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3,66

sur 104 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel livre étrange...
Sisi ! Je vous jure ! Un livre qui part un peu dans tous les sens, foisonnant, l'enquête de Sandy n'étant finalement qu'un prétexte (et elle peine vraiment à avancer, d'ailleurs...). Un condensé de contre-culture pour les nuls (dont j'étais, mais ça c'était avant Armageddon Rag), entre autres, et de musique, car on n'y parle que de ça, à tel point qu'on regrette de n'avoir pas la bande son qui va avec, la "music to wake the dead" et les Nazgûls en concert le prochain week-end !

Une immersion dans la nostalgie de Mai 68, de la solidarité, de la volonté de changer le monde pour un monde "meilleur", Peace and Love mes frères et soeurs. Martin est un passionné de musique diverse et variée, et il sait transmettre sa passion, ça, il n'y a pas de doutes !
Un livre qu'on appréciera différemment en fonction de l'âge auquel on le découvre, je pense. Car, pour étrange que ce soit, ma propre nostalgie de mes jeunes années révoltées s'est réveillée au son de Supertramp, passant pour la première fois dans ma voiture, inopinément et de façon troublante en coïncidence avec ma lecture de ce bouquin...

Très nostalgique, voire bourré de regrets, ce livre. Car ils ont bien changé, les amis soixante huitards de Sandy. Et s'ils sont tous sympathiques, ils semblent tous avoir mal vieilli, sauf, peut-être Froggy (je pense que c'est une référence à Kermit du Muppet Show, mais je n'en suis pas sûre..., en tous les cas il m'y a bien fait penser !), Sandy n'étant pas en reste et ne sachant plus, finalement, qui il est ni où il va, dans ce road-trip vers son passé.

Davantage une étude de société et psychologique qu'un vrai roman de terreur, ce livre met vraiment longtemps à démarrer. Même si l'ambiance est intéressante, les références pléthore, et le sujet bien traité, servi par une écriture et une traduction impeccable, il reste que je suis un brin restée sur ma faim; il y a des passages incontestablement fantastico-terrifiques, mais ils ne durent pas. On revient très, trop vite à une normalité des plus banales.


Bref, j'ai pris un grand plaisir à le lire, mais je suis quand même un brin déçue...
C'est un bon bouquin, mais il n'a pas grand chose à faire en "terreur". Tout juste un peu fantastique, quoi...

Bon, étant donné que j'ai appris un tas de choses et découvert des groupes et des musiques que je ne connaissais pas du tout, et que c'est fabuleusement bien écrit, je ne peux pas mettre moins que 4, tout de même...

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Un livre hors norme, inclassable qui n'attend qu'une chose : vous envoûter!
Il commence doucement (si on peut dire) comme un thriller. Mais c'est aussi une sorte de road movie, un roman fantastique, un livre-témoignage de son époque, on verse dans l'horreur, la terreur parfois, le satanisme, et le rock, omniprésent.
Le lecteur est entraîné dans cette fresque haletante (une baisse de régime au milieu je crois, mais je l'ai vite oublié). le talent de George R. R. Martin est énorme. C'est un livre hautement improbable et pourtant j'avais du mal à le lâcher. L'auteur a su m'emprisonner dans son univers, j'étais complètement sous son pouvoir.
Résumer ce livre ne sert pas à grand chose, il faut le lire, le vivre, l'écouter.
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Armageddon Rag.... Ou le bouquin acheté à sa sortie, soit en 2012 et jamais lu... Ouais c'est vieux, je dépile... mais c'est pas le pire.. j'ai honte...

Pich :
Sandy est dans les choux, tanqué à la page trente sept... tanqué dans sa vie, tanqué dans son couple.. tanqué... une vraie dune meuble qui l'englouti doucement... sournoisement...
Alors quand un ennemie d'hier, lui propose du boulot, d'écrire un article/enquête couvrant la mort, l'assassinat d'un impresario tombé dans l'oublie... Imprésario du plus grand groupe de rock, entré dans la légende depuis qu'un calibre vingt-deux à forte pénétration a explosé le crâne de Hobbit le chanteur en plein concert y a bien dix ans de ça, bin il accepte... même si tout le monde lui dit que c'est une connerie... qu'il a autre chose à foutre, une histoire de page trente-huit à écrire...

