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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris, Leila merouane se met dans la peau d'un homme, un Maghrébin jusque-là engoncé dans la religion, qui confesse ses complexes et ses fantasmes à l'égard des femmes occidentales pour lesquelles il cultive le complexe fanonien (France Fanon) de "peau noire et masque blanc". Écrit à la première personne, ce roman au un titre subversif, sciemment provocateur, dévoile, loin des clichés, un personnage aux complexes multiples, qui n'est ni un terroriste, ni un islamiste dans son acception politique. C'est au contraire un roman très sensuel, poétique et, par certains côtés, ironique à l'endroit du triptyque sexe, religion et identité, si manifeste dans le substrat mental du monde arabe en général et maghrébin en particulier. Dans ce roman, plus que dans les précédents, Leïla Merouane se livre à une autopsie implacable de l'univers asphyxié de l'homme arabe et maghrébin ligoté par la religion, enfermé dans une sorte de schizophrénie dont il ne peut se libérer, sinon par une sorte de guerre ethnique livrée contre soi-même et qui le mènera à la déraison. Leïla Merouane le libère-t-elle, le force-t-elle à se "démasquer", à "ramoner sa cheminée" noire de suie, en sondant son intériorité ravagée par un "je" confessionnel ?
Ecrit à rebours des poncifs d'une littérature friande d'Arabes terroristes et de musulmans kamikazes, donnés à lire dans un émotionnel exotique qui les absous de leur crimes dans une forme romanesque de condescendance puérile, La vie sexuelle d'un islamiste à Paris se veut une critique sans complaisance de la politique d'intégration de de l'hexagone. Son écriture, au regard froid, est proche du mouvement formel des écrivains nord américains ; des romans proches de la complexité du Réel
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pas de style, pas d'histoire : le lecteur qui tient plus de 20 pages, je lui offre un oeuf de Pâques ! quel maléfice a fait que cet objet soit entre mes mains ?
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Un musulman perd les pédales dans ses fantasmes.

Un peu confus …

… et répétitif. Il boit un whisky et il dort.

Bof, bof
Lien : http://noid.ch/la-vie-sexuel..
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Le titre a lui seul est un clin d'oeil puisque rien de sexuel ne se passe dans ce roman et Mohamed Ben Moktar devenu Baptiste Tocquard n'a plus grand chose d'islamiste. Un roman qui interroge l'identité religieuse, le besoin d'appartenance face à celui de liberté, le poids de la tradition familiale... J'ai aimé la plume légère et originale de Leïla Marouane dont je retiens le nom.
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Tentons d'inverser les termes, nous aurons la trame : L'impossibilité, pour un financier quadragénaire aussi pété de thunes que renégat de ses origines algériennes musulmanes - et jusque de son nom et prénom, de se départir de son pucelage ! Et ce n'est pas faute d'essayer, ni d'une innommable "tare"... c'est la responsabilité d'une outrance d'amour... maternel. de celle pour qui il n'est que "prunelle de [ses] yeux" et "lumière se [ses] jours" étant vampirisé, il croit se libérer en se dotant d'une demeure pour lui seul, son "divin écrin", son "petit Versailles" de "la rue Saint-Placide, 75006 Paris", fantasmé comme le havre de sa luxure imminente. Mais l'émancipation, cher Mohammed Ben Mokhtar alias Basile Tocquard, n'est point question de logis, ni de débauches alcooliques agrémentées de Stilnox...
Mine de rien, c'est une galerie de portraits de personnages de migrants algériens qui est présentée avec un humour et une finesse admirables, dans un style ciselé, précis et incisif digne de Flaubert - un peu comme je l'avais apprécié chez Fouad Laroui. La condition des migrants et de leurs descendants est dépeinte sans concession ni pour la xénophobie ambiante ni pour la dépréciation de soi masquée en ruses, mensonges, compromissions, remords, comportements auto-destructifs et déguisements, par les membres de la famille du héros, chacun à sa façon - y compris le gendre converti au prépuce exhibé dans un bocal de formol sur un guéridon du salon de sa belle-mère. Surtout, par les innombrables ratés amoureux du héros, défilent de multiples types de jeunes filles et de femmes algériennes en France avec leurs rapports opposés mais également "problématiques" à leur sexualité. Sans parler des Françaises, inatteignables, symbolisées par les seins de Mlle Papinot, palpitant tels des pigeonneaux...
Dans cette farandole, l'auteure est également prise à partie, non seulement par la convention narrative de la confession que le héros narrateur lui ferait de son récit - contribuant à l'effet de réalisme - mais également, sous pseudonyme, par les nombreuses références à ses romans précédents et à leurs personnages, comme à des connaissances communes. Vers la fin, le poids de l'auteure comme personnage augmente et cette sorte de mise en abîme semble acquérir un sens accru. La chute est cependant suffisamment ouverte et énigmatique pour que je n'essaie pas d'en dévoiler davantage le sens.
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J'ai dévoré ce livre car il est d'une grande qualité littéraire et surtout, j'ai été fascinée par la faculté de l'auteur à se mettre dans la peau d'un homme. le personnage est somme toute attachant dans sa quête de l'amour et de la perfection. Un très bon roman.
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Le titre est mal choisi, voire malhonnête, car il n'est pas question d'un islamiste dans ce roman ! Certes, le héros nommé Mohamed est un musulman pratiquant, mais il n'a rien d'un fanatique et il a un réel désir d'intégration dans la société française. Son problème est d'ordre personnel, culturel et surtout familial. Mohamed habite encore chez sa mère, qu'il aime et respecte beaucoup; elle cherche par tous les moyens à le retenir auprès d'elle. Il aimerait se libérer de son emprise et, enfin, faire la connaissance intime de la gent féminine - une engeance qu'il ne connait que de loin. Mais qu'il est difficile d'expérimenter la liberté, quand on a été élevé au sein de la culture traditionnelle maghrébine ! L'auteure dresse un portrait plaisant et plutôt sympathique d'un homme assis entre deux chaises (je veux dire: placé entre deux cultures). le trait est sans doute un peu forcé, mais ça n'a rien d'une satire et personne n'en ressort stigmatisé. Des personnes comme Mohamed, il y en sûrement beaucoup qui vivent près de nous en France et dont nous ne connaissons pas le vécu: c'est important d'avoir cette ouverture sur eux. J'ai bien aimé ce livre - une oeuvre mineure, certes, mais intéressante - qui se lit très facilement.
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Histoire d'une comète.
Celle d'un homme d'origine marocaine qui cherche la liberté.
Liberté vis-à-vis de sa mère, de son quartier et plus globalement de ses origines.
Je pense que ce livre raconte un peu l'histoire de tous les immigrés et enfants d'immigrés, fils d'une France que ne veut pas vraiment d'eux et qui, par besoin d'intégration, finissent par exploser en vol.

