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Lors de la dernière Masse critique de Babelio, j'ai opté pour un seul titre car je deviens de plus en plus méfiante - les lectures obligatoires choisies à l'emporte-pièce et qui se révèlent ennuyeuses, c'est bizarrement de moins en moins ma tasse de thé (cette dernière expression en référence à une citation que vous trouverez plus loin). J'étais sûre, mais ce qui s'appelle sûre, de mon coup. J'avais déjà lu des romans policiers de Ngaio Marsh, donc j'étais certaine (autre façon de dire que j'étais sûre de moi, vous observez que j'ai pris mon dictionnaire des synonymes) de ne pas me tromper. J'allais me lire un policier agréable pendant quelques jours avant de dormir et ça m'allait très bien. Sauf que non. Mais que s'est-il passé ? Soit j'ai vraiment beaucoup changé depuis la dernière fois que j'ai lu un roman de Ngaio Marsh, soit celui-ci (qui n'est que son second roman policier) est une de ses productions les plus médiocres. J'aurais dû me souvenir qu'Agatha Christie a commis quelques romans très ennuyeux, comme le cheval à bascule.


Je voulais éviter de sortir le nom d'Agatha Christie (et hop, ça fait déjà deux fois), pour pas faire comme tout le monde. En fait, je voulais parler de Zoë Bell, néo-zélandaise comme Ngaio Marsh. Comme Zoë Bell est cascadeuse, ça serait tombé comme un cheveu sur la soupe (mais je ne m'avoue pas vaincue pour autant, ah ah!) Bref, le fin mot de tout ceci, c'est qu'on a là un cosy mystery. J'avais lu l'expression sans connaître exactement sa définition, en me doutant vaguement de quoi il retournait. Par acquis de conscience, je suis allée fureter sur un site web (notez qu'on ne peut guère m'accuser de ne pas prendre mes critiques obligatoires pour Babelio au sérieux) et voilà ce que j'y ai trouvé : "On les appelle "cosy mystery" ou "cosy murder", des thrillers - bien souvent venus de Grande-Bretagne - qui mêlent mystère et humour et dans lesquels l'atmosphère joue pour beaucoup. Des romans policiers douillets, qui plantent volontiers leurs intrigues à la campagne et mettent-en-scène des enquêteurs attachants. À déguster avec une tasse de thé, évidemment." Là, normalement, si vous suivez bien cette critique absolument passionnante, vous avez compris pourquoi j'ai parlé de tasse de thé dans le premier paragraphe. Je ne vais pas m'étendre sur le fait que je ne peux absolument plus supporter qu'on me parle de lire un roman anglais tout en buvant une tasse de thé (je suis en train de grommeler derrière mon écran). Surtout que je ne bois pas de thé, uniquement de la tisane ; le thé me fait mal à la tête, et qu'on me parle de cosy-machin aussi. Surtout, surtout, j'aimerais qu'on m'explique en quoi L'assassin entre en scène de Ngaio Marsh correspond à cette définition. Il n'y a pas de mystère, pas d'humour, pas d'atmosphère, douillette ou autre. Ah mais !!!


Je résume le début, qui entre par hasard en résonnance avec une affaire toute récente sur un plateau de cinéma : un homme nous étant présenté d'emblée comme un sale type joue les seconds rôles dans une pièce de théâtre, où le personnage qu'il incarne est tué à la fin du dernier acte par le personnage principal. Vous avez sûrement deviné la suite, à savoir que lors d'une représentation, le comédien est réellement tué. Les balles truquées qui se trouvaient dans le revolver (nan, je vous arrête, pas de supputations maintenant, on en reparlera ensuite) ont été échangées contre de vraies balles, et donc voilà. S'ouvrent à la police deux hypothèses : le suicide ou le meurtre. J'ai trouvé ça très vite idiot. Pourquoi un véritable revolver et pas un revolver factice, dans une pièce de théâtre ? Oui, bon, l'affaire avec Alec Baldwin montre que malheureusement tout est possible, mais enfin là, on est au théâtre, dans les années trente, en Angleterre. Admettons tout de même (avec réticence). Autre problème : si notre comédien a voulu se suicider, même en supposant qu'il a très envie d'envoyer le comédien qui lui tire dessus pendant la pièce en prison en le faisant accuser de meurtre, comment peut-il être sûr que ce type va lui tirer dessus (une seule fois, je précise) juste comme il faut, et même qu'il va tirer tout court (vu qu'il y a un accessoiriste qui s'occupe de faire le bruit) ? Et inversement, si c'est un meurtre, comment peut-on être sûr que le type qui tient le revolver va viser et tirer juste comme il faut ? À moins évidemment que le meurtrier soit celui qui tire, mais alors pourquoi un roman de presque 300 pages pour démontrer une évidence, sans compter qu'il y a plus discret pour tuer quelqu'un ? Je veux bien que certaines personnes du milieu du théâtre aient un sens très poussé de la mise en scène, mais là, c'est un peu trop. Et de toute façon ça revient au même, puisque la police (ici incarnée par un mec soit disant très malin) n'aurait pas beaucoup à chercher pour arrêter le meurtrier. Donc j'ai supposé que l'histoire souffrait d'incohérences scénaristiques, et j'ai tout lu jusqu'au bout. Après tout, ça n'aurait pas été la première fois que je lisais un roman policier avec une intrigue tirée par les cheveux (Agatha Christie étant un modèle dans le genre intrigue tarabiscotée), et bon, j'ai souvent fait avec.


