Scène 1 (didascalie) Les vieilles femmes sont dans la cour depuis un moment maintenant à attendre le sang de la fiancée pour chahuter les cris d'honneur des entrecuisses purs.
Zaïna : Elle a écrit : "Si maman ne veut pas le dire le matin des noces, si maman ne veut pas dire que je n'ai plus le sang de mon entrecuisse, si maman ne veut pas dire que papa a cassé la membrane de mon vagin, si maman ne veut pas dire que papa m'a saignée, je me donnerai ce matin le baiser des ciseaux qui plongent dans la gorge."
Le père : Tu vois, je ne t'ai pas trompé toi, je ne t'ai pas fait honte, c'est entre nous, je l'ai fais aussi pour toi, t'aimer à travers elle, ce n'est que ta chair et la mienne. Je te réinvente sur ses petits seins, entre ses petites mamelles pointues, je t'aime en elle, je t'aime en elle.
La mère : Celui qui se suicide tue avec lui les mots et ne lui reste que le silence de sa mort.
La mère : C'est son sang que nous avons nettoyé. Elle s'est encore saignée. Elle ne veut pas que la blessure que tu lui as faite entre les cuisses cicatrise. Tu entends ? Elle entretient la plaie que tu lui a faite.
Nana : Mais c'est comment un baiser ?
Amina : C'est un miel sur l'index, lorsque l'on est consentant, un délice pour la bouche qui l'attend.