Skin Trade

Un roman tout simplement parfait.
Le sujet que je recherchais est totalement respecté : le loup garou. Il n'y a rien à redire, on est pas trompé sur la marchandise. A l'inverse d'autres lecteurs, la brièveté du récit ne me dérange pas. quand tout est dit et bien dit, inutile d'en rajouter pour le plaisir. Autrement dit 155 pages entièrement consacrées à la lycanthropie . le style est fluide avec quelques scènes bien trash.

Lorsqu'une proche de Willie se fait sauvagement assassiner, ce dernier se tourne vers son amie Randi, qui est détective privé, afin d'élucider cette histoire.
Skin Trade est écrit par George R.R. Martin, et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé son écriture (à la fois similaire et différente de celle qu'on trouve dans le Trône de fer, mais peut-être que le genre littéraire joue là-dessus). On retrouve des personnages bien décrits, des actions ou des lieux détaillés mais pas surchargés (encore qu'il s'agisse d'une question de goût), et l'auteur nous transmet aisément la tension qui monte, les inquiétudes des personnages par le biais de sa plume. Parce que oui, il y a certains moments où j'étais vraiment sur les nerfs (heureusement pas souvent), et j'avais peur pour Randi ou Willie : allaient-ils survivre, et si oui, comment ? Aussi, il faut dire que le peu de détails que George Martin donne en parlant des cadavres m'a fait hérisser les poils ; preuve en est qu'il n'y a pas besoin d'en dire trop !
Côté personnages, si Willie m'a paru chaud lapin, faisant un métier ingrat…, il m'a toutefois été sympathique de part son humanité, et j'ai aussi apprécié Randi. Déjà, c'est une femme qui se débrouille bien toute seule, qui mène son affaire et n'est nullement en détresse, et même si elle m'a semblée moins sympathique que Willie, j'ai quand même accroché, et j'aurais aimé la découvrir un peu plus. D'autres personnages m'ont plu, notamment grâce au mystère qui les entoure, à ces connaissances qu'ils ne partagent pas avec les héros, et pourtant ils ne sont parfois que secondaires au récit.

Au final, nous avons là un roman qui se lit vite, plein de tension, de mystère, et qui nous tient en haleine jusqu'au bout. Un vrai bon thriller. Alors, oui, je vous recommande fortement Skin Trade !
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L'intrigue :
Une femme est retrouvée atrocement mutilée mais la police comme les journalistes étouffent les détails. Willie qui avait rendez-vous avec la victime a peur d'être soupçonné et demande à son amie Randy, détective privée, de partir à la pêche aux infos pour voir si les flics ont une piste et s'assurer qu'il ne fasse pas partie de la liste des suspects. Dans son enquête compliqué par les mensonges des uns et des autres, Randy va voir son monde glisser vers un autre, plus sombre, qu'elle n'imaginait pas

Les personnages :
Willie est un beauf mais somme toute sympathique tout de même à suivre. Il avait rendez-vous avec sa petite-amie, Joanie mais en se rendant chez elle il se renifle une forte odeur de sang et voit de nombreuses voitures de secours. Renifle ? Hé oui, notre Willie est un loup-garou mais d'une branche bâtarde. Dans son identité publique par contre il est agent de recouvrement, il traque ces familles endettées pour les faire rembourser mais il a bon fond et donne les moyens quand il peut pour ne plus se trouver dans ce genre de galère.

Randy Wade est détective privée, elle est amie avec Willie et accepte de l'aider à trouver ce qui s'est passé pour Joan, comment elle est morte et pourquoi la police a l'air de chercher à étouffer l'affaire. Dans cette enquête où tout le monde semble lui mettre des bâtons dans les roues « pour sa sécurité », Randy remue ses souvenirs et pense qu'il y a peut-être un lien avec son père mort en service quand elle avait 12 ans.

L'alpha de Willie est un homme riche bien que vieillissant, Jonathan Harmon annonce à Willie et aux autres membres de la meute de venir les rejoindre lui et son fils au manoir, un prédateur chasse les prédateurs.

Le fond social et l'appropriation du mythe du loup-garou :
Avec le métier de Willie, l'auteur nous fournit une critique du système financier américain qui a mené au crack pas si lointain de 2007-2008. Des cartes de crédit sont envoyées directement dans les boites aux lettres des gens qui sont incités à consommer toujours plus mais dans l'incapacité ensuite de rembourser cet argent qui semblait tombé du ciel, Willie nous montre la misère sociale engendrée par ce système.

Comme dans Riverdream / Rêve de Fèvre avec ses vampires, Georges Martin a créé ses loups-garous avec leur spécificité, transformation à volonté sans nécessité de pleine lune, différentes familles et le métissage plutôt mal vu par les races pures mais également les problématiques de la consanguinité.

En bref,ce roman court était vraiment chouette, comme dans le livre précédent, il vous faudra un coeur bien accroché car il y a des flots de sang à la clé, un second texte fantastique horrifique très prenant.
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Skin Trade est le deuxième livre de l'auteur que je lis, et j'y retrouve les mêmes qualités, ainsi que les mêmes défauts. L'un avait beau compter plusieurs centaines de pages et celui-ci, à peine 150, je trouve que le mécanisme d'écriture est le même : une très bonne mise en situation et une fin expédiée.