Oui mais non. Je me suis ennuyée à mourir. Je lisais deux pages et soit je m'endormais, soit j'étais prise d'une furieuse envie d'aller faire autre chose sur-le-champ. le pire étant que mon conjoint lisait pendant ce temps-là le monde de Rocannon d'Ursula le Guin en se plaignant que ce n'était pas folichon... Je n'ai pas lu le monde de Rocannon, mais je doute très fort que ce soit moins folichon que L'assassin entre en scène. Il a fallu que je me force à aller au bout, même si je concède que c'est un chouïa plus intéressant durant les trente, ou peut-être quarante (allez, je suis comme Superman : magnanime) dernières pages. Je ne vous dirai pas comment tout ça finit, mais comment ça n'en finit pas. Zéro ambiance, des personnages inconsistants, une histoire qui ne repose que sur la description des faits et gestes du policier ou du journaliste qui l'assiste, et des trucs éculés, même pour un roman de 1935. Vous raconteriez à n'importe qui votre semaine de travail la plus ennuyeuse que ce serait plus passionnant. Eh oui, vous y mettriez un peu de sel, histoire d'intéresser un minimum votre auditoire. Là, rien. Et que lis-je sur la page Wikipédia consacrée à Ngaio Marsh ? Ceci : "Elle est tout particulièrement sensible à l'art du dialogue et aux techniques de l'illusion du jeu, dont elle se servira à de nombreuses reprises dans ses fictions policières. de même, l'évolution et la densité psychologiques des personnages et l'observation des unités de temps et de lieu de l'intrigue sont à mettre sur le compte d'influences théâtrales qui accordent un caractère distinctif à l'art de Ngaio Marsh." Argh !!! Ce n'est clairement pas applicable à L'assassin entre en scène !!! J'ai repensé à Abracadavra de Peter Lovesey, roman policier se déroulant dans le monde du music-hall pendant les derniers jours de l'année 1899, que j'ai toujours plaisir à relire à cause de son atmosphère, de son humour et de ses personnages. le contraste est... terrible et douloureux.


Je crois, non, je sais que j'aurais encore préféré relire Dune plutôt que ce roman insipide. Peut-être même en buvant du thé. Voyez un peu où j'en suis arrivée...


Si vous ne voulez pas perdre votre temps comme moi, regardez Boulevard de la mort, un Tarantino injustement sous-estimé, plutôt que de lire L'assassin entre en scène (je vous avais prévenus que j'arriverais à caser Zoë Bell d'une façon ou d'une autre, ah, ah!)




