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Venom (Donnie Cates) tome 1 sur 9

Ryan Stegman (Autre)Ryan Stegman (Autre)
EAN : 9782809488043
136 pages
Panini France (12/08/2020)
4.31/5   21 notes
Résumé :
Eddie Brock découvre l'existence de Knull, le dieu des symbiotes. Avec l'aide de Miles Morales, Venom va devoir mener le combat le plus difficile de sa vie. Voici le début de la prestation déjà culte de Donny Cates sur le personnage ! Lors de la prépublication de la période Fresh Start en softcover, la série Venom est vite devenue l'une des préférées des lecteurs. Elle continue encore aujourd'hui en France et aux États-Unis. En juin, les fans découvriront également ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série consacrée à Venom, dans sa version Eddie Brock. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2018, écrits par Donny Cates, dessinés par Ryan Stegman, avec un encrage réalisé par JP Mayer, et une colorisation de Frank Martin. Les couvertures originales ont été réalisées par Stegman. Il contient également les couvertures alternatives réalisées par J. Scott Campbell, Aaron Kuder, Paul Renaud, Todd McFarlane (recolorisation d'une couverture ancienne), Paolo Rivera, Mike del Mundo, Sam Kieth, Jorge Molina, Humberto Ramos.

À la fin du premier millénaire, un groupe de soldats vikings essaye de défendre la porte d'entrée du palais Heorot, abritant la cour du roi Hroogar, contre un assaillant qui lance devant lui des vrilles noires. Eddie Brock se réveille en plein cauchemar, ne comprenant pas le langage de ces combattants, et réalisant que ce rêve fait en fait partie des souvenirs du symbiote Venom. Il se lève, discute un peu avec le symbiote, et prend les médicaments qui lui permettent de ne plus entendre la voix de Venom dans sa tête. Il se dit que le symbiote n'a plus toute sa tête, ce qui l'inquiète. La radio bricolée dans sa chambre capte un message de la police indiquant la présence de Jack O'Lantern non loin de là. Eddie Brock sort par la fenêtre, activant son costume de Venom pour aller se changer les idées. Sur place, il n'intervient pas dans la bataille, mais se positionne sur un toit voisin pour prendre des photographies, afin de les vendre à un journal, sa seule source de revenus. Quand Jack O'Lantern tire sur un policier en uniforme, l'esprit de Venom reprend le dessus et il neutralise Jack O'Lantern en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Alors que d'autres policiers arrivent sur les lieux, Venom s'apprête à crever les yeux de Jack O'Lantern avec ses doigts. Ainsi interrompu, il se relève. Il y a une spirale rouge qui est apparue sur sa tête; ainsi qu'une sorte d'icone d'araignée rouge sur sa poitrine, et il s'exprime dans une langue extraterrestre incompréhensible. Eddie Brock a complètement perdu le contrôle du symbiote, et éprouve la sensation que sa conscience se noie dans celle de l'extraterrestre. Une grenade vient se ficher dans la tête de Venom. Une main appuie sur le détonateur et la grenade explose, neutralisant le symbiote et l'entité qui avait pris son contrôle. Eddie Brock se relève difficilement et il découvre un individu devant lui qui en profite pour lui injecter un anesthésiant dans le cou. Il se réveille attaché à une chaise dans un entrepôt désaffecté, face à un ex-agent du SHIELD déclarant s'appeler Rex Strickland, pas le moins du monde impressionné par le symbiote Venom, et un peu déçu d'avoir récupéré Brock et pas Flash Thompson. Il lui parle d'un programme de super-soldats appelé Sym-Soldat.

En 2017, Donny Cates écrit plusieurs série qui le mettent sur le devant de la scène, d'abord en indépendant God Country (avec Geoff Shaw), Redneck (avec Lisandro Estherren), puis pour Marvel Comics avec la reprise de Thanos (avec Geoff Shaw) et de Doctor Strange (avec Gabriel Hernandez Walta). du coup en 2018, les responsables éditoriaux semblent parier gros sur lui, en lui confiant cette série, mais aussi une minisérie sur le Cosmic Ghost Rider et la responsabilité des festivités pour célébrer l'anniversaire des 20 ans de Marvel Knights, sans oublier la mort des Inhumains, sachant qu'il continue à écrire ses séries indépendantes. du coup, le lecteur éprouve un sentiment de curiosité à découvrir ce que ce scénariste va pouvoir faire sur un personnage secondaire, de quelle plage de liberté il va disposer. Il garde quand même à l'esprit que cette nouvelle série coïncide avec la sortie du film Venom (2018) réalisé par Ruben Fleischer, avec Tom Hardy dans le premier rôle. Il ne perd pas de temps, en évoquant la légende de Beowulf dans les 2 premières pages, puis en montrant Eddie Brock sans le sou et en conflit avec son symbiote, ce dernier manifestant une sorte de maladie qui le rend imprévisible. le lecteur se retrouve accroché d'emblée, avec un épisode d'ouverture de 30 pages bien consistant. Il comprend également que Cates a choisi une démarche élargissant la mythologie du symbiote, plutôt que de se contenter de ressasser les mêmes éléments.

