C'est moi qu'il veut !

Je vous l'avoue : après avoir lu le dernier roman de Daniel Martinage, je n'aurai sans doute pas l'idée de réserver mes prochaines vacances dans la région des Monts du Forez. Une région boisée, propice aux mythes et légendes les plus diverses mais aussi dans laquelle se sont déroulés de dramatiques évènements. Comme ces enlèvements de jeunes garçons qui reviennent quelques jours plus tard, complètement déboussolés, probablement drogués mais vivants. D'autres n'ont pas eu cette chance, morts noyés dans un étang ou brûlés vifs dans un incendie criminel.
C'est avec ces données historiques bien chargées et lourdes de conséquences que le jeune commandant Tréboul( dont la chemise à jabot n'aurait pas dépareillé dans les Quatre Mousquetaires) et son équipe vont démarrer leur enquête sur ces mystérieux enlèvements.. Pour Sylvie Chomat, infirmière en chef dans un hôpital de St Etienne , ces rapts ravivent de douloureux souvenirs où son enlèvement a précédé la mort de son père et de ses deux petits frères dans un terrible incendie dont elle a miraculeusement réchappé. Luc et Pierre ne sont plus là mais ils continuent à la hanter comme deux âmes vives qui n'ont pas encore trouvé la tranquillité ni le repos éternel.

J'ai été bluffé par ce récit bourré de suspens et de multiples rebondissements. L'auteur est passé maître dans l'art de la manipulation et je suis donc très logiquement tombé dans ses multiples pièges tendus, ne découvrant avec surprise l'identité du ou des coupables qu'en toute fin du roman.
Hormis ce récit échevelé et ce scénario aux petits oignons , l'auteur a l'intelligence de multiplier les narrateurs, en l'occurrence Sylvie et
Tréboul. Deux protagonistes de chaque côté de la barrière, un enquêteur et une victime avant que les contours deviennent plus flous. Chacun nous partage ses témoignages , son vécu et son avis sur le potentiel coupable ( ceux-ci pouvant évoluer au cours de l'histoire) sans pudeur mais laissant quelques coins cachés que le lecteur découvrira au cours de sa lecture.
Je recommande sans modération.

Dès les premières pages, Daniel Martinange nous met au parfum : ce polar/thriller sera lugubre… et paradoxalement, ce n'est pas le meurtre qu'on y découvre d'emblée qui va alourdir l'atmosphère !
Dans « C'est moi qu'il veut ! », les chapitres se succèdent, tenus par l'un ou l'autre des protagonistes dans une ambiance particulièrement glauque et étouffante…
Pourtant, de jolis paysages bucoliques décrits avec talent pourraient faire illusion… si les pensées des acteurs n'étaient pas aussi noires et les actes aussi malsains !
De jeunes garçons sont enlevés quelques heures puis libérés sans qu'aucun mal ne leur ait été fait… mais sans que la police ne trouve la moindre piste d'explication… Seule Sylvie, la jeune infirmière semble convaincue de connaître l'auteur de ces disparitions provisoires… mais le commandant de police Tréboul, nouvellement promu et récemment arrivé sur le département, est un peu désarçonné par la personnalité de la jeune femme et encore plus surpris par les révélations qu'elle vient exprimer au commissariat… Elle-même a été victime d'un enlèvement lorsqu'elle avait 8 ans puis relâchée peu de temps après ; elle n'a jamais su qui l'avait enlevée et la police n'a rien élucidé. Sylvie a été marquée par cette épisode traumatisant, auquel est venu s'ajouter, quelques mois plus tard, l'incendie de sa maison dont on comprend vite qu'elle est la seule survivante !
L'équipe des policiers est particulièrement disparate mais efficace, les personnages satellites ont tous leur part de mystère et leurs motivations bien réelles…
Même si les indices disséminés par l'auteur m'ont permis de deviner à la moitié du livre une partie de l'intrigue et l'identité du ravisseur, j'étais encore loin d'imaginer la complexité des relations qui aboutissent à tous ces événements tragiques…
Un polar bien écrit, à l'intrigue bien menée et tordue à souhait… que j'ai dévoré en une journée !
Merci Daniel Martinange pour ce bon moment de lecture et bravo aux Editions Lajouanie qui confirment une fois encore que leurs choix d'auteurs sont souvent gages de qualité 😊

Notre narratrice est Sylvie Chotant, infirmière dans un service d'oncologie pédiatrique, au look androgyne, ceinture noire de karaté. Sylvie est borderline, séquelle de son enfance terrifiante : enlevée, puis libérée par un psychopathe lorsqu'elle était enfant, elle a perdu ses deux frères qu'elle chérissait dans l'incendie accidentel de leur maison, dont Sylvie a réchappé miraculeusement. Par-delà la culpabilité d'avoir survécu et de ne pas avoir pu sauver ses frères, Sylvie a essayé de se construire. On peut comprendre que la jeune femme soit un brin perturbé psychologiquement après tout cela ! Elle est un personnage intéressant et riche. J'ai ressenti énormément d'empathie pour elle, admirant sa force, sa détermination et sa résilience.