Masse critique Mauvais genres
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Deuxième tome d'une série qui en compte 32, ce roman policier peut se lire tout seul.
L'auteure a longtemps travaillé dans le milieu du théâtre, c'est pourquoi un certain nombre de ses romans se passent dans cet univers.
Dans celui-ci un acteur est tué lors de la scène finale d'une pièce et malheureusement, un soir, à la surprise générale, il est réellement assassiné, les balles à blanc ayant été remplacées par des vraies.
Bon, on comprend très vite que tous ses collègues ou proches sont susceptibles d'avoir fait le coup, vu que l'homme en question était un personnage très antipathique.
Les romans de Ngaio Marsh ressemble à ceux d'Agatha Christie, ils ont d'ailleurs été écrits à peu près à la même époque et ils s'appuient davantage sur la psychologie des personnages que sur des indices matériels et scientifiques.
Ils se laissent lire facilement car il y a beaucoup de dialogues.
Celui-ci n'est pas le meilleur, on tourne un peu en rond, mais il est distrayant et on sent bien que l'auteure adore se moquer des petits travers des acteurs.
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L une des "Reines du Crime " concurrente de Mamie Agatha ai - je lu .Bon qui suis je pour contre dire ces avis très certainement bien motivés .....ben nan c est simplet dans l écriture l histoire est impalpable désuète , trop datée , mais me rétorquera- on ( peut-être ) ce bouquin est de 1935 , justement comparé à Mme Christie et même à ce cher Arthur C ça fait vieux , poussiéreux , suranné Quand aux personnages....mais dans quelle maison de santé Mme Marsh est elle allé les chercher , ils conversent avec un langage qu' un enfant de 5 ans n utiliserait plus , les rapports sociaux et surtout humains sont d un niveau infantile de la garderie de maternelle ( était-ce réellement ainsi dans les années 30 du XXe siècle ) .Enfin pour revenir à " l enquête" les déductions , conclusions de ce brave Alleyn vous tombent dessus comme des évidences dont lui seul possède la clef et impossible à découvrir pour le lecteur moyen ( comme moi ) Bref avec " lumière dans les arbres " ( Ngaio )ce ne sera qu un lèger flirt pas une histoire d'amour
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J'ai pris plaisir à lire le deuxième tome des enquêtes de Roderick Alleyn, toujours accompagné de notre infatiguable Nigel.

Nous sommes ici à Londres dans le monde du théâtre, qui change de l'ambiance champêtre du premier opus. Notre duo va se lancer à la recherche du meurtrier d'un acteur assassiné sur scène.

L'ensemble est bien ficelé, même si je me suis quelque peu doutée de l'assassin sans être certaine du ou des mobiles.

J'ai donc passé un moment agréable même si ma préférence va à Agatha Christie.

Il est un point à noter : il ne faut surtout pas prendre ce roman pour un cosy mystery. Je trouve qu'il n'en coche aucune case, et les lecteurs s'attendant à lire ce genre seront très déçus.
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Roderick Alleyn est le genre d'inspecteur qui ne peut assister à une pièce de théâtre sans qu'un comédien soit assassiné sur scène. Les interrogatoires à chaud commencent, les suspects sont aussi nombreux que la distribution et les indices déroutants. Très théâtral, l'inspecteur resserre peu à peu son filet autour du coupable, implacablement.
Découverte au détour d'une lecture, Ngaio Marsh était pour moi une illustre inconnue mais cela va changer.
Rivale d'Agatha Christie, elle n'hésite pas à glisser une petite phrase assassine à son encontre à l'occasion.
J'ai beaucoup aimé plonger dans cette atmosphère désuète et je pense que mon prochain meurtre sera au champagne.
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Encore un cosy crime fort sympathique de la "rivale" de la reine du crime.

L'autrice place cette fois l'intrigue au coeur d'une représentation théâtrale. l'inspecteur Alleyn dira même " Grâce à vous, j'ai pu assister à un meurtre confortablement assis dans un fauteuil d'orchestre...."

Nigel Bathgate, jeune journaliste rencontré lors du meutre de son oncle dans le tome précédent, s'est lié d'amitié pour l'inspecteur du Yard qui a résolu le crime, Roderick Alleyn.

Quand son ami, l'acteur Gardener lui offre 2 billets pour une représentation au théâtre de la pièce dont il a fait la critique, Nigel invite (en second choix) son ami policier.

Contre toute attente, l'arme habituellement chargée à blanc ne l'est plus et l acteur Surbodonnier est tué d'une balle en plein coeur.

Le choc de la scène finale est immense mais l avantage est que le Yard est déjà présent.
l'enquête démarre.

Le lecteur sait déjà que le mort était jaloux de Gardener tant pour sa carrière que pour sa relation amoureuse avec l actrice principale. On sait aussi qu'il a tenté d'évincer l'acteur rival par un chantage sur son oncle, propriétaire du théâtre.

pendant l'enquête comme chaque fois plusieurs pistes : le jaloux des attitudes déplacées du défunt, l'oncle, l actrice et l acteur principaux..

et le dernier chapitre révèle l'ensemble de la mise en scène.

