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sur 104 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  


J'ai sacrifié au culte George R.R.Martin non pas avec Game of Thrones mais avec ce thriller rockapocalyptique que m'a très gentiment envoyé une blogueuse anonyme qui lit en commun avec moi régulièrement et qui très hippophile aime aussi beaucoup Marcel Aymé. Armageddon Rag, petit pavé de 583 pages, certains en parlent comme d'une bible. Mais Mr.Martin n'est ni Tolkien ni Stephen King, grandes figures tutélaires qui semblent planer au-dessus de ce roman tels le faucon immense et maléfique des cauchemars, nombreux, de Sandy Blair, écrivain qui couvre la campagne de reformation des Nazgul, groupe de hard-rock dont le chanteur est mort abattu en plein concert au Nouveau-Mexique. C'était en 1971. Dix ans après c'est leur ancien manager qui est victime d'un meurtre satanique.

Sandy Blair, romancier en panne, enquête et voit ressurgir les vieux démons d'un activisme politique ultradémago en fait et surtout ultrahalluciné. Came à tous les stades, donc banal à, pleurer, George R.R. Martin n'y va pas avec le dos de la petite cuiller. Loin de moi l'idée de faire du monde du rock une asso de premiers communiants, mais Armageddon Rag perd rapidement toute mesure et par là même toute raison d'être. Et de ce roman de mes vingt ans, que Martin a conduit à feu et à sang comme un véhicule de science-fiction totalement incontrôlable, je ne retiendrai que les titres des chapitres, tous empruntés aux meilleurs morceaux rock ou folk de la jonction fin sixties début seventies. Ce livre est un barnum qui mélange tout, ruine millénariste, vagues réminiscences des années-fleurs, pacifisme très peu pacifique, somme toute, j'ose le dire, des choses qui ne m'ont guère passionné. C'est ma pauvre blogueuse anonyme qui risque d'être verte de déception.

Libre à vous de vous arracher les tripes sous les soixantièmes rugissants de décibels zébrés de rage et de tonnerre. Et l'impression que George R.R.Martin est plutôt un faiseur. J'ai beaucoup lu sur le rock, bien que ce rock lorgnant vers le métal (ça pour être métallique, le roman l'est, de fer et d'acier et d'airain) ne soit pas le mien. J'en ai surtout tant écouté, et je continue. Et je rêve à un grand roman sur cette musique, qui ne serait pas une suite obscure de descentes aux enfers sur fond binaire explosif, culminant en une bataille d'Armageddon hiroshimesque, à faire passer Altamont pour un goûter champêtre, mais une vraie saga sur cette révolution que furent ce style musical et ses innombrables dérivés. Ya quelqu'un qui m'a dit que, publié en 83, Armageddon Rag pouvait être considéré comme une oeuvre de jeunesse, et que partant de là il en fallait pas trop vite dévisser Martin de son trône. Dont acte.

J'oubliais le principal, la dédicace de ce livre. Et là je m'incline et signe avec empressement. Vous pouvez taper là dedans au hasard, sorte de bande originale idéale, j'en réponds sur le souvenir de mon premier accord barré, tant j'ai aimé ces gens-là.
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Topos littéraires : un homme part en voyage. Temporel autant que spatial. Pas de héros – ô combien non – mais un chasseur de souvenirs, d'une jeunesse rêvée. Une soi-disant enquête qui sert surtout de prétexte à revisiter les lieux saints de ce grand mythe américain que sont les années soixante. Toute vintage que je puisse être, je ne suis ni américaine ni sexagénaire et donc peu sensible à cette nostalgie-là. D'autant moins lorsqu'on reprend point par point tous les clichés attendus d'un roman de la jeunesse perdue. Écrit en 1983, le roman se veut entre autres une critique de la décennie fric, une déploration de la mort de la contre-culture, refusée en bloc par un quadra mal embouché. Fort bien, sauf que j'ai déjà vu cela ailleurs, et mieux fait. Les idéalistes d'hier, ceux qui ne se sont pas réfugiés dans les communautés survivantes, sont les capitalistes d'aujourd'hui. Les anciennes maîtresses chantres de l'amour libre sont usées et défraîchies, et les nouvelles maîtresses, sources de désillusions. Les icônes ont chu. Rien de bien inattendu, en somme.
Au centre du roman, le rock, tout en sueur et en riffs saturés, et Tolkien – dont on se demande bien ce qu'il vient faire dans cette galère attendu que le rapport au SDA n'apporte pas grand-chose à l'affaire. Vaguement, dans le coin, à gauche, une tourbe de mythes frelatés, remâchés, et l'auteur se donne bien du mal pour les rendre terrifiants. Ce qui serait efficace si l'ensemble n'était pas aussi téléphoné. le twist principal de l'intrigue est pressenti globalement aux alentours de la page 20, l'intrigue policière se perd dans les méandres de la narration et au final, on se contre-tamponne de ce qu'il peut bien advenir de tous ces gens. Éventuellement, on cale sur les passages grotesques – au hasard, la description des pochettes d'albums des Nazgûls dont on se contentera de dire que le graphisme vieillit mal. J'ai été en particulier gênée par une absence totale de recul et un premier degré épuisant qui pousse à faire passer des platitudes pour des révélations métaphysiques.
Donc j'ai perdu mon temps. Il y a des morts, du sang, du rock joué très fort et j'aurais lu le Bottin, j'en aurais été tout autant chamboulée. J'ai sauté des pages. J'ai repensé à Coeurs perdus en Atlantide de King, tellement plus complexe, ou à Velvet Goldmine, le film de Todd Haynes, décennie différente et traitement bien plus intelligent. Si j'en crois Mel Gibson dans Comme un oiseau sur la branche « Si vous souvenez des années 60, c'est que vous n'y étiez pas »*… J'ai envie d'ajouter : ou que vous n'en êtes jamais sortis. L'un dans l'autre, il va falloir s'en remettre.
Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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Fan de la saga Game of thrones, de lecture et de Métal, je me suis lancée dans cette lecture persuadée qu'elle allait me plaire. La déception n'en est que plus grande. Je n'ai pas retrouvé le talent principal de George R. R. Martin qui consiste à surprendre son lecteur.

L'histoire se déroule affreusement lentement durant plus de la moitié du livre et on commence tout juste à être titillé au chapitre 16, à partir de la page 343 donc… Autant vous dire que ça fait long, très long et que si ce livre n'avait pas été un partenariat je ne serais pas allée au bout. Ces quelques 350 pages ne sont en fait rien de plus, rien de moins que les regrets du narrateur, Sander "Sandy" Blair, d'avoir dû abandonner ses rêves de jeunesse pour intégrer la "vile" société.

En fait, ce personnage, ô combien rébarbatif, nous les rabâche tout au long du roman, mais heureusement la seconde partie contient un peu plus d'actions ce qui l'empêche de se pencher aussi souvent qu'il le voudrait sur son nombril. Malheureusement pour le lecteur avide de SF, qui n'a pas encore trouvé son bonheur, il en profite pour se pencher sur une autre partie de son anatomie, qui semble lui tenir lieu de cerveau principal au vu de sa capacité à analyser ce qui lui arrive… [la suite sur...]
Lien : http://belykhalilcriticizes...
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