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Parallèlement au spectacle musical écrit par Delphine Gustau qui se joue en ce moment au Théâtre de l'Essaïon et qu'on a beaucoup aimé, la Goulue est également à l'honneur à l'occasion des 90 ans de sa mort, avec la sortie récente de sa biographie La Goulue, Reine du Moulin Rouge parue aux Éditions du Rocher et écrite par Maryline Martin .

Pour écrire cette biographie, Maryline Martin, journaliste littéraire, a lu le Journal de la Goulue, reine du Cancan au Moulin Rouge, dont elle a rencontré le directeur de la communication, Jean-Luc Pehau-Ricau.

Maryline Martin décrit parfaitement comment cette femme multiple, restée égale à elle-même du berceau à la tombe, passée de la misère à la gloire, avant de retomber dans la déchéance.


On est plongé par le destin incroyable qu'a eu la plus célèbre danseuse de chahut (ancien nom du french cancan). Ex-blanchisseuse, ex-dresseuse de fauves - à en croire son CV -, elle fait ses débuts au Bal Debray et au Moulin-de-la-Galette, devient modèle pour Renoir, muse deToulouse-Lautrec qu'elle appelle affectueusement "Le Touffu", figure phare du Moulin Rouge et véritable star des cabarets, et côtoie d'illustres figures comme le futur Roi d'Angleterre Édouard VII...

Cette femme éprise de liberté n'avait pas la langue dans sa poche et n'a jamais voulu s'embarasser des diktats de son époque, ni des carcans qu'imposaient la bienséance. Elle n'avait peur de rien ni de personne, elle osait vraiment tout , ce qui est étonnant pour son époque.

La Goulue aux bas de soie noire, son pied de satin noir dans la main, faisait virevolter les soixante mètres de dentelle de ses jupons, et montrait son pantalon cocassement brodé d'un coeur qui se tendait, farceur, sur son petit postérieur. [...] La danseuse décoiffait son cavalier d'un petit coup de pied chic dans le chapeau, et faisait le grand écart, le buste droit, la taille mince dans sa blouse de satin bleu ciel et sa jupe de satin noir, coupée en forme de parapluie, s'étalant en ses cinq mètres de largeur. ».