Mémory Lane pour Sandy, cauchemar Lane aussi... où tout se mélange, le coup de regard derrière l'épaule...
La jeunesse enfuie, les idéaux, les copains éparpillés, les musiques rangées au placard parce que l'heure est à ce putain de Disco de merde.. t'inquiète Sandy je te comprends bien, sur plein de trucs je te comprends bien.. Même si on est pas de la même génération...
Et le bizarre qui s'invite sans qu'on lui ai rien demandé... l'horreur et le sang qui gicle partout, tant dans les souvenirs que dans la réalité...


C'est rigolo pendant toute ma lecture j'avais Robert Plant qui m'accompagnait.. Les Nazgûl pour moi c'était Led Zeppelin... et depuis, d'ailleurs, ils tournent sur ma platine, mais pour avouer Led Zep tourne beaucoup sur ma platine... ^^
Même si peut-être c'est pas d'eux dont parle G.R.R.Martin, ça colle pourtant bien je trouve (les années/ certaines paroles/ Tolkien/soit disant occultisme/problème de dope/premier groupe dit de métal/meilleur groupe de tous les temps)
- Meilleur groupe de tous les temps ? Tu déconnes ?
- Non... mais je suis partiale... et puis je suis pas la seule à le dire.. mais bref... et j'ai un sourire. Et puis Plant en Hobbit pourquoi pas.. même si je le vois plus en elfe aliéné..^^
Bon... sauf peut-être que Led Zep c'est un groupe anglais et que les Nazgûl c'est groupe ricain... Pas grave juste pour dire que j'avais de la musique dans les oreilles, celle-là et puis celle des autres citée, fredonnée, entendue au détour d'une radio, phase nostalgie pour le héro...

La musique, le rock mais pas que, suinte de ce bouquin, ouais tant d'autres trucs..
Martin mélange tout, réalité, onirisme, cauchemar, occultisme...
Croire, faire, lutter, aimer, grandir, fuir... et tous leurs dérivés, les mots les plus utilisés dans ce bouquin...
'Cause you know sometimes words have two meanings
And it makes me wonder.... oooooh it makes me wonder...

Un livre générationnel, qui regarde derrière son épaule, et qui soupire grandement de voir d'où on est parti et où on est arrivé..
Un livre traumatisme... Parce que ce qui est arrivé est traumatique, et pourtant au final rien n'a changé..
La fin des années soixante et les années 2019/2020... toujours le même combat, toujours les mêmes képis, les même coups de matraques et les même cris.. de détresse, de terreur, de colère... toujours..
Un roman qui parle d'un temps que les moins de vingt ans bla bla bla.. et pourtant si...
La même rage, la même peur.. même si les sujets de pourquoi on se bat, les musiques ne sont plus vraiment les mêmes.. et encore c'est à voir...

.. Martin a la rage, elle aussi elle suinte, au milieu de la nostalgie et de la tristesse.. le bouquin date de 1983 et R.R. Martin est né en 1948.. c'est de lui dont il parle, Sandy c'est lui, un peu.. Northwestern, journalisme, objecteur de conscience et tout...

Les idéaux d'une génération, qui faut bien admettre à franchement retourné sa veste, tellement qu'elle craque de tout côté....
Faut dire qu'il s'en sont pris tellement dans la face.... tant sur le concret, que dans le dedans... une violence toujours, pour tout... celle de l'époque, celle de l'establishment comme on dit, et puis celle dans leur propre camps.. je me rendais pas vraiment compte de ce que Manson avait laissé dans son sillage... je voyais juste l'horreur, ça a été bien bien plus profond que ça.
Le roman est classé dans l'horreur... et oui, mais pas celle que l'on croit, que l'on imagine, la vraie horreur.. l'horreur est dans la réalité... dans tant de choses qu'ils ont vécu, pas besoin d'en rajouter tant que ça.. celle-là fout bien plus la gerbe que l'autre, la inventée... enfin je trouve.

