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EAN : 9782081236172
464 pages
Flammarion (31/03/2010)
3.65/5   81 notes
Résumé :
Mainstream adj. - mot d'origine américaine : grand public, dominant, populaire. L'expression "culture mainstream" peut avoir une connotation positive

Comment fabrique-t-on un best-seller, un hit ou un blockbuster ? Pourquoi le pop-corn et le Coca-Cola jouent-ils un rôle majeur dans l'industrie du cinéma ? Après avoir échoué en Chine, Disney et Murdoch réussiront-ils à exporter leur production en Inde ? Comment Bollywood séduit-il les Africains et les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Nos films sont américains, nos séries sont américaines, nos artistes favoris sont américains. Depuis quelques générations déjà, nous avons appris à nous méfier des russes sournois, des asiatiques fourbes, et à admirer les soldats américains prêts à se sacrifier pour défendre les justes causes. Et si cette propagande pas très subtile parvient à passer, c'est parce que les États-Unis ont trouvé la recette du mainstream : proposer des contenus lisses et universels qui peuvent plaire à tout le monde, quel que soit sa culture, avec juste assez de particularités pour donner une touche d'exotisme sans braquer personne.

Ce livre est un reportage qui explore les États-Unis, pour tenter de comprendre le phénomène, mais aussi la Chine, l'Inde, le Qatar, le Brésil, … qui tentent d'appliquer les mêmes recettes, car le « soft power » est aujourd'hui très recherché. Avec peu de succès toutefois : s'il est possible d'être populaire chez soi ou dans sa région du monde, une fois que ces pays essaient de gommer leurs différences pour s'exporter encore plus loin, ils se retrouvent à faire de l'américain, avec moins de budget, et donc en moins bien.

Le reportage est exhaustif, mais j'ai quand même eu l'impression de tourner rapidement en rond : après tout, les pays ont plus ou moins tous les mêmes ambitions (devenir l'Hollywood d'Asie, du Moyen-Orient, d'Afrique, d'Amérique du Sud, …) , et les mêmes problèmes pour les concrétiser (si je supprime mes spécificités culturelles, je ne vends plus chez moi et mal chez les autres, et si je les conserve, je vends bien chez moi, mais les autres trouvent ça ringard ou kitsch).

J'ai été parfois agacé par le format du reportage, qui apporte son lot de subjectivité : jugements de valeur, commentaires sur la prestance des hommes, mais sur la beauté des femmes interrogées, un besoin de décrire systématiquement les boissons consommées durant l'entretien, et volonté de montrer qu'on a recueilli des confidences exclusives qui donnent l'impression que l'auteur est du genre à jouer des coudes lors des réceptions pour être pris en photo au plus près de la star de la soirée. Rien de dramatique, mais ça provoque quelques soupirs.

Le livre m'a cependant beaucoup interrogé sur mon propre rapport à la littérature et à la culture en général. L'auteur présente l'Europe comme une résistante, où le mainstream se fait aussi, mais avec toujours un soupçon de honte, car consciente de la valeur de l'art et de sa différence profonde avec le divertissement. le mainstream est d'ailleurs née aux États-Unis en réaction à la culture européenne, jugée trop élitiste et snob, qui ne permet que de valoriser des oeuvres complexes et ennuyeuses, là où la culture américaine accepte tous les genres à bras ouverts.

J'ai quand même quelques doutes sur ce statut de l'Europe. Il me semble qu'il est un peu trop facile d'imaginer un passé parfait où tout le monde avait du goût. Et après tout, des auteurs « classiques » ont accepté en leurs temps des commandes, ou de formater leurs oeuvres pour être facilement éditables en feuilletons dans les journaux, … Ce qui leur a valu des critiques parfois acerbes à l'époque, sans qu'on leur en tienne pourtant rigueur aujourd'hui.