Avec son beau cahier de photographies, cette passionnante biographie va forcément vous faire tomber amoureux de la Goulue !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce titre paraît pour les 90 ans de la mort de la Goulue, une biographie qui rend hommage à cette gouailleuse attachante, célèbre danseuse du Moulin Rouge, immortalisée par Toulouse-Lautrec et muse de nombreux artistes de l'époque. Maryline Martin a réalisé un véritable travail de chercheuse en histoire sur la base des sources archivistiques : journal intime de la danseuse, conservé au Moulin Rouge, archives de la société des amis du Vieux Montmartre, le service de la mémoire et des affaires culturelles de la préfecture de Police et divers documents des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris ont permis de ré habiliter cette femme dans l'histoire. C'est un portrait tendre et intimiste qui se dégage ; celui d'une femme libre, fantasque, généreuse et attachante qui a brûlée brillamment tous les feux de sa jeunesse.
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Une biographie de la Goulue, cette reine du cancan, immortalisée par les peintures et affiches De Toulouse-Lautrec. On y apprend l'enfance assez pauvre de Louise Weber, issue d'une famille alsacienne installée à Paris. La jeune fille est blanchisseuse, et lors de ses visites pour porter le linge, elle a accès aux appartements bourgeois et aux toilettes portées par les femmes du monde. Vive, intelligente et n'ayant pas sa langue dans sa poche, après une période de prostitution, elle séduit les peintres qui la prennent comme modèle. Elle intègre les cabarets et le Moulin Rouge, dont elle devient vite la vedette que le Tout-Paris vient voir, aux côtés de Valentin le désossé ou Grille d'égout, elle séduit les plus grands de ce monde - le roi Léopold ou le Prince de Galles. En vieillissant elle acquiert avec ses économies une baraque foraine, très en vogue à l'époque et monte une ménagerie avec lions et guépards mais les années 1910 ne sont plus à la fête et La Goulue gérant mal ses affaires va finir dans la misère et mourir pauvrement en 1929.
Une biographie rapide à lire qui retrace le charme et la pétillance de la Belle Époque, mettant l'accent sur un personnage haut en couleur, La Goulue qui par sa gouaille et sa vivacité de caractère va s'affranchir des conventions bourgeoises et faire le succès des nuits parisiennes où les bourgeois viennent s'encanailler.....Mais c'est également un destin qui devient pathétique avec une fin de vie assez misérable même si La Goulue n'a jamais exprimé d'amertume ou de plaintes sur sa situation...
Un roman qui retrace une époque au travers d'un personnage haut en couleur.
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De la Goulue, on sait qu'elle fit la renommée du cancan et du Moulin Rouge et qu'elle fut la muse De Toulouse-Lautrec qui la rendit immortelle.
On lui suppose une vie à la mesure de cette Belle-Epoque fascinante et de ce Paris un peu canaille dont elle fut l'une des gloires. On l'imagine arpentant les bals de Montmartre avant que Montparnasse ne supplante la butte dans le coeur des artistes, des bohèmes et des demi-mondaines. La Goulue est devenue une légende, mais sait-on qu'elle avait pour nom Louise Weber? Qu'elle se fit dresseuse de fauves à la foire du trône? Qu'elle mourut dans la misère et le quasi-oubli?
Les légendes sont toujours plus belles quand on ne cherche pas à creuser les zones d'ombres, quand on ne s'encombre pas de ce qui ne figure pas sur l'image d'Epinal, dorée et froufroutante ici, presque pailletée. C'est vrai que laisser le réel supplanter la légende, c'est prendre le risque de la déception mais outre que c'est rendre à César ce qui lui appartient vraiment et leur vérité aux êtres devenus personnages et caricatures à forces d'histoires et de rumeurs, c'est accepter de se rendre compte que la vérité, souvent plus crue et sans fards, peut être plus intéressante encore que la légende... Celle de la Goulue paraît brillante, mais elle a contraint Louise, n'a donné d'elle à la postérité que l'image un peu cruelle d'une danseuse un peu grasse et incapable de la moindre réflexion, d'une jouisseuse pétrie de vices et de vulgarité.
Spoiler: la Goulue était cette danseuse, mais elle était bien davantage et il était temps qu'on s'intéresse un peu à elle et qu'on rende compte de sa personnalité complexe et attachante, qu'on rende compte de sa modernité et de sa soif de liberté, en totale désaccord avec son temps qui ne laissait à la femme qu'un place... réduite.
Dépeindre la vraie Goulue, chercher Louise sous l'amoncellement de dentelles et de jupons, c'est donc tout l'enjeu de cette biographie signée Maryline Martin qui pour rédiger son ouvrage a pu avoir accès à des sources inédites, à commencer par le journal intime de la Goulue elle-même ou à des archives rares er exhumées pour elle par la Société d'Histoire et d'Archéologie des 9° et 18° arrondissements de Paris le Vieux Montmartre ou par le service de la Mémoire et des affaires culturelles de la préfecture de Police. Il en ressort une biographie passionnante alliant à la rigueur historique et à la justesse une chaleur qui rend hommage à son sujet plus riche qu'on ne pourrait le croire, femme fantasque et incroyablement libre en même temps qu'un portrait en creux de la Belle-Epoque -à laquelle je suis bien incapable de résister, dussé-je en avoir la volonté!-, période de bouillonnement culturel et de bouleversements sociétaux, de fêtes et de misères, d'irréconciliables paradoxes, période au sein de laquelle les femmes se battaient déjà pour être autre chose que ce que les hommes attendaient d'elles.
Un voyage dans le temps aussi passionnant que poignant.. La Goulue qui s'en va dans l'oubli c'est aussi la fin d'une époque et ces passages sont toujours empreints d'une ineffable nostalgie: celle d'un Paris qui tourbillonnait au rythme du cancan quand la guerre n'avait pas fait perdre aux hommes les idéaux qui les habitaient.
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On a tous plus ou moins vu des tableaux ou affiches De Toulouse-Lautrec représentant La Goulue. Pour ma part, on ne peut pas dire que ce sujet me passionne, mais après le dernier film d'animation de Michel Ocelot - Dilili à Paris - j'ai été piquée de curiosité pour approfondir mes connaissances sur le Paris de cette époque. Alors pourquoi pas à travers le récit de la vie de la Goulue ?

L'itinéraire de cette vie est intéressant à suivre dans le sens où sa vie témoigne bien des grands bouleversements qui ont lieu en France entre la fin du XIX° et le début du XX° siècle. le portrait de cette femme a aussi cela d'intéressant qu'elle représente la tragédie de "la mode" et de son caractère foncièrement "jetable". Si La Goulue a eu assez d'intuition pour tenter de se convertir en "femme d'affaires", pas sûre que le résultat ait été à la hauteur de ses espérances. Certaines blogeuses et vlogeuses ou autres influenceuses pourraient en retirer quelques enseignements utiles...

Mais une fois de plus, je remarque la difficulté que j'ai à apprécier l'écriture des journalistes qui prennent la plume ! Oui, les extraits de journaux, livres d'histoire etc, prouvent bien le sérieux du trvail de Maryline Martin. Mais ce mélange fiction-documentaire avec une recherche de style parfois maladroite n'a pas toujours facilité ma lecture.

Un ouvrage intéressant, mais pas particulièrement mémorable à mon sens...