Martin égrène les trauma de cette génération... dont Altamont à été le crépuscule et la mort annoncée... le Glas...

Fin de partie l'armageddon a bien eu lieux.... les victimes immolés, la terre dévastée, les rêves piétinés, et nous nous battons toujours, le combat est sans fin...
Il ne restera de nous que des os, des cris et des musiques que le vent éparpille...
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Comme je n'ai pas vraiment l'intention de m'attaquer à la série de Games of thrones (trop long pour moi comme série de roman) j'étais contente de tomber sur Armageddon Rag à la bibliothèque numérique que je fréquente. Je voulais voir de quel bois pouvais se chauffer Georges R.R. Martin et j'en suis ressortie mitigée.
Armageddon Rag est donc l'histoire de Sander Blair, fan de la musique et de l'histoire tragique des Nazgul qui se trouveras à documenter la réformation du groupe. Une réformation qui n'est pas vraiment naturelle.
Armageddon Rag fait parti des premières oeuvres de l'auteur et ont y sent le manque d’habileté. Il y a de grand passages qui pourrait être élaguée. Mais si vous êtes un vrai fan de musique (ce que je ne suis pas particulièrement) vous ne pourrez pas niez votre bonheur à lire ce roman. Et ne comptez pas sortir de l'univers fantastique chère au coeur de l'auteur. Ont y parle de peur, d'horreur, d'hallucination, de zombie. Donc, le roman est assez bien mais mal exécuté par moment. Surement une bonne introduction à George R.R. Martin.
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Troisième opus de George Martin, écrit bien avant le début de son célèbre Trône de Fer, Armageddon Rag est un roman des plus efficaces - un roman difficile à lâcher, tendu par un bon scénario, peuplé de personnages plutôt accrocheurs - à défaut d'être toujours très subtils. Sa principale qualité est toutefois dans la capacité de l'auteur à évoquer de manière très percutante la nostalgie des rêves perdus, la magie évanouie des années 60 et le pouvoir immense de la musique. Ses descriptions de concert sont assez enthousiasmantes, on entend presque les chansons, on vibre à mesure que se tend le spectacle... et on aurait très envie que les Nazgûl existent pour de bon !
A recommander chaudement à tous les amoureux de Rock.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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George R. R. MARTIN est l'auteur d'un grand nombre de roman, les plus connus son sans aucuns doute ceux de la série « le Trône de Fer. » Mais l'auteur avant de devenir un précurseur dans le domaine de la fantasy a écrit d'excellent thriller comme Armagedon Rag dont je vais faire l'analyse aujourd'hui.

