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J'ai lu ce livre d'une seule traite. Happée par l'intrigue,par un roman d'un genre inclassable, j'ai parcouru Singapour avec Elsa, partagé pour un moment la vie de ces riches expatriées,leur ennui, leur vide intérieur. La vie aussi des maids, Philippines affectées au service des blancs et le moment ou Fely décide de renverser la destinée. Pour un temps au moins.....
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J'aime bien l'auteur alors, j'ai plongé dans ce roman pas tout jeune, mais à quoi bon.
C'est un texte que j'ai trouvé étonnement court, ramassé sur lui-même qui se passe entre le 1er juillet et le 19 août 2012.
Elsa est mariée avec Alexandre. le couple a perdu un bébé et Elsa a du mal à se connecter avec sa petite fille, Louise. Est-ce pour faire table rase que le couple s'expatrie à Singapour ? Elsa écrit et son époux, qu'elle a rencontré il y a des années alors qu'elle était modèle dans une école d'art pour se faire un peu d'argent, gagne bien sa vie.
Singapour : la chaleur, les nuits étouffantes, la moiteur, la végétation partout et les immeubles qui s'élancent vers le ciel, une mégalopole grouillante de nationalité, de religion, de moeurs différentes et au milieu, les expatriés, aisés, nichés dans leurs complexes luxueux dont "Sommerville Park" (enfin luxueux, mais vraiment peu "habité" par ses résidents) avec une maid (bonne) philippines pour s'occuper de tout, celle du couple d'Elsa et Alexandre, s'appelle Fely et ressemble à un serpent enroulé sur lui-même.
Il y a les autres expatriés : Salma Péreau, célibataire (précédemment mariée, qui a perdu son petit garçon Ethan, d'un cancer), qui vend des choses inutiles, mais sait les vendre cher, François et Marjorie, Ludivine et Jean-Louis qui possède une Ferrari jaune qu'adore emprunter Elsa, Berangère Dormoy et Max et puis surtout "l'arabe blond", Nessim Boudjaaba, docker, joueur de poker, qui va, tel un conteur, envoûter la petite société somnolente du complexe. Il surgit comme un magicien le 1er juillet et va mourir le 15 août : tous les regards vont se tourner vers le complexe et surtout Elsa, qui était sa maîtresse.
Elsa qui n'a plus d'inspiration, Elsa, obsédée par les écorchés, les cadavres, la torture, Elsa qui ne sait plus où elle est et qui elle est. Elsa qui va vivre son roman et l'écrire.
Dieu qu'il fait chaud dans ce roman et moite aussi : tout dégouline, suinte, la pourriture semble gagner à chaque fois. Je n'ai pas lâché ce texte, vicieux, tortueux, magnifique.
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J'ai emprunté ce livre à la médiathèque. Il était un peu abimé: la bibliothécaire avait collé une étiquette "livre taché" sur la couverture.
Elle aurait pu écrire: livre vénéneux.
C'est un faux livre policier qui dépeint au vitriol une petite communauté d'expatriés à Singapour, sous les tropiques. Les maris bossent, et les femmes s'ennuient. Pour tromper l'ennui, elles organisent des petits événements de charité ou des vide-greniers. Mais le plus souvent, elles passent leurs après-midi au bord de la piscine, à colporter des ragots, et à critiquer les autres femmes. Les bonnes sont philippines et sont payées des clopinettes. Elles font le ménage, la cuisine, et surveillent les enfants, qui pataugent à grands cris dans le petit bain. Elles ne s'approchent pas de l'eau: elles ne savent pas nager, et de toutes manières, on le leur interdit, car elles sont supposées transmettre des maladies vénériennes.
Ambiance étouffante, à l'image du climat.
À Singapour, les gens sont comme des rats, ils ne peuvent pas fuir. Quand on commet une faute, il y a toujours quelqu'un qui vous a vu, toujours quelqu'un pour vous dénoncer.
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Elsa Marpeau nous surprend à nouveau avec son troisième roman publié dans la série noire. Effectivement après un roman noir, sombre puis un polar politique sur l'ultragauche, elle nous propose ici un polar quasi autobiographique. Comme elle l'explique « Ce livre est le fruit de mes deux années d'expatriation à Singapour. Il suit mes joies et mes désillusions, mon euphorie d'être ailleurs et mes désirs de meurtre... dans le monde clos, policé, ensoleillé et cruel, des expatriés. »Et elle réussit à merveille son pari de nous faire vivre son quotidien dans la vie faussement tranquille des condos chics de Singapour.
Elsa est ici à la fois auteure et narratrice, elle joue donc avec nous ,simple lecteur, et nous livre un roman noir cruel et pervers.. Avec une écriture impeccable et un style direct, elle nous rend addict et nous manipule. On reste collé à cette ambiance poisseuse, on ressent l'agressivité de ces femmes oisives, leur rancoeur, leur jalousie. On s'indigne de cette société quasi coloniale qui régit la vie des expatriés et de leur domesticité. 
Elle nous fait aussi découvrir cette ville tentaculaire qu'est Singapour, une ville état, construite de toute pièce où la nature luxuriante n'est jamais très loin, toujours prompte à reprendre ses droits et qu'il faut domestiquer sans cesse. Cette ville, coincée entre mer et jungle, est une ville moite, humide et chaude. Et la moiteur de cette ville participe à l'ambiance oppressante qui règne sur cette histoire.
Elsa Marpeau m'a bluffée avec ce titre. Elle a réussi tour à tour à m'ensorceler et puis tout de suite après à m'irriter. Elle a su faire naître en moi tout un tas de sentiments contradictoires. Et avec son écriture précise , elle distille en vous tout un tas d'émotions qui se bousculent et s'entrechoquent. Qui vous bousculent et vous provoquent un choc.
C'est étouffant, angoissant et jouissif à loisir.
Une parfaite réussite.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le second livre que je lis de cet auteur après "les corps brisés". Une oeuvre plutot inclassable nous est ici présentée : il s'agit bien d'un roman mais pas d'un thriller. Ici tout n'est que moiteur et lenteur , d'ailleurs cela se ressent dans la narration de l'auteur. L'histoire n'est pas forcément évidente à suivre, car nombreux sont les flash back . Ce livre m'a vraiment laissé stupéfait à vous de vous faire votre idée. Je vous souhaite une bonne lecture à toutes et tous
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On a tendance à classer les romans dans des catégories, voire même des sous-catégories pour certains. « L'expatriée » d'Elsa Marpeau me paraît inclassable. Tant par son style que par son intrigue, il y a peu de chance pour que ce court roman se range facilement dans une boîte bien précise. Roman policier, psychologique, autobiographique ? Je serais bien en peine d'en choisir un seul, aussi je dirais qu'avant tout, ce roman est un métissage : une combinaison de genres, une association de styles.

