouver cette nature vivifiante : la rivière, la forêt, etc. que l'on visualise aisément. André Marois est un amoureux de sa région et de ses paysages et il nous le fait bien ressentir. Merci pour ce beau partage, cette bouffée d'oxygène et ainsi nous faire voyager.
Dans Irrécupérables, l'auteur nous parle des clubs quads, activité courante et en pleine expansion au Québec depuis de nombreuses années. Celle-ci est très réglementée et ceux qui ne la respectent pas créent souvent des conflits avec des habitants ou propriétaires de terrain attenant à des sentiers. Avant tout, les conducteurs doivent respecter l'environnement. 
Irrécupérables est un polar court mais très efficace. Je pense qu'André Marois s'attache à son détective et qu'il a envie de le faire évoluer. J'espère qu'il souhaite continuer l'aventure avec lui car personnellement, j'aimerai le retrouver dans une prochaine enquête.

(Merci à Margot, des éditions le mot et le reste).
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Je remercie tout d'abord Babélio Masse Critique et les éditions « le mot et le reste » de m'avoir permis de découvrir @Irrécupérables d'André Marois.
Très bonne surprise que ce roman dans lequel j'ai vraiment pris plaisir à suivre les aventures de Steve. Ce policier en quête de reconnaissance, qui va avoir l'occasion de prouver à tout le monde qu'il est un enquêteur hors pair en retrouvant par hasard la trace d'un criminel recherché. Plusieurs choses ont contribué à mon plaisir. Tout d'abord le dépaysement car l'action se situe à Québec et l'ambiance est très bien décrite, on s'imagine facilement dans ce hameau de maisons perdues à la lisière d'un parc riche en faune. On imagine la nature grandiose mais aussi ce qu'est la vie dans ces régions ; les conflits par exemple entre les amateurs de quad (activité qui semble prendre de l'ampleur) et les locaux voisins de sentiers où circulent ces quads. Vu de loin, on se dit que Québec est un pays où chacun respecte la nature et qu'il doit être plaisant d'y vivre, mais ce roman nous donne un autre éclairage : c'est que partout dans le monde, il y a des personnes qui en embêtent d'autres… et « la liberté des uns commence là où s'arrête celles des autres » (bref : ce roman donne à réfléchir un peu à tout cela). Autre dépaysement très agréable, les expressions locales semées ça et là, qui au-delà du très connu « tabarnac » (pour ma part je me trompais en pensant jusqu'à présent que l'on disait « tabernacle », mais au Québec c'est « tabarnac » visiblement, ou « tabernak »), donc au-delà du « tabernac »,on a droit à quelques formules locales qui donnent une personnalité au texte : « les chums (les amis, copains) » par exemple, ou les phrases avec une construction originale pour nous avec le pronom « tu ». Tout cela donne un peu de relief au style, sans gêner aucunement la lecture pour nous Français. Et puis notre Steve, le personnage principal, est attachant… les personnages secondaires sont aussi habilement décrit. Et on oscille au début entre l'idée que tout ne va pas trop mal de passer et l'idée que tout cela pourrait bien finir très mal. Même si finalement, les petites magouilles des uns et des autres ne sont pas « si graves que cela », on sent que tout peut déraper d'un instant à l'autre, et c'est ce qui fait le charme de ce roman. Il y a aussi des traits d'humour, et l'idée que les choses ne tiennent parfois à pas grand-chose (je vous laisse découvrir pourquoi il y a toujours une canette de Red Bull dans le jardin de Steve).
Je ne connaissais pas cet auteur et en farfouillant sur Internet j'en ai appris un peu plus… et je pense que je vais ajouter quelques romans de Mr Marois (et des éditions le mot et le reste) à ma PAL.
En tout cas, Irrécupérables, mérite le détour, c'est un petit moment d'évasion chez nos amis Québécois dont il serait dommage de se priver. C'est un polar court, idéal pour se plonger dans une atmosphère différente.
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Définitivement la région de Mandeville, dans Lanaudière au Québec, se prête à merveille pour y camper des histoires sombres (l'expression est faible) !

