AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,18

sur 39 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
3 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La nature du roman d'Amérique Latine est souvent complexe. le chanteur de tango de Tomas Eloy Martinez n'échappe pas à cette règle. Sur les traces d'un chanteur de tango légendaire, et tout ça me fait inexorablement penser aux bluesmen tout aussi légendaires, Bruno, un jeune Américain sillonne Buenos Aires, 2001. L'idée du Chanteur de tango m'avait séduit. La quête, l'immersion dans la ville, le vrai, le faux mêlés, les longues dérives dans la ville, et surtout les égarements, les perditions. Il semble que la grande métropole argentine soit idéale pour y perdre le Nord. J'étais donc partant mais manifestement il manquait un tampon sur mon passeport à la page hémisphère sud. Il faut, pour goûter à 100% la cuisine littéraire de là-bas, des diplômes de lecteur que je ne possède pas. Moi, je connais surtout, dans ce coin là, Francisco Coloane ou Luis Sepulveda. Pas vraiment le registre à la Borges. Voilà, le nom est lâché, de l'immense aveugle argentin mort à Genève. En référence quasi constante à la célèbre nouvelle L'Aleph, les pérégrinations de Bruno dans l'espace et le temps au coeur des quartiers de Santísima Trinidad y Puerto de Nuestra Señora del Buen Ayre (ouf), m'ont parfois semblé ardues. Dame, je ne me promène pas sur Constitucion tous les jours, moi.

Julian Martel, le mythique chanteur que poursuit Bruno, un peu le Graal, un peu Moby Dick, se révèle loin d'être un bellâtre. Et les autres rencontres que fait Bruno sont tout aussi étonnantes. Sauf qu'assez rapidement je ne me suis plus trop étonné de l'ultra-baroquisme de cette plongée citadine. Que d'ombres, le péronisme, les militaires, la méga-crise économique. Et je me suis faufilé subrepticement, car à Buenos Aires comme ailleurs il faut se méfier des apparences, vers l'aéroport pour ma vieille Europe. J'avais pris la précaution, cependant, de finir ce roman qui chaloupe comme un tango et balance parfois comme au bout d'une corde. Pour ce bouquin de Tomas Eloy Martinez, comme à mon avis pour les plus grands du continent (Borges, Garcia Marquez, Vargas Llosa, Bioy Casares, etc...) il faut être d'une autre étoffe que moi, un poco léger pour la grande aventure des lettres d'Amérique du Sud. Et puis je vous l'avoue, le tango, je le danse moyen moyen. Je sais que d'autres seront envoûtés.
Commenter  J’apprécie          50
Bruno Cadogan, jeune étudiant américain, part à Buenos Aires sur les traces de Borges, et surtout de Julio Martel, chanteur de tango légendaire. Légendaire pour plusieurs raisons : il s'agit peut-être du plus grand chanteur de tango (plus que Gardel), d'un chanteur qui fait revivre les vieux tango aux paroles oubliées. Il les fait revivre grâce à son immense talent d'interprète. Mais il est aussi mystérieux. Sa voix n'a jamais été enregistrée, et il donne des récitals impromptus dans les lieux les plus insolites de la ville.
Cette quête est un prétexte à la découverte de Buenos Aires. En tout cas, savoir si oui ou non Cadogan allait rencontrer Martel ne me tenait pas en haleine, loin de là. Cette recherche, les personnages m'ont paru superficiels. le vrai personnage et la vraie découverte a été pour moi Buenos Aires. Une ville à la fois si droite et si sinueuse, nouvelle et pleine d'histoire, moderne et traditionnelle. Ma lecture a été très fractionnée. Peu entrainée par l'intrigue, je n'étais pas forcément pressée d'ouvrir le roman après l'avoir refermé. Par contre, une fois la lecture commencée j'étais complètement transportée à Buenos Aires.
Commenter  J’apprécie          20
… et Bruno n'entendra jamais Martel chanter….


Un jeune universitaire, Bruno, écrit une thèse sur les origines du Tango. Il se rend donc à Buenos Aires pour rencontrer Julio Martel, un chanteur argentin qui peut l'aider dans ses recherches. Martel est malade et se cache : Bruno va tout faire pour le retrouver et l'entendre. S'en suit des aventures dans le labyrinthe qu'est la ville de Buenos Aires durant la crise insurrectionnelle de 200 et au fil des rencontres.

Cette lecture m'a déçue car je m'attendais à totalement autre chose.

Ce livre est certes attachant, mais je m'y suis souvent perdue au fil des récits des différents narrateurs. Quand je le reprenais après une interruption de lecture, j'éprouvais des difficultés à me remettre dedans ; mais au bout d'une quinzaine de pages la magie opérait et je retrouvais le fil du récit.

L'auteur m'est apparu parfois hermétique dans ses non-dits et la construction de son récit, comme une poupée russe. Il procède par références, par exemple sur Borges, que le lecteur n'est pas forcé connaître. Résultat, il donne l'envie d'ouvrir d'autres portes plutôt qu'il n'en referme ; un peu comme lorsque l'on cherche une définition dans un dictionnaire et que celle-ci fait appelle à une notion inconnue qu'il faut à son tour rechercher.

Je pensais avoir à faire à un livre sur le tango, ce qui est certes le cas. Toutefois, je n'y connais pas grand-chose à cette danse… et je ne m'y connais pas plus une fois le livre refermé.
De même, je le trouve trop évanescent ; par exemple la façon dont est évoquée la crise, pourtant majeure, donne l'impression qu'elle n'existe pas.

Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (83) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}