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Capricorne tome 4 sur 20
EAN : 9782803613953
46 pages
Le Lombard (13/03/1999)
3.79/5   14 notes
Résumé :
La preuve va être faite que les fonds marins recèlent des énergies fantastiques que personne encore ne soupçonnait..

L'astrologue Capricorne et son assistante Ash Grey sont sollicités par l'inspecteur Azakov. Motif : l'aider à poursuivre un sous-marin géant construit en secret par on ne sait qui ! Plongeant dans les profondeurs de l'océan, le mystérieux submersible les entraîne vers le point d'origine de lumières étranges qui émanent des abysses... To... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ces murs racontent une histoire.
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Ce tome fait suite à Capricorne, tome 3 : Deliah (1997) qu'il faut avoir lu avant. Sa première parution date de 1998 et il compte 46 planches de bande dessinée. Il a été réalisé par Andreas Martens pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il a été réédité en noir & blanc dans Intégrale Capricorne - Tome 1 qui regroupe les tomes 1 à 5.

Capricorne est en train de faire un cauchemar, éveillé puisqu'il ne dort plus. Il éprouve la sensation d'être un géant dans New York et de clamer son vrai nom à haute voix, différent à chaque fois : Jack Curtiss, William Erwin, Jacob Kurtzberg, Willis Rensie. Ash Grey le touche délicatement à l'épaule et il revient dans la réalité : il lui rappelle que s'il prononce son vrai nom à New York, cela provoquerait des catastrophes. Or il a oublié comment il s'appelle vraiment : il court donc le risque de dire son nom sans le savoir. Il se dit qu'il devrait quitter la ville pour quelque temps. Grey lui présente une personne qui l'attend : Miriam Ery, une jeune femme qui aimerait écrire ses aventures, comme celle du cimetière, des trois démons et tous ces gens bizarres. Avant que Capricorne ne puisse répondre comme il l'entend, l'inspecteur Azakov entre dans la pièce : il vient demander un coup de main dans une affaire plutôt périlleuse.

Peu de temps après, Azakov, Capricorne, Grey et Ery se retrouve dans un navire, sur une mer agitée. L'inspecteur de police explique qu'il était sur le point de démanteler l'organisation du Dispositif quand leur chef Jeremy a fait alliance avec un individu qui a tout restructuré. La présente affaire est donc un peu sa dernière chance. Il explique : un des meilleurs agents de la police, Albert Ranzig, surveille discrètement les agissements du Concept, sorte d'association militante. Cette organisation est assez active côté propagande : entre autres, ils recrutent tous les hommes de main disponibles. Or Ranzig les a informés que quelqu'un d'autre que le Concept cherchait des hommes pour une opération d'envergure. La police a pu remonter la filière jusqu'à un ancien chantier naval. Tous les indices démontraient qu'un bâtiment aux dimensions impressionnantes y avait été construit récemment. Mais la piste s'arrêtait là. Jusqu'à ce qu'ils reçoivent une photographie prise par un touriste à bord d'un paquebot, montrant un phénomène curieux. le navire d'Azakov suit une ligne droite entre le chantier et l'endroit où la photographie a été prise. Alors qu'Azakov explique tout ça à Capricorne, Johnson, le radio du navire, les espionne. Il est surpris par le capitaine Durham qui lui enjoint de regagner son poste. Johnson obtempère et en profite pour adresser un message codé à un destinataire inconnu : les pêcheurs lancent le filet. Pendant ce temps-là New York, Astor se félicite de ne pas avoir eu à partir avec les autres, et il soigne ses livres dans la bibliothèque sans fin du 701 de la Septième avenue. Il voit passer un chat et il lui court après. Il parvient à une pièce qu'il n'avait pas encore explorée et dans laquelle un livre sur un présentoir émet un halo surnaturel.

C'est parti pour l'aventure et ça ne traîne pas : dès la planche 4, les personnages sont en pleine mer en route pour l'inconnu. Planche 9 : ils découvrent un phénomène lumineux inexplicable de grande ampleur au beau milieu de l'océan, et planche 12 se produit l'apparition d'un navire dont le gigantisme défit l'entendement. le lecteur se délecte de mélange de phénomène mystérieux indicibles légèrement parfumés à la HP Lovecraft, et de voyage extraordinaire avec un zeste de jules Verne. Il constate également qu'il y a une once continuité car les explications de l'inspecteur en planche 5 font écho à celles d'Ash Grey en planche 33 du tome 1 également sur de mystérieuses lumières en plein océan. Et pour cause, dans les deux cas, il s'agit du lieu où l'Objet a été retrouvé. L'auteur développe une continuité à la fois lâche et serrée dans sa série. D'un côté, ce tome peut être lu pour lui-même, presque sans avoir lu les précédents. Dans ce cas-là seules deux ou trois pages restent muettes pour le lecteur : Astor dans sa bibliothèque, l'identité de Mordor Gott et son lien avec Capricorne. Pour le lecteur de la première heure, la continuité apparaît comme une évidence (l'Objet du premier tome), mais aussi comme devant être consolidée par des liens qu'il doit lui-même établir, car n'étant que sous-entendus. Ainsi, il lui appartient d'accoler le prénom de Jeremy avec son nom de famille pour relier cette ombre mystérieuse à un personnage récurrent. Il lui faut également faire l'effort de se rappeler de l'origine de Mordor Gott pour comprendre l'impression de Capricorne de déjà le connaître. La série est tout autant tentante car il en découvre un peu plus à chaque tome, que frustrante car il reste bien des choses à découvrir, comme le vrai nom de Capricorne.

