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Critique de xalatan


J'ai bien aimé ce livre car il m'a fait voyager. C'est ce que je recherche quand j'achète un récit de voyage. Les pages que j'ai préférées sont celles où l'auteur décrit son séjour avec une famille Aborigène (passage malheureusement trop court, à la fin du livre), puis celles où elle traverse et surmonte des épreuves difficiles, et celles où elle fait preuve d'ingéniosité pour survivre (par exemple quand elle traverse les rivières). J'ai également aimé les quelques éclairages qu'elle donne sur l'Histoire de l'Australie (très peu) et la description de certains paysages grandioses (mais là encore, je m'attendais à plus).

Par contre voici trois choses que je n'ai pas aimé : D'abord, les descriptions récurrentes et trop détaillées à mon goût de ses douches et de ses besoins intimes (je n'ai pas besoin de savoir qu'elle a cinq culottes et qu'elle les porte deux fois de suite en les retournant) ; même critique vis-à-vis des rencontres avec son frère, qui s'occupe de la logistique, et qu'elle rencontre donc régulièrement. Il est compréhensible qu'elle ait beaucoup de joie à le revoir à chaque fois, mais cela n'apporte pas grand-chose au récit.
Ensuite , comme je le disais plus haut, il y a très peu d'éléments historiques ou culturels apportés au récit, je n'ai pas appris grand-chose sur la culture indigène alors que l'auteur nous dit qu'elle a lu énormément de livres sur ce sujet avant de partir. Par ailleurs, elle a du mal à rester objective, dès le début, on comprend bien que pour elle, les Aborigènes ont tout compris et détiennent LE sens de la Vie, tandis que les « blancs » qu'elles rencontrent ont tous des problèmes et tuent les kangourous. Sans parler de ces pauvres missionnaires, rencontrés dans le Bush, qui lui offrent le thé et la Bible de Gideon, ce qui lui donne l'occasion de fustiger en 2 paragraphes, toutes les horreurs commises par les religions.

Mais le plus difficile pour moi, ce fut d'accepter que ce livre, comme d'autres livres de voyage actuels, est un livre « à Message ». le Message porté par l'auteur va au-delà de la simple protection de la Nature et des espèces, ce n'est plus de l'écologie, mais une « Spiritualité écologique ». Chaque rencontre, chaque épreuve est ainsi interprétée et relue selon sa Spiritualité écologique, au détriment, je trouve, du récit pur et simple de son aventure exceptionnelle. Elle revient souvent et avec insistance sur son besoin de faire UN avec la nature. Devenue végane, elle répète plusieurs fois avoir regretté d'avoir dû chasser pour survivre dans le Bush… mais ne semble pas regretter ses chaussures en cuir animal qu'elle nous recommande dans les premières pages de son livre, ni ses différents sacs de couchage à la technologie de pointe. Ailleurs, l'auteur déplore le trou dans la couche d'ozone, mais bizarrement, accepte sans états d'âme les nombreux voyages en avion que son frère doit faire entre la Suisse et l'Australie pour assurer la logistique de l'expédition, ou le 4x4 utilisé par celui-ci au milieu du désert quand elle aura besoin qu'il la précède sur une partie de son parcours pour lui déposer de l'eau à côté des puits asséchés du trajet.
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