Berlin, tome 1 : Les sept nains

3 ou 5 étoiles ?
C'est la question qui m'est venue à l'esprit en tournant la dernière page.
Oui mais; la dernière page tournée, c"est la page 56. Et ensuite, le livre se referme comme il s'ouvre. Sur une double page avec le schéma TRES précis, de ce putain d'avion. Et j'ai de nouveau fait "OUAHHH " !

3 étoiles, parce que tout ce que raconte MORVANO, je connais. Comme lui j'appartiens à la génération d'après-guerre et comme lui j'ai été abreuvée jusqu'à plus soif des films qui encensaient et la Résistance et les combats de nos valeureux libérateurs ! Jusqu'à plus soif !!!

Oui, mais...les dessins des batailles aériennes m'ont de nouveau fait battre le coeur, les yeux éblouis ; j'ai de nouveau eu du mal à respirer quand l'avion était trop haut ; comme dans certains ouvrages de Saint-Exupéry. Comme avec Saint-Exupéry, il y a une mission à accomplir quel qu'en soit le prix.

3 étoiles parce que le coup de la rencontre des deux aïeules sur un tarmac désaffecté avec une poupée dans les bras, c'est presque similaire au début de "Twelve O'Clock High" de Henri King sorti en 1949.
Dans ce film, c'est un pichet, qui servait dans le mess des officiers à signaler le départ le lendemain pour une mission à haut risque.

5 étoiles : trop bon souvenir ce film avec ses questions fondamentales suggérées comme la responsabilité du chef (il faudrait le diffuser aux élèves des grandes écoles de manangement)

5 étoiles parce que cette BD des années 92 nous rappelle que c'étaient tous de très jeunes hommes qui risquaient leurs vies. Les commémorations récentes de la première guerre mondiale nous ont fait prendre conscience à quel point derrière les photos de ces hommes, soldats moustachus, il n'y avait qu'un tout jeune adulte, à peine sorti de l'adolescence jeté en patûre dans des batailles sanguinaires et si inutiles.

5 étoiles parce que cette BD, met en lumière que lorsque l'on a même pas vingt ans, s'engager dans un combat est un bel objectif de vie. Ceux-là ne se sont pas trompés de combat. D'autres aujourd'hui s'engagent dans des luttes plus obscures...

Décidément, ce sera 5 étoiles !

Cette oeuvre de Marvano, initialement publiée en 1994, est une superbe fresque sur l'aviation anglaise lors de la seconde guerre mondiale. L'artiste a effectué un travail de recherche considérable et a su construire un beau scénario de romance fiction historique.
Il touche au coeur et émeut fortement le lecteur car l'histoire est humainement très poignante.

Le dessin, les couleurs :

La ligne claire reste des plus classiques, rappelant ces vieilles BDs aux traits semi-réalistes, paraissant autrefois dans le journal de tintin.
Donc ce dessin m'a rappelé des BDs comme "Simon du fleuve" de Auclair, "Bob Morane" de Coria et Vernes, "Buck Danny" de Charlier et Hubinon, le classique "Blueberry" de Charlier (encore) et Giraud (alias Moebius) voir même les "Thorgal" de Rosinsky et Van Hamme.
Autant dire donc que je n'ai pas boudé la lecture de ce tome et que j'ai particulièrement apprécié le style graphique.

Le trait léger et efficace avec un sens du détail "sans en faire trop mais suffisamment pour le plaisir de l'oeil".

Les couleurs sont bien choisies, avec une dominante plus pastel que criarde, beaucoup de dégradés donnant de beaux effets. Les scènes nocturnes sont particulièrement bien réussies.

Les effets, quant à eux, restent très sommaires et peu utilisés, mais cela démontre d'autant plus le talent de l'auteur à nous faire vivre l'histoire simplement. Les scènes d'action se comprennent bien, et Marvano excelle dans l'art de la suggestion.

Le scénario, le découpage :

Cette BD est basée sur un beau scénario des plus classiques, partant d'une base de flashback pour raconter la guerre 39-45 vue d'en haut...
Tous les éléments sont présents: actions, amours, émotions etc...
Bien que cette histoire soit classique, elle ne laisse pas non plus le lecteur sans émois !
C'est une belle et triste histoire, mais qui, en final, donne le sourire et apaise le bibliomane.

