AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


Plus dure sera la chute ! ('tention CA SPOILE!)

Ça résume assez bien l'objectif de ce petit bouquin. Ça arrive parfois dans notre monde en fait. Vous avez une vie qui roule dans la société. Vous êtes plutôt à l'aise, vous avez un super boulot, plein de relations, des hobbies, des loisirs. Mais il y a du sable en grain qui guette...

Le gros intérêt du livre réside, à mon avis, dans la description de l'état « normal » de cette société presque « cyborgisée ». On n'est pas loin d'avoir atteint la fameuse Singularité Technologique si chère à Vernor Vinge, tellement le pouvoir du pékin lambda de la rue sur son environnement réalistico-virtuel est important. Les gens sont tellement nano-imprégnés que la masse de métal qu'ils contiennent doit égaler la masse organique. Toutes les contraintes imposées à leur pauvre corps ont été mises sous verre dans les musées, y compris la vieillesse et la mort. le voyage physique est ultra rapide, autrement on peut s'holo-incarner n'importe où avec son environnement. Et comme un cerveau de neurones n'est pas suffisant, on l'aide avec des cortèges entiers de conseillers virtuels qui grandissent avec les gens, et en plus les services sont fournis par des sortes de sous-humains fabriqués en usine (qui m'ont rappelé les Azis de Carolyn J. Cherry).
On est en contact avec des gens proches de ceux décrits par Vinge dans La Captive du Temps Perdu ou des Aristoïs de Walter John Williams.

Mais tout n'est pas parfait dans ce monde. Déjà il y a des menaces extérieures, des sortes de nanotrucs qui ont perdu les pédales et qui peuvent vous zigouiller à la mode Tarantino (un peu de sang quoi). Remède pire que le mal : une surveillance de tous les instants de tout le monde par les garants de l'intégrité de la société (les gouvernants chinois vont adorer). Autre écueil : puisque tout le monde vit plus vieux que les séquoias, il ne fait pas bon faire des gamins. La naissance et l'enfance sont devenues aussi rares que la neige au Sahara, parfaitement codifiés, réglementés, technologiquement maîtrisés, brrrr ! Des montagnes de grains de sable potentielles.
Et c'est là que je vais dire ce que tout le monde a déjà dit : NON ! l'enfance n'est pas le sujet central de ce roman, contrairement à ce que peuvent laisser croire le titre français et le quatrième de couverture. le titre original est plus approprié « We were out of our minds with joy ». Car quand le grain de sable est passé, vous voyez les choses autrement.

Tout ça nous est présenté à travers l'histoire d'amour entre Éléonora et Sam. C'est leur histoire que j'ai trouvé assez banale, sans être inintéressante. Mais à travers eux, je ne m'intéressais qu'à leur univers.
La fin, aussi, manque de percutant.
Mais le passage « grain de sable » est sordidement formidable à lire. le meilleur morceau de l'ouvrage.

Niveau qualité, L'enfance Attribuée ne détonne pas dans la collection UHL du Bélial'. Il vaut bien la peine d'être lu.
Commenter  J’apprécie          408



Ont apprécié cette critique (36)voir plus




{* *}