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3,47

sur 151 notes
Que voici une très très bonne novella de George R. R. Martin, père spirituel de la mère des dragons. Ici, point de fantasy, mais un fantastique à cadre urbain avec un dépoussiérage efficace du mythe du loup-garou, mêlé à l'enquête type « détective privé » des années 80. La pièce est jouée par des personnages plus vrais que nature, avec une vraie profondeur, une vraie authenticité comme on en voit rarement dans les récits de type court (et comme on aimerait en voir plus !). L'intrigue complexe et bien ficelée est admirablement servie par une plume qui sait se faire nerveuse à souhait dans les passages les plus tendus. Rajoutez à cela ce qu'il faut de gore pour corser joliment la sauce, et l'on obtient tout ce qu'il faut pour plaire à l'amatrice de frissons et de suspens que je suis !
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Skin Trade est une novella du fameux George RR. Martin connu aujourd'hui principalement pour Game of Thrones. Bien loin de l'héroïc fantasy, des dragons et des jeux politiques de son oeuvre emblématique, celle-ci s'inscrit plutôt dans le genre de la « bit-lit » et de l'urban fantasy. Bien loin des scènes de sexe à n'en plus finir et des humours cyniques des autres romans qui saturent ce marché, celui se place davantage du côté de l'horreur et de l'épouvante.

Mon avis
Le roman s'ouvre sur l'odeur du sang, désagréable, envahissante. Cette odeur c'est Willie Flambeaux qui la sent, en se rendant chez une de ses connaissances. Ou plutôt qui la flaire. Dès le départ, et parce que la couverture nous l'annonce plus ou moins déjà, on se doute de la nature profonde et monstrueuse de Willie. Monstrueuse ? Être un loup-garou asthmatique, avec l'apparence gâleuse, pas très beau, bien en deçà de la puissance qu'on imagine émaner de ces bêtes, n'a rien d'extraordinaire. Encore moins extraordinaire quand un être surpuissant semble pouvoir se manifester chez toi au beau milieu de la nuit et que, tout loup garou que tu sois, tu restes tétanisé dans ton lit. Non décidément les loups-garous de Martin ne ressemblent guère à ceux de l'imaginaire collectif.

Celle qui se fait plus caricaturale c'est Randi. Fille de flic, persuadée que son père est mort tué par une bête sauvage, elle se lance de les parties de détective privé afin de lui faire honneur, se retrouver dans les enquêtes qu'elle mène ou de fuir, au choix. Bourrue, forte, cynique, elle n'a pas sa langue dans sa poche et ne se laisse pas marcher sur les pieds… ni avoir par les remarques incessantes de Willie qui veut l'amener dans son lit.

Pourtant cette histoire que lui raconte Willie : son amie, morte, dans une maison fermée à double tour l'intrigue. D'autant plus les menottes d'argent passées autour de ses chevilles alors qu'elle avait perdu l'usage de ses jambes depuis longtemps. Bien décidée à en avoir le coeur net, et, au passage, à se débarrasser de l'impression que tout cela est lié à son passé, elle se lance à toute vitesse dans l'enquête…et en oublie d'être prudente.

Délicieusement ironique, violent, le ton qu'emprunte Martin, change de la plupart des romans traitant de loups garous et autres cas de métamorphoses. Si l'intrigue manque un peu de profondeur à mon goût, préférant l'hémoglobine et l'horreur, à un véritable thriller psychologique (que je préfère davantage), elle mène son lecteur de bout en bout et de révélations en révélations. La tension, monte, palpable. Les loups se réfugient dans les ombres, des balles d'argent sont fondues, des pistolets armés, et les pièges tendus. Aucun n'en ressortira indemnes… ni même peut-être vivants.

