AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


BazaR
17 février 2020
George R. R. Martin est un remarquable nouvelliste.
Je l'ai déjà dit quelque part ça, non ?

Bon, pas grave. J'ai pas de mémoire de toute façon. J'avais déjà eu l'occasion de goûter ses récits courts avec les aventures de Dunk et l'Oeuf, à la frange du Trône de Fer. Mais ça restait quand même assez long, et toujours dans la veine medieval fantasy.
Ici je découvre son travail plus ancien – datant du début des années 1970 – pour l'essentiel très SF. Et y'a pas à tortiller : c'est du très bon ! Ai-je tort de penser à Robert Silverberg quand je lis ça ? Lecteur érudit, si tu me lis, dis-moi.

G.R.R. Martin peut faire acte d'une poésie profonde, émotionnelle ou visuelle. Côté visuel, certaines images de mondes étrangers resteront longtemps dans ma mémoire (qui donc stocke parfois des trucs pragmatiquement peu utiles). Je pense à la sérénité qui m'a pris à la lecture des hauteurs de Au matin tombe la brume ou dans les grottes de Pour une poignée de volutoines ; des émotions reflets de celles des narrateurs. Les images les plus magiques sont dans Diaporama. J'adorerais en voir l'interprétation d'un dessinateur.
La poésie qui s'appuie plus sur le texte que sur l'image est surtout présente dans Une chanson pour Lya, une construction de l'Amour dans le Collectif absolument formidable, mais on la trouve aussi dans les pensées pour lui-même du héros de Il y a solitude et solitude (nouvelle qui présente aussi quelques images punch).

Vous l'aurez saisi, la découverte de mondes lointains et l'affection que leur portent les héros constituent le socle du recueil. Mais au milieu se cachent des thèmes divers et variés. le thriller dans Pour une poignée de volutoines (encore ! et d'ailleurs Martin s'y initie déjà à faire revivre des morts, arf !), le post-apocalyptique sombre de l'Éclaireur (splendide), la nouvelle ultra-courte à chute percutante avec VSL, le fantastique automobile avec La sortie de San Breta, et même le sport avec le run aux étoiles (faut connaître les règles du football américain pour bien apprécier).

Ces écrits n'ennuient jamais. Si l'histoire faiblit, ce qui est rare, le style compense (coup de chapeau aux traducteurs au passage). George sait donc écrire court, quand il veut.
Et moi, j'en redemande !
Commenter  J’apprécie          376



Ont apprécié cette critique (35)voir plus




{* *}