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EAN : 9782501087964
286 pages
Marabout (22/04/2015)
3.66/5   52 notes
Résumé :
Une enquête de Beth Huntly :
A l'entresol du grand hôtel particulier londonien de la famille Hewes, Beth Huntly règne sur les fourneaux et trois servantes, d'une main aussi ferme que talentueuse.

Un soir d'hiver apparemment comme les autres, alors qu'elle se rend au jardin pour, comme à son habitude, fumer discrètement un cigare, elle fait une macabre découverte : le corps d'une femme, inconnue, gît dans le labyrinthe, un poignard planté dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Premier tome d'une série qui en compte deux à ce jour, "L'inconnue de Queen's Gate" se place dans la lignée des romans policiers historiques d'Anne Perry.
On est à la fin de l'année 1899, à la veille de rentrer dans le vingtième siècle, et Beth Huntly, remplace avec talent la cuisinière de la maison (laquelle a eu un accident ) , quand elle découvre un cadavre de femme, dans le jardin.
Le premier accusé n'est autre que le valet indien, son amant, et Beth va essayer de le disculper.
Entre deux entremets à la vanille , elle découvrira les Suffragettes (les premières féministes) et bien d'autres choses...
L'héroïne de cette série est assez moderne pour l'époque , elle fume le cigare, ¨rejoint la nuit le valet indien de Monsieur, mais elle est analphabète . C'est un handicap pour elle dans son enquête mais c'est un plus pour nous, car on devine que dans les prochains épisodes , elle ne le restera pas , qu'il y aura une évolution dans son personnage.
Un des points forts de cette série est le personnage principal mais aussi l'ouverture au monde que promet Rajiv, le valet indien, lequel est pour l'instant assez mystérieux quand à ses origines sociales .
Si vous connaissez bien Agatha Christie , il ne vous aura pas échappé qu'Anne Beddingfeld ( pseudo de l'auteur dans mon édition ) , n'est autre que la jolie héroïne de "L'Homme au complet marron", oeuvre atypique de la Reine du crime qui contient plus d'exotisme, plus de sensualité que dans les séries Poirot ou Miss Marple , ce qui n'est évidement pas un hasard ...
L'auteur y a rajouté sa touche personnelle , dans la vie , elle écrit des livres de cuisine ( consacrés à des auteurs policiers) , d'où le métier de Beth...
Pour ceux et celles qui connaissent Anne Perry, je dirais que ça y ressemble en plus "pale" au niveau documentation historique, descriptions , suspens et intensité , mais la plume est plus malicieuse et coquine donc, on peut dire que cette Beth Huntly sait tirer son épingle du jeu ou plutôt, ses fourchettes et couteaux...de quoi vous rouler dans la farine !
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Si vous avez aimé « Une saison à Longbourn » dans lequel nous suivions le quotidien des domestiques d'une famille aristocratique anglaise, vous retrouverez la même ambiance dans ce roman.
Londres, 1899, Beth est cuisinière pour la famille Hewes, c'est une rêve qui se réalise, car jusqu'à récemment, elle n'était que « fille de cuisine », mais la cuisinière a fait une malencontreuse chute dans les escaliers, et Beth a ainsi l'occasion de montrer de quoi elle est capable aux fourneaux.
Passionnée de cuisine française, elle adore inventer des recettes et perfectionner chaque jour les plats qu'elle propose à ses employeurs.
Un cadavre de femme est découvert un soir dans le jardin de cette vénérable famille, et cela risque fort d'entacher leur réputation si on venait à les soupçonner de quelque façon que ce soit.
Beth adore son travail, c'est sa meilleure place depuis des années, ici, la nourriture est abondante, le maître n'exerce aucun droit de cuissage sur les domestiques féminines, et elle a même un amant à demeure, le valet indien de Monsieur.
Elle va donc ouvrir grand ses oreilles et tenter de résoudre ce crime afin que son petit monde se s'écroule pas.

