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Les Black Blocs font parler d'eux dans les médias à chaque manifestation d'importance. M'intéressant à l'actualité et aux mouvances d'ordre politique, ce roman m'a attirée par son titre et son résumé. J'en attendais sans doute trop.

J'en ressors sans enthousiasme exalté. D'abord le personnage principal, Swann Ladoux m'a beaucoup agacée. Si c'était le but de l'auteure, c'est réussi. Je l'ai trouvée peu crédible, encore moins cohérente, plus déconstruite qu'incarnée. Sa façon de réagir en découvrant le cadavre de son compagnon m'a laissée très perplexe et je me suis posée des questions sur sa santé mentale. Ses agissements par la suite ne m'ont guère rassurée à ce propos.

Quant à l'organisation de la résistance anarchiste des Black Blocs, on ne découvre au final pas grand chose. Il y a une aspiration est éliminé l'État, le capitalisme et la bourgeoisie béate. Une idéologie qui prône la violence pour parvenir à ses fins et enrayer les engrenage du "Système" à coups de recettes de sabotage ou offensives à petits prix. le sujet aurait sans doute mérité plus de documentation et de mise en perspective. Il flotte un flou ambigu et approximatif sur l'ensemble du roman.

Histoire que l'intrigue ne soit pas purement manichéenne, Elsa Marpeau met en scène des policiers aux méthodes parfois spécieuses. Un, notamment, qui pousse la paranoïa de l'anarcho-terrorisme très loin. L'auteure évoque également les manipulations via les médias de ces groupuscules violents: tant qu'on se penche sur eux, sur l'insécurité et les dégradations conséquentes, chômage et économie passent au second plan pour un temps.

En ce qui concerne le dénouement, il apparaît somme toute logique, selon les axes de narration posés par la romancière.

En bref, une lecture pas clairement fastidieuse mais qui ne m'a guère passionnée. Surtout contente qu'il ne soit pas plus épais car je crois qu'il me serait tombé des mains.
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Black Blocs est un roman noir qui commence doucement et qui très vite bascule dans une histoire étonnante. Étant peu au fait de la politique, des trahisons, des compromis j'ai bien accroché à cette histoire. Personnage atypique de l'inspecteur surprenant, anars plutôt sympathiques, jeune femme qui cherche la vérité sur son conjoint, assassiné. Il menait une double vie dont elle ne se doutait pas.
J'ai sauté les pages qui donnent des "recettes " pour faire la révolution , pour tout faire péter. Je n'aime pas la chimie...
Mais j'ai apprécié de me promener du côté de chez Swann, même s'il y a quelques lenteurs dans l'histoire et pas mal de violence... Livre " boulotté " en 2 jours. C'est vrai qu'en ce moment il n'y a pas grand chose à faire d'autres.
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Swann est une trentenaire parisienne, post-doctorante en physique  moléculaire, technicienne dans un labo de la fac. Une vie tranquille, teintée d'une légère crainte du dehors  Son existence bascule le jour où elle retrouve son conjoint assassiné, Samuel, qu'elle croyait n'être qu'un simple professeur de sociologie. Elle découvre alors que l'homme qu'elle aimait était un inconnu – il appartenait à un Black Blocs En se rendant à la petite maison de Montreuil, propriété de son ami que lui révèle le notaire, elle rencontre un groupe d'anarchistes autonomistes dont Samuel semble avoir été le leader A moins qu'il n'ait été un indic des flics. Commence alors pour Swann une enquête sur son amour perdu, dans une réalité qui lui échappe.
Black Blocs c'est une écriture clinique qui décortique l'âme humaine.
Elsa Marpeau a une façon bien a elle de campé ses personnages. Elle en dresse des portraits simples, aigus et marquants à la fois. Elle reste à distance de ces personnages. Elle n'y met point d'empathie. Ce qui rend la lecture exigeante, c'est au lecteur d'incarner et de donner chair à ces protagonistes qui vont évoluer sous ses yeux.
Black Blocs. C'est une écriture factuelle qui nous plonge dans l'univers des mouvements autonomes.
"Le mouvement autonome se définit comme une lutte pour l'autonomie du prolétariat par rapport au capitalisme et à l'État, mais aussi par rapport aux partis et aux syndicats Il est classé à gauche de l'extrême gauche. Il est fortement inspiré par le courant libertaire, et par le marxisme luxemburgiste et/ou conseilliste.
Les Black Blocs pour les journalistes : ce sont les casseurs qui, en fin de manif, mettent un foulard noir sur leur visage, prennent une batte de baseball et cassent les vitrines (et les CRS).
Les Black Blocs pour eux-mêmes : des individus isolés qui, parfois, sans règle prédéfinie, sans mot d'ordre d'un chef, s'agrègent momentanément pour lutter contre la violence du capitalisme.
Mais avant tout Black Blocks est un roman sur le deuil et la résilience. C'est un parcourt initiatique, celle d'une jeune femme qui perd pied. Une jeune femme en déliquescence qui trouve une résonance dans le combat pour la destruction du monde qui l'entoure, dans le désordre que prône cette ultra gauche. Un effet miroir entre sa propre dislocation et la désagrégation des valeurs de la république que piétine parfois l'Etat sous prétexte d'intérêts supérieurs
Enfin Black Blocs trouve un nouvel échos dans notre actualité quotidienne, même si à l'époque de son écriture, l'auteur pensait à l'affaire Julien Coupat et du groupe Tarmac.  Avec ses nombreuses grèves, les nombreux défilés contre la loi "travail" et leur cortèges d'affrontements entre les forces de l'ordre et les groupuscules anarchistes., les Black Blocs sont à la unes.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Un lourd semi-ratage, par approximations et ambiguïtés, sur un sujet où l'on trouvera bien mieux ailleurs.

