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Une enquête dans le Oxford des années 1960, avec un couple de détective improbable, une enquête à l'ancienne qui tient la route et un final surprenant. Une première aventure plutôt réussie.
Bien sûr, on n'est ni dans le roman noir, ni dans le thriller machiavélique. Pas de psychopathe qui fait frémir, pas réellement de suspense à couper au couteau. Juste un cosy mystery de qualité.
En 1960, la, société anglaise (comme la française à la même époque) est encore très misogyne et ne laisse aucune haute fonction à une femme qui, par nature, ferait forcément moins bien qu'un homme. La jeune Trudy Loveday en fait l'amère expérience tous les jours alors qu'elle essaye de prouver qu'elle pourrait être aussi bonne policière que ses homologues masculins. Seulement, à chaque fois qu'elle réussit son coup, un collègue récupère les honneurs.
Clement Ryder est un des coroners d'Oxford. Il a une personnalité en acier trempé et terrorise les hauts gradés de la police de la ville. Quand il demande quelque chose, on l'écoute. Cet homme, ancien chirurgien, cache une faiblesse qu'il juge déshonorante. Il contient tant bien que mal les premiers symptômes de la maladie de Parkinson.
Plutôt que l'intrigue, ce sont bien les deux personnages principaux et leur interaction qui font le sel de la première partie du roman.
Un riche industriel reçoit des lettres d'un corbeau qui menace la vie de son fils. Il ne s'inquiète pas vraiment, fait tout de même protéger un minimum son rejeton et pense l'affaire réglée.
Un meurtre est alors commis, pas celui de son fils, mais celui de … son fils. C'est à dire d'un fils illégitime qu'il avait eu dans sa jeunesse avec une autre femme. Trudy Loveday qui était sur l'enquête quand il ne s'agissait que d'une affaire de lettre anonyme, est vite écartée de celle qui est chargé d'élucider le crime.
Le coroner, quant à lui, souhaite revenir sur un cold case et réclame une assistance de la police qui se fait alors une joie de lui confier Loveday.
Les deux enquêtes se poursuivent donc en parallèle et Loveday essaye de se mêler des deux avec plus ou moins de réussite, tout en supportant le caractère bougon du coroner dont elle admire pourtant l'extraordinaire esprit de déduction.
Le style de Faith Martin n'est pas le point fort du livre, mais les 280 pages en format poche se lisent vite avec de courts chapitres et un certain rythme une fois les personnages bien présentés.
Le duo de détectives est bien travaillé et leur psychologie plus poussée que dans d'autres romans du même genre. L'intrigue, sans être révolutionnaire, est agréable à suivre et le final difficile à deviner.
Les difficultés de Loveday en butte avec le machisme de son époque est souvent très drôle et apporte une légèreté bienvenue au milieu des courses poursuites, interrogatoires et autres déductions sherlockholmesienne (je sais, l'adjectif n'existe pas et est très moche, mais un amateur de roman policier comprendra tout de suite) du coroner.
Des personnages que l'on a envie de retrouver dans une autre enquête.
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Oxford, 1955. Un homme se penche sur le cadavre d'une jeune fille, dans une chambre luxueuse, puis se retire en volant au passage quelque chose sur la table de chevet. Cinq ans plus tard, un industriel millionnaire, victime d'un “corbeau” qui menace la vie de son fils en représailles d'une mystérieuse faute passée, fait appel à la police. Mais un fils peut en cacher un autre et le meurtre aura quand même lieu, au grand dam des policiers.

Pour Trudy Loveday, agent de police stagiaire de 19 ans en butte à la misogynie de ses collègues comme de la société tout entière (une femme flic ? Et puis quoi, encore !), et pour Clement Ryder, ancien chirurgien et désormais coroner, inflexible, brillant et peu avenant qui combat en secret sa maladie de Parkinson, c'est l'occasion de mener l'enquête et de dénouer un par un les fils de cette étrange affaire où ne tardent pas à resurgir de bien vilains secrets jusqu'alors soigneusement dissimulés derrière les murs des belles propriétés des notables d'Oxford…

"Le corbeau d'Oxford" n'est peut-être pas un grand moment de la littérature policière, et il est probable que je l'oublierai assez vite. Mais j'en ai apprécié l'écriture alerte et l'intrigue complexe et rondement menée, de même que j'ai aimé le charme un peu désuet de ce roman policier à l'ancienne - dans la pure tradition de Agatha Christie (ce qui n'est pas rien !) -, la finesse de ses analyses psychologiques ainsi que ses personnages, attachants et bien campés, au premier rang desquels celui de Trudy, jeune femme intelligente et un brin rebelle, bien décidée - dans cette société des années soixante où une femme ne saurait être que mère au foyer ou secrétaire - à se construire un avenir professionnel parmi les hommes et à égalité avec eux.