bonne lecture à vous
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Roman publié en 1935 .... belle réédition dans un style rétro plutôt réussi.
Seul écueil, qui date un peu la lecture avec l'emploi d'un vocabulaire désuet, une hétaïre (en Grèce antique une femme éduquée et de haut niveau social qui offre compagnie, services sexuels, ...).
L'écriture est agréable, on se laisse porter par une intrigue qui sonne très british.
Dans le texte, on se moque sans vraiment trop insister de la rivale anglaise ... une certaine Agatha C .... et pourtant c'est très ressemblant, sans être prévenu on pourrait croire que Ngaio et Agatha sont interchangeables.
Le propre de l'auteur néozélandaise est sa passion pour le théâtre. le lieu de l'action est une fois de plus la scène d'un théâtre londonien, les personnages sont des acteurs ou des techniciens du spectacle. L'écriture consiste en une succession de tableau avec changement de décors. Chacun cherche à jouer parfaitement son rôle et bien sûr nous mène par le bout du nez.
Si les lectures de la fameuse Agatha vous distraient, vous serez ravis de partager les ressorts de l'intrigue pour essayer de deviner l'assassin ... mais pas plus qu'avec Agatha vous n'aurez plaisir à découvrir la psychologie des personnages.
Que voulez vous nous avons affaire à la crème des acteurs de l'époque !
Merci à Babelio et aux éditions Archipoche pour cette masse critique qui m'a permis de continuer à découvrir l'univers de cette auteur néo-zélandaise.
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Ce roman est le deuxième volet des enquêtes de Roderick Alleyn, un policier créé par Nagio Marsh. Autant être honnête : je ne connaissais pas du tout cette autrice qui est pourtant connue, et vantée comme la concurrente – pour ainsi dire- d'Agatha Christie. Les éditions l'Archipel rééditent ses oeuvres en version poche, cela m'a permis de découvrir quelque chose et de remplacer mes polars et thrillers angoissants par un roman qui s'apparente un peu plus au cosy mystery. Comme ma pile à lire pour le Pumpkin Autumn Challenge ne cesse de changer, je l'ai intégré dedans : il est parfait dans le menu Automne frissonnant, catégorie « Double, double, toil and trouble » parce que l'action se déroule dans un théâtre et qu'une tragédie a lieu.

Lors d'une représentation, Arthur Surbonadier s'écroule sur la scène du théâtre. Tout le monde salue son talent, mais en réalité, cette fois-ci les balles n'étaient pas chargées à blanc. Difficile de trouver le mobile du crime tant Arthur était détesté de tous au sein de la troupe. C'est l'inspecteur Rodrick Alleyn, épaulé par le journaliste Nigel Bathgate, qui va enquêter.

Le roman se caractérise par un tempo très lent. Ngaio Marsh prend le temps de faire exister les êtres de son roman avant de nous plonger dans le coeur de l'action. Ainsi, elle nous présente Jacob Saint, Arthur Surbonadier, Nigel Bathgate, Félix Gardener et tous les personnages importants. C'est d'ailleurs un peu difficile de s'y retrouver au début, mais finalement, les choses se mettent vite en place dans notre esprit. Cette première prise de contact avec les personnages ne les met pas tous en valeur, surtout pas la future victime ! Arthur Surbonadier apparaît comme quelqu'un d'égocentrique, de vindicatif, particulièrement intolérant et possessif. Vraiment, il ne force ni notre admiration, ni notre compassion. La présentation de l'inspecteur Roderick Alleyn est plus subtile, sans aucun doute parce que c'est une figure récurrente dans l'oeuvre de Ngaio Marsh, mais cela n'entrave pas du tout la lecture.

Ce roman policier est particulièrement doux également : par le truchement de la mort sur scène, qui semble n'être qu'une excellente prestation d'acteur, pour s'avérer finalement être une mort véritable ; par la pudeur avec laquelle cette mort est évoquée – ainsi que les suivantes – et par l'absence de crescendo dans l'horreur, l'autrice crée une atmosphère feutrée. Ce roman ne nous fait pas frémir ou trembler, jamais nous ne sommes horrifiés ou glacés à telle ou telle évocation. Il peut donc convenir à tous types de lecteurs – sauf peut être les amateurs de polars qui déménagent, dérangent et nous glacent le sang. Etrangement, à la lecture de L'Assassin entre en scène, nous aurions presque envie de parler d'un huis clos, alors que ce n'en est pas un, du moins, pas sur la durée. Ce roman a la saveur d'un Cluedo ou d'une murder party. L'assassin était sur place, il n'a pas pu sortir, nous savons qu'il fait partie de la galerie des personnages que nous connaissons, que nous avons vu déambuler… la seule question est : lequel a profité d'un moment à l'abri des regards pour accomplir sa sinistre besogne. D'interrogatoires, en entrevues jusqu'à une reconstitution, les pièces du puzzle ne semblent pas s'emboîter. Ou, pour être exact, beaucoup de pièces pourraient devenir la pièce maîtresse, mais il y a toujours un petit quelque chose qui coince aux entournures. Ajoutons à cela que les suspects sont tous des acteurs professionnels – qui travestissent donc à la perfection leurs émotions -, qu'ils ont presque tous de petits secrets inavouables, propres à leur attirer des ennuis et qu'ils ont presque tous un motif d'en vouloir à Arthur, et cela crée un joli sac de noeuds.