Je me demande quand même si l'éclosion des nouveaux genres littéraires (policier et polar, fantasy et fantastique, …) ces dernières décennies ne serait finalement pas qu'une nouvelle conquête de la culture américaine en Europe, en imposant l'idée que les hiérarchies n'existent pas (soit dit sans jugement, étant moi-même amateur de fantasy par exemple). Avec le risque que si tout a de la valeur, plus rien n'a de valeur.
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Qui n'a jamais cédé au blockbuster estival ? au dernier best-seller de untel ? à la rengaine d'une ennième “queen of pop” ? (fouillez bien au fond du tiroir…) Bravo ! vous consommez mainstream.
Populaire ? de masse ? du plus grand nombre ? dominante ? formatée ?… comment qualifiez-vous la culture dite “mainstream” ? Ne comptez pas sur ce livre pour vous pré-mâcher un avis tout fait et c'est tant mieux, gardons notre libre arbitre.
C'est une enquête, du pur journalisme d'investigation dans les coulisses des multinationales et des groupes de médias qui font et exploitent la culture du plus grand nombre. Cette enquête mérite bien son nom tant l'ouvrage est captivant, suscitant l'interrogation sur notre propre “consommation ” sans faire de procès (et c'est la sa force) mais pointant tout de même du doigt les dérives et les petits arrangements avec la légalité.
Le point de départ de Frédéric Martel est simple, c'est l'éternelle question sur l'oeuf ou la poule : les grands groupes producteurs de contenus audiovisuels ont-ils créé le “mainstream” ou bien se sont ils contenté d'exploiter à leur profit un phénomène de société naturel, né des échanges mondiaux, de la porosité des cultures, des nouveaux courants d'expression ? Toujours est il que la culture “mainstream” est devenue un marché mondial colossal que se disputent les gouvernements (pas moins) tant elle est vecteur de souveraineté, un “ soft power”.
Alors, tueuse ou génératrice de diversité ? fuyant ou en quête d'originalité ? menace ou chance pour la création individuelle ? Pas si simple, on apprendra qu'une certaine diversité la caractérise aussi.
Ce livre très bien documenté n'analyse pas le talent (ça c'est notre job) mais les mécanismes économiques de ce marché. Il ne juge pas, il rend compte des méthodes de fabrication des “contenus de consommation de masse”, de leur formatage, des grossières recettes d'apprenti sorcier, des deals de mafieux qu'emploient les magnats de l'entertainment. Nous en sommes tous un peu complices, aujourd'hui par paresse, et demain ? par défaut de choix ?
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En abordant Mainstream, je m'attendais à une analyse géopolitique fine du soft power, qui en opposition au hard power, c'est-à-dire l'emploi de la force et de la contrainte, vise à étendre l'influence d'un pays sur les autres en influençant les esprits adverses par des contenus culturels.

Il n'en fut rien avec cette enquête journalistique complète qui a amené Frédéric Martel, pendant cinq ans, à parcourir toutes les zones mondiales de production de l'Entertainment. Sectorisant son chapitre par continent et par région, il nous immerge dans les business plans et les stratégies des groupes de diffusion culturelle, principalement cinématographiques et hollywoodiens, sans conteste les leader mondiaux et référents en la matière. Car même si les pays émergents, ceux du Golfe et l'Europe cherchent à s'émanciper des Américains, nous n'en restons pas pour autant demandeurs et copieurs des produits des Etats-Unis. Il est cependant intéressant de découvrir les particularités régionales et les politiques d'influence promouvant les valeurs de chaque société à travers la conception de leur produits. du « dance&songs » de Bollywood à la promotion des valeurs confucianistes des coréens dans leurs « dramas » et K-pop, on découvre la difficulté de produire des contenus accessibles au plus grand nombre. C'est en cela que les Américains sont les plus forts.