J'ai aimé cette jeune femme particulièrement débrouillarde, curieuse et courageuse, bien qu' illettrée.
Maîtrisant parfaitement les codes de la bonne société, elle sait comment apprendre des choses tout en restant à sa place et en s'attirant le moins d'ennuis possibles.
Ni prude, ni frivole, elle assume ses envies et sa soif d'ambition, tout en n'étant pas trop opportuniste.
Une très belle promenade dans le Londres victorien qui nous entraîne surtout dans les cuisines et dans certains milieux populaires, mais nous révèle aussi les dessous du pouvoir et les travers inavouables de certains messieurs pourtant reconnus et honorés par leurs pairs.
Une peinture sociale très réussie et une héroïne attachante, loin d'être parfaite, sont les ingrédients clés de ce roman.
L'auteur a visiblement à coeur de montrer quel était le rôle des femmes à cette époque et ce, au sein de différentes couches de la population, elle nous emmène donc à la découverte des suffragettes et militantes de l'époque.
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J'ai pu découvrir cette aventure de l’enquêtrice Beth Huntly grâce à l'opération Masse Critique, je remercie donc Babelio et les éditions Marabout pour cette découverte !

Avant toute chose, il faut que je parle du cadre historique qui entoure l’histoire et qui me tient vraiment à cœur puisqu’il s’agit de l’émergence (ici en Angleterre) de la cause féministe à laquelle je suis très sensible. Les suffragettes qui militent pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes tiennent une place importante tout au long de l’intrigue, et il est extrêmement intéressant de voir les opinions de chacun à ce sujet. Qu’il est dommage que le combat de l’époque ne concerne que les femmes d’un certain niveau social ! Quel paradoxe que les militantes elles-mêmes, qui veulent bouleverser les mœurs et combattre les préjugés de la société, considèrent que les seules femmes aptes à voter sont celles qui appartiennent à l’aristocratie…

L’héroïne, Beth Huntly, simple cuisinière chez les Hewes n’a donc que faire des rassemblements féministes de Lady Hewes pour qui elle travaille, et pourtant, elle a su démontrer tout au long du roman qu’elle était une femme talentueuse et qu’elle pouvait largement prétendre aux mêmes droits réclamés par les aristocrates. Mais Miss Huntly aura à mener un autre combat au fil de ce roman, une quête tout aussi dangereuse et qui demande tout autant de courage, puisqu’elle s’intéresse au meurtre d’une mystérieuse jeune femme retrouvée devant la résidence des Hewes, et qui la conduira jusqu’au démantèlement d’un réseau de proxénétisme. Je dois néanmoins avouer que, malgré toutes ses qualités, Beth ne m’a pas particulièrement passionnée. En revanche, j’ai apprécié les différents passages où elle nous livre quelques-uns de ses secrets culinaires.

Les personnages les plus marquants sont, à mes yeux, Rajiv, le mystérieux valet de chambre de Lord Hewes et surnommé le Fakir du fait de ses origines indiennes – on comprend dans ce tome que Rajiv est en fait le fils d’un Lord Indien, donc lui-même un noble, mais on ne sait pas pourquoi ni comment il se retrouve à Queen’s Gate… Il ne dévoile pas tous ses secrets, et cela pique ma curiosité, peut-être en apprendrons-nous davantage sur lui et son passé dans le tome 2 ? (Je le souhaite fortement en tout cas).

Mais surtout, et celle qui est, selon moi, la vraie héroïne de ce roman, Lilian Carter, la journaliste indépendante et en quête de vérité et de liberté, elle est clairement la figure féminine la plus forte, la plus intéressante et la plus admirable de « L’inconnue de Queen’s Gate », tant pour ses idées modernes et révolutionnaires que pour son comportement audacieux.

