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Vous aimez le romancier américain John Fante ?
Vous aimez le rock'n'roll ? le Velvet Underground ?
The Strokes ? Brian Jonestown Massacre ?
Ca vous dit rien tout ça ?
Pas grave, voici l'histoire des Kid Bombardos. Trois frères rockeurs originaires de Bordeaux. Basse, batterie, guitares. Point barre.
Pourquoi les Kid Bombardos ? C'était le nom de «ring» de leur arrière-grand-père boxeur. de quoi donner du punch en concert !
Ce que nous raconte Olivier Martinelli, c'est l'histoire de ce groupe, une sorte de road-movie quoi. Chaque chapitre a pour titre une chanson : comme «Trying To Find A Home» des Tindersticks ou bien «Sunday Morning» du Velvet. La bande-son est fournie, alors cher lecteur, branchez vos écouteurs mp3 et laissez-vous aller...monter dans le magic bus !
Bon mis à part que j'aime bien la musique proposée, mis à part que j'aime bien John Fante, le romancier américain qui influença Bukowski, mis à part que j'aime bien la «pt'ite" maison d'édition «13E Note Editions» qui publie Dan Fante, le fils de John (vous me suivez ?), et bien, et bien j'ai bien aimé lire ce roman «La nuit ne dure pas
Chaque membre de cette famille musicienne raconte, à sa façon, l'aventure du groupe. Les tournées, les soirées arrosées et enfumées, les concerts, les démêlés avec les maisons de disques, les amours et les désamours...
L'écriture de Martinelli est très très influencée par les romanciers américains type Fante, un peu border-line.
Phrases courtes, directes, sensibles et pudiques.
«Certains disent qu'on boit pour oublier. C'est des conneries tout ça. On boit pour se souvenir de tout ce qu'on a perdu...On boit surtout pour prendre conscience de tout ce qu'on va perdre.» Remplacez «On boit» par «On écrit», ça marche aussi !

«I now it's only rock'r'roll but i like it»...
Pas mal, pas mal...
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Vous l'aurez compris, ce sont trois personnages d'adolescents très complets, très différents que nous propose Olivier Martinelli. Avec sa structure en trois parties, faisant parler chacun des frères à tour de rôle, on entre dans leur tête jusqu'à les comprendre, les écouter, et rêver avec eux. C'est bigrement bien construit et bigrement efficace.

Evidemment, ça parle de rock. Chaque partie est découpée en chapitres dont les titres sont des chansons cultes. Et là encore, le choix est parfait. Des Smiths au Velvet, des Tindersticks aux Vines ou Jesus and Mary Chain, en ce qui me concerne, il n'y a aucune faute de goût, mais plutôt une sorte de discothèque idéale. Les nombreuses références vont faire découvrir de bien belles chansons aux néophytes et donner l'envie de se replonger dans des disques oubliés pour d'autres (dont je suis).

Et le style de l'auteur est d'une précision diabolique et d'une poésie désabusée. Quel plaisir de lire un auteur qui sait écrire, qui s'attache aux moindres petits gestes de la vie quotidienne, pour mieux montrer l'état d'âme. Ne venez pas y chercher un roman d'action, ici, on fouille les pensées, on décortique les cerveaux, on détaille les doigts qui tremblent, pour la logique du personnage. J'ai eu l'impression de lire du Philippe Djian et c'est un énorme compliment ! Olivier Martinelli aime ses personnages, et il nous embarque avec lui. On aime ces adolescents qui ont un rêve, qui travaillent pour qu'il se réalise, qui se prennent des baffes, mais qui repartent à l'assaut.

Ce roman n'est ni véritablement un polar, ni véritablement un roman psychologique mais une belle histoire de jeunes gens qui font quelque chose, de jeunes gens finalement pas si compliqués que cela, qui veulent vivre de leur passion et être aimés. Ce roman est à lire comme une oeuvre à part entière, à garder précieusement comme un culte, à relire pour mieux écouter les autres.

Tous ceux qui ont fait semblant de jouer de la guitare en écoutant du rock, tous ceux qui ont rêvé de brûler sous les projecteurs, tous ceux qui ont gardé une âme d'adolescent rêveur, tous ceux qui cherchent à comprendre une partie de ce qu'est l'adolescence devraient lire ce roman. Trois parties, comme trois disques, trois superbes portraits de jeunes qui veulent construire quelque chose, trois gamins pour qui la famille est une maison dont ils sont les pierres, ce roman est d'hors et déjà culte pour moi.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Nous nous plongeons dans le coeur du rock indépendant dans ce livre où nous suivons tour à tour trois frères, membres du groupe des Kid Bombardos, un groupe français. Nous rencontrons les frères alors qu'ils sont adolescents, et c'est un récit fictif.