En résumé

Cette novella de 1989, saluée du prix World Fantasy Award de la meilleure novella, retrouve une nouvelle jeunesse dans l'écrin forgé par les éditions ActuSF. Cette belle édition, augmentée d'une préface et d'une bibliographie de l'oeuvre de George RR. Martin, rend justice à son talent de conteur, souvent oublié. Mené tambour battant, Skin Trade, qui porte bien son nom, immerge le lecteur dans un condensé de polar, de fantastique et d'épouvante jusqu'à la dernière page.
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Un livre très sympathique, bien écrit comme on peut s'y attendre de George R. R. Martin, qui donne une vision intéressante des loups-garous. Mais il est beaucoup trop court, la surface du thème est à peine survolé, l'intrigue peu développée ; j'aurai aimé que ce soit soit plus approfondi.
Je suis restée sur ma faim, j'ai vraiment eu l'impression que l'histoire n'était pas finie.
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Initialement publié en 89, Skin trade possède déjà les ingrédients qui feront le succès de Georges R Martin. Malgré tout, on reste sur sa faim avec ce court roman.Lorsqu'on arrive au paroxysme de l'intrigue, l'auteur laisse une porte ouverte.On peut se demander s'il y a une suite à ce livre qui a le mérite d'exister mais qui ne contente pas tout à fait le lecteur.
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Willie Flambeaux est un agent de recouvrement. Cachant un lourd secret, il se tourne vers son amie la détective privée Randi Wade lorsqu'une jeune fille qu'il connaissait bien est assassinée. Dès lors, nos héros feront tout ce qu'ils peuvent pour mettre en lumière les conditions de la mort de la jeune femme et surtout tenter de comprendre par qui elle a été tuée et pourquoi. Mais certaines choses sont, faites, pour rester secrète et c'est ainsi que Randi va découvrir des choses troublantes qui ont peut-être un lien avec le meurtre de son père des années plus tôt.

George R.R.Martin est un auteur qu'on ne présente plus. Pourtant, je ne connais pas réellement cet auteur n'ayant à ce jour lu que deux romans de ce dernier. Avec Skin trade, je me fais une excursion dans le style de l'auteur avec pour but de découvrir autre chose que sa saga populaire : le trône de fer. Et je dois dire que cette novella est franchement top ! Elle ne conviendra pas à tous les lecteurs, il faut dans un premier temps accepter de lire un texte rapide dans son traitement du fait du peu de pages. Ainsi d'entrée de jeu on fait la connaissance de nos héros et des circonstances du meurtre qui les amène à travailler ensemble. Pour ma part, cette rapidité m'a beaucoup plu parce qu'au moins on ne s'endort pas et on ne pourra reprocher des longueurs au texte puisqu'il n'en a pas.

Autre chose qui m'a bien plu c'est cette noirceur dans l'univers. On se serait cru au temps de la mafia à Los Angeles avec les parrains et tout ce qui suit. J'ignore pourquoi c'est la sensation que j'ai de suite ressentie en découvrant la novella. Seulement, ici, les explications sont surnaturelles puisqu'on aura le droit à une créature surnaturelle et déjà très utilisée en littérature. En effet, le loup-garou pour George R.R Martin n'a rien de cette créature qui se transforme les nuits de pleine lune et c'est là que l'auteur donne le ton de sa novella. Un loup-garou, ou lycanthrope, est avant tout une victime de sa condition et lorsqu'on comprend à quoi sont liés les meurtres, on est surpris, mais ravi. du chasseur, le lycan passe à la proie !

Le style est agréable, les descriptions sont judicieuses et permettent sans souci de mieux visualiser les scènes parfois écoeurantes du texte. Nos héros n'ont rien de très classique, Willie est d'ailleurs un peu malade et fait penser à un vieil homme dans la manière dont il se comporte. Randie est plus courageuse et intrépide et n'abandonne jamais une enquête, au risque d'y laisser sa peau.

En bref, c'est une bonne novella et j'ai maintenant hâte de me plonger dans Wild Cards !
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C'est avec le fantastique George R.R. Martin que j'étrenne ma première chronique sur ce blog, je vous remercie donc par avance de votre indulgence pour mon vocable châtié et mon analyse pertinente.

Paru initialement en 1989 dans une compilation Dark Visions (en compagnie des illustres Stephen King et Dan Simmons), ce court roman a obtenu le World Fantasy Award de cette même année. Il faut lui reconnaître une certaine intensité malgré son contenu lapidaire qui tient en 150 pages, ce qui correspond au temps d'avaler son petit déj' sur l'échelle de vitesse de lecture de Melwasul.