La première chose à savoir avant d'entamer ce livre, c'est qu'il est question de Rock, pas n'importe lequel, le Rock des années 60/70. George R. R. MARTIN dont l'amour pour les groupes d'entant est incontestable à travers ce livre revisite l'univers des années folles, pleines de concert, de groupes, de hippies, de sexe, d'alcool et de révolution dans l'air Américaine.
Le héros, Sander BLAIR est un ancien journaliste qui travaillait durant ces folles années pour un journal, le Hedgehog. Depuis, il est devenu écrivain de roman à succès, or depuis peut, il est bloqué dans la réalisation de son dernier roman. Son éditeur n'a de cesse de le presser à rendre son roman dans les délais mais rien de vient. Un jour, l'éditeur en chef du Hedgehog l'appel pour lui demander d'écrire un papier pour le journal en souvenir du bon vieux temps. Sander refuse dans un premier temps, mais de savoir ensuite qu'il s'agit d'enquêter sur la mort de l'ancien impresario du plus grand groupe de rock des années 70 le fera changer d'avis. Ainsi commence sa course folle à travers tout le pays, entre enquête, souvenir et fantôme du passer Sander sera plus que jamais de retour dans l'univers du rock qu'il a tant aimer.
Tout le long de l'histoire, j'ai suivis Sander BLAIR au volant de sa voiture de sport luxueuse à travers les Etats-Unis, l'enquête nous mène d'abords sur les lieux du meurtre, comme chaque enquête j'imagine, découvrir, ou redécouvrir pour le héros les groupes des Nazgul, ce groupe imaginaire tirer tout droit du folklore de l'univers de Tolkiens était un véritable plaisir. Coïncidence, et éléments douteux nous tiens en alène jusqu'à la fin et l'ambiance de plus en plus oppressante et emprunte de nostalgie nous fait rêver à une époque bien différente de la notre. Pour ma part je ne pouvais cesser de m'imaginer dans des lieux rétro, des voitures polluantes devant des cinémas de plein air et des flics à la « Texas Rangers. »
Les Nazgul, sont le pilier de ce roman, les rencontrer un par un, sauf le chanteur mort des années avant d'une balle dans la tête, est assez… drôle. Tous les stéréotypes que je m'étais imaginé sur les stars de rock sont présent ici. Les membres du groupe aujourd'hui dans une retraite anticipée dû à la mort de leur chanteur sont tous partis dans leurs coins. L'un tient un resto et cherche tant bien que mal à s'en sortir, l'autre est coincé dans le passé et n'a de cesse de rêvé du bon vieux temps alors que sa bedaine elle s'allonge et que ces cheveux blanchisses. le troisième s'en sort mieux, riche et père de famille. Cependant la musique lui manque et rien ne serait combler ce vide.
Sander découvre petit à petit que tout les évènements qui ce produise on un but commun, revenir une dizaine d'années en arrière et reformer le groupe, des gens dans l'ombre y oeuvres sans relâche pour redonner l'esprit de révolte au peuple pour combattre cette société qui ne s'est pas améliorée. Seul problème, seul trois membres sur quatre sont encore en vie !
D'un bout à l'autre, on découvre les actions qui pourront engendré un futur depuis longtemps désiré par les fans du rock, ils étaient en pleine guerre du Vietnam et luttaient pour changer une société remplis de corruption, alors que le président Nixon était au pouvoir. Agrémenter d'innombrable citation tirer de chanson de rock, Armagedon Rag est un livre pour les fans de Rock et de nostalgie des années 70 sa ne fait aucuns doute.
Cependant l'ambiance générale en prend un coup à mon avis à cause des nombreuses répétitions des chansons, des rêves qui paraissent tellement réelle et qui finalement n'ont pas un si grande importance, les passages un peut trop longuet et fatiguant qui nous font nous demandez : « combien de pages avant la fin du chapitre ? »
L'auteur n'était sans doute pas aussi doué que maintenant, mais sa plume avait déjà un impact conséquent, je l'ai découvert comme bon nombre de personne par le Trône de Fer, mais lire ces autres écrit est un vrai pèlerinage pour moi qui suis devenu fan de son style, sans complexe et sans retenu. Des dialogues crus, des actes radicaux, une ambiance parfois sombre. Voilà ce qu'on aime chez MARTIN et ce livre ne déroge pas à la règle.

Donc, si vous aimez le style de l'auteur, si vous l'avez découverts par un autre livre et si vous aimez le rock et son époque, vous aimerez ce livre j'en suis sur. Notez toute fois qu'il n'est pas nécessaire d'aimer le rock pour aimer le livre, moi même je suis à des années lumière d'être un vrai « groupie de groupe » et pourtant j'ai aimer l'ouvrage, l'enquête à elle seul suffit à cela.

PS : Je remercie Babelio et son action « Masse Critique » ainsi que les éditions Folio de m'avoir permis de découvrir ce roman.

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Cette semaine j'ai lu Armageddon Rag, un « vieux » roman de George R.R. Martin - qui connait un succès fulgurent suite à l'adaptation de ses romans le trône de fer dans la série du même nom - !