Un petit polar sympathique et bien construit, aux inflexions gentiment féministes, qui m'a offert un bon moment de détente.

[Challenge Multi-Défis 2020]
[Challenge Plumes féminines 2020]
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Premier tome d'une série qui en compte deux , pour l'instant...

Oxford, 1960 : Trudy Loveday ( 19 ans) est une toute jeune policière affrétée aux taches subalternes et quand elle a un petit succès en tant qu'enquêtrice, un collègue masculin se charge d'en récolter les honneurs. Ses parents aimeraient qu'elle quitte ce métier (qui n'en est pas un pour une femme), et qu'elle trouve un gentil mari... Mais cette dernière ne l'entend pas de cette oreille, et entend bien "faire carrière". Aussi , c'est toute contente qu'elle se voit chargée d'escorter le peu sympathique Dr Clement Ryder (médecin légiste) sur une cold-case. Une gentille façon de la mettre au placard ou qu'elle fasse tapisserie .

Eux, ( comprendre les policiers expérimentés ET tous masculins) , étant chargé d'une enquête importante: un mystérieux corbeau a menacé un riche industriel .

Dans ce premier épisode, l'auteure pose ses marques et on devine que le féminisme aura une part importante dans les prochains tomes: une femme accédant aux mêmes fonctions qu'un homme n'est pas encore chose courante et bien vue par la société des années 60. Elle parle aussi (un peu ) des privations de l'après-guerre.

La ville d'Oxford et le fait que ça se passe dans les années 60, ne sont pas exploités à fond. Je me régalerais d'avoir davantage de descriptions dans les tomes à venir...

Le duo Lovely Loveday et le Dr Clement fonctionne à merveille, bercés par une estime réciproque. Lui, a toujours eu du pouvoir et fait preuve d'autorité , terrorise, un peu les policiers supérieurs de Trudy. Il a changé de métier (chirurgien au départ) car la maladie de Parkinson est en train de le ronger...

Elle est fraîche, pleine d'ambition, a du caractère, intelligente et très jolie. Oui, ce duo improbable fonctionne à merveille et j'aurai plaisir à les retrouver prochainement...
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Une belle découverte. Un polar anglais sympathique avec juste ce qu'il faut de suspense. En 1960, un riche industriel, Marcus Deering, reçoit des lettres anonymes. Au début, il s'en moque, mais peu à peu, il commence à avoir peur, car les menaces deviennent de plus en plus précises. L'auteur des lettres anonymes, le corbeau d'Oxford, menace de tuer son fils le lendemain à midi. Toutes les forces de police sont là à l'heure dite, mais il ne se passe rien. Toute la famille est soulagée. Mais un autre jeune homme est tué d'une bêche enfoncée dans la tête. Marcus Deering est consterné car le jeune homme en question n'est autre que son fils caché. ..
Un joli duo d'enquêteurs : Trudy Loveday, jeune stagiaire de la police d'Oxford et Clement Ryder, le coroner, ancien médecin vieillissant et reconverti dans la justice. Comme tout duo improbable, une belle complicité se dégage entre eux.
Un joli polar bien agréable à lire.
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J'avais envie d'un roman policier pas trop noir ou glauque et je me suis souvenue que j'avais le premier tome de Loveday & Ryder dans ma pile à lire depuis un petit moment déjà… le corbeau d'Oxford semblait parfaitement convenir à mon envie du moment, je me suis donc lancée dans l'aventure de ce duo assez improbable.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début. Venant de finir un roman qui ne m'avait pas vraiment plu, je me suis dit que j'avais décidément la poisse. Mais comme à mon habitude, j'ai persévéré. Il faut dire que c'est le premier tome d'une saga, et que l'auteur prend le temps de nous présenter ces deux héros (peut-être un peu trop avant de rentrer dans le vif du sujet). Elle pose bien ses bases, nous explique le contexte, la psychologie des personnages et tout le cheminement qui va faire que la jeune stagiaire et le vieux coroner vont finir par faire équipe.

Et cela prend du temps. Loin d'être inintéressant, cette entrée en matière manquait tout de même un peu de peps pour moi. Mais dès le moment où l'enquête débute vraiment, je me suis prise en jeu et j'avais hâte de découvrir qui étaient les coupables de cette double enquête. J'ai d'ailleurs même très envie de poursuivre avec le tome deux.