Concernant l’écriture de cette enquête, je dois reconnaître que je n’ai pas toujours accroché à la narration que j’ai trouvé parfois décousue, et les changements fréquents de points de vue et de narrateurs n’ont pas été à mon goût. Outre ce petit défaut, je dois admettre que l’intrigue est plutôt bien ficelée, intéressante et bien amenée.

J'ai tout particulièrement apprécié les nombreux clins d'œil aux grands auteurs et grands héros de la littérature anglaise comme Sherlock Holmes, mais aussi Anne Beddingfeld,  qui est le pseudonyme de l’auteure mais aussi l'enquêtrice d’un jour dans « L’homme au complet marron » d’Agatha Christie ; on goûte avec tout autant de plaisir les extraits de poèmes de Baudelaire ou les citations empruntées à Nietzsche ou Oscar Wilde.

Un bon divertissement !
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Le texte : attention il y a deux livres chroniqués qui se suivent (peuvent se lire séparément mais ce serait dommage)
L'inconnue de Queen's Gate

Beth Huntly, fille de cuisine chez Lord Hewes, se voit promue cuisinière pendant la maladie de la cuisinière en chef. Elle fait des miracles aux fourneaux, mais pas seulement. Ne sachant pas lire, domestique dans l'Angleterre de la fin du XIX° siècle et donc sans pratiquement aucune chance d'émancipation, elle n'en est pas moins dotée d'un sérieux sang-froid, d'un esprit vif et d'un coeur en or. Autant de qualités qui lui seront nécessaires à ne pas perdre sa place, perspective pourtant hautement probable à partir du moment où le corps d'une prostituée suffragette est retrouvée avec un poignard dans la gorge dans le jardin de ses employeurs.

La famille Hewes est particulière à bien des écarts mais sommes toutes assez représentative d'une époque qui touche à sa fin : un couple, issu d'un arrangement de raison et non de coeur entre les familles, qui ne se touche plus depuis 15 ans après la naissance de trois enfants dotés d'une cuillère en argent dans la bouche, l'aînée, limite idiote et mariée pour des raisons d'argent à un avocat, limite idiot, le second dilapidant une fortune qui s'amenuise en plaisirs interdits et la benjamine, 12 ans, obligée de grandir plus vite que son âge. Les Hewes représentent tout ce qui fait la noblesse anglaise à cette époque : un verni policé qui ne fait que cacher les perversions de chacun, l'hypocrisie sous l'humour (noir).

En cette veille de réveillon du siècle (nous sommes donc en décembre 1899), les suffragettes montrent de plus en plus leurs crocs face à une société largement dominée par les hommes. Les femmes y sont les inférieurs des hommes et les domestiques les inférieurs des femmes. C'est tout dire. Et pourtant, on retrouve dans l'organisation des domestiques d'une maison le même type de comportement pyramidal sur-hiérarchisé. C'est l'un des aspects les plus intéressants du livre.

Pour le reste, Anne Beddingfeld mélange plusieurs pistes : entre les suffragettes, la noblesse, la domesticité, le trafic de mineures, sans que l'on sache ou devine où elle veut en venir exactement, sans que se dessine clairement le lien entre les différentes affaires, créant ainsi, avec tout ce qui concerne les actes pédophiles, un sentiment de malaise chez le lecteur. Les oeillères des acteurs du drame qui se joue (et se dénoue) devant nous ne sont malheureusement pas sans rappeler celles qui ont encore cours aujourd'hui dans pas mal de cas de pédophilie.

Pour le style, Anne Beddingfeld réussi a créer des personnages attachant à travers Lord et Lady Hewes, malgré quelques travers qui ne dissimulent pas totalement leur bon fond, Beth, héroïne un peu ingénue qui gagne en maturité au fil des pages (et certainement au fil des romans à venir) mais qui n'a pas vraiment de prise sur l'histoire, jouant plus un rôle de témoin que réellement de détective, Rajiv, le domestique indien de Monsieur, ramené des Indes.