Vous aimez le rock ? Vous aimez John Fante, Dan Fante ? Ce livre est fait pour vous ! Bourré de références musicales et littéraires, je pense que beaucoup de personnes pourront y trouver leur bonheur. Olivier Martinelli nous raconte l'histoire de ce groupe à travers les yeux de trois membres d'entre eux.

Ce sont trois personnages très différents, avec leur propre caractère, et que j'ai beaucoup aimé découvrir. J'ai adoré le fait qu'une bande-son soit proposée, même si je n'ai malheureusement pas pu l'écouter (je lisais dans le bus). C'est encore une bonne réussite des éditions 13e Note.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Dans La nuit ne dure pas, trois frères forment un groupe rock — les Kid Bombardos. Le récit est divisé en trois parties qui racontent les épisodes clé de la vie du groupe à travers les yeux des différents frères. Le premier concert, la signature avec un label, le premier disque…

Un des attraits du livre est de voir comment ça se passe dans la tête d’un musicien et de voir l’importance qu’a la musique pour un guitariste, un bassiste ou un batteur. Les histoires de cœur ne sont pas non plus sans intérêt. Un bémol : la différence de perspective entre les différents frères n’est pas assez marquée et même si les prénoms des blondes changent, on a un peu l’impression d’être toujours avec le même personnage.

L’auteur a fait une remarquable recherche stylistique et ce livre recèle des passages touchants et une grande capacité évocatrice. L’auteur affirme s’être inspiré de l’écriture vivante de John Fante. Les références à Fante et Bukowski sont d’ailleurs omniprésentes. Alors qu’en est-il au juste? Martinelli est-il aussi fort que Fante ou Bukowski ?

Jusqu’à présent les éditions 13E Note n’avaient publié que des poids lourds de la littérature thrash anglo-saxonne. Des auteurs avec des feuilles de route parsemées de chaos, drogue et de cicatrices sanglantes. En comparaison avec le reste du catalogue, La nuit ne dure pas fait un peu penser à du roman pour adolescents. Ce n’est pas un défaut. Ça fait du bien de lire un livre où les personnages ne sont pas continuellement sur le fil du rasoir. Ça se lit simplement et, au fond, c’est assez agréable d’avoir, pour une fois, une histoire heureuse publiée chez 13E note.
Lien : https://alaincliche.wordpres..
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Une plongée dans le chaudron de ce qui alimente le rock indé d'aujourd'hui...

Olivier Martinelli a réussi un très joli pari avec ce "La nuit ne dure pas" qui vient de paraître aux belles éditions Treizième Note. Récit "fictif" de la genèse du jeune et talentueux groupe de rock Kid Bombardos, ce roman constitue un hommage puissant au rock indie comme la France en avait jusqu'ici produit beaucoup trop peu...

Le roman rock chez nous (en dehors du champ SF où il y eut de belles réussites - "Le temps du twist" de Joël Houssin, ou "Furia!" de Jean-Marc Ligny) produit trop souvent du constat fatigué, désabusé, nihiliste, de rockers se retournant, plus ou moins désespérés, sur leur jeunesse enfuie.

Rien de cela ici : roman à trois voix "écrit" par les trois frères (en "réalité" par leur oncle), bassiste, batteur et chanteur-guitariste, il vibre de réel, de passion, de lucidité tordue et d'énergie qui déplace les montagnes, même dans les vies chahutées et difficiles à construire des 15-25 ans d'aujourd'hui... Les seuls équivalents qui viennent à l'esprit, pour cette redoutable fraîcheur, sont le meilleur Marc Spitz (celui de"How Soon Is Never" et de "Too Much, Too Late") ou le Douglas Cowie de "Owen Noone & the Marauder".

"Q : Justement, à Paris vous n'avez pas accepté de jouer au Gibus. Pourquoi ce refus ?
R : On n'est pas dans le même trip que les groupes qui y passent. On n'est pas des bébés rockeurs, ça n'a rien à voir. On a peut-être des têtes de bébés rockeurs, mais franchement la musique n'a absolument rien à voir. Il y a des groupes qui se servent de la musique et d'autres qui servent la musique. On espère se situer dans la deuxième catégorie."