Challenge multi-défis 2019
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Cette biographie fort bien documentée retrace la vie de la Goulue, danseuse emblématique des débuts du Moulin Rouge et des affiches De Toulouse-Lautrec des années 1880.
Pour la raconter de sa naissance à sa mort, l'autrice a consulté de nombreux documents et nous en fait un récit riche et sensible, au-delà des seules années de scène ; elle dresse un portrait rempli de nuances de cette femme attachante et forte en gueule, qui a su dompter les hommes aussi bien que les fauves. Accroché aux jupons et frous-frous de la Goulue, on relit aussi ces années de la Belle Époque, les expositions universelles de Paris et les guerres contre la Prusse, puis l'Allemagne. L'envie de s'amuser, de danser montre aussi un farouche désir de liberté et d'émancipation de la part de celle qui s'est aussi appelée Louise Weber avant de porter son surnom bien connu.
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La Goulue c'est Louise Weber, la reine du French cancan et une figure mythique du Paris de la Belle Époque. Elle fut immortalisée en 1892 par Toulouse-Lautrec sur son affiche “Moulin-Rouge - La Goulue”. Grande gueule, aimant la fête, la danse, l'alcool et les hommes, Louise était non-conformiste, féministe et a vécu en femme libre à une époque où toutes libertés n'étaient que pour les hommes. Après avoir été une star, son étoile s'est peu à peu éteinte et La Goulue vécut les derniers jours de sa vie dans une grande pauvreté.

J'aurais préféré une biographie un peu romancée mais, malgré une biographie très didactique, j'ai été heureuse de connaître ce personnage qui, toute sa vie, ne dépend d'aucun homme. Une femme forte qui fréquente les grands de ce monde ainsi que les malfrats. Pour celles et ceux qui aiment les faits … et pas la fiction.
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J'ai toujours été attirée par cette période de l'histoire de France nommée « Belle Epoque », qui va de 1880 jusqu'à la Première Guerre mondiale. Cette profusion d'artistes d'horizons divers, tous plus originaux les uns que les autres, rassemblés dans les cabarets de Montmartre où le soir venu, chacun raconte l'avancée de son oeuvre en sirotant un verre d'absinthe… Quel spectacle ce devait être ! Autour d'eux gravitent une nuée de femmes bien évidemment. La plus célèbre d'entre elles est surnommée « La Goulue », en raison de son appétit, qui est impressionnant, que ce soit en denrée alimentaires… ou en hommes ! La Goulue est une jeune femme bien en chair qui n'a aucun complexe et dont le plaisir est même de choquer les spectateurs par ses gestes effrontés lorsqu'elle danse le cancan !

Dès l'adolescence, Louise Weber, de son vrai nom, a le diable au corps. Blanchisseuse dès l'âge de seize ans, elle va jusqu'à emprunter les robes de ses clientes pour aller danser le quadrille chaque soir. Sa gouaille et son appétit de vivre vont vite être remarqués. Entretenue par des hommes fortunés dont elle se lasse vite, elle va être embauchée comme danseuse professionnelle à l'Elysée Montmartre puis au Moulin Rouge où elle obtiendra un véritable statut de vedette. Elle y croisera notamment Toulouse-Lautrec et Renoir, pour qui elle servira de modèle.

Cette docu-fiction m'a permis d'en apprendre davantage sur cette figure illustre que représente « La Goulue » : enfance, moments de gloire puis déchéance. Par contre, je regrette le ton purement journalistique de l'auteure. Les analyses de celle-ci, ses apports en connaissances culturelles et historiques sont entrecoupés d'extraits du journal intime de cette célébrité de la Belle Epoque. C'est dommage que tout ceci n'ait pas été mêlés avec des efforts de style ; cela aurait évité la fadeur du texte final et les nombreuses répétitions.

Un livre intéressant mais trop peu captivant.
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La vie de Louise Weber dite La Goulue, connue pour avoir été danseuse de French Cancan au Moulin Rouge. de son enfance pauvre, son travail de blanchisseuse où elle empruntait les tenues des clientes aisées pour sortir le soir à Montmartre, ses amours tumultueuses, l'Elysée Montmartre où elle commença sa carrière. Après sa grossesse, elle se reconvertit dans les fêtes foraines puis devint dompteuse de lions dans des cirques où elle faillit mourir d'un accident en 1904. Sa fin fut misérable et malheureuse notamment la mort de son fils en 1922. Une biographie poignante, bouleversante et passionnante.
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Grace à ce livre et ses recherches sur un personnage à la fois magnifique et triste, Marilyne Martin refait vivre sous sa plume La Goulue, artiste adulée du Paris Montmartre canaille. Femme libre, sensuelle et d'un fort caractère, La Goulue symbolise la féminité et l'on ne peut qu'être touché comme je l'ai été par cette lecture où adulée, cette femme a rendu son dernier souffle dans la misère. Un vrai travail de documentaliste effectué par l'auteur mêlé d'un profond respect, d'une admiration sans faille pour cette femme artiste-née.
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