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EAN : 9782363364968
185 pages
Jacques Flament (04/11/2021)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Quand du jour au lendemain son grand amour la quitte, une jeune femme, sans savoir pourquoi se passionne pour l'étude des vaches. Des études les plus pointues sur l'élevage aux ouvrages techniques de gestion du troupeau, elle collecte tout ce qui a trait à sa nouvelle passion jusqu’à se couper radicalement du monde.

Pourquoi cette obsession soudaine ?
Pourquoi surtout le monde qui l’entoure lui apparaît-il d’un seul coup si étranger qu’elle ne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je tiens à remercier Babelio ainsi que Patricia Martel qui m'a envoyé son livre, accompagné d'un gentil petit mot, dans le cadre de la dernière opération Masse Critique.

Une jeune femme, journaliste de son état, sombre peu à peu dans une dépression suite à la rupture inattendue avec l'homme de sa vie. Cet homme, qu'elle croyait être le bon, qu'elle a du mal à oublier.

Par un curieux hasard, la jeune femme va développer une passion aussi étonnante qu'inattendue pour les vaches, certaine que cet animal l'aidera à comprendre pourquoi ce malheur lui arrive et la sortira de son état dépressif.

Alors elle y va fort niveau originalité, niveau implication pour cette passion envers les bovidés. Retombe-t-elle en enfance ou est-elle juste sur la voie de l'hôpital psychiatrique ?

Peu à peu on comprend la relation qu'elle fait entre elle, petite humaine, et les vaches.

Le roman est à la fois drôle et terriblement sérieux puisqu'il touche au chagrin d'amour mais pourrait tout aussi bien concerner tout autre déception. Beaucoup d'informations scientifiques sur les vaches, beaucoup d'introspection sur elle-même et son chagrin.

J'ai nettement préféré le côté déjanté du personnage que sa volonté d'analyser son malheur.

Une mention spéciale à la très jolie couverture.





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Patricia MARTEL


Tant qu'il y aura des vaches

« Un seul être vous manque et tout s'était peuplé de vaches. » Comment dépasser une rupture amoureuse en se focalisant sur un sujet d'étude, les vaches par exemple ? C'est la voie qu'emprunte la narratrice au fil de ce roman vachement original.

L'aventure avec Alexandre s'est terminée sur le dernier message qu'il lui a envoyé : « Il me semble que l'on s'éloigne. Plus rien ne t'anime. Je te trouve de plus en plus lointaine, désespérément fade depuis quelque temps. J'ai longuement réfléchi depuis près d'une demi-heure. Je préférerais qu'on se sépare. » Après six mois de mots d'amour, c'est dur à digérer.

Un mois plus tard, invitée au mariage de sa meilleure amie d'enfance, elle a bu plusieurs verres et, sans bien savoir ce qu'elle faisait, elle a quitté la fête et s'est retrouvée assise dans l'herbe à contempler des vaches. « C'est là, les vaches devant moi et la solitude aidant, que je suis entrée dans une sorte de rêverie métaphysique, que je me suis sentie inspirée, je dirais à la manière d'un Nietzsche – non, je n'ai pas bu tant que ça. Je suis arrivée jusqu'ici en marchant droit : Les hommes vivent et paissent comme des bovidés d'élevage. »

Elle crée autour d'elle un univers peuplé de vaches. Elle découpe celle qui figure sur sa brique de lait pour la conserver en face d'elle et pouvoir lui parler. Elle achète dans un vide-greniers une vingtaine de petites vaches en bois ou en résine qu'elle installe sur son tapis, entourées par une barrière de trente-deux pots de yaourts vides. Tout est prêt pour se focaliser sur sa recherche.
« le lendemain, dès l'aube, à l'heure où tous les bovidés de la terre vont se faire traire, je m'attelle à ma mission. On nous prend pour un troupeau de bétail, et j'ai décidé de le prouver scientifiquement. »

Surfant à corps perdu sur internet, sa passion monomaniaque dévorante la conduit à consulter des masses de documents (dont les références nous sont très sérieusement fournies en bas de pages) sur la production laitière, le bien-être des bovins, la gestion des troupeaux, les techniques d'élevage…
En écoutant les infos à la radio, elle perçoit les mêmes thèmes, les mêmes arguments, les mêmes problématiques que dans les documents sur les bovidés. Elle crée un tableau Excel croisant les données pour le système d'exploitation des humains et celui des bovins. le taux de corrélation est surprenant. Pour affiner ses items et approfondir sa recherche sur l'exploitation humaine, pas besoin de sortir de chez elle. « Niveau support documentaire c'est basique, j'écoute la radio : les informations matinales, celles de la pause méridienne. J'ai baptisé la mienne : Troupeau FM – je ne connais pas la fréquence, mais branchez-vous sur n'importe laquelle ça fera l'affaire. Ce rendez-vous que j'appréhende désormais avec l'oreille attentive d'une ethnologue, est devenu un rituel sacré, une délectation matinale et surtout une source d'éveil intellectuel inestimable. J'alterne avec Troupeau TV… »

Côté professionnel, elle travaille pour un magazine féminin et doit fournir régulièrement des articles sur les thèmes habituels en l'occurrence la cellulite et l'orgasme féminin. Pour le contenu, ce n'est pas compliqué, en quelques clics elle remanie les articles pondus depuis quinze ans. Par contre l'important, ce sont les titres qui se doivent d'être accrocheurs et pour ces deux thèmes les propositions de la narratrice ne sont pas piquées des hannetons d'autant plus qu'elle a choisi la provocation, lassée d'obéir au rédac'chef et prête à se faire virer.