L'histoire commence avec un corbeau menaçant l'un des lords de la couronne. Très vagues, les lettres de menaces ne donnent pas vraiment d'indice clair sur le chantage et nous sommes dans le flou total jusqu'à ce que le corbeau entre vraiment en action. Sa victime semble d'ailleurs mystérieusement liée à une autre affaire dont le verdict chagrine le Docteur Ryder. Coïncidence ou nouvel indice, c'est à nos deux enquêteurs qu'il va falloir le déterminer.

Plusieurs points très positifs pour moi : Loveday et Ryder pour commencer. Nous sommes dans les années 60 et Trudy est une jeune stagiaire de dix-neuf ans, fraichement assignée à un commissariat. Son chef ne sait pas trop quoi faire d'elle… C'est une femme dans un monde exclusivement masculin… On oscille donc entre paternalisme, préjugé et machisme. Mais Trudy ne se laisse pas démonter et son enthousiasme fait chaud au coeur. Ryder est un ancien chirurgien devenu coroner. Il est atteint de la maladie de Parkinson et l'on sent combien le fait de voir son corps diminuer est un coup dur pour cet homme toujours actif et épris de justice. Deux opposés qui finissent par se trouver et aller au-delà des apparences. Un duo dont on ne voit que les prémisses ici mais qui déjà envoie du lourd.

Les deux enquêtes imbriquées sont aussi une idée très ingénieuse. Trudy est le pont pour le lecteur entre les deux affaires. On voit donc petit à petit les avancées, les liens potentiels et tous les protagonistes venir sur le devant de la scène. Ce n'est pas un schéma narratif évident, mais Faith Martin s'en tire à merveille. J'avais des soupçons, mais au final j'étais totalement à côté, ce qui est une bonne chose car je n'aime pas vraiment deviner ce qu'il se passe. le fait aussi d'avoir une multitude de points de vue était très intéressant. On arrive à comprendre la façon de penser des protagonistes, de voir d'autres facettes des situations, et clairement l'auteur a fait un gros travail sur la psychologie de ses personnages. C'est très réussi. le cheminement progressif de la résolution des enquêtes permet aussi de bien tout comprendre et de voir comment le duo de choc parvient à démêler le vrai du faux et à mettre toutes les pièces du puzzle ensemble.
Un début donc qui m'a un peu fait peur mais qui au final se termine sur une très bonne note. Je me suis attachée à Trudy sans aucun mal et Ryder est un vieux bougon pas forcément commode mais qui a son charme. Les enquêtes étaient prenantes et sans fausse note. Efficace et prometteur pour la suite.
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Très bonne surprise à la lecture de ce policier, il est plus proche des enquêtes d'Agatha Christie que de celles de M.C. Beaton, et mis à part sa couverture (jolie cela dit) ce n'est absolument pas un Cosy Mystery !

Série découverte grâce à une Masse Critique de Babelio qui m'a envoyé le tome 2 et j'ai acheté le premier pour commencer par le début. J'ai l'habitude d'acheter au moins un livre de l'éditeur qui m'en a offert un ! Et j'ai fait quelques découvertes très sympathiques.

L'histoire se déroule à Oxford en 1960. Trudy Loveday est une jolie policière en uniforme, stagiaire de 19 ans. Elle n'est pas prise au sérieux par ses collègues et encore moins par sa hiérarchie. Ses parents aussi pensent qu'elle ferait mieux de se marier et de faire des enfants, de rester à sa place ! Situation courante à cette époque. Mais Trudy est une jeune fille intelligente, vive, curieuse et ambitieuse et se sent capable de faire bonne figure face à la mauvaise volonté du poste de police.

Clément Ryder est un honorable ancien chirurgien cardiaque qui a décidé d'arrêter d'opérer pour cause de Maladie de Parkinson. Il a fait des études de droit afin de pouvoir devenir Coroner.

Un corbeau envoie des lettres de menaces à un homme d'affaires prospère, Sir Marcus Deering en lui demandant de se racheter. Un meurtre est commis et le Dr Ryder convaincu qu'une précédente affaire 5 ans plus tôt, où apparaissait le jeune homme assassiné, n'a pas été traitée correctement mais n'ayant pas de très bonnes raisons à faire valoir pour rouvrir le dossier il demande au Capitaine Jennings de lui adjoindre un élément non indispensable mais officiel de son poste police.