« Je n'ai pas toujours eu horreur de la fête foraine. Longtemps je l'ai attendue avec impatience, lorsque j'étais une fillette hypersensible aimant rire et s'amuser. Avant l'abominable déchirure. Avant de perdre mes repères. »

Lorsque des enfants sont enlevés et relâchés, selon un mode opératoire sensiblement identique, Sylvie se persuade que le psychopathe est revenu, et pire, qu'il lui en veut, à elle. Elle se sent épiée, suivie.

PJ de Saint-Etienne. Bertrand Treboul, jeune commandant trentenaire, et Martinod, capitaine proche de la retraite, sont chargés de l'enquête. La touche féminine sera apportée par Chrystelle Mop. J'avoue que j'ai aimé cette présence, les deux autres flics faisant trop machos. Mop apporte l'humour qui fait la différence, rendant le récit plus léger et rafraichissant.

L'enquête piétine, et ce qui commence comme un polar va peu à peu prendre le virage « thriller ». le suspense augmente au fil des chapitres, le lecteur commence à retenir son souffle.

« C'est moi qu'il veut ! » est un thriller psychologique qui dépote. le rythme est assez soutenu, accentué par des chapitres hyper courts. La plume est ciselée, elle claque, allant droit au but. Les rebondissements, les fausses pistes sont positionnés de façon à nous rendre addict à ce récit. La construction est originale. Les chapitres alternent entre la narration en « Je » sous l'angle de Sylvie, et le récit plus impersonnel sous l'angle de notre équipe de flics. Cette alternance donne un excellent dynamisme au récit, permettant au lecteur de laisser vivre son imagination et de se retrouver plongé dans les pensées de Sylvie auquel il s'identifie et s'attache rapidement, dégageant une forte charge émotionnelle.

Deux histoires s'entremêlent, se fondent. D'une part, il y a ces enlèvements plus qu'étrange. Pas de demande de rançon, les victimes sont retrouvées enveloppées dans une couverture de survie, comme si l'on avait voulu les protéger afin qu'elles retrouvent leurs familles saines et sauves. Et d'autre part, Sylvie, avec ses doutes, ses idées, ses angoisses. Quel est le lien ?

Ce roman est une pépite, déjà pour l'ambiance et l'intensité de ses personnages, mais aussi pour le rythme, l'intrigue, et la fin. Même si j'avais quelques doutes, je n'avais pas rassemblé toutes les pièces du puzzle, et Daniel a réussi à me surprendre.

Seul bémol, l'intrigue se déroule à Saint-Etienne et dans le Forez, et, comme l'indique Daniel au début du roman, il a pris beaucoup de liberté avec les noms des lieux et la géographie. J'habite dans le Forez et je travaille à Saint-Etienne. J'ai eu beaucoup de mal avec les libertés prises par Daniel, justement. L'hôpital Nord ayant été remplacé par « Hôpital Sud », cela m'a beaucoup perturbée. Cela ne gênera pas un lecteur ne connaissant pas la région, rassurez-vous !

Un mot de la couverture, superbe. En lisant « C'est moi qu'il veut ! », vous découvrirez le lien avec ces deux magnifiques serpents…diaboliques…

Un roman que je vous conseille, une belle enquête policière qui vous tiendra en haleine. A noter que l'hémoglobine ne coule pas à flots, les âmes sensibles peuvent dévorer ce thriller en toute sécurité.

« L'homme est très attaché à ce qui est naturel et hanté par les forces mystérieuses plus puissantes que tout. Il vient souvent ici satisfaire ses instincts de prédateur et profiter des grands espaces où ils s'épanouissent. S'il maîtrise l'art de tuer, c'est dans la chasse qu'il excelle le plus. Aujourd'hui, il a rempli son sac de girolles et de morilles, mais il préfère les traques sanglantes. »

Je remercie les Éditions Lajouanie et Daniel pour cette lecture.

#Cestmoiquilveut #DanielMartinange #EditionsLajouanie
Lien : https://soniaboulimiquedesli..

Roman diaboliquement addictif sur une intrigue palpitante, ne passez pas à coté, même s'il vous occasionne une nuit blanche pour le terminer.