Dès les premières lignes, on est dedans. On prend bien possession des personnages, des lieux et du début de l'intrigue. Les deux héros qu'on suit sont attachants et l'histoire a l'air brûlant.

J'ai beaucoup aimé la vision des loup-garous de Martin. Malgré tout, je n'arrive pas à ne pas penser à Stephen King. Les concordances sont nombreuses.

Malheureusement, ils se ressemblent aussi dans le fait que leurs fins laissent parfois à désirer. Dans le cas qui nous occupe, j'ai parfois eu du mal à deviner ce que l'auteur voulait nous faire comprendre. J'ai aimé le dénouement mais je ne suis pas sûre d'avoir tout compris.

Une très bonne histoire d'horreur ! Malgré le format court, je l'ai trouvée complète, riche en détails pertinents et en rebondissements, et élaborée avec une précision réglée d'architecte. Bref, G.R.R. Martin est extrêmement efficace. L'ambiance et les décors m'ont fait penser à ''Sin City''.

Concernant le flou entourant le mystérieux tueur, je trouve cela parfait tel quel : Après être initié à l'abomination qui hante cette ville, à savoir que le sommet de la chaîne alimentaire est ici une meute de loup-garous, réalité qui est ignorée par la majorité des habitants qui ne ressentent qu'une vague impression que quelque chose cloche, on nous fait apercevoir un autre niveau d'horreur, une mystérieuse menace pour ces loup-garous. C'est un peu un retour à la case départ : derrière l'apparence de normalité du monde se cachent des recoins inconnus et terrifiants... Que cela reste un peu flou rehausse l'effet. À la fin, Willie fourni les derniers détails qui manquent à la perspicace Randi pour trouver le moyen d'assouvir sa vengeance contre le meurtrier de son père en utilisant cette force ténébreuse. Génial !

Willie Flambeaux est agent de recouvrement. Randi Wade est détective privé. Ils sont amis. Willie demande à Randi d'enquêter sur le meurtre de Joannie, une amie à lui qui a été minutieusement mutilée avant de mourir. Il est assez difficile de parler de l'histoire sans spoiler, j'éviterai donc d'en rajouter davantage sur le résumé.

"Dans l'obscurité de la nuit, il existe des choses qui chassent les chasseurs."

Skin Trade, c'est de la fantasy urbaine avant l'heure de la bit-lit. A la sauce Martin of course : dans une ville décadente, évitant le manichéisme brut, il confronte loups-garous et humains. Brouiller les pistes est sa seconde spécialité et il ne gène pas pour nous égarer dans cette novella où le passé des protagonistes tient une place prépondérante.

"Cette ville était grandiose, autrefois, vous savez, une ville de sang et de fer. Maintenant, elle est entièrement rongée par la rouille. "

Je dois avouer préférer les récits de Martin en format long, voire très long (comprendre le Trône de Fer), mais Skin Trade est vraiment un chouette roman fantastico- policier qui se dévore plus vite qu'un loup-garou ne croque un humain. La couverture est qui plus est des plus réussie. On peut voir sur le blog de l'illustrateur quelques captures de son travail en cours. C'est impressionnant.

Le bouquin a été publié aux US en 1989, qu'il a gagné le World Fantasy Award la même année et ... qu'il fallut attendre 2012 pour qu'il soit publié en français, chez ActuSF. ActuSF qui semble mettre un point d'honneur à éditer les textes méconnus de Martin, puisque la parution de Skin Trade suit celle du Volcryn et du Dragon des Glaces. Et on ne s'en plaindra pas.


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Déjà, je voudrais tirer mon chapeau aux éditions ActuSF qui ont édité fin 2019 la nouvelle dans une collection magnifique. L'objet livre est trop beau ! Une couverture cartonnée, une illustration évocatrice, un petit dossier consacré à George R.R. Martin. Franchement, c'est un bel objet de collection. Si toutes les nouvelles de Martin paraissent sous ce format, je vais me ruiner, mais ma bibliothèque aura de la gueule

Malheureusement, l'écrin magnifique fait que j'ai été encore plus frustrée par la fin abrupte. On en voudrait plus, on voudrait que les dernières pages de l'ouvrage ne soient pas un extrait de Nightflyers mais une suite à la nouvelle ^^

La nouvelle nous présente donc Willy, agent de recouvrement désabusé, et Randi, détective au passé trouble. Un meurtre sanglant titille leur intérêt et c'est parti pour une enquête de roman noir matinée de fantastique.

L'ambiance de la nouvelle est très bien retranscrite. C'est le gros point fort de la nouvelle à mes yeux. Les éléments de fantastique se mêlent à une ambiance poisseuse de ville sur le déclin, et le côté film noir de détective au milieu de ça s'insère très très bien. On a une intrigue autour d'un meurtre crasseux qui se dévoile petit à petit par touches, c'est assez chouette. Rapide, efficace… pas grand chose à redire contre la nouvelle en fait, si ce n'est la frustration de la fin : abrupte et ouverte, on sent que la nouvelle n'était en fait qu'un premier pas dans un univers qui aurait pu être développé encore, et on devait avoir une suite qui ne viendra jamais. du coup, l'impression globale sur la nouvelle s'en ressent, on se sent un peu floué.

