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oilà un billet que je vais réaliser avec beaucoup de difficultés tant ce livre m'a perturbé. Je n'ai pas accroché du tout au début du roman qui est souvent déterminant dans un bouquin. J'ai donc failli laisser tomber ce livre après quelques pages seulement.

Comme j'en ai l'habitude, j'ai décidé de continuer jusqu'à la page 100, donnant ainsi une chance à Carole Martinez de me prendre dans ses filets.

Arrivé là, j'ai eu envie de continuer ma lecture pour savoir ce qui était arrivé à la petite fille.

Quelle petite fille? Blanche, morte à 12 ans, en 1361.

Nous sommes donc au XIVè S et l'auteure nous emmène dans la vie médiévale. Blanche, fille d'un seigneur qui ne l'aime pas, est promise au fils d'un autre seigneur. Son père va l'y conduire. Elle doit vivre dans ce château (et on retrouve le domaine des murmures) pendant deux ans avant d'épouser celui qui lui est destiné.

Ce qu'on n'a pas dit à la petite fille, c''est que son promis est un idiot. Il aboie comme un chien et mange comme eux. Il se prend également pour un poisson et nage dans la Loue.

Mais cet idiot rit tout le temps et, petit à petit, il gagne le coeur de la gamine...

L'auteure a choisi la double narration pour nous conter cette histoire. Elle alterne la vision de Blanche, enfant, qui découvre le monde des adultes et la vision de "la vieille âme", celle de Blanche, celle qui hante notre époque et qui revoit son enfance.

Un voyage dans le temps, sur les bords de la Loue, à une époque où les gens craignaient le diable et le mal noir qui emportait les gens sur son passage.

Je crois que je suis passé à côté de ce bouquin que beaucoup ont adoré. Mon avis est très mitigé. L'écriture de l'auteure est unique et n'a pas réussi à me captiver.

L'histoire est intéressante, mais il faut croire que je n'adhère pas au style de l'auteure. Je pense que ce troisième bouquin que je lis de Carole Martinez est le dernier.
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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J'avais adoré " le coeur cousu" trouvé dans une boite à livre , j'ai emprunté celui-ci-juste après à la bibliothèque. le décor se situe dans la vallée de la Loue, plus précisément à Mouthier-Haute-Pierre pour ceux qui connaissent mais au XIIIème siècle si je me souviens bien ( j'ai déja lu 6 autres livres depuis...).
Encore une très belle histoire mêlant magie, nature, amour et terreur dans un décor magnifique. Dans ma pile à lire " du domaine des murmures" que j'aurais du lire avant ...
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Le Doubs, XIVe siècle, Blanche, 11 ans, nous raconte son quotidien en mêlant réalité, superstitions moyenâgeuses et vision magique de l'enfance. On arpente avec elle la vallée encaissée de la Loue, on respire le vin et les saisons, on assiste à un tournois, on traverse un banquet où les adultes abordent bien des sujets, on parle aux morts, à la rivière.

On suit surtout son évolution à elle, qui accepte et se résigne beaucoup au début du récit, mais développe progressivement sa propre perspective puis prend ses initiatives face au monde qui l'entoure.

L'écriture est somptueuse, j'ai plus d'une fois pris plaisir à lire doucement en prononçant mentalement chaque syllabe.

Le thème des inégalités est perceptible sans être omniprésent. D'abord à travers sa condition féminine dans ce monde d'hommes, mais aussi par sa condition de châtelaine qui aspire à avoir droit de vie ou de mort sur les serfs qui travaillent les pieds dans la boue.
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Trouvé à la médiathèque au format livre-lu, j'ai écouté ce livre lu par deux voix. La petite fille et la vieille âme. L'histoire de l'enfance de Blanche au temps de la pestilence et du mariage arrangé entre seigneurs.
C'est le troisième livre de Carole Martinez que je lis et je suis toujours émerveillé par son style, un peu décalé.
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Un roman qui se déguste, qu'il faut prendre le temps de lire, tranquillement, pour en profiter un maximum.
Un conte médiéval écrit sous la forme d'un roman. Impression de lire un roman historique, un roman légendaire, un roman fantastique... On ne sait pas réellement où est la réalité, il suffit de se laisser emporter par la plume envoutante de Carole Martinez.
J'avais déjà été conquise par "Du domaine des murmures". Coup de coeur confirmé par ce deuxième roman qui se situe sur les mêmes terres mais à une époque un peu différente.
Je me suis régalée...
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Huis clos. En plein air.
Deux louves lovées dans le ventre de la terre qui penche.
La petite fille et la vieille âme nous racontent la courte vie de Blanche, quelque peu égayée par son séjour aux Murmures.
Ces Murmures qui avaient enfermé Esclarmonde.
Qui montent aujourd'hui du lit de la Loue, font frétiller ses reflets verts et trembler la terre des hommes.
La petite fille veut et va apprendre à lire et à écrire. Ou épouser un idiot qui ne tient même pas droit sur son cheval.
La terre qui penche est tout sauf bancale. Elle est la course folle vers la rivière, qui emporte et qui recrache. La rivière, ce trait d'union, cette plaie ouverte, ce seuil vers une vie meilleure.
Mieux qu'un roman fleuve, c'est un roman rivière.
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La Terre qui penche est un livre que j'ai beaucoup apprécié lire, surtout grâce à la manière dont il a été écrit. le texte est imbibé d'une poésie certaine, l'autrice joue avec les mots qui se font rivière, spectres ou baisers. le récit se conte au fil d'une musicalité qui rend la lecture très fluide et agréable : certaines phrases sont répétées, de nombreuses chansons médiévales ou inventées jalonnent les pages et les dialogues eux-mêmes semblent faire partie de la musique ambiante. Ma première réaction quant à ce livre est donc la suivante : il est très beau. L'histoire est partagée entre deux interlocutrices : l'âme de Blanche, six siècles après le début du roman en 1360, et Blanche à l'âge de 11 ans puis 12 ans, en 1360 et 1361. le cadre médiéval est très bien maîtrisé, et j'ai trouvé original d'y inclure des histoires de fantômes. L'allégorie de la Loue, la rivière qui sillonne la vallée où prend place l'intrigue, est omniprésente et j'ai adoré les passages la concernant.

