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Les larmes de Saël tome 1.5 sur 4
EAN : 978B09NNV75CQ
143 pages
(14/12/2021)
3.78/5   25 notes
Résumé :
« Naître fille plutôt que garçon ».

Haroun ne cesse de répéter ce souhait, caché derrière son voile de perles. Mais à Saël, les mâles sont rares et doivent obéir à leur devoir.

Obéir ou mourir.

Et ne jamais toucher leur protectrice.

Dans cette novella tirée des Larmes de Saël, préparez-vous à découvrir l’Enéark et l’envers du désert. Secrets, mensonges, mais aussi amour et amitié, cette dystopie post-apocal... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Les perles de l'Énéark se présente comme le tome 1,5 de la saga Les larmes de Saël. Par conséquent, l'univers, ses origines, ses enjeux, ses moeurs et son organisation sociale n'y sont pas présentées une nouvelle fois, mais évoquées par petites touches, insuffisantes pour qui n'a pas lu le premier tome. Comme ce roman a été présenté au Prix des Auteurs Inconnus comme indépendant du reste de la saga, il s'avère que c'est mon cas. Je l'ai donc compris comme une brève romance centrée sur l'apprentissage sexuel d'un héros dans un contexte nébuleux.

Dans les dernières lignes du résumé, le terme  « indépendamment » est à mon sens un voeu pieux, alors que « préférable » s'avère une aimable litote marketing. J'ai eu l'impression d'avoir obtenu le Platinum Car Park avant Need for Speed Payback. Donc, oui, j'ai une Chevrolet Camaro SS, une Dodge Charger R/T, une Ford F-150 Raptor, une Nissan 350Z et une Volkswagen Golf GTI Clubsport qui font de la fumée bleue, mais sans conducteur, sans concurrents et sans circuits. Pas très vroum.

Ici, le même sentiment m'a envahie. Par déduction, j'ai supposé qu'Haroun, le personnage principal, évoluait dans une société matriarcale et religieuse stricte au sein d'un monde aride et périlleux. Mais ce ne sont, pour le moment, que des hypothèses vagues que je me confirmerai lorsque j'aurai lu le premier tome.

Ce manque de précisions sur l'environnement et les problématiques de Saël, légitime pour une extension, mais gênante pour une découverte, fait assez vite retomber la tension et l'intérêt pourtant bien installées au début du roman. La vision des genres par le prisme biologique et surtout sexuel me paraissait cependant intéressante, potentiellement très riche, mais ce n'est pas le propos de ce tome 1,5. Les perles des l'Énéark me semble plutôt vouloir s'attarder sur une partie isolée d'une histoire plus globale, détailler un événement particulier, qui ne prendrait tout son sens qu'au coeur d'un récit de plus grande envergure.

La plume habile et fluide qui parvient avec aisance à faire ressentir les émotions des personnages ne suffit pas à maintenir longtemps l'immersion d'un lecteur étranger au monde de Saël. L'absence de cadre, le peu de péripéties et les tunnels de dialogues m'en ont, pour ma part, rapidement détachée. Sans compter que j'ai du mal à m'intéresser à une romance pure et dure lorsqu'elle est uniquement centrée sur l'évolution d'un couple, ce qui est le cas ici. Il est vrai que nous ne sommes pas dans un roman érotique (comme précisé en note d'introduction) : les scènes de sexe n'ont pas de vocation sensuelle et ne titillent pas vraiment l'imagination, elles constituent la base et le noeud de l'intrigue, un postulat à la fois original et pertinent, mais encore desservi par le flou général.

Toutefois, ce court roman-bonus aura su m'inspirer de la curiosité envers la saga dont il est extrait. Seul, il m'évoque un briouate sans pâte d'amandes, à l'enrobage croustillant et sirupeux, mais sans consistance. En revanche, le monde qui l'entoure m'attire, et je suis curieuse de le connaître. J'irai donc lire la saga dans l'ordre, ce qui sera, j'en suis sûre, beaucoup plus satisfaisant.
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📜Mon ressenti📜
Etant membre du jury pour le Prix des Auteurs Inconnus 2022, dans la catégorie «Imaginaire », j'ai eu le plaisir de découvrir le roman de A.D. Martel, Les Larmes de Saël : Les Perles de l'Enéark.

Je dois dire que la lecture de ce roman m'a un peu déconcertée.

