Connaissez-vous les Beatles, Mozart ou Pink-Floyd ? Oui, bien évidemment, mais, n'apprécieriez-vous pas les découvrir maintenant, avec votre vécu et votre perception d'aujourd'hui, pour en savourer pleinement la magie, les finesses et les envolées ?
N'avez-vous jamais ressenti l'envie de revivre le premier jour d'une découverte prodigieuse ?
De convoquer à nouveau les papillons du ventre et les voir s'éparpiller de bonheur ?
Je n'avais jamais lu
Carole Martinez, je la découvre maintenant et c'est un plaisir fort.
Comme si j'étais passé à côté de quelque chose de capital, que l'on m'avait caché une artiste majeure dont je déguste seulement actuellement les charmes de son écriture.
C'est dense comme le Requiem de Mozart, c'est poétique comme « More » des Floyd et c'est riche comme l'album blanc des Beatles.
Lolokili, lectrice Babelio, que je me permets de citer bien que je ne la connaisse pas (j'espère qu'elle ne m'en voudra pas), écrivait dans un de ses lumineux commentaires :
« Sa plume enchantée fait de chacune de ses phrases un poème à lui seul. » Cette formule résume parfaitement mes impressions.
Ajoutez une mélodie à ses mots reviendrait à créer des hymnes à la grâce et au raffinement mais aussi à la mélancolie et à la souffrance.
De sa cellule, Esclarmonde m'a tellement fait voyager que ses quatre murs de pénitence se sont effacés par la foi.
Dans cet espace, le corps ne peut marcher mais l'esprit peut s'échapper, un peu comme dans un livre, comme dans une chanson.
Esclarmonde a dit non. A son futur époux, à son père, et donc à la vie.
1187, une fille n'ergote pas ! de sa geôle calamiteuse
Carole Martinez passionne, façonne,
élève cette femme au rôle d'icône, ambassadrice de la vie des autres.
Elle fait de son père un croisé, de son promis un ménestrel, de sa vie une tragédie.
C'est beau à lire, c'est une ode, une romance, une complainte.
Ne ratez aucun couplet, faites de ce cantique un « tube » à écouter, à lire, à réécouter, à relire.