J'ai aimé suivre  l'évolution de Blanche tout autant que son caractère, sauvage, jaloux, mais aussi terriblement tendre. J'ai aimé ses réflexion et où ses aventures la menaient. En bref, j'ai bien aimé. Cependant, une partie du livre m'a chiffonnée, sinon mise mal à l'aise : il y a beaucoup de passages comprenant des références à la sexualité qui n'étaient pas nécessaires à mon goût. A de nombreuses reprises, la sexualité nous est dépeinte, mais je ne saurais dire pourquoi, la façon de l'évoquer (et de l'invoquer dans le récit) m'a déplu. Je me souviens par exemple d'un passage où un marmiton goûte un plat tellement bon qu'il en a, grosso modo, une érection. Il y a aussi d'autres passages où des agressions et des rapports sexuels sont franchement dépeints. Je n'ai pas l'habitude de croiser cela dans les livres que je lis, et quand bien même je le ferais, j'ai quand même trouvé leur fréquence inutile, presque dégradante, et je tenais juste à partager ma réserve sur ce détail. Malgré cela, ce livre reste profondément marquant et mérite d'être lu.
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Quand elle est morte en 1361, Blanche n'avait que douze ans. le récit de son existence nous parvient au travers de deux voix réunies dans la même tombe, celle de l'enfant qu'elle fut et qui se raconte au présent, avec la vivacité fraîche et naïve du jeune âge, et celle de la vieille âme qu'elle est devenue de nos jours, son fantôme lesté d'une sagesse de six cents ans et qui, se souvenant de ce passé consécutif à une terrible épidémie de peste, lui donne une perspective évocatrice du long et difficile chemin parcouru par l'humanité au travers des siècles.


Privée dès le plus jeune âge de sa mère, morte de la pestilence qui, succédant à la Guerre de Cent ans au mitan du XIVe siècle, a emporté une personne sur trois et vidé en quelques années le pays de ses forces vives, Blanche ne connaît que l'autorité brutale d'un père rendu plus paillard et soudard encore par sa puissance seigneuriale. Elle qui rêve tant d'apprendre à lire et de courir librement comme les garçons de son âge – toutes actions interdites au sexe faible et déraisonnable qu'il faut préserver de ses penchants pervers – se retrouve à onze ans arrachée à ses soeurs et emmenée dans un fief voisin, au château des Murmures, y faire son apprentissage de promise au doux mais débile Aymon.


L'imagination et le fort tempérament de Blanche colorent son récit, par ailleurs d'une grande précision historique, d'une magie onirique empruntant au conte merveilleux et à la fable fantastique qui, alliée à une langue poétique d'une envoûtante beauté, ensorcelle le lecteur sitôt la lisière des premières pages franchies et son étonnement enjambé. Et tandis qu'autour de cette période charnière, frappée d'une crise d'une telle ampleur qu'entre mauvaises conditions climatiques, famines, épidémies, razzias dévastatrices perpétrées par les grandes compagnies – ces bandes de mercenaires privés d'employeurs par la fin de la guerre –, elle devait sonner la mort du Moyen Age et le début d'un long processus de sortie de la féodalité, tandis donc que les regards de Blanche enfant et de Blanche vieille âme se renvoient en miroir ce qu'elles furent et ce qu'elles devinrent, c'est toute l'évolution du pays qui transparaît métaphoriquement, entre l'époque médiévale, son ignorance, ses peurs et ses superstitions pleines de magie, et celle d'aujourd'hui, plus rationnelle mais nostalgique de sa fantaisie perdue.


Traversé par les grandes peurs primitives liées à la mort et peuplé de figures, ogres ou fées, directement inspirées de l'imaginaire des contes et des légendes, le récit fait aussi la part belle à cette terre franc-comtoise qui penche de toute la hauteur de ses coteaux en terrasses, péniblement façonnés au détour d'épaisses forêts, en surplomb de la Loue, cette rivière-femme aussi traîtresse qu'enchanteresse qui avale les hommes venus s'y mirer. Un livre d'une grande richesse historique et poétique, au charme si puissant qu'il vous laisse éperdu d'admiration pour son écriture si imaginative et si belle. Au-delà du coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Quel bonheur de lire Carole Martinez! Elle offre chaque fois un voyage à mi chemin entre le conte et le fantastique. Son univers est riche et sans cesse renouvellé. Son écriture est riche et poétique. Ses livres me transportent chaque fois dans un espace qui ne semble appartenir qu'à elle. Laissez-vous transporter!
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14ème siècle, dans les années qui suivent la Peste noire : un seigneur local conduit sa fille de 11 ans au domaine des Murmures, pour la marier à l'héritier simple d'esprit.
C'est la petite fille qui raconte, en alternance avec "la vieille âme" qui est son moi fantôme ayant survécu par delà les siècles.
Le père tyrannique, le fiancé simplet mais poétique, le beau charpentier, autant de personnages merveilleusement décrits au travers des yeux de la petite fille, dans des épisodes où la reconstitution médiévale se mêle de fantastique, de légendaire, avec beaucoup de charme.
Encore davantage que dans ces précédents romans, j'ai été totalement envoûtée par la beauté de l'écriture de Carole Martinez,
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