Le début fait ressortir la pureté et l'innocence des personnages principaux mais qui évoluent dans des milieux qui leur sont respectivement inconnus. Haroum, un petit garçon, qui ne sait pas qu'il est un garçon et se retrouve arraché des bras de sa nourrice. Lénïa, une petite fille qui sait qu'elle est une fille mais qui ne savait pas comment étaient fait les garçons (bon çà un peu normal à son âge qu'elle n'ait jamais vu de sexe masculin !!!). Ils font connaissance par l‘intermédiaire d'un soupirail qui relie leurs geôles. Ils ont respectivement 5 et 6 ans. Et on comprend que quelque chose n'est pas normal dans cette société mais quoi ???

On les retrouve dix ans plus tard et là changement de décor ou plutôt de ton. Ils ont grandi certes mais ne comprennent toujours pas pourquoi les femmes et hommes n'ont pas le même statut.

Haroum apprend qu'il fait parti des « élus », qui sont choisis pour une mission bien précise. Il ne comprendra que le moment venu et là on bascule sur des scènes assez osées et certains passages m'ont mis mal à l'aise.
Haroum est prisonnier de « ce statut », il est gardé et surveillé par une protectrice, une guerrière qui lui est attribuée et dévouée corps et âme. Haroum passe par beaucoup d'émotions et essaye de se rebeller contre ce rôle, surtout quand il découvre qu'il est amoureux de Lénïa.

L'histoire se lit très facilement, le style est fluide même si certains passages sont parfois trop redondants et j'aurai aimé en savoir plus sur la société dans laquelle évoluent les personnages. Pourquoi ces clans ? Pourquoi cette division entre les hommes et les femmes ?

A mon sens il manque le côté imaginaire dans la description des lieux, des personnages, de l'histoire en général. Même si je reste sur ma faim, la lecture a été plutôt agréable. La mention au début du livre avertissant qu'il y a des scènes de sexe et de violence n'est pas à prendre à la légère et qu'un jeune public (ou pas) peut être mal à l'aise avec certains passages.

Après quelques petites recherches, j'ai compris que ce roman est une novella, issue des Larmes de Saël, qui se situe entre le 2ème tome et le 3ème d'une trilogie. Une petite passerelle qui donne envie de connaitre l'univers de cette saga dystopique.

Bien joué !!! Maintenant je suis curieuse de connaitre les autres tomes !!!!
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Avec A.D. Martel c'est toujours pareil pour moi, surtout en ce qui concerne Saël. Comme je sais que ma lecture va m'occasionner tout plein d'émotions je suis toujours réticente à la débuter. Pour en fin de compte la dévorer en quelques heures. Et forcément ressentir un max d'émotions différentes.
Et cette Novella ne fait pas exception.
En découvrant plus avant et de l'intérieur les principes d'éducation et de vie de l'Eneark, j'ai frémi pour Haroun, de colère, de joie aussi et de désespoir face à ce destin immuable et triste.
Pour ceux qui connaissent cet univers vous savez pourquoi c'est révoltant.
Pour les autres disons en quelques mots que Saël est une contrée où les hommes sont rares et où les tribus de femmes doivent apporter une compensation financière ou en denrées pour bénéficier de la visite de ces hommes pour espérer enfanter.
Comme souvent certains sont plutôt contents de leur sort. Servir d'étalon avec les jeunes femmes peut avoir un côté fantasme. Mais pour Haroun qui voit plus loin que cela c'est plus comme un esclavage et une punition.
Là où il pensait au départ que le rite du passage à l'âge d'homme allait être sa fierté il n'en ressent que du dégoût. Et les événements de sa vie ne vont pas l'amener à changer vraiment d'opinion tout comme le lecteur va ressentir des émotions fortes face à tant de pureté et d'injustice.
Cette nouvelle fait bouillonner le coeur de révolte et de colère pour Haroun et ses proches. Mais il nous apporte aussi beaucoup de lumière sur cet univers que j'avais déjà appris à adorer.
A découvrir juste après le tome 1 pour en savourer encore plus la suite dans le 2 et bientôt le tome 3 ;). Merci encore à l'auteure pour ces émotions. Mon petit coeur saigne pour ses personnages à qui elle fait encore et toujours des misères pour nous rendre accro.
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Après lecture d'un extrait, ce roman faisait partie de ma sélection dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus (PAI) 2022 dans la catégorie « Imaginaire ». Avec pareille annonce « Une dystopie postapocalyptique qui va chambouler tous nos repères », je n'avais qu'une hâte : voir si la promesse allait être tenue.
J'avais beaucoup aimé les premières lignes, ayant trouvé la plume de l'autrice fluide et agréable, saupoudrée d'une touche d'humour. Sur le thème de la différence entre les sexes, j'avais cru comprendre qu'il serait question des incompatibilités indépassables entre les garçons et les filles. J'espérais donc que, sur la durée, cette problématique continuerait d'être abordée de manière subtile et intelligente. Or, après lecture de l'ouvrage complet, je conclus que ce n'est pas cet angle-là que l'autrice a choisi de développer ; l'intrigue se concentre en effet sur l'histoire d'amour impossible entre deux protagonistes : le garçon, Haroun, le benêt qui s'initie aux « choses de la vie », et la fille, la belle Lenïa qui a conquis son coeur. Quant à l'anatomie du héros, la malheureuse amoureuse s'apercevra vite qu'elle doit la laisser à d'autres femmes. Et nos deux tourtereaux devront se faire une raison. En effet le monde dans lequel ils vivent n'est pas fait pour roucouler.