Le livre fonctionne d'autant plus comme un témoignage qu'Anne Beddingfel l'a écrit à la première personne du singulier, comme étant le récit ou le journal intime de Beth mais surtout qu'elle l'a écrit au présent. Ce constant décalage entre le temps de la lecture (un présent en 1899) et le présent réel du lecteur (pour mémoire des générations futures, ce livre est sorti en 2015) est d'abord déstabilisant avant de fort bien passer.

Un moment plus qu'agréable avec des personnages que j'ai immédiatement retrouvé dans la suite des aventures de notre cuisinière en chef (voir plus bas).

« […] il est des informations qu'un domestique se doit de garder pour lui. Si nous racontions toutes les frasques de nos employeurs, toute la bonne société anglaise se déliterait en un clin d'oeil. Nos patrons sont d'excellents donneurs de leçons, mais il est rare qu'ils se les servent. »
« - Depuis quand êtes-vous à notre service, Beth ?
- Deux cent trente-sept jours, Madame.
Elle paraît surprise de ma précision. le temps passé à servir ne doit pas avoir la même valeur que le temps passé à se faire servir. »

Les ombres de Torquay's Manor

Après les évènements de « L'inconnue de Queen's Gate » et quelques mois passés à l'écart de Londres bien mérités, Beth se retrouve sur la côte anglaise avec ses employeurs qui vont se trouver à nouveau mêlés à une histoire sanglante. Sur la lande de Dartmoor, le corps d'une Lady et de son chauffeur sont retrouvés poignardés et dans une position suggestive quant à la nature intime de leur relation. le médaillon de la Lady a disparu et les assassins n'auront de cesse de retrouver ce médaillon qui renferme le secret de leur action.

Ce nouvel épisode des aventures de Beth l'entraîne aux confins de ce que son métier de femme de cuisine l'autorise ou non à faire, mettant en danger sa place quand bien même elle est dans une famille atypique qui n'est pas sans avoir un attachement certain à cette jeune fille débrouillarde et quand bien même fait-elle cela pour sauver cette famille un peu frapadingue et par là même sauver sa place.

Les références à Sherlock Holmes, déjà présentes dans le premier livre, sont encore plus flagrantes ici à travers la lande de Dartmoor et les allusions au « Chien des Baskerville ».

Les suffragettes sont encore de la partie à travers le personnage d'Eleanor Rigby, journaliste en goguette sur la côte pour suivre les régates pour son journal mais beaucoup plus intéressée par les faits divers. Eleanor s'adresse à Beth pour solliciter son aide, l'histoire révèlera les motifs réels d'Eleanor qui, pour un journaliste, conserve malgré tout un semblant de morale à peu près disparue aujourd'hui dans une majorité de la profession.

Autre constante entre le premier tome des aventures de Beth et cette deuxième livraison, Anne Beddingfeld s'empare de thèmes d'actualité mais traités dans l'Angleterre des années 1899-1900 les rendant intemporels. Pédophilie et place de la femme dans la société dans « L'inconnue de Queen's Gate », il est ici question de moralité et des excès commis en son nom (la moralité prise en sons sens le plus large pouvant s'étendre aujourd'hui aux religions, au racisme, au rejet ; l'utilisation de références au Ku Klux Klan américain n'étant pas gratuite), de magouilles et de corruption, thèmes récurrents de l'actualité, de dérives d'une société embourgeoisée qui

Ces deux histoires s'enchainent parfaitement, se lisent facilement et sont distrayantes à plus d'un titre, servies par un style efficace avec des phrases sur ce qui est encore de l'esclavagisme (même rémunéré) qui font mouche, une vision émancipatrice (que ce soit la femme ou l'être humain en général) plutôt emballante. Et dans cette deuxième histoire, comme si la vie de Beth se mettait en adéquation avec ses aspirations, notre héroïne prend un peu plus les choses en main et les subit moins que dans le précédent récit. On s'attache sincèrement à cette jeune femme ne sachant pas lire mais sachant cuisiner, avec la tête sur les épaules, un peu tête brûlée aussi parfois et dont l'émancipation progressive s'accorde avec son histoire d'amour avec Ravij, le serviteur hindou de Monsieur.