Sur un thème intéressant, à savoir la "zone grise" entre l'engagement politique non-violent et la sombre détermination de la contestation violente, ce cinquième roman d'Elsa Marpeau, publié à la Série Noire en 2012, est plutôt décevant.

Décevant d'abord parce que son personnage principal, flottant sans raisons affirmées, manque quelque peu de la crédibilité ou de la fantaisie d'un véritable narrateur. Décevant ensuite parce que trop d'incohérences se poursuivent au long de ces 300 pages (naïveté technologique de personnages qui ne le sont pas par ailleurs, naïveté psychologique d'autres personnages que tout désigne comme autrement aguerris, conflits de juridictions qui ne fonctionnent pas, laisser aller dans la menée d'enquêtes,...).

Un demi-ratage d'autant plus triste que beaucoup d'ingrédients étaient présents pour obtenir un bon roman, et que la capacité de l'auteur à brosser des portraits rapides mais saillants reste impressionnante.

Mais une ambiguïté trop forte l'emporte in fine : tout y semble trop artificiel et accidentel, entre Black blocs réduits fortement, pour l'essentiel, à des gamins irresponsables, tandis que leurs adversaires policiers sont soit d'odieux cyniques (ce qui pourrait passer) soit de purs psychopathes (et là, sans humour, non, désolé, ça ne marche pas)... Les citations parfois habiles, mais souvent joyeusement mélangées en une bouillie infâme (ironique, certes, lorsque les anti-terroristes sont à l'oeuvre - mais plus difficile à saisir lorsqu'il s'agit de "théoriciens spécialistes" anarchistes, qui savent au moins lire, en général...).