Nul doute qu'Olivier Martinelli sert ici la littérature. Convoquant adroitement les mânes de Fante surtout, de Bukowski aussi et de Kerouac (incidemment), une autre prouesse mérite d'être mentionnée, celle de combler l'espace, de mêler la passion, fût-ce au sein d'une grande cellule familiale, entre la culture des 35-45 ans et celle des 15-25 ans, événement trop rare, qui fait clairement de ce roman, et vraisemblablement de son auteur, de grands témoins de ce que peut être un "passeur"...
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Une écriture brute de décoffrage, une rage inhérente aux trois personnages, l'auteur nous plonge dans l'esprit de trois frères partageant un amour commun pour le rock'n'roll.... Quelques difficultés pour rentrer dans cet univers sombre, torturé, où se côtoient sexe, alcool, drogue et rock'n'roll. Toutefois, si les néophytes comme moi cherchent un bon moyen de découvrir la musique rock, chaque chapitre est rédigé sous le signe d'une chanson, le lecteur est ainsi plongé dans le monde musical rock. La nuit ne dure pas, ou comment remonter la pente lorsque l'on a touché le fond !
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Trois parties ("Fanzine", "Trafic", "Tourner mal"), trois récits à la première personne. Trois frères : Arthur, l'aîné, Seb, le benjamin et Dominic, le cadet. Un groupe de rock qui les réunit, ainsi qu'un de leurs amis : les Kid Bombardos. Un roman, La nuit ne dure pas, écrit par leur oncle, Olivier Martinelli, qui raconte leur "histoire" (on reste en effet dans un récit principalement fictionnel, les noms des membres du groupe ayant été transformés dans le roman). Cette histoire a comme matrices une passion commune, la musique, mais aussi la difficulté, pour chacun, de passer de l'adolescence à l'âge adulte, entraînant la prise de drogues pour Arthur, le désir de fuite pour Seb, l'envie de mourir pour Dominic.

Au départ, c'est à partir du site des éditions 13ème Note que je me suis intéressée à ce roman : sa présentation m'a donné envie de le lire. Ayant d'ailleurs lu différents textes publiés dans cette maison d'édition, je me suis demandée pour quelle raison Olivier Martinelli, seul écrivain français de leur catalogue, trouvait sa place au milieu d'écrivains principalement anglo-saxons, dignes descendants de la contre-culture américaine...

J'ai assez vite compris d'où venait cette place à la lecture des premières pages : l''écriture est vive, va au rythme effréné du rock dont elle dessine les contours. Ces contours se dessinent d'abord dans les noms de chapitres, chacun étant associé à des morceaux ou groupes divers et variés (The Velvet Underground, Bob Dylan, Miossec, Taxi Girl, The Strokes... et bien sûr Kid Bombardos). Ils se dessinent également dans les descriptions des instants, nombreux, où le groupe joue : on découvre le ressenti brut de chaque frère face à ce qu'ils jouent, selon la place occupée dans le groupe et dans la fratrie, et face à l'alchimie qui se crée entre leur musique, eux-mêmes et leur public. L'on sent alors vraiment que cette passion pour le rock est bien une affaire de famille, puisque derrière les voix des frères apparaît aussi celle de l'oncle, qui rend par ces choix d'écriture un bel hommage au rock et à l'univers écorché vif qui en découle.
Voici un extrait qui, dès les premières lignes du roman, met en évidence cette passion, selon le ressenti d'Arthur : " J'ai senti une profonde déchirure. de sourdes vibrations ont parcouru ma poitrine. Je me suis tourné vers Dominic. je n'ai pas eu besoin de mots. J'ai cru voir ses yeux se voiler. Seb s'est jeté dans notre dos en hurlant "Putain, c'est trop bien". Il avait le sourire jusqu'aux oreilles. Une mélodie céleste a déchiré le magma sonore. Une onde brûlante m'a caressé l'échine. Et j'ai su que je n'avais plus le choix. Mon futur était là, face à moi. C'était trois ombres sur une scène. Une guitare, une basse, une batterie. La musique n'avait besoin de rien d'autre. Une guitare, une basse, une batterie... la sainte Trinité".

Ce que j'ai aussi particulièrement apprécié, c'est le mélange entre fiction et réalité présent dans ce récit. A tout moment, on s'amuse à chercher, (comme quand on lit Bukowski, Burroughs Sr ou Jr, John ou Dan Fante, etc.), ce qui fait partie de la réalité des évènements, ou ce qui fait en fin de compte partie du travail d'imagination et de recréation de ces évènements par le romancier. Par ce travail d'imagination, on dépasse justement la simple "histoire" des Kid Bombardos pour entrer en contact avec la nouvelle scène rock française en général : mode de vie, précoccupations, envies...

Un roman que j'ai donc trouvé passionnant, avec une écriture qui prend aux tripes, à la fois vivante et poétique, et qui donne une place de choix au rock, le style musical qui a bercé mon enfance et mon adolescence, qui berce et bercera encore longtemps ma vie d'adulte.
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ça secoue comme du Selby ou du Fante (son modèle), écrit les doigts dans la prise comme les titres (de Daniel Darc à Mazzy Star) qui servent de trame au récit. Et pourtant pas besoin de références musicales particulières pour se laisser emporter, émouvoir, cueillir par l'histoire de ces 3 kids qui sortent de l'adolescence avec des doutes plein les poches et le rock'n roll comme religion.

J'ai tellement aimé ce bouquin qu'il s'est produit un truc assez rare chez moi : l'envie de connaître ce type de mon âge capable de puiser et de transmettre autant d'énergie et d'émotions.

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