Le découpage est parfois un peu confus avec des vignettes superposées et des bulles un peu partout. On y cherche quelquefois le sens de lecture...

Les textes et dialogues sont truffés d'informations historiques (comme la matière composant les parachutes de l'époque, et l'utilité qu'ils en ont une fois au sol). On y apprend ce qu'est la "Flak", ce que l'on surnommait un "Darky", ou alors comment les allemands repéraient les bombardiers Lancaster avec leur différents radars (Freya et Würzburgs)...
Le travail de recherche historique est donc visible et appréciable.
L'auteur maîtrise l'art de la narration et aussi les figures de style type onomatopées...;-)

J'ai donc passé un agréable moment à la lecture de ce récit de guerre, je me suis instruit et j'en ai presque coulé ma petite larme d'émotion.
Berlin Tome 1 : les sept nains, est une belle histoire d'antan, méritant grandement que l'on s'y attarde pour la lire.

Ciao,
Yann
Lien : http://www.7bd.fr/2015/05/be..

Trois personnes se rencontrent, cinquante ans après la guerre, sur une ancienne zone militaire. Une vieille dame donne à une autre dame une étrange lettre. La lecture de cette lettre nous plonge dans un flash back au coeur de la deuxième guerre mondiale, quand les Alliés partaient toutes les nuits faire des raids aériens pour bombarder l'Allemagne nazie.
Dans cette BD, nous suivons le pilote "Aubie" et son histoire d'amour, mais aussi les départs, d'où beaucoup ne reviennent pas...
C'est un pan de l'histoire de la guerre qui est décrit ici, avec une belle documentation, sur l'histoire de l'aviation. Mais on dépasse du cadre de la guerre par l'humanité des personnages. Aubie se prend d'amitié pour une petite fille du village, en aidant son père à divers travaux notamment.
Je mets un petit bémol car certains détails sont survolés, et les personnages sont parfois difficiles à reconnaître, on s'y perd un peu. Les dessins sont précis et plutôt efficaces, mais le trait ne m'a pas touchée plus que ça.
Voilà pour conclure, une bonne BD, pour apprendre des choses, avec une belle émotion.

Les dessins des combats aériens souffrent d'un véritable déficit en comparaison avec le Dernier Envol ou encore Au-delà des nuages qui m'ont littéralement époustouflé.

Je dois dire également qu'on s'ennuie ferme surtout dans la première partie. Les dialogues sonnent creux quand c'est pas une mélodie de chanson genre "radio Londres" qui occupe la planche de dessin.

Puis, vient la rencontre avec la petite fille et on essaye de faire le lien avec la scène d'introduction qui suscite l'attention du lecteur. On veut savoir où l'auteur veut en venir: enfin du suspense.

C'est vrai, il faut respecter les combattants de la seconde guerre mondiale qui sont morts pour la liberté des autres. Cette idée est très louable en soi. Cependant, cette BD ne parvient pas à recréer l'émotion nécessaire. Les bons sentiments ne suffisent pas.

Cet album nous raconte l'histoire d'Aubie, pilote de bombardier qui effectue des missions au-dessus de l'Allemagne. Avec ses 6 coéquipiers, ils se sont nommés les 7 nains, 7 membres d'équipages qui vont raconter leurs missions de bombardement au-dessus de l'Allemagne Nazie.
L'idée de cet album est plutôt intéressante. Une sorte de témoignage (bien que l'histoire soit fictive) d'un équipage de bombardier, et notamment de son pilote, qui nous conte les particularités d'une mission de bombardements. Entre les armes antiaériennes ennemies, entre les avions ennemis et même les avions de leur propre bord, les bombardiers vont devoir mener à bien leur mission et survivrent au feu.
Le témoignage de ce groupe de soldats est plutôt intéressant mais si je n'ai pas accroché au style du récit, ni au dessin que je ne trouve pas très beau.
Le récit est intéressant par son originalité - on est clairement dans le témoignage réaliste des missions de l'époque, il n'y a pas de surenchère de violence ou d'héroïsme. Seulement des hommes accomplissant leur mission et espérant rentrer sains et saufs à la base.
L'histoire derrière ce témoignage est aussi intéressante mais elle manque de passion ou d'émotion - mais c'est le style du dessin et du récit qui ne permettent pas de s'attendrir pour l'histoire. Dommage.