Après Bienvenue à Meutreville (2016) que j'avais adoré, André Marois récidive avec ce 12e roman, un polar mettant en vedette son sergent-détective Mazenc, un récit palpitant non économe en nombre de victimes. Un autre « tourne-page » difficile à déposer sur sa table de nuit sans regretter d'en regretter les tenants et aboutissants, au risque de passer une très mauvaise nuit.

Pour qui connaît un peu la région, l'auteur nous entraîne dans le quotidien d'une communauté qui évolue dans un environnement forestier et giboyeux où les armes sont omniprésentes, aux résidences isolées, dans un univers exclusivement masculin de chasseurs buveurs de Labatt Bleue et de boissons énergisantes, d'adeptes de véhicules tout-terrain (VTT) et de pick-up F150, de policiers ripoux, de voleurs de grand chemin, d'assassins sans scrupules. Un univers où la violence est au coeur de l'action habilement traitée. Avec un clin d'oeil à une réalité régionale bien québécoise : connexion internet pourrie. « … la MRC s'en fout de ceux qui habitent loi. Ils sont capables d'envoyer des fusées sur Mars, mais la haute vitesse au bout du chemin du Parc, oublie ça ! On est pogné avec Bell pison ‘tit fil de téléphone. C'est ça, la région. »

En somme le décor parfait entre Mandeville et Godbout sur la Côte Nord pour y tricoter serré un récit tragique mettant à l'épreuve l'instinct fiable et réconfortant du sergent-détective Mazenc qui se croit en vacances. le tout en référence aux réflexions belliqueuses du général chinois Sun Tzu extraites de son traité L'art de la guerre rédigé au VIe siècle av. J.-C.

Écriture efficace. Scènes de fusillades des plus réalistes. Un titre quoi occupe une place de choix dans la collection Héliotrope Noir dont la ligne éditoriale a pour objectif de dresser la cartographie du crime à l'échelle du Québec.

Merci aux éditions Héliotrope pour le service de presse.


Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****
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Bienvenue à Mandeville au Canada, région forestière du Québec. Même si la région est plutôt calme niveau crime, à part un tueur en série qui a sévi deux ans plutôt qui du jour au lendemain n'a plus fait parler de lui sans qu'il soit arrêté, pour le sergent-détective Steve Mazenc, l'heure des vacances approche, enfin ! Mais le calme de sa petite vie est mis à mal. Depuis plusieurs jours, il trouve, tous les matins en partant faire son jogging, une cannette de boisson énergisante devant sa porte d'entrée. Agacé, il décide de faire la chasse au pollueur en relevant les empreintes sur la cannette. Mais Mazenc n'est pas au bout de ses surprises quand il découvre l'identité du vandale et ce n'est que le début de ses ennuis. A se demander si tous les malfrats de la région ne sont pas donnés le mot pour se retrouver à Mandeville. Et dans ce cas-là comment éviter le bain de sang ?
Dans ce court polar à l'accent canadien, André Marois emmène le lecteur tambour battant dans la forêt québécoise entre humour (noir) et intrigue jubilatoire.
Même si c'est le deuxième volet du sergent-détective (suite de « Bienvenue à Meutreville »), ce roman noir peut se lire indépendamment, grâce à son personnage principal attachant et une galerie de personnages autant loufoques que complètement barrés, pour un dévorant moment de lecture folklorique et amusante.
C'est aussi, pour nous, lecteurs français, d'un joli voyage dans la nature canadienne et d'y découvrir une autre façon de vivre et tout cela dans la langue de nos chers amis québécois avec leur lot d'expressions qui tout de suite nous emporte non-loin des bords du Saint-Laurent.
Alors si vous avez envie de lire un polar tout en rigolant et vous évadez dans les grands espaces canadiens, la bourgade de Mandeville n'attend que vous !
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Livre reçu par Masse Critique. Nous voici au Québec. le Sergent-détective Steve Mazenc est un flic moyen, qui n'arrive jamais à briller : à chaque enquête il y a un moment "M" où il foire tout, rate l'instant décisif, se fait voler la vedette, ...
Chaque matin depuis quelques jours, quelqu'un laisse une canette de Red Bull devant chez lui près de la poubelle. Et ça l'énerve. Il va donc mener son enquête, jusqu'à outrepasser ses prérogatives et faire relever les empreintes sur une de ces canettes.
Quand il s'avère que ce sont celles d'un homme recherché, l'enquête prend une nouvelle dimension. Il se dit que la chance a tourné, qu'il ne va pas se faire rafler cette affaire-là et continue en solo.
C'est dépaysant (je ne dirai pas pittoresque car je trouve le mot dévalorisant, mais l'idée y est), léger malgré les évènements parfois tragiques qui y sont décrits , agréable à lire, et je le recommande.
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critiques presse (2)
Les plus importantes découvertes policières ont parfois pour déclencheur un incident insignifiant. Ça peut même tourner en situation explosive, comme le prouve Irrécupérables.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
19 avril 2021
Il livre intrigue et enquête soigneusement ficelées tout en mettant en scène sa précieuse terre d’adoption.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu’il arriva au poste de police, Mazenc rencontra l’enquêteur Müller, du centre de services de Joliette. Il était arrivé très vite et discutait déjà avec Blondeau. Les deux hommes semblaient bien s’entendre.
– L’agent Blondeau était le premier sur les lieux et il connaît bien la ville. J’aimerais ça, le garder avec moi dans le dossier comme enquêteur de poste. Ça va pour vous ?
Steve afficha un sourire forcé.
– Et vous tombez en congé lundi, en plus. Ça devrait vous arranger.
Il venait de se faire doubler.
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Le pollueur l’exaspérait. Il n’avait pas besoin de ça juste avant son congé. Il ne voulait que la sainte paix. Il s’était installé loin du village pour ne voir personne, alors qu’on le laisse tranquille ! Mazenc soupira profondément. Ces canettes l’agaçaient beaucoup trop, c’était disproportionné, mais plus fort que lui.
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Aucun doute: le pollueur passait bien au chant du coq. Une trace de pneus visible dans la gravelle détrempée indiquait le type de véhicule qu’il conduisait: un VTT. On pouvait aussi deviner qu’il roulait en direction du village. Steve saisit le contenant, le broya, souleva le couvercle du bac bleu et le laissa tomber dedans. Il n’avait plus envie de se doucher. Le pollueur l’exaspérait. Il n’avait pas besoin de ça juste avant son congé. Il ne voulait que la sainte paix. Il s’était installé loin du village pour ne voir personne, alors qu’on le laisse tranquille! Mazenc soupira profondément. Ces canettes l’agaçaient beaucoup trop, c’était disproportionné, mais plus fort que lui. Il avait planifié sa semaine de vacances pour que rien ne l’occupe. Cesser de penser, si c’était possible. Il avait donc intérêt à se débarrasser au plus vite de son obsession naissante. Il se connaissait trop bien. S’il n’agissait pas maintenant, ça finirait en insomnie.
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À la nuit tombée, Mazenc s'apprêtait à se coucher lorsque la porte vibra. Libra. Comme si un colosse voulait l'arracher de ses gonds. Il fronça les sourcils et alla vérifier s'il l'avait bien verrouillée. Ça lui arrivait souvent d'oublier, mais qui viendrait à cette heure-ci chez lui ? La propriétaire précédente lui avais raconté qu'elle ne barrait jamais, mais qu'elle avait un faux révolver à portée de main, au cas où.
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Les enquêtes lui manquaient, il devait se l’avouer. Il avait pourtant plein d’occasions de se montrer professionnel: cambriolages dans des chalets, querelles conjugales, accidents en état d’ivresse, bagarres… On ne pouvait pas appeler ça anodin. Il s’attaquait à la vraie vie, les yeux dans les yeux. Il gérait la crasse quotidienne. Mais à cela aussi, il s’était habitué. Les mêmes problèmes revenaient sans cesse. Les imbéciles manquent d’imagination.
Malgré ses échecs personnels, Steve avait compris qu’il était entré à la Sûreté pour jouer au chat et à la souris. On se connaissait des deux bords, on se côtoyait à l’occasion, on se courait après. Il fallait trouver la faille. Une bonne enquête vous y menait. Remonter une piste, déduire, creuser; voilà ce qui l’allumait.
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