Il y a de l'autobiographie et un personnage principal portant le prénom de l'auteure. Cette dernière ayant vécu à Singapour, elle a toute légitimité pour faire transpirer les images des pages de ce livre et pour décrire la vie des expatriés. On ne sait où commence et où s'arrête le réel, on le devine seulement.

Il y a le roman policier dont l'intrigue est presque secondaire, l'important étant le cheminement des pensées et des actes des personnages et le roman psychologique prend le pas sur le reste: L'oisiveté, l'ennui, l'amertume, le désabusement aussi. Tout contribue au délitement des vies des protagonistes.

L'ambiance est lourde et poisseuse comme le climat de Singapour. La torpeur qui émane des pages se confond avec l'air ambiant et c'est là que se révèle tout le talent d'Elsa Marpeau : dans cette façon d'amalgamer l'atmosphère de son roman à celle du pays. L'indolence est corruptrice et rend les pages presque pesantes à tourner.

Le style d'Elsa Marpeau est littéraire, à n'en pas douter. le texte est parfois lourd de sens et recèle des phrases que j'aurais aimé pouvoir écrire tant les mots semblent à leur place et choisis avec le plus grand soin…

Moi, je descends tout un fleuve quand les autres, les gens sincères, commencent à peine à tremper leurs pieds dans l'eau. Je bois aux fontaines qui coulent dans ma tête, j'offre des festins imaginaires. Les oiseaux de paradis me tressent des nuages de plumes oranges et bleues. Je déverse des pluies d'or sur les mers desséchées. Les vents jouent des mélodies secrètes pour ceux que j'aime.