D'ailleurs la page d'ouverture se présente comme un dessin en pleine page, avec un New York onirique vue avec une déformation Oeil de chat, une planche très dense du fait du nombre de gratte-ciels, et également un hommage de l'auteur. En effet, Capricorne cite Jack Curtis (acteur, 1880-1956), William Erwin (acteur, 1914-2010), Jacob Kurtzberg (1917-1994, Jack Kirby), Willis Rensie (1917-2005, Will Eisner). Comme d'habitude, le lecteur absorbe les mises en page et les visuels qui sortent de l'ordinaire. Il y a bien sûrs des passages d'action à couper le souffle : le navire agité par les flots, le phénomène lumineux, l'apparition de l'aileron métallique géant, la première vision du bras pincé effilée (également un dessin en pleine page), la vision de la cité engloutie, et bien sûr le cube numérique lui-même. L'artiste ne se contente pas d'en mettre plein la vue dans des images révélations, la narration visuelle au fil de l'eau recèle également des moments mémorables. Dès la planche 2, il joue avec le contraste de rectangles noirs verticaux (des montants de porte et des cadres) et des rectangles blancs ou colorés, montrant que les êtres humains (avec des formes moins géométriques et quelques courbes) évoluent dans un espace très géométrique.

Dans la planche 67, il réalise une vue plongeante des rayonnages de la bibliothèque chargés d'une centaine de bibelots tous différentes dans une case de la hauteur de la page sur la gauche de la page, avec des cases en drapeau sur la droite, montrant les déplacements D Astor. La planche suivante reprend ce principe d'une case de la hauteur de la page, cette fois-ci sur la droite, et de cases correspondantes sur la gauche, avec en plus des inserts. le dessinateur continue de faire oeuvre de variété dans les mises en page, avec une utilisation toujours pertinente des cases de la hauteur de la page, sans jamais donner l'impression de transformer ces cases en un stratagème pour dessiner moins. Dans ce tome, il met en oeuvre à plusieurs reprises des ombres chinoises. Il y a bien sûr la silhouette du mystérieux Jeremy responsable de l'organisation secrète du dispositif, mais aussi la silhouette du gigantesque navire et de sa partie émergée, ainsi que des pinces. Pour le navire, ce choix graphique traduit l'immensité du navire qui rend impossible sa perception dans son entièreté. le lecteur note également des cases qui se répondent : pas des cases à l'identique, mais des cases similaires ou de même thème. Par exemple, le dessin en pleine page de la cité engloutie (planche 20) répond au dessin en pleine page de New York en planche 1.

Dans ce quatrième tome, Andreas utilise la trame très classique d'une aventure vers l'inconnu, avec une part d'exploration, et une part d'anticipation. Alors même que la personnalité des protagonistes reste peu développée, le lecteur se sent accroché par la découverte et par l'action. L'auteur fait preuve d'une solide inventivité avec le navire aileron gigantesque et le cube numérique qui se trouve sous l'eau. Les séquences d'action piochent dans les situations classiques, et elles sont exécutées avec assez de personnalité pour sortir des clichés prêts à l'emploi. Andreas utilise à nouveau le principe d'un récit dans le récit, avec des hauts reliefs sur un mur racontant une histoire antique, comme il l'avait fait dans le tome 2 avec la construction cyclopéenne en sous-sol du gratte-ciel du 701 de la Septième avenue. Là encore l'utilisation de cases de la hauteur de la page met en avant un élément qui domine les autres : le cube numérique en haut de case, en position élevée par rapport aux humains en bas de case. Puis le récit passe par une phase d'affrontement très personnels entre Capricorne et Mordor Gott, impliquant plus le lecteur qui s'identifie tout naturellement avec le héros. Les trois interludes consacrés à Astor s'avèrent très intrigants, annonçant des développements à venir dans les tomes suivants, dans la logique d'une histoire à suivre sur le long terme.