Quand j'ai vu la couverture de ce roman, je me suis dit "les serpents ce n'est pas ta tasse de thé" mais une petite voix dans ma tête me susurrait "fonce, fonce". Et j'ai eu raison, car ce roman psychologique m'a littéralement retourné le cerveau et causé quelques frissons. Les serpents n'y sont pas étrangers, alors phobiques attention à vous !
Dans un saut dans le passé, nous assistons au meurtre d'un petit garçon, le témoin se tait et le Lac des Corneilles garde son secret. Retour au présent, à Saint Etienne, des pré-ados sont kidnappés et retrouvés désorientés mais indemnes quelques jours après. Aucune violence, aucune demande de rançon, de quoi rendre fous les enquêteurs. Sylvie Chotant, une infirmière en unité pédiatrique, est elle persuadée qu'il s'agit du même homme qui l'a séquestrée jeune. Il est revenu pour elle. le commandant Tréboul recueille son témoignage. Martinod son adjoint proche de la retraite est dubitatif devant cette jeune femme dont le discours ne tient pas la route et qui est surtout perturbée par la mort de ses deux frères et de son père lors de l'incendie (criminel ?) de leur maison. Quel lien entre le passé et le présent, qui veut nuire à Sylvie ? La vérité va se faufiler telle un serpent sinueux au fil des pages, vers un dénouement qui vous saisira telle une morsure. Un petit détail tout de même a suffisamment éclairé ma lanterne et m'a permis de deviné un élément, pour le reste j'étais à coté de la plaque (ou du serpent).

Une histoire entraînante qui joue avec nos nerfs et nos neurones. le suspense est bien là et on a du mal à se défaire de cette lecture qui allie angoisse et psychologie avec succès.
mon avis complet sur le blog pour les plus curieux
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Je vais commencer par remercier les Editions Lajouanie et l'auteur pour la réception de ce livre, qui en plus, m'a procuré un bon moment de lecture.

On part avec ce roman dans une région où des enlèvements d'enfants sont commis, des crimes, qui rappellent des événements passés. On va suivre l'histoire du point de vue de Sylvie qui a elle-même été une victime étant jeune, et aussi du point de vue de l'inspecteur qui va être en charge de l'enquête.

Mais aussi des passages sur d'autres personnages qui vont avoir un rôle plus ou moins important, et tout ceci afin que l'on découvre et que l'on comprenne au fur et à mesure ce qu'il s'est passé. C'est une écriture très intéressante.

Le suspense est bien présent, des rebondissements, des émotions, tout ce qui fait un bon roman. Et alors le final, chapeau, j'ai tout imaginé, mais pas la fin que l'auteur nous propose. C'était vraiment une belle découverte !
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Le prologue de ce thriller vous propulse d'entrée dans l'histoire. On assiste via un personnage inconnu, le meurtre d'un enfant de 5 ans sur les bords d'un lac. L'homme qui y assiste garde le silence car pour lui personne ne le croira jamais.
Saint-Etienne, de nos jours, un pré-ado est enlevé et réapparaît 3 jours après. S'ensuit un second enlèvement dans les mêmes circonstances. A chaque fois ils sont endormis au chloroforme et retrouvés dans les 3 jours. le commandant Treboul et son adjoint Martinod vont enquêter sur ces drôles d'enlèvements. Sylvie Chotant, une jeune infirmière, est effrayée en apprenant ce qui s'est passé. Vingt ans auparavant, elle aussi a été enlevée et libérée. C'est sûr, son ravisseur est revenu pour elle.

Les enquêteurs trouvent Sylvie très spéciale . Elle n'a toujours pas fait le deuil de la mort, dans l'incendie de leur maison, de ses deux petits frères et de son père. Ils décident de la mettre sous surveillance. D'une part pour la protéger et d'autre part car ils ont un doute sur ce qu'elle raconte. C'est vrai que Sylvie est un personnage très particulier. Elle m'a mise mal à l'aise dès que les chapitres lui donnaient la parole. D'ailleurs, la plupart des personnages de ce roman sont atypiques et très bien représentés. Entre le commandant Treboul et ses chemises à jabot, sa subordonnée qui ressemble à Jessica Rabbit, l'oncle de Sylvie, charmeur de serpents on a une bonne brochette de personnages. (...)

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St-Etienne - Quand Sylvie, infirmière, apprend que de jeunes garçons ont été enlevés et retrouvés indemnes quelques jours plus tard, son passé refait surface.
En effet, elle aussi a subi la même chose enfant et reste traumatisée. Suite à la disparition d'un autre gamin, elle pressent que la série est loin d'être terminée.

Vous aimez le suspens? Avec ce polar qui tend vers le thriller, vous serez servis!
Daniel Martinange nous entraîne sur des chemins plus que tortueux et nous manipule comme un chef.
Pas de chichis, avec des chapitres courts, il va droit au but et maintient la tension.
Le commandant Tréboul et son adjoint Martinod vont avoir fort à faire pour démêler l'écheveau.
A quoi riment ces enlèvements sans violence ni demande de rançon?
Ajoutez à ça Sylvie, qui par son comportement étrange, laisse planer le doute et d'autres protagonistes tout aussi singuliers et vous obtenez un polar passionnant.
Chapeau aussi à Caroline Lainé, qui, comme d'habitude, donne le ton du roman grâce à sa couverture.