Cet essai est très complet mais soufre d'être trop long à mon sens. Ne serait-ce que la conclusion qui aurait mérité d'être plus courte. En effet, plutôt que de rebalayer par un résumé chaque caractéristique régionale, une synthèse aurait été plus appropriée débouchant uniquement sur l'ouverture vers le bouleversement Internet et son effet sur le cinéma, la télévision, la musique et les livres que propose heureusement Frédéric Martel D'autant qu'il pressent, en 2010 lorsqu'il rédige cette enquête, ce vers quoi nous nous dirigeons sans pour autant réussir à le définir, comme le développement du streaming vidéo ou musicale, accéléré par les confinements successifs.

Mon avis personnel est que Mainstream reste une enquête intéressante à lire (qu'est-ce qui n'est pas enrichissant dans la lecture ?) mais beaucoup trop long. Dommage.
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La culture, un outil pour dominer le monde ? le « soft power » vise à imposer au monde ses valeurs en propageant sa culture. Comment dominer ? En construisant une culture mainstream, grand public, populaire, universelle. Mais la culture universalisée, lissée, codifiée, mâchée et prédigérée, conçue pour divertir et réunir les personnes les plus diverses, ne s'oppose-t-elle pas à l'art, lequel se rapporte à un peuple lié par un territoire, une histoire et des valeurs communs ? le film hollywoodien et la pop music s'adressent à tous par leurs intrigues formatées et leurs rengaines recyclées qui divertissent. Mais sous le terme divertissement (entertainment) se cache plutôt la monopolisation du cerveau pour détourner de la réflexion et asseoir la culture américaine. Quant à l'art, il souffre d'une image trop intellectuelle et hautaine, comme si l'entertainment et l'art étaient opposés et incompatibles.

Comment les États-Unis ont-ils fait pour devenir mainstream ? Durant plusieurs années, Frédéric Martel a mené 1250 entretiens à travers le monde ; il a rencontré les acteurs de l'industrie du cinéma, de la musique, de la télévision, de la radio, du livre et du jeu vidéo pour expliquer comment les pays livrent leur bataille des contenus pour devenir mainstream.

La première partie est donc consacrée aux États-Unis. On parle pop music, chaîne de télévision, mais surtout cinéma : de la production hollywoodienne, partagée entre les majors et les labels pseudo indépendants, à la distribution par les multiplexes en passant par l'industrie du pop-corn et des sodas, au coeur du système.

On parle aussi des critiques qui n'assument plus leur rôle de critique : ils accompagnent la promotion par des textes tellement dithyrambiques qu'ils en deviennent banals : « la meilleure comédie romantique de l'année… absolument fabuleux ! hilarant ! »

En fait, le jugement disparaît au profit des classements et des box-offices pour légitimer le succès d'une oeuvre littéraire ou cinématographique. Cette tendance n'est pas seulement propre aux États-Unis, on la constate en France aussi ; pour cela, il suffit d'entrer dans une Fnac où sont exposées à l'entrée les « meilleures ventes », ou d'ouvrir un « journal » gratuit pour voir comment les « critiques » des journalistes sont utilisées pour la promotion du dernier film le plus extraordinaire de l'année.

Les États-Unis, leader en matière de contenus mainstream, ne sont plus les seuls. La Chine, avec 1,4 milliard d'habitants, représente le plus grand « marché » au monde, mais sa politique en matière culturelle est protégée à l'intrusion légale de contenus étrangers. Parmi les concurrents, l'Inde, avec 1,3 milliard d'habitant, tente d'exporter le cinéma bollywoodien ; le Japon, après la pénétration massive des mangas, s'exporte en Asie avec la J-Pop, tout comme la Corée du Sud avec les dramas et la K-Pop ; les telenovelas en Amérique du Sud et les feuilletons du Ramadan.

Tous ont compris le système : produire une culture divertissante aux histoires universalisées et simplifiées pour conquérir un grand public. La langue est également cruciale et les industries de la K-Pop l'ont bien compris : outre une campagne publicitaire adaptée à chaque pays d'Asie, les chanteurs enregistrent les tubes en plusieurs langues.