Trudy Loveday est toute désignée, Jennings la jugeant idiote et embarrassante car c'est une femme et ça ne devrait pas exister dans la police !

Voici le duo improbable réunit et leur enquête va pouvoir commencer. Mensonges, secrets, corruption vont être au rendez-vous.

Construit comme un policier classique, avec des personnages attachants ou ridicules, représentant de cette époque hautement machiste, il se lit facilement et n'est pas rempli d'élucubrations ni de romance !

Mon regret est que Oxford et ses environs soient si peu décrits ni même utilisés comme trame, c'est dommage car je trouve que c'est un plus de pouvoir imaginer dans quel cadre se déroule l'histoire.

CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Un petit polar à la crème anglaise ?
Une jeune policière et un vieux médecin légiste vont faire équipe pour résoudre une affaire de chantage et de meurtre à Oxford, dans les années 60.
Trudy Loveday est encore inexpérimentée et souvent reléguée à des tâches administratives, Clement Ryder quant à lui, est un vieux ronchon obstiné qui obtient souvent ce qu'il veut à forcer de râler.
Ils vont devoir s'immiscer dans la vie de Sir Marcus Deering, un riche industriel qui a reçu d'étranges lettres de menaces.
L'évocation de la vie à Oxford dans les années 60 n'est pas vraiment détaillée.
On voit cependant que le rôle des femmes au sein de la police est encore très limité.
L'intrigue est assez simple, je n'ai pas été surprise par le nom du coupable mais ça reste un petit roman agréable à lire grâce au duo Loveday-Ryder, deux personnages avec du caractère.
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"Trudy, qui ne devait retrouver Clement Ryder qu'à 13 heures et était rentrée déjeuner à la maison puisqu'elle passait juste à côté pendant sa ronde du matin, engloutit le reste de sa tartine à la Marmite en fronçant les sourcils. de quoi parlait donc sa mère ?"

C'est bien ce fleuron de la gastronomie britannique qu'est la Marmite qu'ingurgite cette pauvre Trudy (Gertrude) Loveday, 19 ans et néanmoins policière stagiaire, dans une société anglaise de 1960 qui ne voit d'avenir, pour les jeunes filles de sa sorte, que dans le mariage et la procréation...

Heureusement pour elle, elle est futée et résiste vaillamment aux tâches les plus ingrates qu'on lui confie en priorité. Elle va pourtant être amenée à faire équipe avec Clement Ryder, un coroner qui s'est mis en tête de rouvrir un dossier vieux de presque cinq ans. Apparemment les rapports entre Police et Coroners (à la fois médecins-légistes et juges) ne sont pas toujours idylliques et Clement a la réputation d'être une casse-pieds de première catégorie... D'où leur association.

C'est un roman de genre plaisant que ce policier, premier d'une série. Il ne se distingue pas par de grandes qualités de style, ni par son originalité mais le duo Loveday/Ryder fonctionne bien et je lirai très prochainement la suite, qui doit m'être adressé dans quelques jours dans le cadre d'un opération Masse Critique.


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Le premier volume d'une série qui mérite le détour pour son ambiance agréablement surannée (années 60 à Oxford), les thèmes sociaux abordés (la place de la femme dans la société), ses personnages solidement campés et attachants (l'association d'un coroner qui lutte en secret contre un Parkinson et d'une jeune stagiaire qui veut se faire une place dans la police). C'est fin et intelligent avec une intrigue suffisamment travaillée pour maintenir l'intérêt jusqu'au bout. Un regard pertinent sur la société de cette époque. Un très bon moment de lecture.
Lien : https://www.babelio.com/list..
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Après une longue théorie d erreurs de choix ce bouquin a été une véritable bouffée de plaisir , l air y est léger les personnages sont simples ( pas simplet hein ) sans névroses ou obsessions particulières sauf l assassin , mais bon normal il est là pour ça si ! On ne nage pas dans les fluides corporels divers , gluants , pas de sadisme inutile pour la pagination , pas de passions malsaines cachées des héros ( pour l instant ) les années 60 de mon enfance quand le monde , malgré les suites de la 2° Guerre et les conflits qui ont suivi , était encore innocence Bref un vrai plaisir de lecture pour qui aime les romans policier classiques Qui ? Comment? Pourquoi ? Mais je me méfie de mes enthousiasmes , trop souvent douchés et vais me procurer le tome 2 des Enquêtes de la charmante et jeune Loveday et du dur à cuire Ryder
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