Ce roman je suis tombée dessus par hasard en me baladant à la Fnac pour acheter Hunger Games - que je n'ai finalement pas acheté^^ -. J'ai été interpellée par cette couverture blanche maculée de sang, cette guitare noire et ce titre, posé au milieu des best-sellers d'héroïque fantaisie aux couvertures sombres de l'auteur. J'ai retourné le livre et lu cette 4ème de couv', cette première phrase :

« Woodstock a été l'aube, Altamont le crépuscule, West Mesa la nuit cauchemardesque. »

Interpellante, presque angoissante… un roman plein de promesses.

Synopsis :

« Woodstock a été l'aube, Altamont le crépuscule, West Mesa la nuit cauchemardesque. »
Célèbre pour avoir été l'imprésario d'un des plus grands groupes de rock des années soixante, les Nazgûl, Jamie Lynch est retrouvé assassiné : on l'a ligoté à son bureau et on lui a arraché le coeur. Un meurtre qui en fait remonter un autre à la surface : celui du chanteur du groupe, abattu en plein concert, en 1971, à West Mesa. Deux meurtres non élucidés distants d'une dizaine d'années. Une énigme.
Parce que son quatrième roman s'obstine à ne pas dépasser la 37e page, parce qu'il a suivi l'affaire Charles Manson en tant que journaliste, parce qu'il est fasciné par l'histoire et la musique des Nazgûl, l'écrivain Sander Blair décide de mener sa propre enquête et d'en tirer un livre, son de sang-froid.
Mais Sander va rapidement se rendre compte que, malgré les apparences, le meurtre de Jamie Lynch n'est pas une nouvelle affaire Sharon Tate. C'est bien plus compliqué. Et bien pire.

J'ai aimé. Pourquoi ? Sans doute parce que la fin des années 60 est pour ma génération une époque fascinante, à la fois proche et lointaine. Sans doute parce que j'écoute Les Doors, Joplin et Hendrix. Sans doute parce que Woodstock est un mythe. Sans doute parce que je me demande comment aurait été la France sans Mai 68 et comment serait-elle devenue si cette révolution n'avait pas été avortée. Sans doute parce que ma génération a été bercée par des slogans révolus : « Peace & Love », « Sexe, drogue et Rock'n'Roll ». Sans doute parce que j'aimerais croire à ses idéaux : justice, liberté, égalité… Sans doute enfin, de vivre dans la nostalgie d'une époque que nous n'avons pas connue…

J'ai aimé imaginer les concerts des Nazgûl - même si j'ai été un peu frustrée qu'il s'agisse d'un groupe imaginaire, j'aurai bien aimé écouter leurs chansons en lisant ce roman -. J'ai aimé ce moment où la fiction rencontre la réalité. J'ai aimé les trips de Sandy. J'ai aimé les citations musicales de chaque début de chapitre. J'ai aimé ce thriller sur fond de rock. J'ai aimé le style de George R.R. Martin parfois fluide, parfois haché, presque brutal…

Au-delà du thriller et de l'histoire fantastique, ce livre nous amène à réfléchir sur ces idéaux abandonnés et ces acteurs ayant perdu leur idéalisme pour devenir consumériste & conventionnel… Dommage que le roman se termine « trop » bien, comme si les personnages bien qu'ils aient compris l'échec de leur mouvement, n'avaient jamais perdu de vu leurs idéaux et avaient réussi à s'accommoder de ce nouveau monde. J'aurai aimé une fin plus sombre, plus noire, plus rock …

A lire absolument !
Lien : http://www.lesdivagationsdec..
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La première partie du roman est incroyable : suivre le héros sur la route des souvenirs et voir sa désillusion face au déclin de ses idéaux de jeunesse, mais aussi au déclin physique de la vieillesse… c'est magnifiquement bien écrit. Ce portrait d'une génération est à la fois précis, sans fards, et on sent beaucoup de Martin dans le livre.

Et la façon donc GRRM écrit sur la puissance de la musique est également hyper belle, j'ai trouvé. le fait de voir la musique non pas comme le marqueur du temps mais comme un véritable pouvoir de changement, ça m'a beaucoup parlé.