Depuis l'arrivée d'Internet, la géographie des contenus évolue rapidement. Les échanges ne se font plus des pays riches vers les pays en développement ; ces derniers assoient localement leur culture, comme la Chine ou l'Inde qui ont décidé de conquérir l'Afrique par leurs industries et leurs contenus. de nouvelles capitales culturelles font concurrence aux villes états-uniennes : le Caire, Dubaï, Hong Kong, Singapour.

Au coeur des échanges culturels, Internet apparaît pour les industriels américains comme une menace à la diffusion gratuite de contenus ; pour les autres, c'est une véritable arme de propagation pour gagner la guerre des contenus.

Et l'Europe ? Malgré une culture nationale féconde mais qui ne s'exporte pas, la seule culture commune aux Européens est celle des Américains. Grande importatrice culturelle, l'Europe, défenseuse de la « diversité culturelle », parvient à protéger sa culture, mais elle pourrait être noyée par la concurrence de part et d'autre du monde.

La suite de la critique sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/mainstream-frederic-martel-a80136690
Lien : http://www.bibliolingus.fr/m..
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Tour du monde des acteurs du "mainstream", certes, cependant, dans l'ensemble, très vite, un goût de "déjà vu" semble émerger de chaque rencontre.
Quoi que le livre se défendent de dénoncer une uniformisation des contenus, il ressort parfois une uniformité des discours : tous les acteurs de "l'entertainment" des pays émergent sont persuadé d'être le nouvel acteur qui va changer la donne, les discours vont et viennent, interchangeables, quelques idées fortent émergent ici ou là, comme la nécessité pour tout acteur étranger de s'adapter au local pour exporter sa propre came, la difficulté de faire de l'universel dont seul les américains semblent dépositaire et, bon an, mal an, le "fond commun" sur lequel baser tout produit déstiner à toucher toutes les couches, même celles de bébé : valeur familiales (travail et patrie pas loin), pas de violence (c'est les vacances), respect de la religion (entendre : pas de critique, même en creux).

Ce qui laisse un goût de déception, c'est justement l'absence totale d'analyse de l'ouvrage. Assumant complètement son côté "reportage personnel", Frédéric Martel se raconte au gré des rencontres, mais évite soigneusement de tirer quelque chose de plus de la somme de ses interviews.

Un compte-rendu, un bilan, un tour du monde de l'entertainment, oui, mais, finalement, aucune prospective, aucune critique et fort peu de limite.

"Mainstream" se contente de faire un tableau de la situation, même si c'est déjà pas mal, vu la masse de renseignements amassés. On ne peut que constater d'ailleurs que bien des zones géographiques et bien des aspects de son sujet sont complètement occultés.

Au nom de "on ne peut pas tout faire", son analyse de la "littérature" passe par exemple complètement à la trappe le marché de la bande dessinée-comics-manga, même si ce dernier est brièvement envisagé dans le chapitre sur le japon.

Enfin, concernant le développement des industries liées au web, streaming, jeux multijoueurs, legislations et copyright, on se cantone au discours habituel du "un modèle va bien finir par émerger de tout cela". Certes, les européens paraissent plus inquiets, les pays émergents plus enthousiastes... mais bon... Quid de la politique des uns et des autres et, surtout, quelle réflexion quelqu'un qui a passé 5 années à rencontrer tant d'acteurs de la chaine en retire ?

Finalement, pas grand chose.
Bref, une lecture intéressante, qui montre un peu les coulisse des grosses machines et pointe plusieurs sujets passionnants (Media & Islam, Protectionnisme étatique et développement de la demande nationale, créativité et démocratie...) mais en les effleurants à chaque fois.
Le sujet le mieux documenté et le plus intéressant restant Hollywood, en ouverture, avec l'intégration des "indépendants" dans la chaîne alimentaire du Mainstream.

