Le changement climatique est un secret de Polichinelle, et nous sommes tous autant de Polichinelle.
Tout indique que nous sommes disposés à accepter un fardeau - même s'il exige des sacrifices à court terme alors que les menaces sont incertaines et à long terme - tant que nous partageons un objectif commun et que nous en sommes récompensés par un sens plus profond d'appartenance sociale.
Qu'une société avancée sur le plan technologique choisisse de s'autodétruire est difficile à croire, mais c'est pourtant, en essence, ce que nous sommes entrain de faire.
...: les responsables politiques créent délibérément des traités inutilement complexes et des processus impossibles à mettre en oeuvre pour faire diversion sur la nécessité d'agir.
Les histoires ont une fonction cognitive fondamentale : elles sont le moyen par lequel le cerveau émotionnel donne du sens aux informations recueillies par le cerveau rationnel.
La langue du changement climatique, toujours en évolution, tient compte des preuves toujours plus nombreuses montrant que la décision d'ignorer le changement climatique nous mène sur une voie qui aboutira à un cul-de-sac; nous n'aurons plus ni contrôle ni options à notre disposition.
Notre point de vue est sans cesse façonné par les négociations qui se tiennent entre notre propre identité, la loyauté envers notre groupe et nos relations avec la société dans son ensemble.
Les gens ont besoin de preuves fournies par d'autres avant de passer eux-mêmes à l'action - c'est ce qu'on appelle la coopération conditionnelle.
C'est pourquoi nos réponses actuelles revêtent une telle importance. SOUVENEZ-VOUS QUE NOTRE MANIÈRE D'INTERVENIR AUJOURD'HUI SERA LE MODÈLE DE NOS RÉPONSES DE DEMAIN. l'acceptation, la compassion, la coopération et l'empathie déboucheront sur des résultats bien différents de l'agression, de la concurrence, des reproches ou du déni. Ces deux options sont entre nos mains et, choisissant ou non de penser le changement climatique, et comment le penser, nous choisissons aussi ce que nous serons et à quoi ressemblera le monde que nous sommes entrain de créer.
Ce qu'il faut, et le plus vite possible, c'est un cadre politique cohérent qui fournisse un contrat de participation partagée - que ce soit au moyen de mesures volontaires ou, comme le demandent à présent nombre de militants, sous forme de taxe, de rationnement ou de dividende-, dans lequel les actions individuelles soient reconnues et récompensées, au même titre que les contributions tour aussi importantes des gouvernements, des entreprises et des compagnies exploitant les combustibles fossiles. Nous ne voulons pas le pouvoir de l'individu, mais celui du peuple.