Beaucoup d'humour, de dérision, d'émotion et de réflexion dans ce roman où le lecteur voit la narratrice s'enfoncer dans sa dépression et sa passion bovine, et se demande jusqu'où tout cela peut encore aller et comment cette étrange histoire se terminera. Nous n'en dirons rien évidemment pour vous laisser le plaisir de le découvrir même s'il ne s'agit pas d'une intrigue à suspense mais d'un roman d'atmosphère (dans la campagne bretonne autour de Montfort-sur Meu), du parcours d'une femme meurtrie par une rupture qui revoit diverses périodes de sa vie depuis son enfance à proximité du Mammouth de Guingamp et se plonge dans une recherche qui l'entraîne toujours plus loin…
Un roman surprenant, une belle découverte et une autrice à suivre…

Serge Cabrol
(17/11/21)
Lien : https://encres-vagabondes.co..
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Larguée brutalement, une jeune journaliste free lance se passionne soudain pour les vaches et dévore jusqu'aux ouvrages les plus techniques les concernant.
Pourquoi une telle passion? Est-ce juste pour détacher son esprit de son ex amoureux ou  cette fixation sur les bovidés remonte-t-elle à une source plus lointaine ?
Nous suivons dans les plus intimes méandres de son esprit cette jeune femme dont la passion soudaine risque fort de lui faire perdre contact avec la réalité...Un roman  fort plaisant qui s'amuse au passage avec les expressions ayant trait aux vaches dans ses titres de chapitres.


Comment résister à cette magnifique couverture quand on est ,comme moi ,une fan des vaches ? Merci donc à Babelio et à l'autrice  (qui a accompagné cet envoi d'une très gentille lettre et de timbres choisis avec soin).
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J'ai obtenu ce livre, tant qu'il y aura des vaches de Patricia Martel, dans le cadre de la dernière masse critique Babelio.
Ca n'a pas été une lecture intéressante pour moi, je n'ai pas bien compris où l'auteure voulait aller avec son histoire.
Certes l'écriture est fluide, il y a de l'humour, de la dérision mais le fait que la narratrice se passionne pour les vaches à un point incroyable suite à une rupture, je n'ai pas du tout trouvé ça intéressant.
Dommage mais je suis passée à côté.....


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Patricia Martel propose un roman tout à fait étonnant et ravissant de fraicheur. Est-ce qu'il faut croire que tout a été si bien documenté, est-ce qu'il faut croire que les notes en bas de pages soient vraies, ou est-ce que tout cela n'est que pure invention d'un cerveau joyeux et joueur? Allez le découvrir vous-même! Mais de quoi parle-t-on? Une jeune femme se fait quitter par son homme. Subitement seule et triste, elle se trouve, au mariage de sa meilleure amie, en face d'un troupeau de vaches. Et elle rumine, comme elles, comme ses nouvelles copines, comme ces animaux qui dans leur paresse exprime peut-être la sagesse qui nous manque à nous tous. Alors, elle essaie de comprendre. Et comme elle est dotée d'un bel esprit scientifique, elle ne fait pas les choses à moitié, elle se lance tête et corps perdus dans la conquête de la vache qui sommeille en nous. C'est drôle, c'est bien ficelé, et finalement, ça dit beaucoup plus sur nous et sur notre société que nous voulons bien admettre. Comme l'héroïne se voit dans la glace en imitant la mastication de la vache, on finit par se voir soi-même. Alors, moi aussi, une vache dans l'âme ? Finalement, c'est l'humour qui nous sauve, et Patricia Martel nous en sert des grandes louches bien chaudes, bien crémeuses et très bien écrites. Tant qu'il y aura des Vaches est un livre qui arrive à pas feutrés (avec sa magnifique couverture en pop-art), comme si de rien n'était, et puis, qui s'infiltre dans votre vie et qui ne vous lâchera pas de si tôt, promis.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me rends compte que le quotidien des vaches exerce sur moi une fascination grandissante(...). Ceci étant, certainement que la lecture de tant d’atrocités donne à prendre du recul. Il faut voir, dans les élevages intensifs ce qu’on leur fait vivre. Sans doute que se plonger dans la souffrance d’autres que vous, suffit à rendre la vôtre plus douce. On y trouve comme dans un Paris-Match ou un Gala du reste, ce je-ne-sais-quoi qui donne à la tristesse quelque chose de romanesque. J’irais même jusqu’à dire quelque chose de glamour.
Ah, c’est pas gai la vie d’une vache, je vous jure ! Lever six heures. Fourrage sous le nez. Trayon au pis.
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Video de Patricia Martel (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patricia Martel
L’Escale de Jeanne avec pour invitée Patricia Martel
Avec grâce, avec ce sourire à la fois éclatant et portant très léger « ailleurs » comme quelque chose qui a eu lieu, Patricia Martel est venue à cette Escale de Jeanne et je l’en remercie.
Patricia Martel est médecin, journaliste, auteure.
Elle nous dit qu’un cancer à 18 ans donne l’impression d’être « programmée pour mourir jeune »
Elle nous dit la joie de vivre après. Intense. En sursis. Mais intense.
Elle a écrit un livre sur le Burn Out.
Cet arrêt fulgurant qui touche surtout celles et ceux qui ont choisi « un métier qui donne sens ».
Elle en a écrit un autre : Tant qu’il y aura des vaches (Ed. Jacques Flament )
Et puis elle a lu chanté, une chanson sur la vache…
Une Escale en eau claire… et pourtant le « tourbillon de la vie » était bien là….
Mais le sourire aussi. Ce sourire d’infini.
Jeanne Orient
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