Malheureusement, la seconde partie du roman, qui se focalise sur des éléments fantastiques est beaucoup moins bonne. A mes yeux, il s'agit d'un élément annexe du bouquin, clairement pas le coeur du propos mais ça rend la seconde partie très très décevante, car ça "part en sucette" maladroitement…
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Un livre surprenant, écrit par l'auteur de la saga « le Trône de Fer » en 1983. Il semble que la traduction en français ait attendu 2012, ce qui est bien dommage car cette publication tardive est sans doute « tombée à plat », les événements qu'elle évoque ayant disparu de la mémoire de ceux qui les ont vécus… ou peut-être pas ?
Tout le roman baigne en effet dans l'atmosphère des années 70-80 aux Etats-Unis : chaque chapitre porte en exergue une phrase d'une chanson de cette époque, les allusions sont continuelles aux événements de la décennie : la vague hippie, la guerre du Viet-Nam, la présidence de Richard Nixon, etc… Il est clair que bon nombre des allusions qui parsèment le livre passeront inaperçues ou seront inintelligibles pour les lecteurs nés après 1980, seuls les « baba cools » comme moi pourront retrouver tous les échos de leur jeunesse.
Livre surprenant donc, car il est présenté dans la collection « Folio Science-Fiction », mais pour les deux tiers, le roman se déroule comme un classique « polar », une quête à travers les Etats-Unis des années 80.
Le héros, Sandy Blair, est un écrivain qui a du mal à honorer son contrat avec son éditeur, pour cause de panne d'inspiration. Ancien journaliste d'une revue spécialisée dans la musique, il se lance dans un reportage sur l'assassinat de l'ex-impresario d'un groupe qui a connu la gloire dans les années 70, les Nazgûls (d'après le nom de personnages du Seigneur des Anneaux de Tolkien,… que je n'ai pas lu).
Le groupe a été dissous quelques années plus tôt, par suite de l'assassinat du chanteur, Patrick Henry Hobbins (dit le Hobbit…) en plein concert. Durant son enquête, Sandy rencontre d'abord les survivants du groupe, pour la plupart réduits à jouer dans des orchestres de seconde zone, voire carrément minables, pour subsister. Il retrouve également ses anciens camarades d'université avec lesquels il avait participé aux grandes manifestations contre la guerre du Viet-Nam et le gouvernement Nixon.
Il en arrive à rencontrer un personnage étrange, au passé sulfureux, Edan Morse, dont le projet n(‘est autre que de relancer les Nazgûls sur scène.
Peu à peu, le fantastique s'insinue dans le récit. Cela commence par des visions et des cauchemars par lesquels Sandy Blair revit des événements tragiques de son passé (répression brutale des manifestations d'étudiants à Chicago), mais a aussi une révélation de l'avenir, ou du moins d'un avenir possible… mais qu'il peut modifier.
Le fond du projet d'Edan Morse apparaît ensuite, à travers le personnage du chanteur remplaçant Hobbins …
Le dénouement est plutôt… apocalyptique, comme le laisse présager le titre.
Ce roman ne fait pas que raconter une histoire, c'est aussi une analyse de la société américaine des années 80, au moment où le mouvement hippie s'éteint, et l'auteur essaie de déterminer pourquoi une génération pleine de rêves de changement de la société est finalement « rentrée dans le rang », les beatniks couverts de fleurs devenant des employés traditionnels en costume trois pièces.
Un style agréable à lire, je pense qu'il faut au passage complimenter le traducteur Jean-Pierre Pugi.
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Un bon bouquin qui tient son pari de vos prendre aux tripes ! L'atmosphère est sombre, désabusée.
On suit un écrivain qui pensait écrire un simple reportage, lequel se mue petit à petit en véritable parcours sur lui-même, la désillusion d'une époque perdue et la musique, la musique qui vit, qui vibre, qui gronde, qui emplit tout le roman.

Le fantastique est très peu présent, ou du moins peu visible. Il est instillé à doses homéopathiques au cours du récit. L'auteur n'apporte pas de réponse. A vous d'y croire, ou non.

Le roman parlera certainement plus à ceux qui ont vécu l'époque en question ou aux dingues de musique (beaucoup de références), mais il est quand même très sympa à lire pour les autres !
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