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Critique de kuroineko


Voici un essai passionnant sur la condition des bonnes dans le Paris de la Belle Époque.
L'auteur évoque tour à tour des exemples tirés de la vie réelle et d'autres des nombreuses domestiques présentes dans la littérature française (Pot-Bouille, Journal d'une femme de chambre, etc).

L'ouvrage traite des bureaux de placement, des conditions de vie et de travail de ces femmes souvent jeunes et issues de leur province campagnarde. On y apprend la hiérarchie qui existe entre les divers corps de domesticité, entre la souillon, la cuisinière, la femme de chambre, etc.

Il explique aussi l'imaginaire même de la bonne véhiculée dans la société bourgeoise, avec tous les préjugés négatifs qui peuvent s'y rattacher: fainéantise, malhonnêteté, luxure. Elles sont en effet souvent réputées posséder une activité sexuelle exacerbée, donc à surveiller. Dans certaines familles, la domestique, qui vit à l'époque sous le toit des maîtres, sert d'exutoire sexuelle au patron, voire à ses fils.

Un ouvrage très instructif sur un monde méconnu par une historienne spécialiste de l'Histoire sociale de cette époque. Son essai est très bien documenté, éclairant, d'une lecture agréable et faisant la part belle à l'aspect littéraire de ses sources.
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