A suivre encore donc avec plaisir.
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Un polar victorien qui nous entraîne dans les pas de Beth, la cuisinière d'une riche famille londonienne. Il y a un petit peu d'Anne Perry mais en plus dynamique et sous un autre point de vue car Beth est domestique, ne sait ni lire ni écrire mais fait preuve de beaucoup de bon sens et d'un grand sang froid. Quand le corps d'une jeune femme est retrouvée juste à côté de la maison, elle mène sa petite enquête pour innocenter un domestique dont l'accusation arrange tout le monde. J'ai beaucoup aimé le rythme et l'intensité d'action qui m'ont fait dévorer ce livre en peu de temps. l'écriture est fluide, les personnages bien présentés et cerise sur le gâteau, on plonge dans la cuisine de cette riche maison à l'approche de Noël. Je vais m'atteler bientôt à découvrir la suite des aventures de cette héroïne si intéressante!
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Mais toute la maisonnée, sauf sans doute Madame, est au courant que Monsieur ne rêve que de femmes indiennes. Même la petite Kathryn le sait ; il parait qu'elle dévore les rayons de la bibliothèque, et Rajiv m'a dit que Monsieur y rangeait des livres très osés venus d'inde, illustrés de gravures très suggestives. Il m'a montré quelques pages et... , ma foi , en Inde, on sait aimer...
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- Depuis quand êtes-vous à notre service, Beth ?
- Deux cent trente-sept jours, Madame.
Elle paraît surprise de ma précision. Le temps passé à servir ne doit pas avoir la même valeur que le temps passé à se faire servir.
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Il est des informations qu'un domestique se doit de garder pour lui. Si nous racontions toutes les frasques de nos employeurs, toute la bonne société anglaise se déliterait en un clin d'oeil. Nos patrons sont d'excellents donneurs de leçons, mais il est rare qu'ils se les servent.
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Jasper est de ces domestiques qui pensent que la demeure de leurs patrons est aussi un peu la leur. Je n'essaie pas de lui expliquer qu'il se fourvoie complétement... à quoi bon ?
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Perdue dans le dédale de mes pensées, j’avance bon train. Mon panier devrait me peser, ralentir ma course, la neige molle me faire trébucher et les chevaux qui se précipitent sur moi à chaque fois que je traverse une voie, m’effrayer. Mais je n’ai jamais marché aussi vite, couru presque, car le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Ce soir, c’est ma chance.

Je sais, c’est terrible, Mrs Hudson a fait une grave chute et a été hospitalisée au Barts1, elle boitera peut-être pour le reste de sa vie, mais je dois dire que je m’en fiche, et pas qu’un peu. Je n’aurai peut-être pas d’autre occasion de montrer ce que je vaux.

Ce soir, c’est mon soir.

Alors bien sûr, le panier est lourd, je n’ai pas trouvé le cheddar que je voulais pour cette foutue recette exigée par Madame, mais ça aussi, je m’en fiche.

Je vais leur faire un dîner dont ils se souviendront, un dîner qui me vaudra la place. Ma place !

Alors il peut bien se mettre à neiger de plus belle, mon manteau peut ruisseler et mes bottines se gorger d’eau, je cours.

À un mois de Noël, Londres ressemble à une mare de boue géante arpentée de jour comme de nuit par des voitures pressées, conduites par des cochers qui ne regardent pas devant eux. On ramasse des dizaines de piétons renversés tous les jours, aussi je cours, mais prudemment, et je me repasse le menu de la soirée : velouté de champignons, soufflé de cheddar, aiguillettes de canard braisées aux cardons, haddock à la nage de crème, pudding aux poires et stilton.
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