Bien sûr, il se crée un phénomène d'accoutumance (peut-être pas de dépendance quand même) dans une série au long cours, et le lecteur retrouve avec plaisir la familiarité d'un univers qu'il a appris à connaître. Ce phénomène fonctionne à plein pour ce quatrième tome, accentué par les révélations savamment distillées par l'auteur. Il y a aussi et avant tout une aventure originale qui rend hommage explicitement et implicitement à des auteurs renommés du genre, avec une narration visuelle dense et travaillée, le tout réalisé par un conteur de haut niveau.
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Ah, enfin l'épisode que j'attendais.
Celui qui révèle enfin le personnage maléfique qui devient la Némésis de Capricorne, le maître absolu du mal, j'ai nommé Mordor Gott (avec un prénom pareil, pas de doute sur sa filiation hein).
Capricorne et lui sont liés par un destin commun autant que paradoxal ; pôles positifs et négatifs irréconciliables et inséparables. C'est Docteur Fatalis et les Quatre Fantastiques, les X-men et Magnéto, Spiderman et le Bouffon Vert.
Je le connais par le tome de la BD Rork ; héros qui se retrouve aux prises entre ces deux individus. D'où mon attente.

Évidemment, le Cube Numérique apparaît aussi, objet étrange et puissant qui semble vouloir contrôler les destinées des deux personnages. Encore un avatar pour l'auteur Andreas lui-même ?

Une histoire toujours aussi fascinante. Andreas ne m'a jamais déçu sur ce point.
J'ai encore un tome en stock. Après il faut que je parte à la pêche car on ne les trouve plus facilement, sauf en intégrale noir et blanc…
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Ce quatrième tome allie de nouveau polar et fantastique. Sur demande de l'inspecteur Azakov, Capricorne se lance dans une enquête qui va le plonger loin de New-York, dans les profondeurs de l'océan.

Cette aventure renoue avec l'intrigue du premier tome et ce mystérieux objet et tourne à nouveau beaucoup autour du surnaturel. Si j'accroche à l'ambiance étrange de cette saga, le manque de réalisme de certaines histoires me dérange un peu. Malgré le fait de retrouver des personnages récurrents, tels que le bibliothécaire Astor et son assistante Ash Grey, j'ai toujours cette désagréable impression de ne rien maîtriser. Il y a d'abord ces étranges lumières qui émanent des fonds marins, puis ce nouvel adversaire et un énigmatique cube numérique ... tant d'éléments qui surgissent sans prévenir et qui nous laissent sans trop d'explications. Même si cela ne manque pas d'intérêt, c'est parfois un peu frustrant.

Je reste par contre fan du trait anguleux d'Andreas et surtout de sa façon de découper son récit qui repose sur une mise en page originale et efficace.
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Je n'ai pas compris tout les tenants et aboutissants de l'histoire. le cube fait penser au monolithe de l'odyssée de l'espace. Les personnages sont toujours aussi farfelus (notamment le bibliothécaire à la poursuite du chat). Je continue la série car j'ai toujours espoir que l'histoire s'éclaircisse un peu. Suite au prochain épisode !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Une histoire… Ces murs racontent une histoire : une ile, un volcan, une ville… ses habitants adoraient la Lune. Mais leur prêtre, secret adorateur de l'infâme, détournait les sacrifices destinés à l'astre de la nuit, au profit de son vrai maître. Ainsi, une nuit où les planètes étaient alignées d'une certaine façon et la Lune était pleine mais éclipsée par l'ombre de la Terre, le volcan entre en irruption et remonta dans sa lave le cube. Le rayonnement maléfique de la chose brûla les habitants. Beaucoup partirent vers d'autres îles, mais un petit groupe guidé par le prêtre resta afin de dompter le pouvoir du cube. Un homme, savant et philosophe, calcula les proportions du cube et élabora une formule de chiffres qui, chantés en de longs rites, mit fin aux radiations néfastes. Le prêtre, jaloux du sage, l'assassina à l'ombre du cube qui, sous l'effet de cet acte-clé, s'ouvrit et laissa entrer le meurtrier. C'est un homme fondamentalement changé qui en sortit. Le prêtre damna l'objet abject et le fit enterrer profondément. Il marqua l'endroit d'une stèle en guise d'avertissement. Comme si ceci avait provoqué la colère d'un dieu cruel, le volcan entra en une activité apocalyptique, ce qui probablement engloutit l'île à jamais. L'avertissement : le cube n'est que la carapace d'une chose hideuse et sublime à la fois. L'infâme.
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Fini. Vraiment ? N'ai-je vécu que pour mourir ainsi ? Seul, loin de tous ? Que faut-il faire de ses derniers instants ? À quoi dois-je employer ces minutes précieuses ? Faire taire le bruit assourdissant de mes pensées ? Songer à l'au-delà et à dieu ? Rien de tout ça ! Je vis ! Tant que je vis, la vie est mon souci majeur. Le reste, on verra ça plus tard !
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Alors le dragon bleu fondra sur les vingt et un et cinq juges, et se repaîtra de leur chair et de leur sang. Et leurs soupirs souffleront dans l'éther. Et l'ange noir s'appropriera leurs âmes et les préservera de la confusion et du désordre. Mais il leur sacrifiera son esprit car à travers eux, il portera en lui l'incandescence de l'univers.
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-J'ai appris à me méfier de tous le monde.
-Dangereux, ça ! On voit le monde en noir et blanc et on fait le vide autour de soi. C'est la porte ouverte aux extrêmes...
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Content de vous revoir ! J'aurais besoin d'un coup de main dans une affaire plutôt périlleuse.
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