Ressenti :

D'après mes références en matière de dystopie, ce genre littéraire est censé donner un éclairage sur les dérèglements du monde afin d'éveiller les consciences sur le futur de l'humanité. Or, même si je reconnais qu'ici l'univers décrit ne manque pas d'originalité et que l'idée de base n'est pas non plus inintéressante, cette société organisée de manière autoritaire par des femmes fait mal cerner les enjeux. Je pense qu'il aurait fallu insister davantage sur l'aspect gestion des naissances. Concernant les scènes de sexe – un peu répétitives – celles-ci ressemblent plus à des jeux de touche-pipi qui ne font pas monter bien haut la température érotique. Même si on entre quand même dans le vif du sujet.

Quant au format de l'histoire, celui d'une novella, à savoir une histoire courte, sa brièveté n'évite pas l'écueil du manque d'approfondissements. On en apprend peu sur le parcours des personnages ainsi que sur l'environnement. On sait qu'il est question d'une cité organisée de manière quasi militaire, d'un désert en toile de fond et de redoutables femelles. C'est un peu comme si, dans une pièce de théâtre, on n'avait jamais changé le décor. En revanche comme au théâtre, les dialogues sont vivants et entraînants, le livre se lit bien et on ne s'ennuie jamais. Malgré des qualités, il manque donc quelque chose pour que je retienne ce titre comme mon chouchou.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une femme grande et musculeuse entra dans sa chambre. Des cheveux blancs couplés de laine de la même couleur tombaient sur ses épaules. Des os et des pièces de métal rehaussaient sa coiffure, qui tintait au fil de ses mouvements.
-Amulet ! s'écria-t-il, plein de joie.
Sans réfléchir, il se précipita sur elle et ses petits bras enlacèrent les cuisses de la guerrière. Néanmoins, celle-ci ne lui rendit pas son étrainte. A peine baissa-t-elle son regard sur lui. Haroun, tu n'es plus un enfant.
-Je t'interdis de venir pleurer à la porte comme hier !
Le ton d'Amulet s'avérait si glacé... Pourquoi lui parlait-elle de cette façon ?
- J'ai fait quelque chose de mal ? s'enquit-il d'une voix chevrotante.
- Non, c'est la vie, Haroun. Désormais, ne m'adresse plus la parole.
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Wassilati se posta sur le côté et Haroun respira profondément. La sueur glissait à travers ses vêtements et il sentait la panique poindre le bout de son nez. Penser à Lénïa, ne penser qu'à Lénä. Il inspira, expira de nouveau et déclara :
-Je ne veux pas procéder comme Ahmet. Wassilati conserva le silence, mais elle bascula la tête en signe d'incompréhension. Alors, Haroun la regarda droit dans les yeux.
-Si les femmes désirent réellement que ma semence réchauffe leur ventre, elles viendront la chercher. Je refuse de...
Il repensa à Ahmet et à sa manière tout à fait bestiale d'accomplir son devoir. Cela ne ressemblait à rien à ses étreinte avec Lénïa. De toute manière, il ne voulait qu'aucune autre Saëlienne ne partage avec lui ce type d'union.
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