Ce polar-thriller fantastique contemporain met en scène des loups-garous (pardon, des lycanthropes, l'un des héros insiste) dans une sordide histoire de meurtres qui rappelle une série noire survenue il y a vingt ans dans cette même ville. Comme j'ai été briefé sur l'importance d'éviter les spoilers, je ne vous dirais pas que l'assassin est le facteur… puisqu'il n'y en a pas dans l'histoire (j'espère que vous n'avez pas fermé cette chronique après les points de ponctuation).

Je ne céderais pas à la tentation de comparer cet amuse-gueule frivole à la puissance narrative du Trône de Fer, le contexte étant radicalement différent. Les personnages sont intéressants de part leurs failles (notamment Willie le co-héros) ce qui profite au réalisme de l'histoire. Cependant, hormis l'originalité de désavouer l'importance de la lune, tous les us et coutumes lycanthropiques sont repris (vulnérabilité à l'argent, métamorphose…). Ceci permet aux fans du genre d'être rassurés et nul doute qu'ils apprécieront cet opus rythmé.

L'univers décrit est assez sombre et gore, entre vieux manoirs et victimes « épluchées ». Quant à l'enquête menée et l'histoire en général, elles ne suscitent pas de retournement de situation inattendu à moins d'être né de la dernière pluie. Cela dit, l'ensemble reste plaisant à lire et si je n'avais qu'un seul adjectif à retenir ce serait « divertissant ».

Sur ce, je vous donne rendez-vous pour une prochaine chronique qui concernera encore G.R.R.M. mais dont le contenu est autrement plus consistant, donc dans « un certain temps ».
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"Skin Trade" est une novella de George RR Martin (publiée par ActuSF), lauréate du World Fantasy Award 1989, et elle est plutôt réussie. Martin y mêle avec bonheur une histoire dans la tradition du polar noir à un récit de loups-garous.
"Skin Trade" prend place dans une ville américaine en déliquescence. On comprend que son passé industriel, fondée sur les mines et les forges, a vécu. Reste les souvenirs d'une prospérité enfuie ; ça pourrait être Détroit, en plus petit. Une série de meurtres atroces, à laquelle s'intéressent, pour des motifs moins clairs qu'il n'y paraît, un spécialiste du recouvrement de créances et une détective privée, met au jour pour le lecteur les secrets séculaires de la ville, et ramène à la surface une vieille affaire criminelle trop vite enterrée...
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Autre « Collector » chez ActuSF, « Skin Trade » me faisait de l'oeil depuis un long moment. Entre son thème abordant le mythe de la lycanthropie et son auteur qui a produit l'inachevé « A Song of Ice and Fire », il y avait de quoi titiller ma curiosité. Mais après ma déconvenue avec « Nightflyers », je restais sur mes gardes.

Finalement, « Skin Trade » est un polar fantastique distrayant. Il ne renouvelle pas le genre, n'est pas parfait voire pas très bon mais fait le job d'oublier la monotonie d'un trajet en bus.