"Mainstream" est à mon avis à ranger dans la catégorie "carnet de voyage thématique" plus que dans l'analyse sociologique de fond.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La troisième hypothèse serait que la définition européenne de la culture, historique et patrimoniale, élitiste souvent, anti-mainstream aussi, n’est plus forcément en phase avec le temps de la mondialisation et le temps numérique. La « Culture » à l’européenne, avec un C majuscule, n’est plus nécessairement le standard international en matière de flux de contenus. Elle reste un produit de niches pour d’importants segments du marché, mais elle n’est plus une culture de masse. [...] L’Europe ne se préoccupe-t-elle pas trop de l’offre culturelle et insuffisamment de la demande, contrairement aux États-Unis ? Est-ce qu’une définition trop étroite de l’art ne freine pas la production et la diffusion des œuvres au temps de l’économie immatérielle et globale ? Est-ce qu’une hiérarchie culturelle trop rigide, trop sophistiquée, faite de distinctions et de rejet du commerce, n’est pas devenue inopérante quand les genres se mêlent partout et quand, de Mumbai à Rio, il n’y a plus une seule définition de la culture ? Est-ce qu’une séparation trop stricte entre les cultures classiques et techniques n’est pas dépassée à l’âge d’Internet ? Les industries créatives et la mondialisation des contenus se préoccupent peu de ces hiérarchies et de ces distinctions : elles ne sont ni pour ni contre l’art – elle n’ont simplement pas d’avis.
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La densité de la campagne [publicitaire] finale, véritable blitz, est très typique du nouvel Hollywood où le succès d'un film se fait le plus souvent sur son box-office du premier week-end. Auparavant, un film avait le temps de s'installer et les campagnes pouvaient s'étendre sur plusieurs mois, dépendant des critiques de la presse et du bouche-à-oreille ; désormais toutes les dépenses sont concentrées sur la semaine de sortie, décisive, et qui déterminera, avec l'aide complémentaire de quelques études de sortie de salles, qui ne sont pas sans rappeler les sondages de sortie de bureaux de vote lors des soirées électorales, la durée de vie du film et sa date de sortie en DVD.

La machine hollywoodienne ne doit pas sa réussite à la seule richesse des studios : elle la doit largement aussi au professionnalisme et à la complexité de son système capable d'ajuster en permanence ses moyens de fonction du public qu'elle cible. L'offre s'adapte constamment à la demande et réciproquement. Le marketing est au cœur du mainstream.
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Parallèlement à la fin des hiérarchies culturelles et au mélange des genres entre l'art et l'entertainment, le critique devient un « passeur », et non plus un juge. Il était un « gatekeeper », ce gardien de la frontière entre l'art et l'entertainment, et un « taste-maker », celui qui définissait le goût. Le voici qui devient un « médiateur de l'entertainment » et un « trendsetter », celui qui fixe la mode et le buzz en accompagnant les goûts du public. Le nouveau critique privilégie le « cool », et, précisément, le cool déteste les distinctions culturelles. Et une fois les classifications abolies, il est très difficile de recréer une hiérarchie.
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Cette guerre pour le soft power met en présence des forces très inégales. C'est d'abord une guerre de position entre des pays dominants , peu nombreux et qui concentrent la plupart des échanges commerciaux ; c'est ensuite une guerre de conquête entre ces pays dominants et des pays émergents, pour s'assurer le contrôle des images et des rêves des habitants de nombreux pays dominés qui produisent peu, ou pas, de biens et de services culturels. Enfin, ce sont également des batailles régionales pour gagner une nouvelle influence par la culture et l'information.
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Le passage au mainstream reste à la fois ce que veulent tous les artistes en quête de public, et plus encore toutes les majors en quête d'argent ; en même temps, c'est la critique récurrente que les puristes adressent à la commercialisation et, insulte suprême aux États-Unis, à l'action de « selling out » (to sell out, se vendre.)
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