Le début du deuxième épisode est l'occasion de rappeler quelques faits sur la vie d'Eddie Brock, mais en 3 pages car il n'y a toujours pas de temps à perdre. le troisième épisode contient la participation d'un porteur de costume avec une araignée dessus. Mais c'est à peu près tout ce que le scénariste accepte de sacrifier comme pages pour les points de passage obligés. Pour le reste, Donny Cates met Eddie Brock/Venom face à un adversaire en provenance directe de Klyntar la planète des symbiotes. Il utilise donc les faits principaux connus sur l'origine du symbiote pour envisager ses origines de manière plus large. Il se trouvera forcément des lecteurs très attachés à la continuité du personnage pour estimer qu'il y va trop fort avec un ou deux points de rétrocontinuité massifs, mais cohérents avec ce qui avait été établi auparavant, et présentant une logique satisfaisante pour un comics de superhéros. Même le coeur d'un lecteur réticent commence à chavirer quand le scénariste raccorde habilement l'histoire de la race des symbiotes à une histoire de Thor écrite par Jason Aaron, puis à Knowhere, le quartier général des Gardiens de la Galaxie. Donny Cates prouve ainsi qu'il connaît bien sa mythologie de l'univers partagé Marvel et qu'il sait en faire bon usage.

Ce tome commence donc sous les meilleurs auspices, avec le flux de pensée d'Eddie Brock dans les récitatifs qui permet au lecteur à la fois de se faire une idée de l'état d'esprit du personnage, et d'absorber des informations sur la situation. Il retrouve également Ryan Stegman qui avait réalisé des épisodes très percutants pour la série Superior Spider-Man de Dan Slott. En apparence, cet artiste s'inscrit dans la veine habituelle des comics de superhéros : de nature descriptive, avec une forme de réalisme, une exagération des mouvements des superhéros et des créatures surnaturelles, ainsi qu'un investissement limité dans le dessin des différents décors. Il bénéficie pour ces épisodes de la mise en couleurs impeccable de Frank Martin. Il utilise une palette de couleurs soutenues, avec des teintes riches et des dégradés sculptés pour augmenter le relief des surfaces, pour rendre compte de la source d'éclairage, et pour intégrer les effets spéciaux spectaculaires. le lecteur remarque ainsi les couleurs un peu délavées pour la séquence d'ouverture dans le passé, la très belle mise en valeur des motifs rouges sur le corps du symbiote, l'extraordinaire sculptage du souffle de l'explosion de la grenade dans le premier épisode. Dans l'épisode 4, le lecteur détecte tout de suite le dispositif qui permet à Knull de s'isoler dans une bulle de noirceur, évitant au dessinateur d'avoir à représenter les arrière-plans. Pourtant, il ne ressent pas d'impression d'économie visuelle, car Frank Martin réalise des compositions chromatiques expressionnistes spectaculaires.

À l'évidence la délégation de l'encrage à JP Mayer a permis à Ryan Stegman de disposer d'assez de temps pour peaufiner ses dessins, ses compositions de case. le lecteur retrouve toute l'énergie présente dans Superior Spider-Man, avec une influence de Todd McFarlane moins marquée (ou en tout cas mieux digérée) et une influence discrète de Mike Deodato. Venom est massif, avec des déformations gentiment horrifiques, une exubérance visuelle convaincante et entraînante, une expressivité formidable, un peu moins comique que les exagérations de McFarlane, pas tout à fait aussi horrifiques que les interprétations de Deodato. À une ou deux reprises, le lecteur ne pas s'empêcher de se demander comment un costume qui recouvre le corps d'Eddie Brock peut provoquer de telles déformations dans son anatomie, mais après une opération à coeur ouvert, il se laisse convaincre par la puissance de la licence artistique et n'y prête plus attention. L'artiste assure le spectacle du début jusqu'à a fin, avec des transformations remarquables, grâce au scénario qui s'appuie sur la dimension visuelle des comics, et qui donc en a intégrées régulièrement. Grâce aux dessins, le récit bascule dans un monde nocturne dissimulant des créatures monstrueuses. Ryan Stegman réussit à faire en sorte qu'Eddie Brock ne semble pas trop incongru parmi ces créatures. Il aurait même pu accentuer plus le décalage entre elles et le Spider-Man dans l'épisode 3.

Le lecteur se retrouve donc ainsi emmené dans un récit ambitieux réalisant un ajustement sur un aspect du symbiote, enraciné dans l'univers partagé Marvel sans en devenir abscons, entièrement généré par le symbiote. Au fil des épisodes, le lecteur peut regretter qu'Eddie Brock perde un peu de consistance, et éventuellement qu'une ou deux phases d'exposition soient copieuses. D'un autre côté, Donny Cates en donne pour son argent au lecteur, avec une logique convaincante pour le fait que le symbiote Venom ait besoin d'un hôte sur le plan psychologique, avec des scènes d'action spectaculaire et un enjeu de grande envergure, bien servi par des dessins dynamiques, prenant le meilleur chez Todd McFarlane et Mike Deodato, 2 artistes ayant forgé l'identité visuelle du personnage. 5 étoiles pour un récit d'aventures bien troussé.
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critiques presse (2)
LesComics
17 mai 2021
Ce tome 1 du Venom de Donny Cates, Rex, est une excellente pioche. Explorant la mythologie des symbiotes, il apporte des nouvelles idées, avec une action généreuse et du cœur.
Lire la critique sur le site : LesComics
LesComics
20 août 2020
Le nouveau run Venom par Donny Cates que propose Panini Comics est une excellente pioche. Explorant la mythologie des symbiotes, il apporte des nouvelles idées, avec une action généreuse et du coeur.
Lire la critique sur le site : LesComics

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Vidéo de Donny Cates
Donny Cates règle ses comptes avec le célèbre sorcier à lunette dans l'album Vanish entre magie et violence, à découvrir en librairie : https://www.urban-comics.com/vanish-tome-1/
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