Mais ce que cache ce court roman aux accents bourgeois, c'est cette fascination pour la mort. L'expérience ultime, le morbide qui séduit. Un corps est le centre du récit mais c'est l'obsession de corps écorchés et désarticulés qui contrôle les actes et les pensées. C'est la perte qui domine et qui met sous emprise. Celle qui étouffe et qui fait se croire déjà mort.

« L'expatriée » est un court roman et un bel aperçu de la qualité d'écriture d'Elsa Marpeau. le lecteur qui cherche l'alanguissement et une certaine doctrine de la vie ou de la survie l'y trouvera assurément.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Voici typiquement le livre dont on se dit qu'il doit être bon, mais qui personnellement n'a pas fait écho en moi. Cela arrrive : la lecture pourtant n'est pas désagréable, le sujet est intéressant (une expatriée à Singapour, désoeuvrée, et qui laisse s'installer une relation malsaine aves sa maid philippine) et l'auteur, française, était présente à la dernière édition d'un aller-retour dans le noir, on peut imaginer qu'elle reviendra peut-être lors d'une prochaine édition, et c'est une telle chance d'avoir, en vrai, sur Pau, des auteurs de ce calibre ! Donc, je n'ai pas accroché à l'univers de ce personnage, mais c'est quand même objectivement un vrai univers d'écrivain qu'Elsa Marpeau nous propose, la qualité d'écriture est là, l'atmosphère aussi.
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L'inactivité , l'ennui , par cette chaleur , cette humidité ont de quoi vous rendre fou sur cette île – état qu'est Singapour . Est – ce ce qui est en train d'arriver à Elsa épouse d'expatrié qui succombe au charme de Nessim , l'arabe blond qui vient de rejoindre le combo - cet immeuble en copropriété que partagent les français qui travaillent sur l'île et leur famille – et dont le destin sera tragiquement interrompu un 15 septembre lors d'une après midi passée autour de la piscine ? Quel rôle joue exactement Fely la maid philippine de la famille ? Difficile de répondre précisément à ces questions même après avoir fini ce roman . L'auteure a en effet malicieusement parsemée de belles chausses trappes ce roman à la langueur et à la moiteur venimeuse . le récit est minutieusement entrecoupé de scènes différentes , de sauts temporels avant – arrière pour mieux nous perdre , perturber nos certitudes et maintenir le suspens intact jusqu'à la fin .
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L'histoire commence doucement. On rencontre Elsa, on apprend les raisons de sa présence à Singapour … Rapidement les événements s'entremêlent. L'arrivée du français Nessim, les conversations entre Elsa et ses amies, les relations avec Alexandre, son mari, les allers-retours entre passé et présent. Une perte de repères temporels à laquelle j'ai eu beaucoup de mal à me faire.

Cependant, le style est fluide et agréable, ce qui permet de rentrer facilement dans le livre et d'avancer dans la lecture avec facilité.

Mais l'histoire reste survolée.

Le résumé nous parle d'un « amant qui est retrouvé poignardé » et d'une femme que « tout accuse ». On se retrouve pourtant face à une femme qui nous raconte son quotidien, ses quelques rencontres avec son amant, des passages très rapides également, ses quelques discussions avec ses amies, ses relations avec son mari. Mais rien de très profond finalement. Pas de véritable enquête, pas de véritable suspense, rien.

Petit à petit le dénouement approche, on s'attend alors à la révélation qui va tout changer, celle à laquelle on ne s'attend pas. Finalement, la vérité est celle que l'on suspectait depuis le début du roman (ou presque). Pas de suspense, pas de coup d'éclat de dernière minute, juste un coup de folie à la rigueur.

Bref, une histoire que j'ai trouvé sans émotions, sans passion, avec un dénouement qui ne surprend pas. Plus une embardée dans la vie quotidienne d'une expatriée qui semble facilement se laisser marcher sur les pieds et qui a des lubies étranges …
Lien : http://vudemeslunettes.fr/20..
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Ce n'est pas vraiment un polar même si il y a eu meurtre. Cela ressemble un peu à une rêverie avec des retours arrière et mêlée d'ennui, de moiteur et d'alcool et de scènes assez ambigues... C'est déroutant mais agréable à lire. L'héroïne n'est pas particulièrement attachante.
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