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EAN : 978B0045BJG1O
Presses de la Cité (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
249 pages - jaquette en bon etat - 1 carte en noir et rouge hors texte en debut d'ouvrage.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le « réalisme socialiste » s’oppose bien évidemment à la culture des pays occidentaux, décadente et contre-révolutionnaire : [citation de Kurt Hager, un responsable de la politique culturelle en République démocratique d’Allemagne, en 1972.]

« Le modernisme artistique propre à la société impérialiste est l’expression idéologique et sociale de la crise qui traverse l’art officiel dans la société impérialiste. Il est déchiré par une contradiction mortelle. Ses inspirateurs artistiques ont cru jouer le rôle d’une avant-garde et se sont même appelé ainsi, au nom du progrès. Mais là où ils n’ont pas reconnu quelles étaient les forces réelles du progrès social, principalement la classe ouvrière, leur ‘’progressisme’’ et leur ‘’modernisme’’ se sont limités. Leur refus des conditions sociales d’un autre âge les a conduits à mener campagne contre le ‘’vieil art’’. Alors que les humanistes avaient créé une image grandiose de l’homme, l’art moderne tend à une déshumanisation de l’art. La recherche de la nouveauté devient une fin en soi et se trouve limitée aux nouvelles structures, couleur, tons et mots, pour dégénérer finalement en mode plus ou moins manipulée. Il s’ensuit que le ‘’modernisme’’ dans son ensemble constitue un élément apologétique de la société impérialiste et, à ce titre, joue un rôle réactionnaire. » (pp. 130-131)
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Ce qui frappe l’observateur qui débarque en Allemagne de l’Est, outre les caractéristiques habituelles des démocraties populaires (bureaucratie, hiérarchie, omniprésence policière, trafics en tous genres, etc.), c’est le style conformiste des hommes, des idées, sans parler des réalisations artistiques. Sans doute le fond traditionnel du prussien y a-t-il sa part tout autant que le socialisme. Mais on a l’impression que celui-ci est venu conforter celui-là. Les dirigeants de Berlin-Est ne s’en cachent pas : « Les valeurs bourgeoises traditionnelles nous aident pour notre développement économique. »
(…)
Quelle est donc cette République Démocratique Allemande, qui étonne le monde avec ses prouesses économiques ou sportives, au nom du Socialisme, mais qui ne suscite, chez elle, d’autre ambition que la réussite individuelle ?

La RDA offre un nouveau « modèle » de socialisme. Celui de l’efficacité économique et de l’arrivisme social : il faut voir les « nouveaux riches » joui de luxe des hôtels berlinois, des boutiques de fourrures ou de bijoux… Nous sommes loin de la révolution prolétarienne, loin de toute épopée. La « Prusse rouge » : le premier État socialiste bourgeois. (pp. 19 & 22)
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« La République Démocratique Allemande est un État socialiste de nation allemande. C’est l’organisation politique des travailleurs de la ville et de la campagne qui s’attachent à réaliser en commun le socialisme sous la direction de la classe ouvrière et de son Parti marxiste-léniniste. »

Ainsi, l’article I de la Constitution est-allemande marque-t-il le caractère « allemand » de l’État – c’est-à-dire que Berlin-Est ne renonce pas plus que Bonn à une éventuelle réunification –, comme son caractère prolétarien. Adoptée par référendum le 6 avril 1968, en remplacement de la constitution de 1949, le nouveau texte exprime le renforcement de la dictature du prolétariat.

La nouvelle Constitution, dans l’esprit de ses initiateurs, illustre le développement socialiste de la société. Walter Ulbricht annonçait, au reste, dans ces termes le projet de révision en avril 1967 : « L’actuelle Constitution (la constitution de 1949) ne répond plus aux données de l’ordre socialiste et de l’évolution historique. De fait, notre présente Constitution est née de l’époque de l’ordre antifasciste-démocratique que, comme on le sait, nous avons de beaucoup dépassé. » (pp. 87-88)
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