4ème de couverture
Jeune enseignante, Hadda vit dans la Casbah d'Alger sous la coupe de sa mère et de ses voisines. Après des années de soumission, elle refuse le mariage arrangé par sa famille. Montrée du doigt comme une rebelle, une progéniture incasable, presque vieille à trente ans, effrayée par ses propres inhibitions, Hadda décide de conquérir sa liberté.
Ne voulant ni prendre le voile pour avoir la paix ni céder aux palabres idéologiques, elle s'isole dans une douloureuse fuite en avant. Elle jette son dévolu sur un homme riche, cynique, et s'offre à lui dans sa somptueuse villa des hauteurs d'Alger, consommant ainsi la rupture avec la misère de la Casbah, avec les enseignements des Gardiennes de la tradition
Mon avis :
Magnifique plaidoyer pour la femme algérienne. Comme il est difficile de vouloir vivre sa vie quand on est née dans la Casbah, avec, frères, voisines, cousines… mais surtout quand on est pauvres. C'est d'ailleurs un pléonasme car la Casbah c'est la pauvreté. La dure lutte de Hadda contre les traditions, les religions, les nouveaux dirigeants du pays ne lui apportent pas la sérénité loin de là.
Il faudra encore bien du temps pour que des Hadda, Mimouna ou autres puissent relever la tête sans voile et décident, SEULES, de leur vie.
Mais ce roman n'est pas pessimiste, il ne fait que souligner les énormes progrès à faire pour que la femme soit libre.
Hadda a-t-elle réussi ? Il vous faut vraiment lire ce roman si ce n'est déjà fait .
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Hadda Bouchnaff ; Jeune enseignante vit avec sa mère et son frère à Dar el-Yasmin dans la Casbah d'Alger dont le rêve et le souhait est d' avoir un avenir loin de son milieu social l'obligeant à rentrer dans un moule préétabli par une tradition la cantonnant à son rôle « naturel »d'être mère , refusant la soumission et les mariages arrangés ; elle va être le centre névralgique des médisances des voisins et voisines , du quartier ; elle va être la baïrra,(une vieille fille à peine trente ans .) la dévergondé du quartier ,par laquelle la honte ( el 3ar) arrive . Paradoxalement espérant trouver son salut , elle jettera son dévolu sur un jeune homme riche issu d'une grande famille des beaux quartiers d'Alger, beau mais arrogant et cynique, égoïste,Hadda va tomber enceinte malheureusement on est loin d'une fin heureuse, abandonnée par Nassim, elle se verra obligée d'avorter mais comment ? Lâchée par ses amies progressistes, communistes, laïcs, journalistes Ou pourra-t-elle trouver de l'aide ? Dans une Algérie proie à une vague d'islamisation la plus radicale.Avec un récit court, une écriture claire et simple, l'auteure nous dépeint l'Algérie post coloniale, l'Algérie lors et après le soulèvement populaire d'octobre,l'arrivée sournoise des islamistes.A l ‘image de l'avortement physique de Hadda c'est l'avortement des espoirs d'un peuple après chaque soulèvement (le grand espoir que le hirak avait suscité)
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"Qui se plaît à rencontrer le Seigneur, le Seigneur se plaît à le rencontrer". Je Lui ai fait signe - Ses créatures m'en sont témoins -, Lui ne Se plut guère à me rencontrer. Une seule fois, Il s'est manifesté. Deux fois peut-être. Mention bien au bac. Major de promotion à la licence. Merci, Seigneur. Depuis, plus rien. De toute façon, je ne prierais plus. Nous étions quittes.