Pour cette deuxième enquête, le juge Bao va aider la belle Lian à retrouver l'assassin de sa protégée Nuage Rouge ainsi que d'éclaircir les histoires de vols et de racket des commerçants de cette petite province.
Une enquête policière toujours aussi rondement menée même si pour ce volume le meurtrier et ses motivations sont rapidemment claires.
L'histoire et intéressante. Elle permet en plus d'avoir une vision de la Chine à cette époque. Je trouve que la culture et la société de ce grand empire est panticulièrement bien rendue.
On pourrait quand même regretter le manque d'émotion. ce volume aurait pu en être riche mais il ressort de la narration un certain détachement qui est un peu dommage.
Ceci étatnt le juge Bao est une très bonne oeuvre qui mérite absolument d'être découverte. Ne serais-ce déjà que pour le graphisme assez incroyable.
Commenter  J’apprécie         110
Seulement quelques semaines après «Juge Bao et le Phoenix de Jade», voilà déjà le deuxième tome de cette nouvelle saga prévue en neuf volumes, qui vient inaugurer la maison d'éditions Fei.
Malgré des personnages un peu figés et pas toujours reconnaissables, les dessins de Chongrui Nie ("La Belle du Temple Hanté" et "Le Fils du Marchand") demeurent excellents et confèrent une ambiance adéquate à ce polar médiéval chinois. L'auteur propose un dessin noir et blanc précis, qui procure beaucoup d'authenticité au récit, et des personnages aux traits photo-réalistes assez réussis. Et puis, il y a ce format traditionnel chinois (que l'on appelle à l'italienne), qui n'autorise que quelques cases par planche et s'avère très plaisant.
Dessinée par un auteur chinois et scénarisée par un français, ce manhua propose une nouvelle enquête policière au sein d'une chine d'antan. Accompagné de sa troupe habituelle, Bao Zheng (999 - 1062), juge sous la dynastie Song et tellement célèbre pour son intégrité et son respect des lois qu'il reçu le surnom de Bao Gong («Bao le juste»), s'arrête cette fois dans un petit village où de jeunes femmes sont assassinées et les marchands dépouillés par des enfants. Située à l'époque de la dynastie des Song du Nord, cette nouvelle enquête aux allures plus modernes est parfaitement menée par le quatuor composé du Juge, de Zhan Zao (le valeureux guerrier), de Gongsun Ce (le médecin-légiste) et de Bao Xing (le jeune apprenti), mais ne réserve finalement que très peu de surprises. Parmi les causes possible, il faut pointer du doigt ces petites introductions de chapitres qui, à l'image de feuilletons modernes, résument ce qui va suivre, mais ont quand même tendance à spoiler un peu trop le reste de la lecture et à enlever toute surprise. Je trouve également que les dialogues manquent parfois de punch et/ou de naturel.
En attendant les deux autres saga de ce nouvel éditeur ("La ballade de Yaya et Tutuo" et "The Bund"), «Juge Bao et le roi des enfants» propose une nouvelle enquête agréable à suivre, au sein d'une ambiance graphique très réussie qui respire l'authenticité.
Commenter  J’apprécie         20
Deuxième tome des aventures du Juge Bao dans la Chine de l'an 1000. le Juge Bao, personnage mythique par son honnêteté et son application implacable de la justice, a été appelé à l'aide avec ses compagnons par la mystérieuse Lian pour résoudre l'enigme de l'assassinat de Nuage Rouge, qui avait aidé à la résolution de l'enquête dans le premier tome.
Je crois que j'ai encore préféré ce tome au premier, on y retrouve un très bon scénario de roman policier avec une intrigue qui tient la route, des motivations fortes et une enquête intense. de nouveau, deux intrigues sont liées : une intrigue qui impacte la ville dans son ensemble et un drame intime. On y retrouve aussi un très bon équilibre dans l'enquête avec les indices rapportés par les différents compagnons et les moments d'action. Les personnages de Bao et de Gongsun Ce sont un peu plus en retrait. le moment de la résolution de l'intrigue est surtout intéressant par les châtiments distribués aux différents coupables et par le souci d'équité et d'équilibre qui s'attache à ces jugements.
Le graphisme reste très atypique mais j'ai du m'habituer un peu. Au-delà des visages très travaillés, qui ont parfois une expression un peu bizarre, j'ai pu mieux apprécier l'intensité que les dessins donnaient à l'intrigue et le rendu du mouvement. le crayonné un peu chargé met aussi je trouve dans cet ambiance médiévale en donnant une touche un peu vieillotte au dessin.
Bref, une très bonne série BD que je suis contente d'avoir découverte.
Commenter  J’apprécie         30
Ces enfants sont des victimes. Quand le malheur s'abat sur l'empire, qu'il y a des guerres, des famines, ce sont eux qui souffrent en premier lieu. Eux qui sont les victimes de la jalousie des hommes, de leurs perversités. Eux que l'on sacrifie alors qu'ils sont l'avenir.
- Juge Bai : Si tu es toujours sensible à la poésie mon cher Bao, aurais-tu la bonté de lire mes derniers poèmes ?
- Juge Bao : Mon bon ami Bai. Si ta poésie est aussi délicieuse que cette carpe, j'en serai ravi. Sais-tu que je lis chaque jour au moins une poésie ? Cela m'aide à comprendre le cœur des hommes dont la noirceur parfois me pèse, je te l'avoue.
Le juge Bao n'est pas seulement un héros chinois : l'esprit de justice et d'équité qui l'anime est universel et intemporel.
La Chine d'hier et d'aujourd'hui n'a pas le triste monopole de la corruption et de la criminalité, et si les enquêtes de cet homme intègre et incorruptible ont des résonances avec notre monde contemporain, c'est qu'elles correspondent malheureusement à un phénomène qui nous touche tous et toutes, de part et d'autre de la grande muraille.
Ne faites de promesses que celles que vous pouvez tenir.
Il n'y a de promesses que celles que l'on ne peut tenir !
Entretien avec Patrick Marty et Nie Chongrui