Mais je pense que je garderai au final un bon souvenir de la nouvelle tant elle est efficace au niveau de la création d'une ambiance évocatrice en quelques pages.

Bien loin de l'univers de Game of Thrones, on part donc dans une novella d'urban fantasy dans lequel la Lycanthropie est mise à l'honneur. Après une très belle préface signée Emmanuel Chastellière (co-fondateur du site elbakin.net), George R.R. Martin nous emmène dans un univers décharné et sauvage, sur les traces d'un mystérieux tueur qui laisse ses victimes dans un état déplorable. Âmes trop sensibles s'abstenir, l'auteur ne ménage pas les détails et on se retrouve très vite dans un polar bien sanglant et particulièrement immersif qui joue pendant une grande partie du récit entre réel et surnaturel avant de rejoindre un côté plus horrifique.

Malgré le format court, George Martin a particulièrement soigné ses personnages et particulièrement le duo d'enquêteur : Randi Wade, une détective privée un peu naïve, mais particulièrement déterminée à venger la mort tragique de son père survenue des années auparavant et Wilie Flambeaux, un agent de recouvrement aux allures d'anti-héros, un beauf un peu agaçant, mais avec un côté assez attachant. Les personnages sont sommes toutes assez sympathiques et le sont d'autant plus qu'ils sont rapidement en danger de mort face à une menace qui semble démesurée et particulièrement cruelle. de plus, les dialogues sont particulièrement truculents ce qui contrebalance le côté horrifique du roman avec une bonne dose d'humour noir toujours bienvenue.

L'intrigue en elle-même est assez classique, mais très efficace et la fin est un coup de maître particulièrement perturbante qui vient tout remettre en question alors qu'on croyait la situation sous contrôle. de plus, la mythologie liée au loup-garou est particulièrement intéressante puisque l'auteur ne fait pas que reprendre les codes classiques déjà existants, mais qu'il s'approprie le mythe du loup-garou en inventant ses propres règles. Les loups-garous de ce roman s'en retrouvent donc tout à fait uniques, ce qui contribue à rendre cette novella beaucoup moins prévisible et convenue. Enfin, ce texte se révèle être beaucoup plus qu'une simple histoire de loup-garou puisque l'intrigue se construit sur fond d'une critique sociale liée au système financier américain.


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Bon et bien moi qui ne suis pas fan de romans policiers en règle générale, je me suis laissée complètement absorbée par ce petit roman fantastico-policier ^^

Je le trouve bien plus aisé de lecture que le trône de fer, cependant les personnages et l'univers conservent toute leurs profondeur. le début est un peu lent (si je puis dire parce que finalement sur 150 pages je sais pas trop si je peux ^^) mais il se justifie totalement pour moi avec cette fin à laquelle je ne m'attendais pas du tout!
Beaucoup de choses inattendues dans le dénouement. Je suis juste un petit peu déçue de ne pas en savoir plus sur le fonctionnement du truc du tueur (tentative désespérée de ne pas spoiler XD )

Enfin voilà, ça se lit vite, c'est peut-être un peu gore mais supportable. C'est bien écrit. Bref laissez vous tenter...

Grande amatrice de la série Game of Thrones et débutante en ce qui concerne la lecture du Trône de Fer, je me suis intéressée aux autres écrits de George R.R. Martin. Je suis notamment tombée sur celui-ci, Skin Trade, qui oscille entre longue nouvelle et court roman. J'ai aussitôt été attirée par son résumé, qui laissait présager une lecture intéressante.

Randi Wade est une détective privée d'une trentaine d'années, dont le père est mort près de vingt ans plus tôt, d'une manière particulièrement horrible, il a été totalement déchiqueté et mutilé, selon la police par un genre d'animal. Randi doit de nouveau faire face à ça, des années plus tard, lorsque son ami, Willie, agent de recouvrement, lui demande d'enquêter sur le meurtre d'une de ses amies, qui, selon les journaux, a été mutilée.

Comme l'indique la couverture du livre, nous allons avoir à faire à des loups-garous dans ce livre. Pardon, à des lycanthropes. C'est un mélange de fantastique, de roman policier, et d'horreur (bien que cette troisième catégorie soit moins importante que les deux premières).

Tout s'enchaîne très vite, Randi, accompagnée de Willie, va de découverte en découverte. C'est rythmé, on ne s'ennuie pas. Ce que je reprocherais à ce livre, c'est justement d'aller trop vite, surtout dans la seconde partie de l'histoire. Je n'ai pas toujours eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, même si j'ai saisi l'essentiel, je trouve que les informations, vers la fin, sont trop vite balancées. Ça aurait certainement mérité des pages supplémentaires, le roman aurait été tellement mieux ainsi. La première et seconde partie sont vraiment très différentes, le changement est assez brutal. J'ai vraiment accroché à l'histoire, et j'aurais souhaité qu'elle s'éternise un peu plus !
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