Cependant, malgré toutes ses qualités, ce tempo lent et doux a justement été un peu trop doux pour moi. Il m'a manqué un peu de tension, de rebondissements plus trépidants, de crimes un peu plus saisissants. J'ai apprécié la lecture qui est fort plaisante, mais elle m'a un peu laissée sur ma faim.

L'enquêteur Roderick Alleyn est une figure singulière, et en même temps, pas si étonnante que cela. Il tient du Maigret et du Hercule Poirot. Il observe, il est perspicace, et agit toujours sans se précipiter, avec un flegme anglais très marqué et une distinction certaine. Vous ne trouverez aucune déduction hâtive chez lui, des intuitions, oui, des temps d'attente aussi, et une manière de différer les révélations qui permettent de maintenir le suspense. En effet, plus d'une fois, L'inspecteur pressent quelque chose de capital, met le doigt sur l'élément clef et agit en conséquence, mais sans que le lecteur ne comprennent ce qui sous-tend sa démarche. Ainsi, lorsque la vérité éclate, nous sommes réellement surpris.

Le duo Roderick Alleyn et Nigel Bathgate fonctionne très bien. J'aime beaucoup les enquêtes alliant un enquêteur professionnel et un amateur, cela leur donne une saveur singulière. Comme Nigel connaissait l'un des acteurs, cela ajoute une strate de sens : non seulement, il peut recueillir des informations importantes, mais il a aussi un point de vue biaisé, ce qui peut être source de nombreux rebondissements.

Ce roman est donc une très agréable lecture, fluide et divertissante. L'enquête est très bien ficelée, les révélations sont surprenantes, nous sommes plus d'une fois entraînés sur des fausses pistes par des secrets dévoilés, mais il m'a manqué un petit je ne sais quoi plus dynamique pour être pleinement emballée. Adeptes des romans d'Agatha Christie ou des cosy mystery, je suis convaincue que vous allez vous régaler ; si vous avez un penchant pour les polars un petit peu plus trépidants, vous risquez comme moi de passer un bon moment mais d'avoir en bouche un petit goût de trop peu. A vous de vous forger votre propre opinion !
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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L'assassin entre en scène, le 2eme opus de Ngaio Marsh, auteure contemporaine d'Agatha Christie et aussi célèbre qu'elle à l'époque, est tout aussi sympathique à lire que le 1er (voir ma chronique à son sujet).

Cette fois-ci, l'inspecteur Roderick Alleyn et le journaliste Nigel Bathgate sont en train de regarder une pièce de théâtre quand le drame se produit. Les cartouches à blanc habituellement mises dans l'arme utilisée sur scène ont été remplacées par des vraies…

Nous allons suivre les deux hommes dans leur enquête et aller avec eux à la rencontre d'un producteur retors, d'une femme fatale, d'un acteur amateur de drogues, d'un autre sous l'influence de l'alcool, d'un régisseur, … qui se livrent au chantage et se détestent. Ils vont découvrir leurs secrets et cela mettra à mal leur sens de l'amitié et leur droiture… Il faut parfois faire des choix difficiles.

Très facile à lire, avec des pointes d'humour et d'ironie, l'auteure caricature avec succès la société de l'époque (le livre a été écrit en 1935). C'est délicieusement suranné et j'ai bien aimé.

Je me laisserai tenter par le suivant : La clinique du crime.

Connaissez-vous cette auteure ? Avez-vous déjà lu un de ses livres ?

Lien : https://www.instagram.com/mi..
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Ce soir Roderyck Alleyn va assister au meurtre sur lequel il va enquêter. Invité par Nigel Bathgate à une représentation théatrale, il assiste, médusé, à l'assassinat en direct de Arthur Subornadier par la tête d'affiche de la pièce soit Felix Gardener, accessoirement ami de Nigel. Il semble évident que Félix qui a tiré le coup mortel a été piégé. C'est du moins ce que se dit Nigel. Mais Arthur, comédien raté, maitre chanteur, s'était fait beaucoup d'ennemis. Alors qui a tué?
Une seconde histoire intéressante car Roderick se méfie de tous y compris de Nigel même s'il l'emploie et le manipule à ravir. les personnages sont sympathiques, l'énigme classique mais bien amenée, bref c'est un cosy crime charmant à lire.
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