Peut-être n'ai-je pas compris le sel de ce roman, mais hélas, je le trouve moins que mi-cuit... Mais je préfère donc, de loin, DOA, Manotti, Oppel, Quadruppani ou les Wu Ming...
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Rien à voir avec la chanson. Mais il est tout de même en partie question de revanche dans Black blocs d'Elsa Marpeau. Autant le dire tout net, ce n'est pour moi pas le meilleur livre de l'autrice. Mais comme elle place la barre très haut, c'est loin d'être une critique négative. Il y est encore question de balance, mais dans une approche plus complexe que d'autres livres cités, de squats (où on écouterait encore aujourd'hui les bérus, ça frise l'anachronisme), de manifs contre les CRA à coups de barre à mine, de glissement vers le terrorisme, de ce qu'un militant autonome garde de réac et conservateur en lui, de théoriciens autonomes docteurs en socio, de fascination totalement en extériorité pour les jeunes de banlieues… Quand j'ai commencé à lire Black Blocs, je comptais le chroniquer parce que c'était arrivé plusieurs fois que je vois des gens demander ce que valait ce livre. Je ne l'ai finalement pas fait parce que je n'arrive pas trop à mettre des mots sur ce que m'évoque ce livre. Ni sur ce qui m'y gène (parce qu'il y a plusieurs choses) ni sur ce que j'en apprécie. C'est un livre complexe, que je conseille de lire, ne serait-ce parce que ça vaut le coup de se faire un avis par soi-même mais aussi parce qu'il est fondamentalement bon. Il fait par ailleurs montre d'une bonne connaissance du milieu décrit (particulièrement la mouvance appelliste ou insurrectionnaliste à laquelle les références sont claires), loin des clichés, que ce soit de ceux entretenus par les détracteurs du mouvement autonome ou par ses laudateurs.
Chronique extraite d'un article sur les polars en lien avec le milieu autonome : https://romancerougenouvellesnoires.wordpress.com/2019/03/12/totoi-squatte-ton-polar/
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Un roman avec un personnage centrale qui découvre à la mort de son ami que celui-ci avait une autre vie et était membre d'un groupe anarchiste violent puis indicateur pour la police.
Au départ elle tente de comprendre en se rapprochant du groupe d'ami de son ami et découvre qu'une opération est en route.
Elle a du mal à suivre, se retrouve perdu, sombre dans la parano.
Un roman policier mais ne vous attendait pas à découvrir des choses sur les Blacks Blocs !!!
Le titre m'a trompé je ne m'attendais pas à cela. !!
Pas vraiment accroché au personnage centrale non plus.
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Qui a assassiné Samuel d'une balle dans le dos ? C'est cette question qui taraude sa compagne, Swann, elle qui a retrouvé son corps. Au fur et à mesure de l'enquête, une seconde question se fait jour dans son esprit : qui était Samuel, prof de sociologie apparemment bien sous tous rapports ? C'est que l'enquête est confiée à une cellule anti-terroriste et que Samuel flirtait de près avec des mouvements de l'ultragauche. Alors, pour répondre à sa première question, Swann va s'immerger dans le groupuscule violent et radical des « Black Blocs ». Au risque d'y laisser sa raison, voire sa vie…

« Black Blocs » est un thriller écrit par Elsa Marpeau et publié en 2012. Sur un fond politique, l'auteur tisse une intrigue qui tient d'un thriller psychologique, écrit du point de vue de Swann qui tente de comprendre les ressorts de l'assassinat de son compagnon. Malgré un découpage précis en diverses parties et chapitres brefs, l'action peine à se mettre en route et l'on suit laborieusement Swann dans son enquête parsemée de doutes, d'hypothèses plus ou moins judicieuses, sur fond de vacillement mental. le propos est noir, marqué d'épisodes aussi glauques et intenses qu'inattendus. Jusque vers la fin, l'intrigue semble s'enliser dans un labyrinthe sans issue.
Pour autant, la dernière partie livre enfin la clé et les pièces de puzzle qui, jusqu'ici paraissaient disparates, s'emboîtent pour donner la vue d'ensemble de l'énigme : une fin somme toute plutôt inédite qui redonne une densité à ce thriller déroutant.
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Du grand n'importe quoi du début à la fin. On s'attache à l'héroine, Swann, au début. Elle recherche l'auteur du meurtre de son compagnon. Mais très vite ce roman devient sans intérêt, très caricatural aussi bien coté anarchistes que coté policier. le dénouement est baclé et irréaliste. Un livre malsain et violent à ne pas mettre entre toutes les mains.
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Ambiance très "pesante" où le glissement dans la paranoïa guette à chaque coin de page. J'ai aimé découvrir une vision de la clandestinité, attirant mais bien flippant !
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Un bon bouquin, pas tant sur les Blacks blocs que sur la recherche d'idéal ou d'un autre système, bien écrit il se dévore et sa fin est très intéressante dans sa construction. Y avait plus à dire, mais c'est déjà bien fait.
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