Une belle édition pour un texte bref dont l'éditeur s'est senti obligé d'étoffer le contenu avec une préface, une bibliographie et un extrait de « Nightflyers ». La plus conséquente « Voix du feu » n'a pas eu droit aux mêmes honneurs. Ce n'est pas plus mal puisque ce ne sont que des pages gaspillées pour rendre l'édition plus consistante à la reliure.
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George R. R. Martin a souvent déclaré qu'il ne mettait pas de frontières rigides entre les sous-genres de la littérature de l'imaginaire, fantastique, science-fiction et fantasy ; c'est évidemment pour sa monumentale contribution à cette dernière qu'il est surtout connu,
Puisque je parle du Trône de Fer, j'en profite pour citer une critique journalistique rapportée dans les annexes de Skin Trade qui m'a fait bondir : l'auteur écrivait tout uniment : « Tolkien est mort, vive George R. R. Martin. le Seigneur des Anneaux n'est évidemment pas commensurable au Trône de Fer, ni d'ailleurs à beaucoup d'autrs choses, et la phrase est d'autant plus stupide que lee Lord of the Rings n'est absolument pas une oeuvre de fantasy
Ceci étant dit, Martin et aussi (et peut-être surtout l'auteur d'un certain nombre de romans et de nouvelles plutôt orienté SF et Fantastique assez inclassables, et d'ailleurs ne les classons pas puisque telle est la volonté de l'auteur.
Skin Trade en est un parfait exemple. Tout commence comme un roman policier hard boiled : dans une ville qui pourrait être New York, sans porter ce nom (et après tout c'est bien le cas pour l'Isola du 87ème preccinct de Mc Bain), nous avons deux héros : un agent de recouvrement (profession originale pour un héros!) et une détective privée dont le père, policier, a été tué en service ; elle est protégé par son oncle adoptif, ancien co-équipier de son père, devenu chef de la police (note pour les traducteurs : ne pas traduite « Chief of Police » par Préfet de Police, merci)
Eh bien, nous avons déjà lu un certain nombre de romans noirs qui ne commencent pas autrement.
Sauf que cette ville au nom indéterminé serait au mieux un New York parallèle, en plus petit et beaucoup plus décrépit, dans un univers où la lycanthropie existe. D'ailleurs Willie, l'agent de recouvrement, est lui-même un loup-garou, au demeurant charmant garçon, qui lors d'une de ses transformations, n'a pas le temps de se dévêtir entièrement, et arpente les rues de la ville sous la forme d'un loup en slip. précipitamment en . Cette existence est un fait reconnu.
Et nos deux héros enquêtent sur une série de meurtres pouvant être commis par des lycanthropes.
L'ensemble est très amusant à lire et bien ficelé. Un seul regret : une conclusion un peu elliptique.
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Skin trade est encore une fois la preuve que l'oeuvre de George R.R.Martin ne se limite pas à Game of Thrones et qu'il peut écrire sur n'importe quel sujet ou dans tout genre littéraire. L'écrivain se frotte ici à l'urban fantasy et parvient à entremêler créatures et mythes usuels de ce genre avec d'autres bien plus terrifiantes…

Ce court roman, presque une grosse nouvelle, bénéficie de sa plume très fluide et de son imagination sans bornes, ce qui fait qu'il se lit tout seul. D'ailleurs, moi je l'ai lu d'une traite !

Pourtant, le début m'a paru plutôt confus. le décor est assez mal posé, les personnages sont à peine effleurés, si bien que je ne savais pas trop où je devais aller. C'est d'ailleurs un reproche assez global sur ce roman : la trame se concentre sur l'enquête, et tout le reste (psychologie des personnages, émotions, descriptions…) est mis de côté. le format joue évidemment un rôle non négligeable dans ce constat, mais sincèrement, je n'aurais pas refusé quelques pages en plus pour bien m'imprégner du récit.

Skin trade est donc avant tout une enquête policière fantastique, menée par Randi Wade, détective privée. Randi a été engagée par son ami Willie pour faire la lumière sur le meurtre particulièrement sanglant d'une de ses amantes. Or ce n'est pas un assassinat ordinaire, et cette violence n'est pas sans rappeler les disparitions d'enfants et l'attaque mortelle du père de Randi par une bête féroce qui ont secoué la petite ville plusieurs années en arrière…

Une fois prise dans l'enquête, les pages ont défilé à toute allure sous mes yeux. C'est rythmé et les révélations tombent rapidement sans laisser au lecteur le temps de reprendre son souffle. Mais encore une fois, c'est peut-être le format qui veut cela.

Je regrette également la fin, très ouverte et hésitante. Toutes les questions ne trouvent pas de réponses, même si l'enquête est résolue.

Le fait est, qu'avec son prestige, j'en attends beaucoup plus de George R.R. Martin dont je connais la maîtrise pour les intrigues et les personnages et que Skin Trade a de quoi décevoir de ce côté-là.

Mais cela reste un roman d'urban fantasy agréable et même terrifiant ! Après avoir refermé mon livre, j'ai eu besoin de quelques minutes avant de pouvoir m'observer dans un miroir. Te voilà prévenu…
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