>
Critique de lecoindesmots
C'est depuis une prison que Dési(rée) nous raconte son histoire. C'est au cours d'ateliers d'écriture, avec d'autres détenues, qu'elle choisit de conter l'étrange lien qu'elle a noué avec Yési(ca).
Voisines du même âge, Yési et Dési évoluent dans le même décor depuis toujours. Scolarisées dans la même école, nées à quelques jours d'intervalle et ayant des parents amis, tout le monde pensait que ces deux-là seraient inséparables. Pourtant, les deux ados semblent plus liées par une rivalité malsaine, que par une amitié indéfectible.
Elles ont 15 ans - cet âge où envie et jalousie font des ravages - quand Yési est enlevée à la sortie d'un concert. Sans nouvelle d'elle, c'est tout son entourage qui doit faire face à la douleur de la perte et de l'absence de réponse et Dési, quand à elle, se rend compte que sa relation avec Yési était peut-être plus importante que les deux filles ne voulaient le reconnaître. 5 ans plus tard, c'est la stupeur lorsque la jeune femme réapparaît. Et alors que le mystère autour de sa disparition reste entier, chacun se tourne vers Dési pour espérer connaître la vérité. Pourtant, face à elle, elle ne trouve que le fantôme de Yési. Mais les liens de l'enfance peuvent parfois être plus ténus qu'il n'y paraît et - même si toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire - les deux jeunes femmes se comprennent peut-être mieux que quiconque. Pendant que les lentes retrouvailles se font, les schémas de l'enfance réapparaissent avec leurs forces et leurs travers.
Au fil des pages, c'est toute l'ambiguïté de leur amitié qui se dévoile. Une amitié funambule, qui longe le fil de la haine. Parce que quand on aime, on peut haïr. Et peut-être que ces deux-là ont beaucoup plus besoin l'une de l'autre pour se reconstruire qu'elles ne veulent bien l'admettre.
Berta Marsé nous livre un roman à la fois tendre et glaçant sur les liens qui nous unissent et le poids des non-dits. Dans une atmosphère dérangeante et macabre, elle écrit ces deux amies qui se retrouvent dans la souffrance, ce lieu où les mots sont parfois de trop et où seuls les regards ont valeurs de compréhension.
Voisines du même âge, Yési et Dési évoluent dans le même décor depuis toujours. Scolarisées dans la même école, nées à quelques jours d'intervalle et ayant des parents amis, tout le monde pensait que ces deux-là seraient inséparables. Pourtant, les deux ados semblent plus liées par une rivalité malsaine, que par une amitié indéfectible.
Elles ont 15 ans - cet âge où envie et jalousie font des ravages - quand Yési est enlevée à la sortie d'un concert. Sans nouvelle d'elle, c'est tout son entourage qui doit faire face à la douleur de la perte et de l'absence de réponse et Dési, quand à elle, se rend compte que sa relation avec Yési était peut-être plus importante que les deux filles ne voulaient le reconnaître. 5 ans plus tard, c'est la stupeur lorsque la jeune femme réapparaît. Et alors que le mystère autour de sa disparition reste entier, chacun se tourne vers Dési pour espérer connaître la vérité. Pourtant, face à elle, elle ne trouve que le fantôme de Yési. Mais les liens de l'enfance peuvent parfois être plus ténus qu'il n'y paraît et - même si toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire - les deux jeunes femmes se comprennent peut-être mieux que quiconque. Pendant que les lentes retrouvailles se font, les schémas de l'enfance réapparaissent avec leurs forces et leurs travers.
Au fil des pages, c'est toute l'ambiguïté de leur amitié qui se dévoile. Une amitié funambule, qui longe le fil de la haine. Parce que quand on aime, on peut haïr. Et peut-être que ces deux-là ont beaucoup plus besoin l'une de l'autre pour se reconstruire qu'elles ne veulent bien l'admettre.
Berta Marsé nous livre un roman à la fois tendre et glaçant sur les liens qui nous unissent et le poids des non-dits. Dans une atmosphère dérangeante et macabre, elle écrit ces deux amies qui se retrouvent dans la souffrance, ce lieu où les mots sont parfois de trop et où seuls les regards ont valeurs de compréhension.