J'ai trouvé l'écriture très crue parfois mais vraiment sympa. La fin m'a paru un peu mystique mais au final, il me semble que le personnage allait tout à fait au devant d'une fin aussi rocambolesque.
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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris, chez Albin Michel.

En dépit d'un titre un peu racoleur, ce récit amusant et plein de verve n'a rien d'un libelle : on y voit, dû au malaise de la population maghrébine en France, une tenace volonté d'échapper aux différents ghettos/ replis religieux, culturels et sociaux.

Mais l'emprise de la mère, prodigieuse dans son envahissement téléphonique matinal, et le constant souci de sa progéniture masculine, ne se relâchent pas sur "la prunelle de ses yeux" ("moumou aâyiniya").

En arrière plan des comportements féminins maghrébins et européens désireux de s'établir par tous les moyens.

- un petit extrait de son « Islamiste » ?

« Elle avait connu un Norvégien, un veuf d'une soixantaine d'années, sans enfant et sans le projet d'en avoir. Il était le correspondant d'un hebdomadaire d'Oslo et habitait un appartement de rêve, cent cinquante mètres carrés, rue Pigalle.

Il avait pour voisins un comédien célèbre et sa femme. en plein divorce, leurs scènes débordaient jusque sur le palier.Ca se déchirait pour un canapé usé, une horloge qui ne valait pas un sou. c'est dans cette ambiance-là que le Norvégien lui a proposé le mariage. Ils se connaissaient depuis à peine un mois.

- je ne peux pas dire que je crevais d'amour pour lui, a-t-elle dit. Il était plutôt laid et sentait le bouc, mais mes papiers traînaient à venir, le ras le bol des va-et-vient à la préfecture, du fameux bureau 8 où on nous accueillait comme des poux. Alors j'ai accepté. »

- un autre : le désenvoûtement du fils :

« En fin de journée, entre chien et loup, ma mère venait gratter à la porte.

- C'est l'heure du bain, annonçait-elle.

Un bain parfumé à l'eau de fleur d'oranger, auquel on ajoutait des gouttes de l'eau bénite de Zamzam, importée de la Mecque, et des essences de toutes sortes. Les parties intimes dissimulées sous un pagne, je m'y plongeais sous le regard et les incantations graves de la désenvoûteuse, que ma mère reprenait avec la même gravité.

Sèché et habillé, j'emportais mon dîner et regagnais mon antre. Au crépuscule, les deux femmes allumaient quarante bougies, puis enduisaient de henné les plinthes, ainsi que la plante de mes pieds.

Au terme du quarantième jour, la Marocaine a décrété que l'envoûtement était levé. »

Le récit est drôle, avec sinon des rôles à clefs (la fameuse romancière Loubna minbar), du moins des personnages symptomatiques crédibles et bien campés.


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